Rives

5 700 hab. (Rivois), 1 093 ha, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble. La ville, souvent nommée localement mais officieusement Rives-sur-Fure, est au bord de la Fure, rivière dont les eaux ont de long temps fixé des forges et des papeteries. Les papiers de Rives ont joui d’une belle réputation et la firme Arjo Wiggins (groupe Worms) continue à y produire des fournitures de qualité dans une usine de 230 salariés; la papeterie Rescaset (45 sal.) du groupe Guillin fabrique au contraire des papiers jetables pour la cuisine. La tradition des forges est poursuivie par les Aciéries et laminoirs de Rives (180 sal.) au groupe Experton-Revollier, qui a également un atelier de fils métalliques Satrec (Treillis de Rives et Creil, 65 sal.); clôtures métalliques Lippi (25 sal.). Et la double tradition inspire l’entreprise Allimand (270 sal.), qui fabrique des machines pour papeteries pour le compte d’un consortium associant l’états-unien Asme et le chinois Sqlo. La ville a un collège public et un centre hospitalier public (32 lits médicaux, 500 en tout); supermarché Champion (35 sal.). Elle a eu 2 000 hab. dans les années 1820, 3 000 dans les années 1890, et elle est restée à ce niveau jusqu’en 1950, puis sa population a augmenté, atteignant les 5 000 hab. en 1975. Elle n’a ajouté que 150 hab. de 1999 à 2006.

Le canton a 29 300 hab., 12 communes, 10 163 ha dont 1 672 de bois. Il est juste au débouché de la cluse de Grenoble; au sud il n’atteint toutefois pas l’Isère, mais la Morge, un ruisseau parallèle sur un ancien tracé de la rivière. Son territoire est traversé par l’A 48, la N 85 et la voie ferrée Lyon-Grenoble, qui passe à Rives. Rives est entourée de communes assez peuplées, comme Renage au sud, Charnècles (1 400 Charnéclois, 523 ha) à l’est, Beaucroissant (1 300 Manants, 1 118 ha dont 297 de bois) 2 km à l’ouest ou Izeaux (1 800 Uzelots, 1 554 ha dont 300 de bois) 6 km à l’ouest, plus industrielle, où se maintiennent les fabriques de chaussures Richard Pontvert (65 sal.) et Douillet (20 sal.), cartonnages Elvicart (25 sal.) et Socadi (20 sal.), menuiserie Savignon (20 sal.); travaux publics (Izeaux, 40 sal.). Charnècles n’avait que 570 hab. à son minimum des années 1960 (1 400 en 1846) et s’est alors mise à croître. Beaucroissant, moins étoffée au 19e s., croît depuis les années 1930 (650 hab.). Izeaux a moins varié: 1 900 hab. en 1896, 1 350 en 1968.

La Murette (1 600 Murettins, 422 ha), 6 km au NE de Rives au pied de la butte du Grand Regardou (787 m) accueille l’ingénierie Dasa du groupe Korus (100 sal.) et la maçonnerie STGO (110 sal.). La commune avait plus de 1 000 hab. au 19e s., moins de 600 dans les années 1930 et croît surtout depuis 1975. Saint-Blaise-du-Buis (870 Buissards, 544 ha), 4 km NNE de Rives, a une fabrique de matériel anti-incendies (Eurofeu, 45 sal.) et une de cloisons et stores (Algaflex, 50 sal.); elle n’avait que 380 hab. en 1968 et a gagné 100 hab. de 1999 à 2006.

Moirans, au SE du canton, est plus peuplée que le chef-lieu, surtout avec l’appui de sa voisine Saint-Jean-de-Moirans. Vourey (1 600 Voureysiens, 688 ha), 5 km au sud de Rives au bord de la plaine de l’Isère, face à la cluse de Grenoble, accueille le couvoir de Cerveloup (20 sal.) et la maçonnerie Tomai (40 sal.). Tombée à moins de 700 hab. dans les années 1960 (1 200 en 1836), sa population a fortement augmenté après 1975; elle s’est accrue d’une centaine d’habitants entre 1999 et 2005.


Rives

v. Thonon-les-Bains