Saint-Martin-le-Beau

(3 210 Saint-Martinois, 1 844 ha dont 443 de bois) est une commune d’Indre-et-Loire, à 18 km ESE de Tours dans la communauté Bléré Val de Cher. Le centre villageois campe au débouché du Battereau, vallon au nom de moulin, le long duquel il s’étend vers le nord; il a une belle église du XIIe (incendiée en avril 2015) dont le portail a de superbes voussures sculptées, et une intéressante maison du XVIe. Vers l’est, l’habitat s’étire le long du coteau jusqu’au hameau de Pombèche, au débouché d’un vallon.

Entre plaine et plateau, le coteau du Cher s’adoucit et s’élargit vers l’aval, laissant un large espace à l’urbanisation. Vers l’ouest, s’étalent les hameaux et lotissements des Grillonnières, du Nez de Bouteille, de Cangé, le Gros Buisson, Nouy, le Vieux Château, Vaumorin. Les petites zones d’activité de la Folie et des Grillonnières (2 et 3 ha) y accueillent plusieurs entreprises, dont une usine Pullflex (caoutchouc, 90 sal., groupe Tramico de l’états-unien TPG); maraîchage Delahaye (25 sal.).

Au nord-est, la forêt de Chinon est accidentée par le val encaissé du Battereau; le château du Boulay (XIXe) est à l’orée. Au nord-ouest, le vignoble participe à l’aoc montlouis sur 272 ha cultivés. Au sud, la plaine du Cher, où coule le Filet, a des prairies et ses cultures maraîchères, où se distingue notamment l’entreprise Delahaye. Sur la route d’Athée (D83), station d’épuration, aire d’accueil aménagée pour gens du voyage, pont de Chandon avec parc de loisirs Family Park; le moulin, le barrage et l’écluse de Nitray sont un peu en aval.

La commune avait 1 100 hab. en 1962 et sa population a sensiblement et régulièrement crû depuis (+690 hab. depuis 1999). Le nom de la commune fut Sanctus Martinus de Bello au XIe; la légende, et d’anciens érudits, y ont vu l’évocation d’une bataille (bellum) de 903 entre Normands et Tourangeaux, qui mit fin aux prétentions des premiers sur la Touraine; plus vraisemblable est la bataille décisive entre les comtes d’Anjou et de Blois pour la possession de la Touraine (à Nouy, 1044); il évoquerait donc la guerre, non la beauté; toutefois, S. Gendron conteste bellum, quitte à voir dans Bello un nom de personne. En tout état de cause, «beau» n’est qu’une réinterprétation, même si la qualité des paysages pourrait justifier l’adjectif.

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