Sainte-Luce

9 900 hab. (Lucéens), 2 802 ha dont 700 cultivés, commune et canton de la Martinique dans l’arrondissement du Marin, au centre de la côte méridionale de l’île. Créée en 1848 à partir des Anses-d’Arlet, la commune s’étend sur 8 km de l’anse du Céron à l’ouest à l’anse du Figuier à l’est, et monte à 359 m au nord, près du site des Roches Gravées à Montravail. La population a fortement augmenté au cours des dernières décennies (3 650 hab. en 1961), en raison de l’attrait du littoral; elle a connu un nouveau gain de 2 100 hab. de 1999 à 2009 (+27%).

Plusieurs belles plages séparent les deux urbanisations de l’île: l’ancien bourg, côté est, à 10 km du Marin, bordé par la profonde baie du Trou du Diable; Trois-Rivières à l’ouest. Entre les deux ont pris place les lotissements du Corps de Garde, avec port de plaisance, de Fardin et de Désert. Trois-Rivières est dans une partie plus agricole et qui conserve une distillerie du rhum Duquesne (25 sal.), ce qui contribue à expliquer que la canne à sucre (225 ha, 32% des cultures) domine dans une agriculture très réduite (90 emplois). Cette plaine occidentale a également reçu des lotissements à la pointe NO de la commune, aux Coteaux, proches de Rivière-Salée et de l’Habitation Desportes.

Sainte-Luce compte un collège public et un ensemble collège et lycée privés de la religion adventiste, relativement répandue au sud de la Martinique; l’hôtel Bougainville emploie une bonne centaine de personnes. Une antenne du Parc régional et un domaine forestier de loisirs sont aménagés dans l’ancienne habitation Montravail. Une petite réserve naturelle des Roches Gravées, pétroglyphes précolombiens probablement arawaks et vieux de 15 siècles, a été délimitée dans la forêt de Montravail. Plus au nord, une étroite crête entre les rivières Omon et Madame Marie, suivie par la D 36, aligne une longue file de maisons de Monésie à l’ouest jusqu’à Lépinay à l’est, où le relief culmine à 367 m.