Rambouillet

26 500 hab. (Rambolitains) dont 790 à part, 3 519 ha, dont 1 647 de bois, sous-préfecture des Yvelines, 36 km au sud-ouest de Versailles. La ville forme une masse compacte à proximité du château; elle est traversée par la voie ferrée de Paris à Chartres et contournée à l’est par la N 10. Son territoire comprend à l’est, mais séparée du centre, l’agglomération de la Clairière et la Villeneuve, la forêt de la Villeneuve et le château du Terrier occupé par un centre médical, deux autres châteaux, les étangs de la Tour au nord-est et de l’Or au sud-est, le grand hippodrome. Au sud sur la N 10, qui offre un échangeur, ont été aménagés le centre commercial du Bel-Air et une zone industrielle, prolongeant les urbanisations du Bel-Air et d’Arbouville.

Le château, son parc et ses plans d’eau rayonnants occupent une vaste étendue. Le château existe depuis la fin du 14e s. et a été très réaménagé et restauré, surtout au 18e s. et sous l’Empire. Il fait partie des résidences du président de la République, et sert parfois à des réceptions internationales. Le palais du roi de Rome, de la fin du 18e s., est un peu à l’est et sert pour des expositions. L’Espace Rambouillet reçoit environ 100 000 visiteurs par an. Au nord du domaine sont le centre de l’Office national des Forêts et une caserne, qui abrite des bureaux de la direction centrale du Commissariat de l’armée de Terre. À l’ouest sont les étangs du Brochet et de la Faisanderie, plus des maisons forestières; au sud-ouest le jardin anglais, la Chaumière des coquillages, la Laiterie de la reine, et le vaste ensemble formé par la Bergerie nationale et le Centre d’enseignement zootechnique.

La Guéville draine vers le sud-ouest tout l’ensemble, en direction de l’Eure. Toute une série de laies, dites routes ou tires, quadrille à l’ouest de la commune le Grand Parc, qui n’est pas entièrement boisé mais comporte des cultures. La D 936, flanquée d’une piste cyclable, traverse la forêt vers le nord-ouest; entre elle et la N 10, la forêt du Petit Parc et la forêt domaniale de la Pommeraie occupent tout le nord du territoire communal, englobant toutefois un terrain de manœuvres militaire, ainsi que les étangs du Coupe-Gorge et de Gruyer.

Rambouillet est une ville fleurie (trois fleurs) et propose trois musées: du Mouton, Rambolitrain (modélisme ferroviaire), du Jeu de l’Oie. Elle a trois collèges et un lycée publics, un collège et lycée privé, un centre hospitalier de 410 lits dont 200 médicaux, le centre de rééducation et réadaptation du Sud Yvelines (CERRSY) de l’UGECAM (Caisses d’assurance maladie de l’Île-de-France), un centre de cure alcoologique, cinq maisons de retraite. L’ONF a 110 employés.

Continental Automotive (ex-Siemens VDO) fabrique des équipements électroniques et électriques pour automobiles; l’usine avait 1 200 sal. en 2005, 750 en 2008 et diminue encore ses emplois, au profit de son site tunisien. Gemey Maybelline Garnier (groupe L’Oréal) fabrique des parfums et cosmétiques (320 sal.), Domino des machines de marquage (50 sal.), Rehau des produits chimiques (50 sal.); installations électriques Snef Electric Flux, transports par cars du groupe Veolia (150 sal.); conseil de gestion Altares (90 sal.); Intermarché à la Clairière (85 sal.) et Carrefour à Bel-Air (380 sal.), assorti d’une grande galerie commerciale; restauration d’entreprise Yvelines Restauration (70 sal.), nettoyage urbain Sita (60 sal.).

Rambouillet avait 4 000 hab. au milieu du 19e s., 6 000 à la fin, puis sa population a augmenté à un rythme d’abord modéré (9 000 hab. en 1955) puis plus soutenu (14 600 en 1968, 21 400 en 1982) et ne progresse plus guère depuis 1990. Le maire est Gérard Larcher (UMP), vétérinaire, qui est également président du Sénat et a été ministre. Rambouillet est le siège de la communauté de communes de Rambouillet Plaines et Forêts d’Yveline, groupement intercommunal de quinze communes (37 000 hab.), dont plus des deux tiers au chef-lieu.

La forêt domaniale de Rambouillet s’étend sur 14 550 ha et vient de l’ancien domaine des chasses royales. Au sens large, la forêt de Rambouillet occupe quelque 20 000 ha dans une trentaine de communes, sur 35 km dans sa plus grande dimension, mais elle est relativement fragmentée; deux tiers de la surface sont en chênes, un quart en pins de reboisement.

L’arrondissement a 227 000 hab., 5 cantons, 81 communes, 95 314 ha. Le canton a 53 500 hab., 18 communes, 33 365 ha Au nord-est sont les communes les plus peuplées, Les Essarts-le-Roi, Le Perray-en-Yvelines et Auffargis. Auffargis est la seule dans le parc régional des Hauts de Chevreuse, avec la petite Vieille-Église-en-Yvelines (780 Abbatiens, 960 ha dont 464 de bois) qui est juste au nord-est de Rambouillet à 6 km. Son territoire inclut au nord-est la Forêt Verte de Rambouillet avec le petit étang de la Grenouillère, l’étang des Hogues à l’est, et au sud le site classé et le pavillon forestier du grand étang de la Tour alimenté par l’aqueduc de Vieille-Église (660 m) qui vient de l’étang du Perray, et susceptible ainsi d’alimenter la rigole des Eaux de Versailles (17e s.) qui en sort vers l’est. Le lieu s’est d’abord appelé Vetus Monasterum, puis Vetus-Ecclesia, Vieille-Église en 1694 et a complété son nom par «en Yvelines» en 1939. La commune accueille la clinique psychiatrique d’Yveline (80 sal.). Elle avait 200 hab. en 1936 et a atteint 750 hab. en 1982. Au sud de Rambouillet,

Gazeran (1 200 Gazeranais, 2 580 ha dont 1 131 de bois) est au bord de la Guéville, qui descend vers la Drouette, et au centre d’une commune dont le territoire dessine deux grandes ailes contournant à moitié Rambouillet. Celle du nord est presque entièrement occupée par le bois de Gazeran, au-delà des hameaux du Buissonnet et du Gâteau. Celle du sud, qui va jusqu’au grand centre d’activités et commercial du sud de Rambouillet, est au contraire presque toute cultivée par de grosses fermes éparses, mais comprend au sud le bois et le hameau de Batonceau. Le village a une église en partie du 12e s., les restes d’un ancien château fort (12e et 14e s.) et le château de Guéville (19e s.) avec son parc, construit pour Sadi-Carnot. La société EBP Informatique (logiciels de gestion) emploie 260 salariés; maison de retraite (50 sal.), institut médico-éducatif. Gazeran avait 520 hab. à son minimum de 1962 et croît depuis.

Trois communes se partagent le sud du canton, traversées par la Drouette et associant des bois et des plaines cultivées. Orcemont (870 Orcemontois, 1 049 ha dont 229 de bois) est la plus orientale, à 8 km au sud de Rambouillet sur le plateau de rive gauche de la Drouette; le hameau d’Épinay a grandi à l’est. Orcemont n’avait que 180 hab. en 1968, a doublé en 1975 et à nouveau en 1990. Orphin (950 Orphinois, 1 650 ha dont 477 de bois) est la plus méridionale, 9 km SSO du chef-lieu, également rive gauche. Un château est près du village, celui de la Plaine plus au nord; au sud sont le hameau de Cerqueuse, le hameau et le bois de la Haute Maison. Une usine des parfums Guerlain (180 sal.) s’isole au nord du village, à l’orée des bois de la Grange et du Pavillon. La commune avait 350 hab. à son minimum de 1962 et a crû jusqu’en 1999.

Émancé (820 Émancéens, 1 199 ha dont 486 de bois) est un peu plus à l’ouest, à 5 km d’Épernon, rive gauche aussi; le village est de structure assez lâche et prolongé à l’ouest par le hameau de Chaleine. À l’est du village au bord de la Drouette sont le château de Sauvage (19e s. avec un beau parc), un hameau, un bois et une réserve zoologique du même nom (1973, 36 ha, surtout ornithologique). Le château de Montlieu (20e s. sur un site du 18e s., avec parc) est au nord-est du finage dans les bois, en cours de rénovation et assorti de logements sociaux réalisés par l’Office public interdépartemental (Opievoy), à terme d’un pôle jeunesse avec centre de loisirs. La ferme de l’ancien château de la Malmaison (16e-17e s. avec parc) est au nord-ouest, près d’un étang. La commune était aux environs de 300 hab. de 1930 à 1962, puis sa population a augmenté (560 hab. en 1975, 740 en 1999).

Saint-Hilarion (900 Saint-Hilarionais, 1 400 ha dont 562 de bois) est à 4 km en aval de Gazeran sur la Guéville, et à 4 km au NE d’Épernon. Son église est en partie du 12e s. Le château de Voisins, au nord-est, de 1905 sur un site du 18e s., a un grand parc et un jardin paysager du 20e s. avec pièces d’eau dans le site encaissé de la Guéville sous un étang de barrage. Le château du Rossay (17e-18e s.) est entre Voisins et le village. La commune est traversée d’est en ouest par la D 906 et la voie ferrée de Rambouillet à Chartres, qui n’offre pas de gare: Épernon est trop proche (4 km). Le finage s’étire vers le sud-ouest le long de la Guéville, englobant jusqu’au hameau de Saint-Antoine et, en amont, les hameaux du Grand et du Petit Goulet, ce dernier assorti d’une vieille tour; nettoyage CD Net (40 sal.). La population était inférieure à 400 hab. de 1925 à 1955 et croît depuis.

Raizeux (830 Raizeuliens, 1 025 ha dont 348 de bois), dans la vallée de la Guesle, est juste à l’entrée nord d’Épernon. Son territoire s’étire sur 5 km vers le nord, sur le bas plateau de rive gauche de la Guesle, jusqu’à frôler l’étang de Guiperreux. Le hameau des Chaises s’étire ainsi en amont du village: le petit château de la Baste (parc) est entre les deux. Raizeux n’avait guère que 300 hab. dans les années 1960. Juste à l’ouest, à moins de 3 km d’Épernon et 13 km OSO de Rambouillet,

Hermeray (940 Hermolitiens, 1 807 ha dont 640 de bois) est un curieux village; ses maisons s’étirent sur près de 6 km en suivant la rive droite de la Guesle. Le vieux village n’est qu’un hameau un peu l’écart de cet alignement, qui commence au sud par Amblincourt et se poursuit par l’Orme, Béchereau où est la mairie, puis Guiperreux. Le finage comporte vers l’est une queue en forme de L, qui lui permet d’englober à la fois le grand étang de Guiperreux, à la limite méridionale de la forêt de Rambouillet, et même au sud-est le hameau-rue du Bois-Dieu. Vers l’ouest, le finage contient aussi les hameaux du Gros Taillis au nord, de la Villeneuve au centre (haras). La commune a une église en partie du 12e s., et l’ancien moulin à eau d’Hermeray; le parc du Château Rouge, au nord-ouest, est à la limite de Mittainville et de ses bois. La population communale était à peine supérieure à 400 hab. dans les années 1960 et croît depuis.

Deux communes se partagent la partie occidentale du canton. Mittainville (630 Mittainvillois, 1 051 ha dont 376 de bois) est à 18 km ONO de Rambouillet, au bord de la Maltorne. Le village est au nord-est de son territoire, parsemé de buttes; le finage comprend les hameaux du Pâtis et des Ruelles à l’ouest et celui du Val au sud, proche du château de l’Aunay (ou Launay), du 18e s., qui est dans le fond de vallée. Le grand manoir restauré d’Éclimemont est assorti de haras; un grand étang au sud-est du finage. Mittainville avait à peine 200 hab. dans les années 1960 (430 hab. en 1856).

La Boissière-École (890 Boissériens dont 120 à part, 2 506 ha dont 1 600 de bois) est juste en amont, au nord, sur une butte de rive droite de la Maltorne; il s’entoure de plusieurs petits hameaux proches. Son finage est bien plus étendu que celui de Mittainville; il inclut le hameau de la Gâtine tout à l’ouest et, surtout, il va loin dans la forêt de Rambouillet dans la forêt des Quatre Piliers à l’est et surtout vers le nord-est, dans le bois de la Charmoie. Le hameau de Souvigny s’y isole dans une minuscule clairière, assorti d’un étang, de deux hippodromes, un haras et même d’une piste d’aviation de 600 m dans les bois. Celle-ci est associée au domaine de la Butte Ronde qui est plus au sud, à la limite du territoire d’Hermeray et a été équipé pour hôtellerie et larges réceptions, avec une piscine couverte, un haras et les étangs de l’Abîme. La Maltorne et ses vallons ont de nombreux autres petits étangs. Le château de la Boissière, du 19e s., à l’est du village, est au bord de la Maltorne; il appartint à la famille Hériot qui y créa un orphelinat militaire, devenu école régionale du premier degré Olympe Hériot (avec internat), ce qui explique le nom de la commune, complété en 1936. Celle-ci accueille également le haras de Bory à la ferme de l’Aunaie et le centre de recherche Soredab du groupe Bongrain (80 sal.) à la Tremblaye, juste en aval du château. Une chapelle funéraire Hériot (fin du 19e s.), au cimetière, est classée. La Boissière-École avait entre 750 et 800 hab. à son maximum, durant toute la première moitié du 20e siècle; tombée à 440 hab. en 1962, la population remonte depuis.

Quatre communes se partagent l’essentiel de la forêt de Rambouillet au nord-ouest du canton. Poigny-la-Forêt (1 000 Pugnéens, 2 327 ha dont 1 862 de bois) est à 7 km au NO de la ville, à la source de la Guesle, dont la haute vallée est très marécageuse, et qui passe en aval dans le défilé des rochers d’Argennes et nourrit les étangs d’Argennes. L’habitat se disperse des deux côtés de la vallée dans la partie centrale du finage, qui forme une vaste clairière, étendue au sud-est sur le plateau dans la Plaine des Philis. Au nord-est s’ouvre une autre clairière où se dispersent centres équestres et petits hameaux (la Mare Paris, la Brinetterie, les Bases Masures, le Petit Paris). La commune accueille une résidence de retraite la Cerisaie (Orpea, 25 sal.). La mention «la Forêt» a été ajoutée en 1947; la population de la commune, qui avait atteint 460 hab. en 1881 mais était descendue à 270 en 1936, augmente depuis la dernière guerre.

Saint-Léger-en-Yvelines (1 400 Léodégariens, 3 452 ha dont 2 942 de bois) est à 11 km NNO de Rambouillet. Elle a un finage étendu et un habitat qui tend à se disperser à partir du village, surtout vers le sud en direction des hameaux des Grands et des Petits Coins. Le territoire est parsemé d’étangs; le plus grand est l’étang Poulain à l’ouest, près duquel est le château du Planet. Le hameau dispersé des Bruyères est au nord du village dans une clairière, voisin du château de Pincourt. Le finage se rétrécit à la hauteur des étangs de Hollande mais va au nord jusqu’aux abords de Montfort-l’Amaury, englobant l’étang de la Porte Baudet. Le village, qui est dans la petite plaine de la Vesgre, a une église inscrite (13e s.), quelques restes d’un château et haras royal du 16e s., et le château du Clos Renard sur le plateau juste au nord; dolmen de la Pierre-Ardroue à l’ouest. La Vesgre s’encaisse dans le plateau en sortant du village, sous la butte du Mas. La population communale a connu son minimum en 1954 avec 570 hab. (870 en 1831); elle augmente depuis et a passé les 1 000 hab. en 1989.

Gambaiseuil (60 Gabisans, 1 892 ha dont 1 850 de bois) est à 4 km au nord-ouest de Saint-Léger, ce qui en fait la commune la plus septentrionale du canton. Le village est dans une minuscule clairière au bord du ruisseau des Ponts Quentin, et a un château du 18e s. avec parc; le finage est presque entièrement boisé (98%!); étang Neuf au nord-ouest. La population était descendue à 23 hab. en 1975, mais augmente ici aussi.

Les Bréviaires (990 Bruyérois, 1 955 ha dont 964 de bois) est à 9 km au nord de Rambouillet, juste à l’ouest du Perray. Son finage comprend l’alignement des étangs de Hollande, de Bourgneuf et de Corbet, le hameau de la Grange du Bois tout au nord et ceux du Matz à l’ouest du village, de la Croix-Rouge au sud, et une base de loisir tout à l’amont des étangs; ancien château Corbet, à douves, au nord-est. Il a dans son patrimoine une borne armoriée en forêt au sud, la Table du Roi, débottoir des chasses royales, d’anciens parcs de châteaux (la Mare, la Capera) occupés par le haras national des Bréviaires, le seul de ce statut en Île-de-France. Le nom ancien était Brigarias, du gaulois brogue (broussailles, même mot que breuil et broglie). La commune n’avait que 300 hab. dans les années 1960 et avait dépassé le millier d’habitants en 1999. Elle est le siège de la communauté de communes des Étangs (16 100 hab., 10 551 ha), groupement intercommunal de cinq communes dont les plus peuplées sont Les Essarts-le-Roi et Le Perray-en-Yvelines.