Puy-de-Dôme

département de la région Auvergne-Rhône-Alpes, 7 970 km2, 5 arrondissements, préfecture Clermont-Ferrand, sous-préfectures Ambert, Issoire, Riom et Thiers; 31 cantons, 464 communes, 14 intercommunalités dont une Métropole (Clermont), deux communautés d’agglomération (Riom et Issoire), onze communautés de communes. La population officielle est de 661 900 hab. en 2023, contre 604 000 hab. au recensement de 1999, qui était déjà en augmentation par rapport à 1990 (598 000) et 1975 (580 000). La densité est de 83 hab./km2, assez nettement inférieure à la moyenne française en dépit de la présence de l’agglomération clermontoise.

Le département a pour voisins la Corrèze, la Creuse, l’Allier, la Loire, la Haute-Loire et le Cantal. Il est puissamment polarisé par l’agglomération métropolitaine de Clermont-Ferrand, où résident la moitié de ses habitants. Toutefois, les trois satellites Thiers, Ambert et Issoire ne manquent pas de personnalité et ont des activités originales. On peut considérer que le département fait entièrement partie du Massif Central, mais il y oppose une partie montagnarde à la large plaine de la Limagne, grand fossé ouvert dans le massif. Habituellement, on distingue en Puy-de-Dôme six sous-ensembles: Combrailles, Sancy-Volcans, Val d’Allier et Couzes, Livradois-Forez, Limagne et agglomération de Clermont-Ferrand.

La partie sud-occidentale est la plus spectaculaire, la plus haute, la plus accidentée, la plus originale par la variété des formes volcaniques: cônes à cratères, dômes sans cratères, cratères sans dôme ni cône, coulées de vallée et coulées érigées en échines par l’érosion ultérieure, lacs de cratère, de barrage volcanique et de barrage artificiel. Elle associe les restes du grand massif des monts Dore, où l’Auvergne culmine au puy de Sancy (1 885 m), l’alignement sud-nord des puys des monts Dôme qui dessine l’horizon du couchant clermontois, le vaste plateau des Combrailles à l’ouest, entaillé par les gorges de la Sioule et de ses affluents, et au sud de Clermont-Ferrand le chaos de petits plateaux, de serres, de vallées profondes et de petits fossés qui forme le pays des Couzes et le Dauphiné d’Auvergne. C’est là que sont les principales stations de neige, de cure et de thermes, les plus constantes fréquentations touristiques, ainsi que les spécialités agricoles les plus connues, en fromages et même en vignes sur les bordures.

La partie orientale associe à l’est les monts du Forez, au centre les plateaux du Livradois, à l’ouest un semis de buttes et de fossés autour d’Issoire et de Billom. La vie rurale et les circulations y sont plus difficiles, la déprise démographique est plus accusée, mais trois petits bassins et foyers de peuplement s’activent le long de l’Allier dans la Limagne d’Issoire, et du côté de la Dore et de son affluent la Durolle, dans le fossé d’Ambert et dans le pays de Thiers, ce dernier très proche de la Métropole et situé sur l’axe de Clermont à Lyon.

Entre ces deux domaines montagnards s’interpose la Grande Limagne, plaine fertile, grenier de l’Auvergne, dont la vie rurale est animée par la puissante organisation d’origine coopérative Limagrain, mais où dominent en fait largement les activités urbaines. La Limagne est doublement en creux: son centre est bien moins peuplé que ses bordures, où s’affairent Clermont et son satellite Riom, plus quelques comparses comme Aigueperse ou Lezoux. L’ensemble Clermont-Riom est à la croisée du principal axe auvergnat, radiale parisienne nord-sud vers le Languedoc, et de l’axe transverse qui a tardé à se former mais qui vise à relier Bordeaux à Lyon et qui contourne Clermont par le nord, tout en desservant efficacement la métropole régionale. Thiers profite de l’un, Issoire de l’autre, seule Ambert reste un peu à l’écart.

Les emplois dans les services dominent certes largement (142 000, 56%) mais l’industrie reste puissante et, surtout, très éclectique en dépit de la place remarquée de l’entreprise Michelin. La surface forestière atteint 240 000 ha, la surface en herbe autant, les terres labourées 180 000. La population du département augmente régulièrement, tant par excédent des naissances que par excédent des entrées sur les sorties: l’émigration auvergnate n’est plus d’actualité, du moins pour le Puy-de-Dôme.

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