Saint-Julien-en-Genevois

9 300 hab. (Saint-Juliénois), 1 059 ha, sous-préfecture de Haute-Savoie, 34 km au nord d’Annecy et 9 km au SO de Genève, à 468 m. Cette ville frontalière fut longtemps la seule bourgade genevoise hors de la Suisse, ce pourquoi elle reçut des fonctions administratives. Elle est surtout résidentielle et s’agrémente d’un casino (85 sal.), lié à celui de Divonne. Ses principaux établissements sont un Institut de recherche pharmaceutique du groupe Pierre Fabre (immunologie, 110 sal.) et des ateliers de traitements de surfaces APS (25 sal.) et Decoral (20 sal.), cartonnages Roset (25 sal.), laiterie d’Ambilly (30 sal., lait frais et yaourts); plomberie Benoît Guillot (45 sal.); gardiennage Espi (45 sal.); supermarchés Intermarché (120 sal.) et Champion (70 et 40 sal.); transports Mont-Blanc-Océan (45 sal.). Saint-Julien a deux collèges publics et un privé, un lycée public et un privé, un hôpital public (300 lits, 800 emplois). Son territoire a reçu un grand échangeur de l’A 40, qui longe la frontière, de l’A 41 vers Annecy et de l’A 1 suisse. Sa population a augmenté de 1 500 hab. entre 1999 et 2005 et dépasse désormais largement les 10 000 habitants, contre 1 100 en 1846 et 2 200 en 1954. L’arrondissement a 130 900 hab., 7 cantons, 72 communes, 66 029 ha.

Le canton a 26 900 hab., 17 communes, 15 145 ha dont 3 627 de bois; il s’étire d’ouest en est le long de la frontière, s’achève à l’est sur la crête du Salève et à l’ouest sur celle du Vuache. À la pointe orientale sous le Salève, au-delà de Collonges-sous-Salève, Bossey (560 Bossatis, 388 ha, à 447 m) soigne quelques vignes et croît sensiblement (+120 hab. de 1999 à 2006).

Archamps (1 300 Archampois, 1 069 ha dont 341 de bois), 4 km à l’est du chef-lieu à 525 m, a reçu à partir de 1989 un parc d’affaires international de 50 ha, avec centre universitaire (1991), centre de congrès (2004), pépinière d’entreprises (2005) et hôtellerie, où se sont installés notamment le siège et un magasin de Botanic (jardinerie, 130 sal.) et Sensorex (130 sal.), qui fabrique des capteurs (groupe Aces); tables de repassage Laurastar (45 sal.), machines à traitement de surfaces SCL (25 sal.); installations de sports Agorespace (30 sal.), espaces verts Paysage Concept (20 sal.); multiplex de cinéma Gaumont (25 sal.); distribution de jouets Tomy (50 sal.). Le Technoparc, traversé par l’autoroute A 40, aurait 1 700 emplois; il doit être accompagné par un projet de Biopark (sic), centré sur l’étude du vieillissement; on y prévoit 1 500 emplois, en liaison avec le Cern. Le finage communal monte à 354 m sur le Salève. La commune a été créée en 1836 à partir de Collonges-sous-Salève; elle avait 540 hab. en 1954 et croît encore (+120 hab. de 1999 à 2007).

Neydens (1 100 Neydanais, 696 ha), 3 km au SE de Saint-Julien à 560 m, a quelques petites entreprises, dont Mégevand (constructions, 75 sal.) et la bijouterie Milanora (25 sal.); discothèque L’Empire (25 sal.). Elle a gagné 250 hab. de 1999 à 2005 et elle est le siège de la communauté de communes du Genevois (17 communes, 26 900 hab.). Beaumont (1 300 hab., 974 ha dont 331 de bois), 6 km au SE du chef-lieu à 595 m, a un finage qui va jusqu’au sommet du Salève (le Grand Piton, 1 375 m). Sa croissance récente est spectaculaire: +550 hab. de 1999 à 2006, soit +42%! Présilly (630 hab., 866 ha dont 263 de bois), 6 km au sud du chef-lieu, a un finage qui monte au sud-est jusqu’à la crête du Salève et abrite une Maison du Salève; reste de l’ancienne abbaye de Pomier et forêt de Pomier, nombreux sentiers de randonnée. La commune avait 370 hab. en 1968. Feigères (1 200 hab., 766 ha), un peu au nord, est plus près de Saint-Julien mais sans contact avec le Salève; elle n’avait pas 400 hab. en 1962, croît depuis et a gagné 120 hab. de 1999 à 2006; château d’Ogey (19e s.). Viry est, comme toutes les précédentes, dans la «zone franche» qui flanque la frontière; mais non Valleiry, un peu plus à l’ouest.

Tout à l’ouest du canton, quatre communes, Savigny (510 Savignerands, 1 052 ha dont 330 de bois, à 566 m), Dingy-en-Vuache (400 Dingeois, 718 ha, à 610 m), Vulbens (840 Vulbanais, 1 253 ha dont 418 de bois, à 483 m) et Chevrier (310 Chevriérois, 535 ha dont 206 de bois, à 520 m) sont au pied oriental du Vuache et montent jusqu’à sa crête, qui atteint 1 101 m à Savigny. L’autoroute A 40 traverse le Vuache en tunnel à Vulbens; cette commune, qui touche à la frontière suisse au NE, est bordée au nord par le Rhône, élargi en lac avant le défilé de l’Écluse. La voie ferrée et la N 206 s’engouffrent au nord dans ce défilé. La population de ces communes augmente depuis 1975, sans avoir retrouvé les niveaux du 19e siècle: Savigny a gagné 130 hab. de 1999 à 2004, Vulbens 60 hab. de 1999 à 2005. Vulbens a une maison familiale rurale et un Intermarché (35 sal.).