4 600 hab. (Palmiplainois), 8 319 ha, commune et canton de la Réunion dans l’arrondissement de Saint-Benoît, 21 km au SO de celle-ci sur la N 3, sur les hauts du versant au Vent. La commune est séparée de la mer par le vaste territoire de Saint-Benoît, dont elle a été détachée en 1899. Si un gîte-relais y fut édifié en 1798 pour faciliter le passage du Nord au Sud, les premiers établissements agricoles sont postérieurs à 1850 et n’ont longtemps attiré que des familles pauvres. Mais ensuite, et surtout avec l’ouverture de la route moderne en 1958, les avantages du site pour la villégiature ont modifié le peuplement, qui est assez diversifié. Le territoire communal est tout entier au-dessus de la «ligne domaniale» forestière et la forêt occupe la majorité de sa superficie. Le plateau dit plaine des Palmistes porte de belles cultures entre 1 000 et 1 400 m, au pied du piton de la Source et du col Bellevue (1 606 m), atteint par la Grande Montée que la N 3 passe en lacets multiples et serrés. L’habitat se disperse de part et d’autre de la route, bien que l’on distingue un Premier Village (principal) et un Deuxième Village, un peu plus haut. Vers l’ouest, une route forestière permet, au-delà du col de Bébour (1 411 m), de passer dans la forêt de Bébour et atteint plus loin les hauts du cirque de Salazie. Au SE, le finage va jusqu’au rempart de la rivière de l’Est, à 2 354 m; une piste monte à l’étang du Piton de l’Eau (1 881 m), d’où l’on a une vue étendue. Très arrosée et fraîche, La Plaine-des-Palmistes a une végétation foisonnante avec fougères et orchidées, et des goyaviers (avec fête annuelle); les palmiers, qui furent nombreux et donnèrent à la commune son nom, ont été trop recherchés et figurent maintenant au rang des espèces protégées. On visite la cascade Biberon au nord (220 m de chute) et l’on peut suivre le sentier botanique de la Petite Plaine à l’ouest sur la route de Bébour. La commune offre un musée local de la Tanguière, un parc d’attractions pour enfants Forestia, un centre de formation à l’artisanat local au domaine des Tourelles (l’Archipel des Métiers), dans une villa de 1927 rénovée. Elle est équipée d’un collège (300 élèves), d’un institut rural (Ireo) et passe pour avoir attiré d’assez nombreux artistes et poètes. Elle doit recevoir le siège du Parc national de la Réunion. Elle a plus de 600 résidences secondaires, pour 1 500 résidences principales. On y compte 540 emplois, mais la population dite active est de 1 800 personnes, dont 1 300 ayant un emploi. La population croît sensiblement: en 2007, la commune a 32% d’habitants de plus qu’en 1999 (3 500 hab.); elle n’atteignait que 2 700 hab. en 1990. |