Saint-Christophe-en-Oisans

110 hab. (Christolets), 12 347 ha dont seulement 291 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton du Bourg-d’Oisans. Le village, 20 km au SE et en amont du chef-lieu au bord du Vénéon, à 1 470 m, est à la tête d’une immense commune au cœur du massif des Écrins, qui a eu plus de 500 hab. entre 1820 et 1890; mais sa population s’est abaissée jusqu’à 75 hab. en 1975, avant de remonter un peu; elle en a gagné 28 entre 1999 et 2006. Elle comptait en 2006 bien plus de résidences secondaires (130) que de résidences principales (75).

La vallée du Vénéon donne à son territoire un axe SE-NO. La source du torrent est aux glaciers de la Pilatte et du Says, à l’ombrée des Bans (3 669 m). Sur le versant droit, les altitudes montent à 3 963 m à l’Ailefroide, à 4 102 m à la Barre des Écrins. Un autre cirque s’esquisse sous la Barre des Écrins et le pic Coolidge (3 774 m), tapissé par le glavier du Vallon de la Pilatte. Trois refuges équipent ce bout du monde, ceux de la Pilatte, du Temple et du Carrelet. En bas, la Bérarde est, à 1 710 m d’altitude, le dernier hameau habité, à 11 km en amont de Saint-Christophe, protégé par la petite réserve naturelle de la Haute Vallée du Vénéon (90 ha). C’est le point de convergence du torrent qui descend du glacier de la Bonne Pierre à l’est, et du grand vallon des Étançons qui descend du nord, c’est-à-dire de la Meije (3 982 m); cela en fait le site de départ pour escalades, glacier et parapente.

Sous les crêtes subsistent plusieurs glaciers, des Étançons au nord, de la Grande Ruine à l’est, du Plaret à l’ouest; refuges du promontoire et de Châtelleret. Un beau promontoire avec table d’orientation est à la Tête de la Maye (2 519 m), juste au-dessus de la Bérarde. Au NO de la Bérarde, le massif de l’Oreiller (3 564 m au Plaret) sépare la vallée du Vénéon de celle de son affluent de droite le torrent du Diable, qui descend du Rateau (3 809 m) et du pic de la Grave (3 669 m), lesquels dominent le glacier de la Selle; refuge de la Selle.

Le versant sud du Vénéon entre la Bérarde et Saint-Christophe est accidenté par quatre grands vallons terminés en cirque; le premier, le plus oriental, ne va pas jusqu’à la crête qui sépare les bassins de la Romanche et du Drac, c’est-dire l’Oisans du Valgaudemar; mais le fond du cirque y est tapissé par le glacier du Vallon des Étages et la crête culmine à 3 564 m à la pointe du même nom. Le grand vallon voisin à l’ouest, drainé par la Muande, a deux cirques de tête, dominés par l’Olan (3 564 m); le premier, très large à triple alvéole, porte les glaciers du Fond de la Muande et des Sellettes, le petit glacier et le lac de la Lavey; l’autre, plus petit et à double alvéole, est au pied des Aiguilles de l’Olan (3 371 m) et des Arias (3 403 m). Le refuge de la Lavey donne accès à cet ensemble.

Plus à l’ouest, de l’autre côté des Arias, et plus étroit, s’encaisse le vallon de la Mariande, sous la pointe (3 152 m) et le glacier de la Mariande. Enfin le dernier cirque est au sud-ouest du village, drainé par la Pisse qui rejoint le Vénéon en aval du village, et dominé par le glacier de Montagnon, la Cime du Montagnon (3 263 m) à l’est et la Roche de la Muzelle (3 465 m) à l’ouest. La plus grande partie de la commune est incluse dans le Parc national des Écrins.