Sophia Antipolis

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communauté d’agglomération des Alpes-Maritimes associant 24 communes et 177 100 hab. sur 48 280 ha.

Antibes (siège), Le Bar-sur-Loup, Biot, Châteauneuf-Grasse, La Colle-sur-Loup, Opio, Roquefort-les-Pins, Le Rouret, Saint-Paul-de-Vence, Tourrettes-sur-Loup, Valbonne, Vallauris, Villeneuve-Loubet ont plus de 2 000 hab.

Le nom a d’abord été celui du parc technologique établi dans l’arrière-pays cannois et qui fut inspiré par l’image californienne de la Silicon Valley. Il est né à la fin des années 1960 d’une idée de l’ingénieur des Mines Pierre Laffitte (1925-2021), alors directeur de l’École des Mines de Paris, ensuite sénateur des Alpes-Maritimes depuis 1985 et président du groupe du Rassemblement démocratique et social européen au Sénat. La première implantation date de 1974. Le parc s’étend sur 2 300 ha de garrigues et de maigres bois partagés entre les communes de Valbonne, Biot, Mougins, Vallauris et Antibes. Son nom est formé sur Antibes (Antipolis) et sur le nom grec de la sagesse ou de la connaissance (Sophia), qui était aussi le prénom de Mme Laffitte. Lancé par un groupement privé à but non lucratif transformé en fondation en 1984, il a été fortement soutenu par l’État, le département et la région, et dès l’origine associé au développement de l’université de Nice, qui a d’ailleurs pris le nom d’université de Nice-Sophia-Antipolis (Unsa). Depuis sa création, les communes de Villeneuve-Loubet, La Colle-sur-Loup, Opio et Roquefort-les-Pins ont décidé de participer à son extension. Le Parc est organisé en archipel dans la garrigue, divisé en plusieurs lotissements et noyaux d’activité, dispersés dans les différentes communes et réunis par un système adapté de routes, autour d’une voie dédoublée sur l’axe de Grasse à Antibes. L’échangeur autoroutier d’Antibes donne un accès direct. Il est divisé en 9 quartiers: Haut Sartoux et Garbejaïre au centre (Valbonne), Font de l’Orme à l’ouest (Valbonne), Les Bouillides au nord-ouest (Valbonne et Biot), les Lucioles au centre-est (Valbonne et Biot), Les Templiers au nord-est (Biot), les Trois Moulins au sud-est (Antibes), Saint-Bernard au sud (Vallauris), la Valmasque au sud-ouest (Valbonne et Mougins).

Le Parc s’était fixé des règles assez exigeantes en matière d’architecture, de respect de l’environnement et d’économies d’énergie. Orienté principalement vers les sciences de la santé, de l’environnement et de la communication, il affiche près de 1 300 entreprises différentes, et environ 26 000 emplois. Il a accueilli de nombreux laboratoires de recherche et des centres de formation publics et privés: outre l’université de Nice, y sont représentés notamment l’École des Mines, l’INRAE (recherche agronomique), l’INRIA (recherche informatique), le CNRS (y compris pour la recherche archéologique), ainsi que des lycées et collèges. Néanmoins, tout ne relève pas des technologies les plus avancées: nombre de firmes y ont simplement établi des services plus banals d’informatique ou de traitement de l’information, comme Air France ou American Express. Le plus grand nombre est à Valbonne.

Gourdon (360 Gourdonnais, 2 253 ha) est à 3 km à peine de Bar-sur-Loup au nord-ouest, mais à 12 km par la route. Le village, d’accès difficile mais très visité, est perché au-dessus des gorges du Loup, à 760 m. Classé parmi les «plus beaux villages de France», il est connu pour son site et pour son gros château médiéval et renaissance (14e au 17e s.), rehaussé de jardins distincts en terrasses et qui offre deux musées, d’histoire et d’arts décoratifs. Le finage se tient surtout sur le plateau et les plus hautes pentes du talus qui domine la plaine. Le relief monte à 1 335 m au Haut Montet, à l’ouest sur le plateau de Caussols; site de vol libre de l’Embarnier à proximité, école de parapente, restes d’un camp romain. Au nord-est, le territoire communal descend de la corniche et va jusqu’au cours du Loup dans les gorges; centrale électrique au Pont du Loup, petite urbanisation de fond de vallée avec mairie annexe. La population communale s’est longtemps tenue autour de 200 hab., mais a augmenté de 1980 à 1999, puis plafonné.

Caussols (300 Caussolois, 2 739 ha dont 255 de bois) a son village à 16 km au NO de Bar-sur-Loup, à 1 200 m, sur le plateau de Caussols, un peu en contrebas du plateau de Calern et riche en grottes et avens, comme en anciennes bergeries; centre de vacances. À la limite nord de la commune, à 1 270 m, a pris place l’observatoire du CERGA (Centre de recherches en géodynamique et astrométrie); le signal de Calern monte à 1 458 m. Le nombre d’habitants, très faible au début du 19e s. (une quinzaine) est monté tout au plus à 170 en 1886 puis s’est à nouveau abaissé: il était de 29 hab. en 1954 et il augmente depuis. Il a doublé depuis 1999.

Cipières (410 Cipiérois, 3 815 ha dont 464 de bois) est à 780 m et 5 km au sud de Gréolières par la route, face à Gréolières de l’autre côté du Loup sur le grand plateau de Calern. Cipières a un château des 13e et 18e s., de nombreuses bergeries; sa population dépassait 900 hab. au début du 19e s., mais n’était plus que de 120 hab. seulement en 1954 et 130 en 1975. Elle augmente depuis, gagnant 140 hab. depuis 1999 (+52%).

Gréolières (580 Gréolois, 5 267 ha dont 2 936 de bois) est à 40 km au NNO d’Antibes et autant au nord de Grasse. Elle a pris un nouvel élan en portant la station de sports d’hiver de Cheiron, la plus proche de l’agglomération cannoise. Le village est à 810 m d’altitude et conserve des restes de deux châteaux des Hautes et Basses Gréolières du 13e s., le premier abandonné au 16e s., le second restauré au 18e s.; vol libre, parcours d’aventure, borne miliaire sur la route d’Andan; grottes et avens. Située en ombrée, Gréolières-les-Neiges cumine à 1 770 m à la Cime du Cheiron. La route qui vient du village par le Plan du Peyron à l’ouest de la commune court sur 18 km. La station offre 22 pistes et 10 remontées mécaniques sur un domaine de 1 000 ha, plus 30 km de pistes de ski nordique. Le Loup fixe la limite méridionale de la commune. Gréolières a eu plus de 800 hab. en 1831, 160 seulement en 1954 et progresse depuis. Sa population s’est accrue de 120 hab. après 1999; elle a 500 résidences secondaires (60% des logements).

Coursegoules (540 Coursegoulois, 4 098 ha dont 503 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes dans l’arrondissement de Grasse, 39 km au NNE de la ville à 1 030 m, 36 km au NNO d’Antibes. Le centre, «village pittoresque des Alpes-Maritimes» en colimaçon, est au pied de l’extrémité orientale du Cheiron, et domine le haut cours de la Cagne qui descend vers l’est en direction de Cagnes. Il a des restes de fortifications, un moulin à grains du 13e s., plusieurs chapelles et bergeries anciennes, une maison du 18e s. dite de Diane de Poitiers. Son finage atteint 1 705 m à la Croix de Verse et contient des bergeries et plusieurs chapelles, dont celle de Saint-Michel qui est en partie des 6e et 7e siècles. Le village peut communiquer avec Grasse par les gorges du Loup, avec Vence par le col de Vence (963 m). La commune a autant de résidences secondaires que de résidences principales; elle a eu 630 hab. en 1846, et un minimum de 120 hab. en 1954; elle a gagné 220 hab. depuis 1999 (+69%).

Bézaudun-les-Alpes (260 Bézaudinois, 2 144 ha dont 200 de bois) est à 40 km au nord d’Antibes, sur les pentes orientales du Cheiron, à 860 m; restes de remparts avec une tour du 13e-14e s., église du 12e s., un panorama avec table d’orientation et, au hameau de Villeplaine juste à l’est, un enclos préhistorique; la mention «les Alpes» est de 1933. La commune n’avait que 140 hab. en 1999.

Bouyon (560 Bouyonnais, 1 229 ha dont 392 de bois) est à 41 km au nord d’Antibes, à 640 m; restes du château seigneurial (13e et 16e s.) et de remparts. Le Bouyon draine les eaux vers l’Esteron, qu’il atteint en face de Gilette. Le finage est traversé par la D1, qui met le village à 11 km de Carros au sud-est, mais laisse Roquesteron à plus de 20 km au nord-ouest. La population a augmenté de 200 hab. depuis 1999 (+56%).

Les Ferres (100 hab., 1 370 ha dont 252 de bois) et Conségudes (96 Conségudois, 1 247 ha dont 821 de bois), à 47 et 51 km au nord d’Antibes, ont de beaux villages perchés à 615 et 650 m au-dessus de l’Esteron, qui fixe la limite nord de leur finage et dont elles sont séparées par les courtes mais profondes clues de la Bouisse et de la Pégière, délimitant de belles formes de crêts en «fer à repasser» qui résultent de l’écorçage du gros anticlinal du Cheiron. La population de Conségudes, augmentée de 30 hab. après 1999, reste proche de son plus bas niveau, atteint en 1990; la commune avait cinq fois plus d’habitants autour de 1840. Le plan quadrillé du petit village, sur son versant d’adret, signale une reconstruction du 17e s., l’ancien site plus haut perché ayant été abandonné. Les Ferres ont gagné 430 hab. depuis 1999.

Courmes (110 hab., 1 570 ha), à 5 km NNE de Bar-sur-Loup à vol d’oiseau mais 15 par la route, est à 630 m d’altitude sur un plateau intermédiaire, à l’est des gorges du Loup, et dominé par le puy de Tourrettes (1 268 m); son finage est presque entièrement en bois et garrigues; cascade de 40 m, saut du Loup à la limite de la commune de Gourdon. Sa population était tombée à 25 hab. en 1968; elle a un peu augmenté après 1999.

La Roque-en-Provence (70 Roquerois, 2 378 ha), 60 km NNO d’Antibes, jouxte Roquestéron sur la rive droite de l’Esteron et n’a guère de rapport avec Coursegoules qui est à plus de 30 km par des routes malcommodes (9 km à vol d’oiseau); son finage grimpe dans les bois jusqu’au pied de Gréolières-les-Neiges mais ne participe pas à la station. Séparé de Roquestéron par la frontière en 1760, le village a jadis été juché sur un rocher, abandonné dès la fin du 15e s.; l’actuel a une église romane des 13e et 16e s. La commune déclare 2 000 ha de bois… Son nom fut jadis La Roque-Exteron. Elle a eu 240 hab. vers 1850, 36 seulement en 1936.

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