Saint-Martin-d’Uriage

4 800 hab. (Saint-Martinois), 2 969 ha dont 600 de bois, commune du département de l’Isère dans le canton de Domène, 15 km au sud du chef-lieu (5 km à vol d’oiseau) à 626 m, la plus méridionale du canton. Son finage n’atteint que le Grand Sorbier, à 2 232 m, et les lacs Robert, qu’elle partage avec Chamrousse; les hauts chalets du Recoin de Chamrousse sont d’ailleurs dans la commune de Saint-Martin, reliés au village par une route en lacets de 16 km. Le territoire de Chamrousse a été formé en partie sur le finage de la commune (1989). Celle-ci avait 2 600 hab. en 1851, 1 250 au minimum de 1936; elle a atteint 2 000 hab. en 1980 et poursuit sa croissance (+310 hab. de 1999 à 2004).

Saint-Martin-d’Uriage est connue par la station thermale d’Uriage-les-Bains, un gros hameau à 3 km de Saint-Martin, de l’autre côté de la vallée du Sonnant; établissement de soins (120 sal.) et hôpital thermal (30 lits), parc, casino du groupe Moliflor (85 sal.), laboratoire de dermatologie (45 sal.); les thermes et leur hôtellerie emploient 100 personnes et la commune a 260 résidences secondaires. Un golf est proche, mais à Vaulnaveys-le-Haut. Grenoble n’est qu’à 12 km. Un peu au nord, le fort des Quatre-Seigneurs est juché sur la crête.

La ville s’était distinguée au cours de la dernière guerre par les activités de formation et de résistance de l’École des Cadres d’Uriage, pourtant créée par le régime de Vichy pour former les «élites de la Révolution nationale»; elle fut supprimée fin 1942 et remplacée par l’école des cadres de la Milice puis, de 1944 à 1945, par une école militaire inspirée par l’humanisme de la première, où passèrent aussi des cadres syndicaux.