Saint-Flour

7 200 hab. (Sanflorains) dont 950 à part, 2 714 ha, sous-préfecture du département du Cantal, à 75 km ENE d’Aurillac, à 780 m au-dessus de la vallée encaissée de la Semène. Apparemment née autour d’un sanctuaire suivi d’une abbaye bénédictine, brillant évêché au 14e s., centre traditionnel de foires et d’autorités locales, fabriquant jadis des cuirs et des draps, mais en déclin à partir du 17e s., la ville est double.

L’ancienne cité, promue «ville d’art et d’histoire» et considérée comme «petite cité de caractère», se tient sur une petite table de basalte en forme de forteresse naturelle, où la cathédrale gothique se plante au milieu d’un petit noyau construit en rond; musée de la Haute-Auvergne, musée Alfred-Douët (armes), musée postal, musée de la pêche et musée Pagès-Allary d’archéologie préhistorique; siège du GAL de Haute-Auvergne, qui associe plus de 100 communes (43 000 hab., 240 000 km2, 9 cantons).

La ville nouvelle est en contrebas, près de la gare et de la N 9; administrations et services ont pu s’y étaler, mais elle a peu d’emplois industriels: Fromagerie Occitane (80 sal.), tripoux et charcuterie Julhes (Auvergnat Cola, 40 sal.) et Le Planézard (35 sal.), protéines de lait Bonilait (20 sal.); bracelets-montre et articles de voyage Auvergne Maroquinerie au groupe Fleurus (40 sal.), plus Vulcacuir (40 sal.) et Sous-Traitance de la Margeride du même groupe (40 sal.); négoce de fruits et légumes Transprim (75 sal.); un Intermarché (75 sal.) et de petites entreprises de viandes et produits carnés; garages, comptabilité ACF (25 sal.) et Nectoux (25 sal.), travaux publics Marquet (150 sal.) et Rozière (50 sal.), travail temporaire Manpower (35 sal.).

Saint-Flour a un centre hospitalier (122 lits), un lycée polyvalent et deux collèges publics, collège et lycées privés, un lycée professionnel agricole public avec centre de formation professionnelle, un lycée agricole professionnel privé, un institut médico-pédagogique, une maison familiale rurale. La population de la commune s’est longtemps tenue vers 5 500 hab.; elle est montée à 8 000 en 1982 (sdc), mais diminue depuis, perdant 1 300 hab. de 1982 à 1999 et 400 hab. de 1999 à 2008. La communauté de communes du pays de Saint-Flour rassemble 17 communes et 11 800 hab., tandis que l’unité urbaine est limitée à la commune. Saint-Flour est le siège du pays de Saint-Flour-Haute-Auvergne, qui rassemble 8 communautés de communes (105 communes) et 38 300 hab., et correspond à la partie orientale du département du Cantal. L’arrondissement a 38 800 hab. (40 000 en 1999), 9 cantons, 109 communes, 251 059 ha. Le pays de Saint-Flour est parfois appelé Sanflorain.

Les deux cantons de Saint-Flour totalisent 16 300 hab. (15 600 en 1999) et 57 393 ha (26 communes), dont 7 515 de bois; la planèze fut jadis cultivée (céréales, lentilles) avant de laisser la place à l’herbe, plus pour la viande que pour le lait. Le canton Est est traversé du nord au sud par l’A 75, tandis que la voie ferrée de Béziers joue avec la vallée de l’Ander, qui descend au sud vers les gorges de la Truyère. À l’ouest de ce canton, l’aérodrome de Saint-Flour (LFHQ, trois pistes dont une bitumée de 1 310 m) est dans la commune de Coltines (440 hab., 1 900 ha), 13 km au NO de Saint-Flour à 940 m, qui propose un musée de l’agriculture auvergnate. Talizat (580 hab., 3 762 ha), également à 940 m, 12 km au NNO de Saint-Flour, est l’unité la plus peuplée de la communauté de communes de la Planèze, qui siège à Ussel; mais elle a eu plus de 2 000 hab. au début du 19e siècle et décline depuis; la limite nord de la commune descend dans les gorges de l’Alagnon.

Coren (450 hab., 1 686 ha dont 200 de bois ), 5 km au nord de Saint-Flour, est traversée par l’A 75 et abrite quelques entreprises sanfloraines dont la comptabilité Gauzy (25 sal.), le levage et manutention Lander (20 sal.); son territoire monte au nord à 1 154 m et s’est couronné d’une série de cinq éoliennes de 2007 (15 MW). Andelat (440 hab., 2 105 ha), juste au nord-ouest de Saint-Flour, en héberge le supermarché Carrefour (75 sal.) et a gagné 90 hab. depuis 1999; à l’ouest du village sont la cascade du Barbary, rivière de la planèze, et le château du Saillant, doté d’un beau jardin; la curieuse église romane à clocher-mur central (12e au 15e s.) est classée.

Roffiac (590 hab., 2 126 ha dont 207 de bois), 5 km ONO du chef-lieu dans la vallée de l’Ander sur la route d’Aurillac, abrite un magasin MrBricolage (25 sal.) et a une église classée semblable à celle d’Andelat, plus une tour isolée, haute et ronde, du château du 15e s. Le GR 4 passe passe par ces deux communes. La partie orientale du canton est dans la Margeride, dont l’escarpement de faille NO-SE domine le petit village de Vabres (230 hab., 1 883 ha dont 500 de bois), 10 km à l’est du chef-lieu à 934 m.

Le canton Ouest occupe une grande part de la planèze du Cantal et arrive en pointe jusqu’au col de Prat de Bouc, où l’on fait du ski; toute la limite occidentale suit le cours de l’Épie, qui aboutit aux gorges de la Truyère. Dans la partie la plus élevée sur les pentes du massif du Cantal, sont incluses dans le Parc des Volcans les communes de Valuéjols (540 hab., 3 851 ha, à 1 060 m) à 15 km ONO de Saint-Flour, à 1 064 m, dont le nom équivaut à «la pommeraie» en gaulois, et qui est connue pour son marché de veaux; Paulhac (490 hab., 4 692 ha, 1 110 m) à 19 km OSO du chef-lieu à 1 117 m; et Cussac (130 hab., 1 368 ha, 1 070 m) à 16 km SO de Saint-Flour, 1 070 m; Ussel (490 hab., 1 034 ha), petit village au bord de l’Ander à 15 km ONO de Saint-Flour, hors du parc, à 1 026 m, qui est le siège de la communauté de communes de la Planèze, (6 communes et 2 500 hab.); transports Transplanèze (30 sal.).

La partie méridionale du canton est plus accidentée, en raison de l’encaissement de la Truyère et de ses affluents. À 11 km au SE de Saint-Flour, à 840 m sur le plateau entre les gorges de la Truyère et les gorges de l’Ander qui confluent juste au sud-ouest du village et dont les cours sont noyés par le barrage de Grangent, Anglards-de-Saint-Flour (330 hab., 1 228 ha) a un échangeur de l’autoroute A 75 et non loin, au hameau d’Orceyrolles, le réputé jardin de Clémence. À 10 km au sud de la ville, les ruines du puissant cube du château d’Alleuze, dans la profonde vallée des Ternes, se mirent dans les eaux du lac de Grandval. Alleuze a 210 hab. et 2 285 ha (823 de bois).

Le puissant barrage de Grandval a été établi dans la commune de Lavastrie (230 hab., 2 414 ha dont 575 de bois), dont le village est à 15km au SSO de Saint-Flour à 975 m. Construit de 1955 à 1960, il mesure 376 m de long et 78 de haut et retient un lac de 270 Mm3 occupant 1 100 ha, sur 28 km de long; la centrale (76 MW en deux groupes) produit environ 140 GWh par an.

Sur le plateau, Les Ternes (560 470 hab., 1 913 ha, à 950 m), 8 km au SO de Saint-Flour, a un château et plusieurs mégalithes, une maçonnerie (Guéniot, 40 sal.); sa population s’est accrue de 90 hab. entre 1999 et 2008. Plus loin à 17 km SSO du chef-lieu, Neuvéglise (1 200 hab., 5 470 ha dont 800 de bois, à 870 m, est une station verte de vacances, sur le promontoire entre Truyère et Épie, au contact du granite et des laves; camp naturiste, village de vacances. Elle a gagné une centaine d’habitants après 1999.