6 900 hab. (Nyonsais) dont 230 à part, 2 345 ha dont 950 de bois, sous-préfecture du département de la Drôme, 95 km au SSE de la préfecture. La ville est sur la rive droite de l’Eygues, juste à sa sortie des puissants plis arqués qui marquent l’extrémité occidentale des Baronnies. Le relief y atteint 944 m à la Garde Grosse au SE de la ville. Celle-ci a de vieilles rues et une place à arcades, un pont roman, un château féodal avec tour, plusieurs portes. On y fête l’alicoque (l’huile d’olive nouvelle); Nyons héberge à la fois un Musée de l’olivier et un Institut du monde de l’olivier. Une coopérative oléicole existe depuis 1923 et s’efforce de relancer la spécialité (variété Tanche d’olive noire); elle traite également les raisins et a une capacité de stockage de 110 000 hl de vins. La commune cultive 485 ha de vignes. L’olive de Nyons et l’huile d’olive de Nyons bénéficient toutes deux d’une appellation d’origine contrôlée (aoc). Nyons est dotée d’un enseignement agricole public, un lycée et un collège publics, un collège privé, un hôpital local (10 lits de médecine, 140 en tout), quatre maisons de retraite et un établissement de pneumologie; centre d’aide par le travail, centre éducatif spécialisé; supermarchés Champion (30 sal.) et Intermarché (20 sal.), plusieurs entreprises de bâtiment dont la maçonnerie Rodari (50 sal.). Nyons a eu autour de 3 500 hab. de 1851 à 1954 puis sa population s’est mise à croître. Elle est le siège de la communauté de communes du val d’Eygues, qui déborde légèrement du canton (20 communes, 13 000 hab.). L’arrondissement a 62 000 hab., 7 cantons, 102 communes, 172 167 ha. Le canton a 12 600 hab., 18 communes, 30 602 ha dont 12 236 de bois; il est doublement limitrophe du Vaucluse, au sud et à l’ouest par l’enclave de Valréas; il se divise entre une partie montagneuse, dominante, et un avant-pays de collines. Les cultures fruitières (abricotiers et cerisiers surtout) tapissent les petites plaines. Venterol (640 Venterolais, 3 169 ha dont 1 356 de bois), 5 km au NO de Nyons au pied du relief à 459 m, est un beau village en balcon, «de caractère», qui cultive 473 ha de vignes; institut médico-éducatif, maison de retraite (25 sal.). À la pointe SO du canton au bord de l’Eygues à 13 km SO de Nyon, Saint-Maurice-sur-Eygues (550 Saint-Mauriciens, 882 ha), qui fut simplement Saint-Maurice jusqu’en 1920, et dont la population remonte un peu depuis les 350 hab. de 1962, a une petite fabrique d’instruments de chirurgie (Eos, 25 sal.), la Biscuiterie de Provence (20 sal.) et cultive 583 ha de vignes; elle a droit à une AOC côtes-du-rhône-villages. C’est aussi le cas de sa voisine Vinsobres (1 100 Vinsobrais. dont 55 à part, 3 542 ha dont 738 de bois), qui est à 2 km au nord de la rivière à 8 km OSO de Nyons, et qui est plus connue. Vinsobres est la seconde commune viticole du département avec 1 759 ha; il s’y tient un Salon des Vins et l’on y joue volontiers sur le nom du village, dont l’origine celte, toutefois, semble désigner une éminence, sans rapport avec la vigne… Près du village s’offre la base de loisirs du lac du Sagittaire, au bord de l’Eygues. Vinsobres a gagné des habitants entre 1962 (700 hab.) et 1990, mais plafonne depuis et en a même perdu quelques-uns après 1999. En face, 7 km SSO de Nyons sur la route de Vaison-la-Romaine, Mirabel-aux-Baronnies (1 400 Mirabelais, 2 256 ha dont 400 de bois) est un joli village perché qui offre quelques vieilles pierres, cultive 816 ha de vignes et a gagné 120 hab. de 1999 à 2005; son nom était simplement Mirabel jusqu’en 1955; la commune a eu 2 000 hab. en 1856, 880 à son minimum de 1962. Un peu au sud-est, Piégon (280 Piégonnais, 1 021 ha dont 374 de bois), dont l’habitat est très dispersé et dont la population a encore décliné après 1999, ajoute 403 ha de vignes. Le reste du canton, à l’est de Nyons, est composé de petites communes au relief accidenté. L’Eygues le traverse et y reçoit deux vallées affluentes principales. Celle du Bentrix, au nord-est, descend de la montagne d’Angèle (1 606 m). La commune dispersée de Chaudebonne (50 Chaudebonnais, 2 077 ha dont 685 de bois), 20 km NNE de Nyons à l’extrémité du bassin à 625 m, s’y divise en deux cirques et communique avec la vallée du Roubion par la petite route du col de la Sausse (791 m); elle a eu 450 hab. dans la première moitié du 19e s. Sa voisine d’ouest Valouse (40 Valousiens, 633 ha dont 411 de bois), à 816 m, en occupe un troisième, et peut accéder au bassin de Dieulefit par le col de Valuse (735 m); sa population était tombée à 7 hab. en 1968 et croît depuis… Pour descendre à Saint-Ferréol-Trente-Pas (220 Saint-Ferréolais, 2 148 ha dont 1 150 de bois), 13 km au NE de Nyons à 453 m au bord du Bentrix, il faut passer par le sauvage défilé des Trente Pas, dont le nom a été ajouté à celui de la commune en 1920; la population augmente depuis les 120 hab. des années 1960. Un peu en aval, Condorcet (450 Condorcéens, 2 244 ha dont 700 de bois) s’épanouit mieux dans une petite plaine à 9 km NE de Nyons; colonies de vacances, institut médico-éducatif; élevage et abattage de volailles Carlier (90 sal.). La population communale augmente aussi (220 hab. dans les années 1960) mais elle fut de 750 hab. en 1831. L’autre affluent, au sud-est du canton, est l’Ennuye; Curnier (190 Curniérois, 800 ha dont 363 de bois), 10 km à l’est de Nyons, est dans la vallée de l’Eygues au confluent de l’Ennuye. La principale commune est Sainte-Jalle (270 hab., 1 816 ha dont 679 de bois, à 407 m), beau village assorti de ruines du château féodal et de l’église abbatiale de Beauver, et qui bénéficie également d’un assez agréable bassin, barré au sud par la montagne de Montlaud (969 m), que la route vers Buis-les-Baronnies franchit cependant au col d’Ey (718 m); la commune cultive 142 ha de vignes. |