3 500 hab., 232 000 ha, commune et chef-lieu de canton de la Guyane orientale. Le canton de Saint-Georges-Oyapoc compte 5 000 habitants, incluant Camopi et Ouanary. Le territoire communal de Saint-Georges longe l’Oyapoc, et donc la frontière brésilienne, sur 85 km, mais il s’étend vers l’intérieur au sud-ouest et atteint ainsi environ 120 km SO-NE; il laisse tout l’amont du bassin à Camopi. Le village est au bord du fleuve, à 45 km de la mer; accessible jusqu’au début de 2004 par une simple piste pour véhicules (ou par eau et par air), il est désormais relié à Régina et Cayenne par la nationale 2, ainsi augmentée de 74 km. Saint-Georges, à 190 km de Cayenne (un peu plus de trois heures de route) est un petit centre de services pour tout le bassin de l’Oyapoc, avec centre de santé départemental et collège public (300 élèves), minicentrale thermique de 1 950 kVA et un but d’excursion de «bout du monde», disposant d’hébergements de loisirs et d’un aérodrome avec piste revêtue de 1 200 m (SOOG, 03° 53’ 36 N et 051° 48’ 20 W) et liaisons régulières avec Cayenne. On visite aux environs des rapides, notamment le saut Maripa en amont, qui est un site inscrit et où a été installée une hydrocentrale électrique EdF (1 100 kVA). La commune a quatre écoles dont une à Tampak, petit village en aval du bourg, mais sans téléphone connu. Elle a aussi un petit contingent du 3e régiment étranger de Kourou. Les échanges sont actifs avec la ville brésilienne d’Oiapoque, juste en face; la construction d’un pont sur le fleuve est envisagée pour 2010. D’assez nombreux travailleurs clandestins viennent du Brésil, mais en général pour un temps limité. Saint-Georges inclut à l’ouest du bourg les zones d’intérêt écologique (znieff) de la crique Gabaret (41 589 ha) et des savanes-roches du bassin de la crique Gabaret (7 148 ha). Au sud-ouest, la znieff du piton rocheux de l’Armontabo (2 126 ha) est incluse dans la grande zone d’intérêt écologique (znieff) de l’Armontabo (34 192 ha) partagée avec Régina. Au sud, Saint-Georges englobe la znieff du pic du Grand Croissant (5 088 ha) à l’intérieur de la grande zone d’intérêt écologique (znieff) de la crique Noussiri (40 518 ha). La commune a eu 1 600 hab. en 1990, 2 200 en 1999. Elle est connue pour avoir élu en 2008 la première femme comme maire d’une commune en Guyane, Fabienne Mathurin-Brouard, sans étiquette, fonctionnaire de la communauté de communes, qui a détrôné un socialiste. |