Savigny-le-Temple

25 400 hab. (Savigniens) dont 270 à part, 1 197 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Melun, 12 km NO de la préfecture. Son territoire est étiré du nord au sud et formé de deux parties séparées par un étranglement. L’ancien village de Savigny-Bourg est au sud, avec l’église (inscrite) et un écomusée dans l’ancienne ferme du Couleuvrain, héritière de la commanderie des templiers dont la ville conserve le nom, le nouveau cimetière et les plans d’eau du bassin de Couleuvrain et du lac de la Sablonnière. Le hameau de Noisement, à l’extrême sud, demeure dans un environnement rural et agricole. Au centre, étroit, sont l’étang allongé et courbe de Savigny et son île aux Oiseaux, le bois d’Arqueil et le parc des sports, le bois de Villebouvet. Les quartiers des Cités-Unies, de la Résistance et des Droits de l’Homme s’y densifient.

L’essentiel du peuplement s’est néanmoins fixé au cours des années 1970 et 1980 dans la partie septentrionale, sous l’impulsion de la ville nouvelle de Sénart. Les quartiers résidentiels, Plessis-le-Roi et Plessis-la Forêt, les Îles et les Rivières, y ont parcs et étangs, ainsi que le siège de l’établissement public de Sénart, le château de la Grange (18e s.) qui fut occupé par l’institut Gustave Roussy de 1950 à 1998; l’hôtel de ville y a trouvé place, près de la gare RER de Savigny-le Temple-Nandy. Vers l’ouest s’étend la partie septentrionale de la forêt de Rougeau. La voie ferrée de Paris à Melun traverse toute la commune; à l’est de son tracé ont été aménagés les parcs d’activités de Villebouvet et Savigny au nord, des Bois des Saints Pères au sud.

La ville a trois collèges et deux lycées publics dont un professionnel, deux centres de formation en apprentissage, trois maisons de retraite; un centre pour handicapés. Les principales entreprises sont une fabrique d’articles en caoutchouc Bottcher (90 sal.), des ateliers de mécanique Le Piston français (75 sal.), d’outillage Berguy (45 sal.); une centrale d’achat des magasins Leclerc (Scadif, 330 sal.), le négoce de métaux AMD (groupe PUM, 120 sal.); nettoyage Abyss (140 sal.); transports Kuehne-Nagel (310 sal.) et Dentressangle (50 sal.); de nombreux autres négoces et ateliers sont au-dessous de 50 sal.

Le nom de la commune a été jadis Savigny, Savigny-le-Port, Savigny-sur-Balory puis a pris sa forme actuelle au début du 19e s. Elle avait autour de 600 hab. jusqu’en 1930, puis sa population a commencé à croître, est passée de 830 hab. à 2 900 entre 1968 et 1975, puis encore plus brusquement à 11 800 hab. en 1982 et 18 500 en 1990. Le maire de Savigny est Jean-Louis Mouton, socialiste, retraité de la Sncf, également conseiller général. Excellent site municipal http://www.savigny-le-temple.com/ et très bonne analyse détaillée dans http://www.region-iledefrance.info/77_savigny_le_temple.

Le canton a 34 300 hab., 3 communes, 2 906 ha. Les deux autres communes sont Nandy et Seine-Port. Seine-Port (1 900 Seine-Portais, 853 ha dont 435 de bois) est à 5 km au sud-ouest du chef-lieu sur la rive droite de la Seine. Une grande moitié sud de la commune est occupée par la forêt de Sainte-Assise dont le château, du 18e s., est en bord de Seine, relié par un pont à Ponthierry. Le château et ses abords à l’est, sur un domaine de 450 ha, ont été affectés dès 1921 à un centre de transmissions radioélectriques en téléphonie sans fil (TSF) pour des liaisons transcontinentales; détruit pendant la guerre puis réorienté, le site a servi à des émissions de Radio-France, et conserve sur plus de 170 ha (en partie à Boissise-la-Bertrand) onze pylônes de plus de 200 m de haut. Sous le sigle CTM (Centre de transmissions marines), il appartient depuis 1998 à la Marine, qui s’en sert pour les communications par satellite avec les sous-marins nucléaires. L’ancien château de Croix-Fontaine (18e s.) est au contraire à l’extrémité nord, et aval, de la commune, avec parc et terrasse. Seine-Port offre un musée des beaux-arts; maison de retraite. La commune a eu entre 700 et 800 hab. de 1840 à 1954, avec une pointe au-delà de 800 vers 1930, puis a dépassé le millier d’habitants en 1962, connu ensuite un palier, et a repris sa croissance après 1982 (1 100 hab.).