Rozay-en-Brie

2 800 hab. (Rozéens), 317 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Provins, 32 km au nord-est de la préfecture et qui se veut le centre du département. Le nom actuel est de 1934. La ville est au bord de l’Yerres qui alimente les plans d’eau des étangs des Carreaux, et frôlée par la N 4 à quatre voies, qui y a un échangeur. Son finage est très petit, mais contient une base de loisirs sur l’Yerres. Rozay fait figure de «village de charme» avec une église classée, en partie du 12e s. et surtout renaissance; deux portes de ville et des restes des remparts médiévaux, des maisons à pans de bois. La ville a un collège et un lycée publics, un institut médico-éducatif, une maison de retraite publique. Elle accueille le loueur de matériel de travaux publics Payen (60 sal.), l’entretien de voies ferrées La Ferroviaire la Brie (45 sal.), un supermarché Atac (35 sal.). De 1 600 hab. en 1876, sa population était descendue jusqu’à 1 100 dans les années 1930; elle remonte depuis et a passé les 2 000 hab. peu après 1982.

Le canton a 25 300 hab., 22 communes, 30 910 ha. Il est principalement dans la partie boisée de la Brie, surtout au nord en Brie française. L’Yerres et la N 4 traversent sa partie méridionale. Il englobe Fontenay-Trésigny. Entre celle-ci et Rozay, la commune de Bernay-Vilbert (840 Bernéens-Vilbertiens, 1 692 ha dont 450 de bois) résulte d’un regroupement de 1972 entre Bernay-en-Brie (Bernay avant 1913), qui avait 230 hab., et Vilbert, qui en avait 150. La population augmente depuis la fusion. Vilbert est à 3 km à l’ouest de Rozay, et nantie d’un grand bois à son nom; Bernay est sur l’Yerres et plus proche de Rozay (1 km à l’ouest). Les hameaux de Segrès et Pompierre sont au sud-ouest sur l’Yerres, le dernier à la confluence de l’Yerres et de l’Yvron. La commune accueille un institut médico-éducatif.

Courpalay (1 400 Courpaliens, 1 456 ha) est à 5 km au sud du chef-lieu sur la route vers Nangis (D 201), au bord de l’Yvron, affluent de gauche de l’Yerres. Elle contient le château de Grange-Bléneau au nord, des 14e et 17e-18e s., avec parc; les hameaux de Grand-Bréau au nord-ouest, Fleury au sud-est, Cordoux au sud, ce dernier conservant quelques restes d’un ancien monastère; un silo à grains en béton de 1937 est inscrit. Courpalay avait 640 hab. à son minimum de 1975 (980 hab. vers 1850); sa population a crû ensuite. La Chapelle-Iger (170 Capalligérois, 873 ha) est au bord du ru de Vallière, affluent de droite de l’Yvron, 5 km SSE de Rozay; le château de Champ-Gueffier est au sud, avec un parc (17e-18e s.). La population de la commune était tombée à 85 hab. et remonte depuis; elle en avait 250 en 1831.

Voinsles (550 Vincelais, 2 844 ha dont 450 de bois) est à 4 km à l’est de Rozay au bord de la Visandre, affluent de gauche de l’Yerres, tandis que cette dernière fixe la limite nord de la commune. Le nom était jadis Villa Venule, qui aurait désigné un village aux rues étroites. Villeneuve-la-Hurée est un gros hameau au nord-est de Voinsles, le Planoy un autre à l’est; tous deux sont d’anciens chefs-lieux de communes réunies en 1834. La N 4 traverse le finage. Le bois Blandureau est au sud; le château du Breuil (19e s., avec parc) est à l’ouest près de Rozay. Voinsles n’avait pas 300 hab. en 1975 mais croît depuis. Le village est le siège de la communauté de communes des Sources de l’Yerres, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 7 communes, 7 600 hab. sur 11 156 ha.

Vaudoy-en-Brie (820 Vaudoyens, 2 698 ha dont 244 de bois) est sur la N 4 et au bord de la Visandre, 10 km à l’est de Rozoy, et a une église classée; c’est la commune la plus orientale du canton. La vénérable route de Provins à Lagny, actuelle D 231, croise la N 4 à la limite orientale de la commune et du canton, où passe aussi la D 209 nord-sud rectiligne, héritière d’une voie romaine de Sens à Meaux; ce remarquable carrefour à six branches est équipé d’un échangeur mais n’a attiré aucune activité. La commune contient les hameaux du Jariet au sud, de Gloise au nord-ouest, de Grangemenant tout au nord, et quelques grosses fermes. Un site gallo-romain a été repéré sur une cinquantaine d’hectares. Vaudoy est un site d’exploitation de pétrole: le gisement de Champotrain y a produit 42 000 t en 2008, au compte de la société Vermilion, ce qui en fait le deuxième gisement du département après Chaunoy; le gisement plus récent de la Torche a produit 22 200 t de plus la même année.

Le Plessis-Feu-Aussoux (520 Ansoldiens, 559 ha) est un village à 7 km au NE de Rozay, proche de l’Yerres et de la D 231. Le nom, attesté au Moyen-Âge, signifie le plessis (enceinte végétale) de feu Ansoldus, du nom du seigneur récemment décédé; il a curieusement perduré. La population, de 290 hab. en 1851, était tombée à 70 hab. vers 1970; elle a sensiblement repris par la suite. Touquin (1 100 Touquinois, 1 134 ha) est à 2 km au nord-ouest du Plessis, à l’angle sud-ouest d’un finage qui comprend plusieurs hameaux d’habitat lâche comme le Tau et Villarceaux. Le ru des Tournelles venant du nord-ouest et le ru de l’Étang de Beuvron venu de l’est y confluent en formant l’Yerres; mais le ru des Tournelles est parfois considéré comme la partie supérieure de l’Yerres elle-même. Touquin n’avait plus que 500 hab. dans les années 1960, contre près de 900 vers 1850, mais sa population augmente depuis. Pézarches (350 Pézarchois, 894 ha dont 318 de bois) est à 8 km au NNE de Rozay et juste à l’ouest de Touquin, au bord du ru des Tournelles et au passage de la D 402; la forêt de Malvoisine déborde sur le nord du finage. Géopétrol extrait 2 300 t de pétrole par an dans le gisement de Pézarches au nord, et autant dans celui de Vignottes au sud-est. La population communale s’est tenue vers 160 hab. de 1920 à 1975, puis a un peu augmenté.

Lumigny-Nesles-Ormeaux (1 500 Luminiciens, 3 630 ha dont 900 de bois) est une grande commune juste au nord de Rozay, issue d’une fusion de 1973. Nesles avait alors 220 hab., Ormeaux 200, Lumigny 280. La population communale a plus que doublé depuis la fusion. Nesles-la-Gilberde est au sud, très proche de Rozay, riche d’une église du 12e s. et flanquée du hameau du Mée; elle abrite un parc d’animaux (Parc des Félins). Au sud, la commune partage avec Rozay-en-Brie les étangs des Carreaux, dans la vallée de l’Yerres. Ormeaux est à l’est, dans un vallon affluent de l’Yerres, et Rigny est un petit hameau proche, au nord sur la D 402. Lumigny est au nord, à 6 km de Rozay, et a l’apparence d’un village de clairière à l’extrême sud de la forêt de Crécy. Son château, nanti d’un parc de chasse, remonte en partie au 16e s; il fut propriété d’Helvétius en 1751, et Albert de Mun y naquit en 1841. L’étang de Guerlande est à l’extrémité de la forêt. Le bois de Lumigny ferme la commune à l’ouest. Le château de la Fortelle se tient au milieu du territoire de la nouvelle commune, au bord de la D 402. Géopétrol a extrait du pétrole à Nesles mais la production est arrêtée.

Marles-en-Brie (1 400 Marlois, 1 278 ha dont 345 de bois) est à 10 km ONO de Rozay, juste au nord de Fontenay-Trésigny. Son église est classée, le château de la Ferté (19e s.) se tient à l’ouest; institut médico-éducatif, location de matériel de cirque Les Chapiteaux de Paris (35 sal.). Au sud-est, le finage contient une partie du terrain d’aviation de Fontenay-Trésigny. Marles est «en Brie» depuis 1924; elle n’avait plus que 540 hab. au cours des années 1960, et croît depuis. La commune est le siège de la communauté de communes du Val Bréon, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 9 communes et 13 400 hab.

Hautefeuille (320 Hautefeuillois, 980 ha) est à 10 km au nord de Rozay, au centre d’un territoire plutôt boisé; le château des Tournelles (17e s.) est au bord du ru de même nom, au nord du finage; le domaine Emmanuel soutient un centre d’aide par le travail. La commune n’avait que 85 hab. de 1836 à 1954, et croît lentement depuis. Crèvecœur-en-Brie (320 Crépicordiens, 919 ha dont 500 de bois), 11 km au NNO du chef-lieu, a plus de la moitié de son petit finage dans la forêt domaniale de Crécy; château de 1897 avec parc et douves. Le nom était simplement Crèvecœur avant 1924; la population communale croît très doucement depuis 1886, où elle était passée sous la centaine d’habitants, contre 230 vers 1840.

La Houssay-en-Brie (1 600 Huisétiens, 1 243 ha) est à 5 km au nord de Fontenay-Trésigny, et traversée à la fois par la N 36 et par la voie ferrée de Paris à Coulommiers. La gare, tout au sud, sert aussi à Marles et à Fontenay. Les entrepôts du Printemps (250 sal.) et des cartonnages Cenpac (80 sal.) sont les principaux établissements de la commune. Celle-ci a un château du 17e s. au village, avec parc, qui fut au maréchal Augereau; et le manoir du Limodin (18e s.). Elle avait 520 hab. en 1936 et croît depuis; «en brie» a été ajouté au nom en 1924. Les Chapelles-Bourbon (310 Capello-Bourbonnais, 642 ha) est une commune à l’ouest de la précédente, 14 km ONO de Rozay; elle se signale par le château de Beaumarchais (20e s.) avec parc de chasse, le bois et le château du Ménillet (14e et 16e s.) et le parc de chasse de Champrosé. Elle n’avait que 95 hab. en 1975.

Trois communes occupent le nord-ouest du canton. Neufmoutiers-en-Brie (1 100 Neufmonastériens, 1 590 ha dont 984 de bois) est à 16 km au nord-ouest de Rozay, et entourée de bois. Elle a ajouté «en Brie» à son nom dès 1919; elle n’avait que 240 hab. à son minimum en 1926, et croît depuis. Son territoire s’orne des châteaux du Chemin et de la Petite Fortelle, du bois du Fauvinet au nord. Elle héberge un centre médical et pédagogique pour adolescents (Fondation Santé des Étudiants de France, 300 employés, 180 lits). La LGV passe dans la forêt près de la limite occidentale de la commune. Elle traverse plus au nord le petit finage de Villeneuve-Saint-Denis (700 Vildyonisiens, 740 ha dont 200 de bois), né d’un essart du début du 13e s. et qui tient une clairière à l’angle du canton dans la forêt régionale de Ferrières, 25 km au nord-ouest de Rozay et 5 km au sud du Val d’Europe. Elle contient le hameau de la Dénicherie au sud-ouest, le château et le parc de la Guette (ancien mais refait au 19e s.) où se tient une maison de retraite de la Fondation Rothschild; un centre de rééducation CRCB (Centre de rééducation cardiaque de la Brie, 60 sal.). Sa population était descendue au-dessous de 200 hab. entre 1930 et 1950, et a sensiblement augmenté depuis; elle était d’environ 350 hab. au 19e siècle.

Highslide JS

Villeneuve-le-Comte (1 800 Vilcomtois, 1 909 ha dont 1 237 de bois) est la principale commune au nord du canton. Elle est issue d’une charte de 1203 visant au peuplement de la Brie, et son plan fut alors dessiné en octogone autour d’une grande place de marché, et un quadrillage de rues assez régulier. Son territoire est traversé à la fois par la D 231 de Lagny à Provins et la N 36 de Meaux à Melun, qui se croisent dans la forêt de Crécy; le croisement est marqué par un obélisque avec parc, du 18e s. La route de Lagny fait un vaste détour pour éviter le village, qui a une église du 13e s. et qui est au centre d’une clairière de 2 km de diamètre. Toute la partie orientale et méridionale de la commune est en forêt; location de matériels Chep (60 sal.). La commune a eu son minimum de population à 660 hab. en 1962 et croît depuis.

Restent trois communes au nord-est du canton. Mortcerf (1 400 Moressartois, 1 784 ha dont 1 185 de bois) est la principale, 15 km au NNO de Rozay. La forêt de Crécy en occupe la plus grande partie, à l’ouest et au sud. Le village a un château du 19e s. avec parc, et une gare sur la voie de Paris à Coulommiers; institut médico-éducatif et maison de retraite (35 sal.). La population communale a eu des pics isolés à 1 400 hab. au 19e siècle (1861 et 1886) et s’était abaissée à 740 hab. en 1962; elle croît depuis. Dammartin-sur-Tigeaux (850 Dammartinois, 904 ha dont 380 de bois) est à 4 km au nord de Mortcerf et a aussi une gare. Le Petit Morin, sur lequel est le moulin du Pont de Coude, limite au nord le finage, qui comprend au sud-ouest le château ruiné de Sainte-Avoye (17e-18e s., avec parc). À l’ouest, la commune contient une partie de la forêt de Crécy, jusqu’à la N 36, et participe ainsi à l’Obélisque partagé avec Mortcerf et Villeneuve-le-Comte. La commune, qui a vu croître les lotissements de pavillons après 1990, abrite un institut pour enfants handicapés; travaux publics CJL (45 sal.). Elle avait 360 hab. à son minimum de 1936 (550 en 1841). Tigeaux (380 Tigéens, 612 ha dont 276 de bois) est sur la rive gauche du Petit Morin; elle est la commune la plus septentrionale du canton, 5 km au sud de Crécy-la-Chapelle. Son finage déborde un peu sur le versant droit du Morin. Le château de Bellevue (19e s.) est à l’orée de la forêt de Crécy, au sud-ouest; le château de Bessy (18e et 20e s.) est au nord. Tigeaux n’avait plus que 110 hab. en 1962 (290 en 1856).