Rochecorbon

(3 240 Rochecorbonnais, 1 709 ha dont 284 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire, limitrophe de Tours et membre de la Métropole Tours Métropole Val de Loire, sur la rive droite de la Loire, entre Tours et Vouvray. Le centre villageois est au débouché de la vallée de la Bédoire; il s’est d’abord nommé Vosnes puis a pris au Xe siècle le nom du château des Roches, associé à celui de la famille seigneuriale des Corbon. Rochecorbon a absorbé en 1808 à l’ouest l’ancienne commune de Saint-Georges-sur-Loire, dont le centre se réduit à quelques maisons et une chapelle à fresques, dans un petit vallon qui échancre le coteau de Loire.

L’habitat, en partie troglodyte, a gagné tout le pied du coteau de Loire le long de la route (N152) de Tours à Orléans, en continuité avec celui de Vouvray, ainsi que les deux versants de la Bédoire sur 1 200 m, et le vallon de Vaufoynard au nord-ouest. Un lotissement a pris place sur le plateau côté ouest (la Fuye). Une vingtaine de vignerons cultivent 215 ha de vignes de l’AOC vouvray; mais au nord le finage s’étend assez loin sur le plateau nu en grande culture. Au nord-ouest a trouvé place la zone d’activités de Châtenay, au nord du château de Rosnay (XVIIe et XIXe).

Au sud-ouest, juste en amont de Marmoutier et d’un accès autoroutier, le parc de Beauregard offre dans le val de Loire un complexe de sports. Suivent à l’est, passé le vallon de Saint-Georges qui conserve une chapelle du XIIe, les châteaux l’Olivier (XVIIIe-XIXe) et de la Tesserie (XIXe), lequel domine les installations récréatives de Lulu Park (28 000 visiteurs par an, restaurant et pistes de danse la Guinguette), le château des Basses-Rivières (XVIIIe) où est un Musée du Vin. Sur l’éperon de confluence occidental de la Bédoire, la Lanterne de Rochecorbon se signale de loin; c’est un reste d’échauguette qui dresse son étroite et fragile silhouette (10 m de haut) au-dessus de maisons menacées d’éboulements.

Sur le promontoire d’amont, à l’est de la trouée de la Bédoire, subsistent des traces d’un oppidum gaulois au Château-Chevrier, l’un des quatre confirmés en Touraine. Ensuite, vers l’est, se succèdent au pied du coteau un manoir réaménagé par la firme d’épices Terre Exotique, le Clos du Cèdre, les caves de Blanc Foussy, le petit musée de la Coiffe et des Broderies de Touraine, plus loin l’hôtellerie des Hautes Roches (20 sal.), le manoir Castelroc et le château de Sens (XIXe).

Le bourg commerçant s’est développé en bord de Loire, où sont aussi un embarcadère et l’Office du Tourisme, tandis que la mairie et l’église (XIe, XIIe et XVe), la poste, l’école primaire et une maison de retraite forment un autre noyau 600 m plus au nord dans la vallée de la Bédoire; entre les deux a été aménagé le parc de la Vallée, avec un camping. Vers l’ouest sur le plateau, manoir de la Bourdonnerie (XVIe) et château de Montgouverne (XVIIIe); vers le nord, la vallée de la Bédoire offre aussi une chapelle troglodyte du XIVe et l’ancien moulin de Touvoie (XVe); le domaine du château de Fontenailles (XVIIe) domine son versant droit; le château de Vaufoinard (XVIe) est dans un vallon affluent, au bout duquel est le lotissement de la Croix Rouge, relié à Saint-Georges par deux files continues de pavillons le long d’une petite route. Quelques habitats se dispersent plus au nord, vers la Raimbauderie et le château des Amuseries (XVIIe), le manoir de Bel-Air (XVIe).

Rochecorbon a eu autour de 1 500 hab. de 1820 à 1920, puis sa population a lentement augmenté, atteignant 2 000 hab. en 1953 puis montant peu à peu à 3 000 (1999) et gagnant encore 210 hab. après 1999. La ville est fleurie (deux fleurs). Parmi ses activités se signalent la firme Blanc-Foussy (Lacheteau, 35 sal., vins mousseux), passée en 2012 du groupe suisse Underberg au groupe alsacien des Grands Chais de France; quelques ateliers dont une imprimerie d’étiquettes Etiqrill (40 sal.); couverture Accrotoit (Delaunay, 20 sal.), maçonnerie Cazy-Guillaume (30 sal.), étanchéité Sirec (20 sal.); distribution pharmaceutique Sof Dentsply (60 sal.); négoce de fruits et légumes Kerex (35 sal.); maison de retraite du Clos Saint-Vincent (40 sal.).

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