2 600 hab. (Bellevillois), 16 179 ha dont 1 089 de bois, commune du département de la Savoie dans le canton de Moûtiers, 19 km au sud du chef-lieu à 1 400 m. Son territoire, long de 18 km et figurant dans la zone périphérique du Parc de la Vanoise, occupe tout le haut bassin du Doron de Belleville. Il y atteint 3 561 m à l’aiguille de Péclet et 3 135 m à la cime de Caron, qui encadrent le cirque terminal, ourlé par les glaciers de Péclet de Thorens. Dans le cirque s’est établie la station de ski de Val Thorens, reliée au sud à celle d’Orelle et plus généralement à l’ensemble des Trois Vallées, qui se veut «la plus moderne d’Europe», avec trois funitels et un débit horaire de près de 60 000 skieurs pour 30 remontées. La route atteint Val Thorens à 17 km au SSE du centre communal. Entre les deux a pris place la station des Ménuires, assez tôt reliée à Méribel par les remontées mécaniques montant au roc des Trois Marches (2 679 m), et qui fut l’un des sites olympiques. Le cirque de Thorens voisine au SO avec celui du Lou, agrémenté du lac et du refuge du Lou et montant au sud jusqu’au mont Bréquin (3 135 m); une télécabine va des Ménuires à la pointe de la Masse (2 804 m) d’où l’on a une vue très étendue sur la Vanoise. Le finage comprend encore à l’ouest, dans la zone des plis du Sillon interne, la large vallée NNE-SSO des Encombres, dont le torrent rejoint celui de Belleville à Villarbon, juste au-dessous de Saint-Martin; il est dominé au SO par le Grand Perron des Encombres (2 825 m); les cols des Encombres (2 342 et 2 325 m) mettent en communication par sentiers avec Saint-Michel-de-Maurienne; mais la vallée des Encombres est déserte et n’est pas aménagée pour les sports d’hiver. La commune de Saint-Martin est le siège de la Sévabel (130 sal.), à la Compagnie des Alpes, filiale de la Caisse des Dépôts, qui gère les remontées des Ménuires; celles de Val Thorens relèvent de la Setam (200 sal.). Le Club Méditerranée y a un village aux Ménuires (Rébenty 2000, 60 sal.); le restaurant le Galoubet a 30 salariés, les hôtels le Portillo et le Bel Horizon-Funitel 25, le Novotel de Val Thorens, le Val Thorens et le Saint-Martin 20; la résidence VVF Vacances affiche 70 salariés; Pierre et Vacances Maeva exploite l’hôtel Altitude (40 sal.) et la résidence les Temples du Soleil (30 sal.); magasin Ski Shop (40 sal.). En 1971, le finage de Saint-Martin s’est augmenté en aval de celui de Saint-Laurent-de-la-Côte, qui est sur le versant droit du Doron des Belleville, juste face à Saint-Julien; Saint-Laurent n’avait plus guère que 80 hab.; la population de Saint-Martin avait atteint 2 500 hab. en 1821, puis était descendue jusqu’à moins de 1 100 hab. en 1962; elle a fortement augmenté depuis, et encore gagné 550 hab. (et plus de 300 résidences principales) de 1999 à 2004, passant largement le niveau des 3 000 hab.; en outre, Saint-Martin enregistre 11 100 résidences secondaires en 2004, l’un des plus hauts contingents des Alpes. À l’ouest de la commune de Saint-Martin-de-Belleville, celle de Saint-Jean-de-Belleville (420 Saint-Jeannais, 5 960 ha dont 518 de bois) s’étire sur 16 km dans la vallée du Nant Brun, qui rejoint le Doron de Belleville juste au-dessous de Saint-Jean; le village, à 1 050 m, est sur la route de Saint-Martin, à 14 km de Moûtiers et 5 km de Saint-Martin. Le territoire communal culmine à l’ouest à 2 832 m au Cheval Noir, et atteint au sud le Grand Coin (2 730 m) et le haut col du Bonnet du Prêtre (2 461 m) qui donne accès à Saint-Jean-de-Maurienne; il est dépourvu d’aménagement pour les sports d’hiver. Une conduite souterraine qui prend les eaux du torrent des Encombres traverse toute la commune et débouche au-dessus d’Aigueblanche. La commune n’a que 250 résidences secondaires et sa population a peu augmenté depuis le minimum de 360 hab. en 1982, mais elle vient de gagner une soixantaine d’habitants supplémentaires entre 1999 et 2005; elle en eut 1 400 en 1836. En aval du village, le territoire communal de Saint-Jean se tient sur le versant de gauche du Doron de Belleville. Il y jouxte celui de la petite commune de Fontaine-le-Puits (120 Fontanais, 447 ha), à 1 030 m, commune qui n’a jamais atteint 300 hab. et n’en avait plus que 89 en 1975. Saint-Jean et Fontaine font face à Villarlurin (300 Villarluranais, 545 ha dont 291 de bois), commune d’habitat très dispersé sur le versant droit du Doron de Belleville et dont le village principal à 630 m, domine de peu le confluent du Doron et de l’Isère près de Salins-les-Thermes. Son finage atteint 2 093 m au Dos du Crêt Voland et sa population est en léger progrès (275 hab. en 1982, +15 hab. de 1999 à 2004). |