Pamiers

(16 580 Appaméens, 4 585 ha dont 505 de bois) est une sous-préfecture de l’Ariège, 24 km au nord de Foix. La ville s’est établie au pied des Pyrénées sur un ancien lobe de méandre de l’Ariège, recoupé ensuite par un canal, alors que la rivière coule à présent plus à l’ouest; de la sorte, le centre-ville est dans une île, dont la partie méridionale surélevée portait le vieux château, ce qui lui vaut son nom de butte du Castella, aménagée en promenade. L’occupation humaine du site est ancienne et la ville, sans doute Apamia à l’époque romaine, eut un évêché en 1295, de nombreux ordres religieux, et se vit transférer au 17e siècle la sénéchaussée d’une Foix déchue; mais la Révolution lui préféra Foix comme préfecture, mieux insérée dans la montagne et moins marquée par la puissance ecclésiastique.

L’horizon de Pamiers est rehaussé par les trois clochers très différents de la cathédrale (14e et 18e s., de style toulousain), de la tour des Cordeliers (16e s., octogonale) et d’une église du 14e s.; on voit aussi une vieille porte, des maisons anciennes, des restes de l’abbaye de Cailloup. Passé le temps des draps et des tanneries, le fer des Pyrénées et la force motrice valurent à la ville un début d’industrialisation moderne au 19e s., confirmé par l’arrivée du chemin de fer en 1861 et de l’électricité en 1900.

L’aciérie de Pamiers, fondée en 1817, fut longtemps son fleuron, passé par des propriétaires successifs (dont Commentry et Sidelor) jusqu’à Arcelor, puis Aubert-Duval et donc le groupe Eramet; elle emploie 1 070 personnes et a été réorganisée en direction de l’aéronautique, se dotant en 2006 d’une nouvelle presse de 40 000 tonnes dans la nouvelle filiale Airforge (100 sal.) qui fabrique des pièces de moteurs d’avions.

Les peintures Maestria déclarent 340 salariés en quatre établissements, plus des filiales MAP (30 sal.) et MAP Aero (120 sal.); Coloris Production (20 sal.) fabrique aussi des peintures. Dans d’autres domaines de production figurent les bétons SEACGF (50 sal.), et dans la mécanique Galy (40 sal.) et Lacoste (25 sal.); abattoirs SEAP (20 sal.). Dans le bâtiment et les services associés, installations électriques BV Scop (40 sal.) et SPIE (25 sal.), maçonnerie Bourdarios (45 sal.), ABCR (25 sal.), espaces verts Clarac (25 sal.); blanchisserie Midi-Pyrénées (50 sal.), nettoyage Alliance (100 sal.).

Dans le commerce et les autres services, deux Intermarché (145 et 50 sal.), MrBricolage (50 sal.), Conforama (25 sal.); négoce de matériel agricole Agrivision (130 sal.), restauration collective Crescendo (35 sal.); aide à domicile Pharma Dom (25 sal.) et Eychenne (25 sal.); garages; transports Subra (95 sal.) et Kirman (45 sal.), autocars SALT (25 sal.), ambulances Sannac (45 sal.); La Poste (105 sal.).

La ville, qui est la plus peuplée de l’Ariège, a deux collèges publics et deux privés, un lycée public et un privé, un établissement d’enseignement adapté; un lycée agricole avec formation pour adultes; centre hospitalier; parc nautique Neptunia. Pamiers héberge aussi le 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes) qui compte 1 200 personnes. La ville est le lieu natal du compositeur Gaston Fauré (1845).

Le finage est à moitié en plaine à l’est, dans les collines de Terrefort à l’ouest. Au nord dans la plaine, au passage de la voie ferrée, hameau de Trémège. Au NE, isolé dans la plaine, le quartier Beaumont a une grande caserne et des hangars. L’A66, et la N20 qui la relaie au sud, ont quatre accès dans la commune, et un péage au nord. À l’ouest, un appendice atteint la vallée de l’Estrique tout près du village d’Escosse.

La commune avait déjà plus de 6 000 hab. dans la première moitié du 19e s.; elle est passée à 12 000 en 1886, a perdu un peu ensuite puis repris dans l’entre-deux-guerres avec une pointe à 14 000 hab. en 1936; elle a retrouvé ce niveau en 1968 (14 600) avant de diminuer un peu; elle a augmenté de 1 570 hab. depuis 1999. L’arrondissement a 64 900 hab., 91 communes. Pamiers est le siège de la communauté des Portes d’Ariège Pyrénées (34 communes, 39 000 hab., 41 500 ha).

Les 2 cantons nouveaux au nom de Pamiers-1 et 2 ont 12 500 hab. (partie de Pamiers et 14 communes, à l’ouest) et 14 600 hab. (le reste de Pamiers et 7 communes, à l’est).

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