département de la région Auvergne, au centre de la région; 7 970 km2, 5 arrondissements, préfecture Clermont-Ferrand, sous-préfectures Ambert, Issoire, Riom et Thiers; 61 cantons, 470 communes, 42 communautés de communes ou d’agglomération, 5 pays définis et deux ou trois possibles. La population est de 628 500 hab. (données 2008 publiées en 2011) contre 604 000 hab. au recensement de 1999, qui était déjà en augmentation par rapport à 1990 (598 000) et 1975 (580 000). La densité est de 79 hab./km2, assez nettement inférieure à la moyenne française en dépit de la présence de l’agglomération clermontoise. La population totale est calculée à 645 700 hab. Le conseil général du Puy-de-Dôme a une nette majorité de gauche: 48 PS et apparentés, 5 PC, 15 droites. Le président est Jean-Yves Gouttebel, consultant en entreprise et professeur associé, élu du canton Clermont-Ouest. Le département a trois sénateurs (deux PS et un UMP), cinq députés (quatre PS, un UMP et un communiste élu dans la circonscription Ambert-Thiers). Le département a pour voisins la Corrèze, la Creuse, l’Allier, la Loire, la Haute-Loire et le Cantal, et touche ainsi seulement à 2 régions hors l’Auvergne. Il est puissamment polarisé par l’agglomération métropolitaine de Clermont-Ferrand, où résident la moitié de ses habitants. Toutefois, les trois satellites Thiers, Ambert et Issoire ne manquent pas de personnalité et ont des activités originales. On peut considérer que le département fait entièrement partie du Massif Central, mais il y oppose une partie montagnarde à la large plaine de la Limagne, grand fossé ouvert dans le massif. Habituellement, on distingue en Puy-de-Dôme six sous-ensembles: Combrailles, Sancy-Volcans, Val d’Allier et Couzes, Livradois-Forez, Limagne et agglomération de Clermont-Ferrand. La partie sud-occidentale est la plus spectaculaire, la plus haute, la plus accidentée, la plus originale par la variété des formes volcaniques: cônes à cratères, dômes sans cratères, cratères sans dôme ni cône, coulées de vallée et coulées érigées en échines par l’érosion ultérieure, lacs de cratère, de barrage volcanique et de barrage artificiel. Elle associe les restes du grand massif des monts Dore, où l’Auvergne culmine au puy de Sancy (1 885 m), l’alignement sud-nord des puys des monts Dôme qui dessine l’horizon du couchant clermontois, le vaste plateau des Combrailles à l’ouest, entaillé par les gorges de la Sioule et de ses affluents, et au sud de Clermont-Ferrand le chaos de petits plateaux, de serres, de vallées profondes et de petits fossés qui forme le pays des Couzes et le Dauphiné d’Auvergne. C’est là que sont les principales stations de neige, de cure et de thermes, les plus constantes fréquentations touristiques, ainsi que les spécialités agricoles les plus connues, en fromages et même en vignes sur les bordures. La partie orientale associe à l’est les monts du Forez, au centre les plateaux du Livradois, à l’ouest un semis de buttes et de fossés autour d’Issoire et de Billom. La vie rurale et les circulations y sont plus difficiles, la déprise démographique est plus accusée, mais trois petits bassins et foyers de peuplement s’activent le long de l’Allier dans la limagne d’Issoire, et du côté de la Dore et de son affluent la Durolle dans le fossé d’Ambert et dans le pays de Thiers, ce dernier très proche de la métropole et situé sur l’axe de Clermont à Lyon. Entre ces deux domaines montagnards s’interpose la Grande Limagne, plaine fertile, grenier de l’Auvergne, dont la vie rurale est animée par la puissante organisation d’origine coopérative Limagrain, mais où dominent en fait largement les activités urbaines. La Limagne est doublement en creux: son centre est bien moins peuplé que ses bordures, où s’affairent Clermont et son satellite Riom, plus quelques comparses comme Aigueperse ou Lezoux. L’ensemble Clermont-Riom est à la croisée du principal axe auvergnat, radiale parisienne nord-sud vers le Languedoc, et de l’axe transverse qui a tardé à se former mais qui vise à relier Bordeaux à Lyon et qui contourne Clermont par le nord, tout en desservant efficacement la métropole régionale. Thiers profite de l’un, Issoire de l’autre, seule Ambert reste un peu à l’écart. Le Puy-de-Dôme «pèse» à lui seul plus que les trois autres départements de la région: son produit annuel est évalué à près de 14 milliards d’euros, soit 22 400 par habitant, mieux que la moyenne auvergnate, moins que la moyenne française. Les emplois dans les services dominent certes largement (142 000, 56%) mais l’industrie reste puissante (55 000 emplois, 22%), bien plus que le commerce (31 000) et, surtout, très éclectique en dépit de la place remarquée de l’entreprise Michelin. La vie rurale occupe 10 000 emplois (5 300 exploitations professionnelles); elle est également plus diversifiée que dans les départements voisins, moins exclusivement orientée vers l’élevage: le Puy-de-Dôme livre annuellement 5 millions de quintaux de céréales et 1,6 de betteraves et la valeur des productions végétales atteint presque celle des productions animales; le département n’est que le troisième des quatre pour le nombre de bovins (340 000). La surface forestière atteint 240 000 ha, la surface en herbe autant, les terres labourées 180 000. Le taux de chômage n’est que très légèrement supérieur à la moyenne régionale, en dépit du plus fort degré d’urbanisation, et reste inférieur à la moyenne nationale. La population du département augmente régulièrement, tant par excédent des naissances que par excédent des entrées sur les sorties: l’émigration auvergnate n’est plus d’actualité, du moins pour le Puy-de-Dôme. |