Rueil-Malmaison

79 000 hab. (Rueillois) dont 1 300 à part, 1 470 ha, chef-lieu de canton des Hauts-de-Seine dans l’arrondissement de Nanterre, juste au sud de la préfecture. Le nom était simplement Rueil jusqu’en 1928. Elle occupe un assez vaste quadrilatère sur la rive gauche de la Seine, en s’appuyant à l’est sur Suresnes, au sud sur Garches et Vaucresson, au sud-ouest sur Bougival.

Son territoire est bas au nord-ouest, dans la plaine de la Seine, et monte vers le sud et l’est en direction des hauteurs de Saint-Cloud et du mont Valérien. Il est traversé du NE au SO par la N 13, qui suit à peu près le pied du talus et au bord de laquelle se tiennent le vieux centre-ville et le parc de l’Amitié. Au nord-ouest passe la voie ferrée entre Saint-Lazare et Saint-Germain-en-Laye, équipée de la gare de RER A Rueil-Malmaison. L’A 86 traverse du nord au sud toute la commune, mais le plus souvent en souterrain. Son croisement avec la N 190 (avenue de Colmar) se fait par un gros échangeur près du pont de Chatou, le seul à franchir la Seine avec son voisin ferroviaire. L’urbanisation Rueil 2000 (devenue Rueil-sur-Seine) qui rassemble des sièges sociaux et bureaux d’entreprises, et le musée de la Maison Fournaise, un célèbre restaurant, sont près du pont et de la gare, face à Chatou.

Le territoire n’empiète pas sur les îles de la Seine; il atteint au nord-est les abords du Mont-Valérien, mord au sud-est sur un tiers de l’hippodrome du Val d’Or et englobe au sud l’ancien village de Buzenval, le golf de Saint-Cloud et la plus grande partie de la forêt domaniale de la Malmaison (201 ha). Celle-ci s’orne en son centre de l’étang de Saint-Cucufa dans le vallon sud-nord des Gallicourts, qui entame le plateau jusqu’à la plaine. La commune inclut à l’ouest du centre le parc de Bois-Préau (17 ha), le petit parc Richelieu et le joli petit parc et la maison du Père Joseph, puis le château et le parc de la Malmaison, qui dominent la plaine et le vallon des Gallicourts; de l’autre côté de celui-ci à l’ouest, le belvédère des Gallicourts offre une vue étendue, avec tour d’orientation. En bord de Seine, aux Closeaux, s’étend le golf de Rueil (17 ha).

La ville est divisée en douze «villages», hors de la forêt de Malmaison et du parc de Bois-Préau. Quatre sont dans la plaine au nord de la N 13: Rueil-sur-Seine tout au nord, suivi en aval des Martinets et des Bords-de-Seine et complété à l’est par le quartier Plaine-Gare. Trois autres longent la N 13 côté sud: Coteaux au nord-est, Cœur-de-Ville au centre, Jonchère-Malmaison-Saint-Cucufa au sud-ouest. Cinq quartiers sont au sud-est, sur le plateau: Mont-Valérien le plus oriental, Plateau entre le précédent et le Centre, Richelieu-Châtaigneraie au centre-sud, Mazurières et, le plus méridional, Buzenval, au sud-est, qui a sa fête des vendanges et conserve un château du 18e s. sur un site castral ancien. Les grands ensembles de Mazurières et la Fouilleuse groupent un millier de logements et sont en cours de rénovation sous le nom de Clos des Terres Rouges.

Pour le reste, Rueil est surtout une ville résidentielle des «belles banlieues» riches de l’ouest de Paris. La ville est fleurie (quatre fleurs) et propose le musée du château de la Malmaison, le musée du Bois Préau, le musée d’histoire locale, le musée de l’ancienne caserne des Gardes suisses (18e s.), ainsi qu’une maison de la Nature avec une serre tropicale. Elle a un théâtre, six collèges et deux lycées publics, trois collèges et lycées privés dont un professionnel, plus la clinique des Martinets (100-200 sal.), une clinique biopsychosociale de la MGEN (60 places) et l’hôpital départemental Stell (260 lits dont 40 en médecine, le reste en rééducation et gériatrie), la maison de retraite J. Parent (80 places) et deux centres d’aide par le travail. Elle accueille aussi l’École militaire de spécialisation de l’outre-mer et de l’étranger (Emsome) et le Groupement de transit et d’administration des personnels isolés de l’armée (Getapi, 170 personnes), qui traite 80 000 situations par an.

Elle concentre des établissements pharmaceutiques: Astra Zeneca (1 000-2 000 sal.), Bristol Myers Squibb (500-1 000 sal.), Daiichi Sankyo (200-500 sal.), laboratoire Alcon (ophtalmo., 200-500 sal., états-unien), Novartis (100-200 sal.), Sanofi (100-200 sal.). Dans d’autres domaines d’industrie, sont quatre établissements des matériels électriques Schneider (trois de 200 à 500 sal. et un de 100 à 200), la robinetterie Asco Joucomatic (100-200 sal.), la chimie Agfa Gevaert (100-200 sal.), les peintures PPG (500-1 000 sal., états-unien) et Dyrup (danois, 100-200 sal.), la papeterie Les Papiers du Souche (100-200 sal.), le siège de la brasserie Heineken (500-1 000 sal.), la transformation de thé et café Fralib (200-500 sal.), les productions électriques SNET (Société nationale d’électricité et de thermique, 100-200 sal.), l’Institut Français du Pétrole (IFP, 1 000-2 000 sal.) et les ingénieries Axens (200-500 sal.) et Beicip Franlab (200-500 sal.) du groupe de l’IFP; les ingénieries Aerospace AIS (états-unien, 200-500 sal.), NUS (National Utility Service, états-unien, 100-200 sal.), Degrémont (500-1 000 sal., groupe Suez), Arck (100-200 sal.), l’informatique Agfa Healthcare (100-200 sal.) et les installations thermiques Lefort Francheteau (100-200 sal.).

Rueil accueille aussi la Coface (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur, 100-200 sal.), la banque American Express (200-500 sal.) et l’agence de voyages du groupe (100-200 sal.), la BNP (100-200 sal.), les assurances Sogessur (100-200 sal.), le conseil Geoxia (200-500 sal.), les études de marché GFK (200-500 sal., groupe allemand de Nuremberg) et GFK Custom Research (200-500 sal.), les éditions Wolters Kluwer (1 000-2 000 sal., néerlandais).

Le négoce est représenté par les distributeurs de produits pharmaceutiques Convatec (100-200 sal.) et UPSA (100-200 sal.), de fournitures agricoles Louis Dreyfus (100-200 sal.), de produits alimentaires Unilever (Astra, Calvé, Fralib, 1 000-2 000 sal.) et Cogesal Miko du même groupe (100-200 sal.), plus Milupa Nutricia (100-200 sal.) et Nutritia Sundown (100-200 sal.) du groupe néerlandais Numico, filiale de Danone; locations de machines Arval (500-1 000 sal.) d’automobiles Leaseplan (200-500 sal.), de matériels audiovisuels Codiam (200-500 sal.); restauration d’entreprise AsCoGer (100-200 sal.).

S’y ajoutent les constructions Vinci Grands Projets (500-1 000 sal.), CBC (200-500 sal.), Sogea Satom (100-200 sal.) et la maçonnerie Quelin (100-200 sal.), les travaux publics Eurovia (siège, 200-500 sal.), le nettoyage SP3 (500-1 000 sal.), le traitement des eaux Degrémont (100-200 sal.), les installations sportives Paris Country Club (100-200 sal.).

Le nom de la commune de Rueil a été complété par la mention Malmaison en 1928. La ville avait 5 300 hab. en 1851, 11 000 en 1901, 26 800 en 1936; elle a atteint 60 000 hab. en 1967 et poursuit sa croissance. La municipalité est traditionnellement de droite. Après le règne de Jacques Baumel (1972-2004), le maire est Patrick Ollier (UMP), député. Le canton a 49 900 hab., une partie de la commune étant dans le canton de Garches; son conseiller est également UMP.