Ouche (pays d’)

contrée normande aux abords du Perche et au sud de Bernay, ancien pays de confins, boisé et riche en forges, ferronniers et petits domaines de hobereaux. Les terrains sédimentaires y sont recouverts d’argile à silex, ce qui donne au pays un caractère plus vert et plus humide que les autres plateaux de l’Eure. Le dépeuplement a ruiné la plupart des petites industries traditionnelles mais lui a permis de devenir assez bon pays agricole, avant que la nouvelle vague d’industries à la recherche d’une main-d’œuvre à assez bon marché redonne vie à certaines communes. De ce fait, la grande culture, qui règne dans les plaines voisines d’Évreux et de Saint-André, y a progressé au détriment des herbages, les paysages et les activités de l’Ouche se sont rapprochés de ceux du centre du Bassin Parisien. Le nom de l’Ouche reste fort et subsiste dans celui de plusieurs communes; mais il n’apparaît pas dans celui des intercommunalités.


Ouche (l’)

pays entre Perche et Auge, à cheval sur le NE du département de l’Orne et le SO du département de l’Eure, autour de L’Aigle, La Ferté-Frênel et Rugles. Il s’étend sur les plateaux calcaires, recouverts d’argile à silex et aux sols ainsi plutôt humides, de topographie relativement peu accidentée, drainés surtout par l’Iton et la Risle. L’adjectif est ouchois. L’Ouche a toujours fait figure de pays de transition, presque de marche, boisé et assez peu occupé. Quelques minerais de fer dans les calcaires jurassiques, et surtout l’abondance des bois, y avaient multiplié jadis les forges. Mais cette industrie rurale, si elle a pu profiter au 19e s. de la relative proximité du marché parisien et du faible prix de la main-d’œuvre, n’a eu que peu de successeurs. Le pays s’est fortement dépeuplé; il a cependant attiré des résidences secondaires et des amateurs de «tourisme vert», notamment du côté de la forêt de Saint-Évroult.

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