40 100 hab. (Roannais) dont 1 220 à part, 1 610 ha, sous-préfecture du département de la Loire, sur la rive gauche de la Loire au confluent du Renaison. Cité gallo-romaine sous le nom de Rodomna, elle fut un peu oubliée au Moyen Âge quand les voies de Lyon à Paris préférèrent l’abri des reliefs, puis ranimée au 16e s. avec l’ouverture de la route du Bourbonnais, devenue ensuite nationale 7. Le canal de Roanne à Digoin en 1834, le chemin de fer dès 1858, en firent une ville industrielle, tête de navigation puis relais entre Saint-Étienne et le Bassin Parisien, spécialisée dans le textile (le vichy et les teintures, puis la maille) et foyer de luttes ouvrières. Elle reçut aussi un arsenal en 1917. Mais les industries traditionnelles ont été très affectées par les concentrations et transferts des années 1970 et 1980. Les principales usines sont celle du Giat, rebaptisé Nexter (940 sal.), successeur de l’arsenal mais en réduction de programmes et d’effectifs, et spécialisé dans les blindés AMX 10RC; et celle des pneus Michelin (930 sal.), qui fabrique plus de 4 millions de pneus de voitures par an. Tout le reste est d’assez petit calibre. Dans le textile et le cuir, figurent Lewinger (prêt à porter féminin, 70 sal.), Teintures et apprêts de Roanne (70 sal.), Griffon (maille, 70 sal.), les tissages Fremaux-Delorme (50 sal.) et Sadefi (50 sal.), les masques de protection Deltalyo Valmy (50 sal.), les tricotages et bonneteries MB (40 sal.), Diffusion Maille (45 sal.), La Dée (40 sal.), Cukier (35 sal.), La Mascotte (30 sal.), Durand-Fouilland (30 sal.), Skinord (25 sal.), Maes (25 sal.), Vivamaille (25 sal.); teinturerie du Matel (25 sal.), confection Cent Façons (50 sal.) et la tannerie Fortier Beaulieu (70 sal.). Roanne se flatte d’être le premier centre français pour le tricotage, et de fournir 70% des pull-overs produits en France. La papeterie subsiste avec GPV Navarre (articles de papeterie et enveloppes, 170 sal., groupe RDBA) et les produits d’hygiène du groupe suédois SCA (ouates et celluloses, 45 sal.), les articles de papeterie LPC (45 sal.). Dans la mécanique se signalent les outils coupants Ultra Demuger (160 sal., groupe Diam), les stérilisateurs Steriflow (95 sal.), les ateliers Barriquand (échangeurs de chaleur et autoclaves, 70 et 25 sal.); appareillage médical Noviloire (50 sal., groupe suisse Diamed), matériels pour l’industrie du gaz Francel (45 sal., groupe Emerson), constructions métalliques Deltreil (40 sal.), chaudronnerie SR STC (40 sal.), négoce de métaux Descours et Cabaud (50 sal.). L’agro-alimentaire est représenté par les viandes Sicarev (180 sal.), la chocolaterie Pralus (45 sal.), la boulangerie La Miche Roannaise (40 sal.) et le restaurant Troisgros, un des fleurons de la cuisine française, qui emploie 50 personnes. Dans d’autres domaines, CID fabrique des portes et huisseries (110 sal.); imprimerie Sagis (40 sal.), Éditions Populaires et Républicaines (hebdomadaire Le Pays Roannais, 30 sal.); installations électriques Cégélec (190 sal.) et thermiques Gardes et Laroche (55 sal.), négoce de plomberie Sorofi (50 sal.). Plusieurs centres d’appel sont apparus, comme celui des Galeries Lafayette (Laser Contact, 100 sal.), ou Transcom Worldwide du groupe suédois Kinnevik, qui atteint 560 emplois; un Télépôle a été aménagé pour les accueillir. Bien entendu, Roanne a aussi de nombreuses entreprises de service, de négoce et de logistique, comme le Crédit Lyonnais (90 sal.) ou la Banque Populaire (45 sal.), les comptabilités Exco Fidogest (65 sal.) et Gvgm (30 sal.), les gestions de logements Roanne Habitat (100 sal.) et Le Toit Familial (45 sal.), les transports urbains Veiloa (100 sal.), les transports de fret Liabeuf et Sapin (250 sal.) et les ambulances du Centre (60 sal.), les nettoyages Onet (115 sal.) et Sud-Est Nettoyage (90 sal.); laboratoires d’analyses Bouvier-Hache-Jaou (100 sal.) et GBM (Biologie médicale, 30 sal.); supermarchés Atac (45 sal.), Casino (40 sal.), Champion (40 sal.), Leader Price (35 sal.). La principale clinique emploie près de 300 personnes. Roanne a un grand centre hospitalier (850 lits en tout) et 240 lits privés dont la clinique du Renaison (290 sal.), 4 collèges et 4 lycées publics, 2 collèges et lycées privés, un institut médico-éducatif. Le lycée agricole public de Roanne-Chervé est dans la commune voisine du Coteau. L’économie roannaise profite aussi de la présence de l’IFTH (Institut français du textile-habillement) ou du Laspi (Laboratoire d’analyse des signaux et des processus industriels) de l’IUT, qui travaille sur l’aide à la décision dans les entreprises. Roanne a également un établissement du Commissariat de l’armée de terre (Escat). Le centre-ville a été en partie rénové, surtout aux abords des cours d’eau où s’étaient concentrées les industries anciennes. Un noyau ancien se tasse autour de l’église Saint-Étienne et du palais de Justice. Vers le sud, une grande croisée de rues droites mène aux deux principaux ponts, l’un sur la Loire à l’est, l’autre au sud sur le Renaison. Au carrefour, l’ancien collège des jésuites de 1614 est devenu le principal lycée, occupant une vaste place de choix, en face de la préfecture; entre le carrefour et la Loire se tient le nouveau centre-ville, avec l’hôtel de ville et le théâtre du 19e s. De grandes promenades ont été aménagées le long de la Loire, où le bassin du canal est devenu un port de plaisance, et de l’autre côté vers la gare, à l’ouest du centre. Il reste à Roanne d’assez nombreuses maisons anciennes; grand musée d’arts et archéologie Joseph Déchelette, écomusée du Roannais réhabilitant d’anciens ateliers. Les grandes usines sont au nord-est de l’agglomération, au-delà de la N 7 transformée en rocade nord et est de la ville. Les quartiers du Halage et Mayollet, au sud de la ville, et Oudan-Parc des Sports, au nord, sont classés en «zone urbaine sensible». Roanne avait 7 000 hab. au début du 19e s., 14 000 au milieu, 34 000 à la fin; elle a poursuivi sa croissance jusqu’en 1975 (55 200 hab. sdc) puis la population a très sensiblement diminué, perdant 16 000 hab. de 1975 à 1999. La population serait descendue à 36 100 hab. selon les estimations pour 2005. Le conseil municipal a eu une majorité de droite de 1959 à 1977 (P. Pillet), de gauche de 1977 à 2001 (J. Auroux, qui fut ministre du travail), de droite depuis; le maire est Yves Nicollin, député UMP, gestionnaire. La communauté d’agglomération du Grand Roanne groupe 6 communes et 75 000 hab. L’unité urbaine Insee est donnée pour 80 300 hab., l’aire urbaine pour 104 900. L’arrondissement a 152 700 hab., 11 cantons, 115 communes, 177 987 ha Les 2 cantons ont 69 800 hab., 12 communes, 18 667 ha dont 1 316 de bois; ils s’étirent le long de la Loire, rive gauche, sur 30 km. Trois communes qui jouxtent Roanne sont de grosses banlieues: Mably au nord, Riorges à l’ouest, Villerest au sud, outre Le Coteau à l’est mais qui est dans le canton de Perreux. Sur la route des monts de la Madeleine à l’ouest, Saint-Léger-sur-Roanne (970 hab., 451 ha) est après Riorges, à 6 km de Roanne; au nord de la commune est l’aérodrome dit de Roanne-Renaison, qui en 2003 passait pour le plus petit aéroport de France avec 32 passagers officiellement, en raison de l’arrêt de la liaison régulière avec Paris; il reste ouvert à l’aviation de tourisme et d’affaires et enregistre moins de 400 passagers par an; l’aérodrome est équipé d’une piste en bitume de 1 460 m et une en herbe de 740 m et occupe 110 ha; trois aéroclubs, vol à voile et ULM. La commune a été supprimée de 1824 à 1914, réunie à Pouilly-les-Nonains; elle avait 330 hab. lors de son rétablissement et sa population a lentement augmenté depuis; elle a gagné une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2004. Pouilly-les-Nonains (1 700 Pouillerots, 1 023 ha) est à 1 km seulement au-delà de Saint-Léger; au nord, apparaît le château renaissance de Boisy; menuiserie Fima (40 sal.), tricotage Maille Service (25 sal.). La commune est le siège de la communauté de communes de l’Ouest Roannais (7 communes, 9 500 hab.); elle avait 770 hab. en 1968 et croît depuis. Lentigny (1 400 Lentignols, 1 130 ha), à 9 km au SO de Roanne, a une laiterie (Collet, 20 sal.) et une maçonnerie (Delaire, 20 sal.); elle avait 750 hab. en 1962 et sa population croît lentement depuis les années 1920; elle n’a gagné qu’une vingtaine d’habitants de 1999 à 2005. Son finage s’arrête à l’ouest au pied même des monts de la Madeleine, sur les pentes desquels elle est relayée par Villemontais (960 Villemontois, 1 273 ha dont 263 de bois). À l’extrême sud des cantons, Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire (1 100 hab., 2 357 ha), 12 km SSO de Roanne à 430 m, résulte d’une fusion de 1974, mais Saint-Jean avait été promue commune en 1893 en se détachant de Saint-Maurice, sous le nom de Saint-Jean-le-Puy. Les deux villages, considérés comme «villages de charme», contemplent le lac de Villerest, tandis que leur finage monte à l’ouest dans les monts de la Madeleine, jusqu’à 561 m. La commune a gagné une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2005. À l’extrême nord du canton, la commune de La Bénisson-Dieu (450 Bayerots, 1 112 ha dont 500 de bois), 16 km au nord de Roanne, n’a été créée qu’en 1847, avec 650 hab. Elle doit son nom à l’abbaye cistercienne fondée en 1138 au bord de la Teyssonne et rénovée au 19e s., connue pour le haut toit de sa nef en tuiles vernissées à motifs, et son festival estival de la chanson francophone. La commune a eu 760 hab. en 1876, 350 dans les années 1960 et a gagné quelques habitants depuis. Juste à l’est au bord de la Loire, Briennon (1 700 Brienonnais, 2 384 ha) est une commune résidentielle avec un port de plaisance sur le canal de Digoin; sa population est restée à peu près stable depuis plus d’un siècle, mais a crû légèrement de 1980 à 1999; elle est restée étale ensuite. rivière des Préalpes drômoises, longue de 34 km. Elle naît à Gumiane à l’angle SO du canton de La Motte-Chalancon et coule vers le nord; elle passe à Saint-Nazaire-le-Désert, s’enfonce dans les gorges de l’Escharis en abordant le territoire de Saint-Benoît-en-Diois et atteint la rive gauche de la Drôme face à Vercheny. Une route étroite suit tout son cours. |