Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs

2 300 hab. (Stéphanois), 1 862 ha dont 200 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Isère dans l’arrondissement de Grenoble, 42 km au NO de la préfecture. La ville a un collège public et plusieurs ateliers de plasturgie: Dauphinoise électrique (100 sal.), au groupe Schneider; emballages Knauf (60 sal., allemand); tubes de polyéthylène Ryb (ex-Uponor, finlandais, 80 sal.). Plus petits sont les ateliers d’équipements de contrôle au nom de 40.30 (30 sal.), de carrosserie CMB (30 sal.), de menuiserie Monnet (25 sal.); plomberie Ccsed (30 sal.), gardiennage Apic (45 sal.), entreposage des skis Rossignol (45 sal.), voyages Monnet (40 sal.); supermarché U (45 sal.). La ville est le siège de la communauté de communes de Bièvre-Toutes-Aures (11 communes, 6 500 hab.). De plus de 2 000 hab. en 1841, sa population s’était abaissée à 1 200 en 1968; elle augmente depuis et a gagné 330 hab. de 1999 à 2007.

Dans la plaine de Bièvre a été installé sur 200 ha, un peu loin de la métropole il est vrai, et à moins de 20 km des hauts reliefs du Vercors, l’aérodrome de Grenoble-Saint-Geoirs, doté d’un aéroport d’une capacité d’un million de passagers par an et d’une piste de 3 050 m; le trafic annuel, qui a plafonné à 401 000 passagers en 1989, ne dépasse toutefois plus guère 200 000, en raison surtout de la concurrence du TGV, un peu aussi des difficultés liées aux fortes altitudes voisines et à son éloignement de Grenoble (45 km). L’aérodrome sert également à l’aviation d’affaires et aux loisirs (aéroclub). La société de l’aéroport emploie 80 personnes.

Le canton a 10 200 hab., 12 communes, 12 738 ha dont 3 121 de bois; il se partage entre plaine de Bièvre au nord et collines et plateau du Chambaran au sud. Au sud-ouest règne la forêt de Chambaran, où a été arrangé un parc naturel avec animaux, dans la commune de Saint-Pierre-de-Bressieux (650 Saint-Pierrois, 2 308 ha dont 1 535 de bois), 7 km au SO du chef-lieu à 450 m; électronique IST (35 sal.). Tout à côté, l’étang Revel, dont le plan d’eau se limite à 4 ha, y a été remodelé et aménagé à partir de 1967 en vue de l’évolution de modèles réduits de navires (gros pétroliers notamment) pour la formation des commandants de bord, sous l’égide de la Sogreah; le Centre d’entraînement à la manœuvre des navires de Port-Revel y dispose de 9 maquettes, allant jusqu’à 10,5 m de long, plus des remorqueurs, et emploie une douzaine de personnes. Maquettes et installations sont des réductions au 1/25e des navires et bassins réels.

Juste au nord à Bressieux (110 Bressieurots dont 30 à part, 89 ha, à 520 m), se dressent sur une colline les hautes tours portières de l’ancien château médiéval (13e s.), où a été aménagé un assez riche musée historique; foyer d’adolescents à la ferme du Colombier. Le bourg de Saint-Siméon-de-Bressieux est juste au NO. À Brézins (1 300 Brézinois, 826 ha), 3 km à l’ouest du chef-lieu, la firme allemande Fresenius fabrique du matériel pour perfusions (230 sal.), ex-Becton-Dickinson; plate-forme logistique du groupe Samse (100 sal., distribution de matériaux), magasin de bricolage La Boîte à Outils (35 sal.). Brézins a eu plus de 1 000 hab. au 19e s., puis s’était dépeuplée jusqu’à 670 hab. en 1968; elle croît depuis et a gagné 150 hab. de 1999 à 2005.

Sillans (1 400 Sillannais, 1 261 ha) de l’autre côté du chef-lieu, à 3 km à l’est, accueille les ateliers de plasturgie Mora (85 sal.) et de chaussures Hardrige (35 sal.). Sa population a connu une évolution parallèle: 1 200 hab. en 1860, moins de 900 entre 1920 et 1954, croissance ensuite. La Frette (840 Frettois, 1 180 ha) est seule à la pointe nord du canton, 6 km au nord du chef-lieu sur la N 85, au pied de la côte Saint-André dans la plaine de Bièvre; elle avait bien moins profité de la tendance récente (1 500 hab. en 1841, 730 en 1975); mais elle vient de gagner 190 hab. de 1999 à 2006 (+23%).