6 600 hab. (Trévoltiens) dont 200 à part, 571 ha, chef-lieu de canton du département de l’Ain dans l’arrondissement de Bourg-en-Bresse, 50 km au SO de la préfecture. La ville est sur la rive gauche concave d’un méandre de la Saône, face au sud. Elle fut la capitale de la principauté des Dombes, longtemps assez autonome et qui ne fut officiellement réunie au royaume de France qu’en 1761. Elle eut ainsi le privilège de battre monnaie et, surtout, acquit une grande renommée grâce à son imprimerie indépendante, d’où sortirent le Dictionnaire de Trévoux, qui connut plusieurs éditions à partir de 1704, et le Journal de Trévoux, familièrement nommé «le Trévoux», qui parut de 1701 à 1767. En 1865, Trévoux tira parti d’une invention locale pour devenir jusqu’en 1939 la capitale des filières de diamant, qui apportèrent de grands progrès au tréfilage; une exposition en conserve la mémoire. La ville offre les restes d’un château fort, dont une tour octogonale du 14e s.; l’apothicairerie de l’ancien hôpital du 18e s., la maison du parlement. Elle dispose d’un centre hospitalier, un collège et un lycée publics, un collège privé; institut médico-éducatif; supermarché Champion (110 sal.), transports Exapaq (75 sal.), base logistique Intermarché (270 sal.), distribution pharmaceutique (Sofradim, 35 sal.). Une partie des activités sont héritées du travail du métal: c’est le cas d’AMT (Alliance Métal de Trévoux, 90 sal.), de TTT (Tissus techniques de Trévoux, 65 sal., groupe Nasar), de Combrichon (40 sal., articles en fils métalliques); voire des implants chirurgicaux Sofradim (ex-groupe Floréane, 75 sal., passé à l’états-unien Tyco), de l’outillage Comera (30 sal.), de la métallerie Jrti (25 sal.) et des échafaudages Comabi (140 sal.), passés au groupe allemand Zarges Leichtbau. S’y ajoutent les moteurs électriques Servelec (45 sal.), les résistances électriques Langlade et Picard (40 sal.) et le Comptoir français de l’interphone (CFI Extel, 70 sal.), les installations électriques Saônélec (35 sal.); Ocedis (35 sal.) fabrique des produits chimiques pour le traitement des eaux; Trévoux a aussi plusieurs entreprises de bâtiment, dont Viricel (35 sal.). D’autres industries sont à Reyrieux, dont la zone industrielle est proche. La population de Trévoux se montait à 3 000 hab. en 1851; elle a conservé ce niveau durant toute la première moitié du 20e s., avant de croître dans toute la seconde moitié. Elle a encore gagné 460 hab. de 1999 à 2004. Trévoux est le siège de la communauté de communes de Saône-Vallée, qui groupe 10 communes et 18 700 hab. Le canton a 17 200 hab., 6 communes, 2 912 ha dont 151 de bois. Il est limitrophe du département du Rhône, sur la rive gauche de la Saône, et densément peuplé (près de 600 hab./km2). Saint-Bernard (1 300 Spinosiens, 315 ha), 3 km à l’ouest de Trévoux au coude de la Saône, a un château féodal assez bien conservé (13e s.) où ont habité les peintres Maurice Utrillo et Suzanne Valadon; maison de retraite Utrillo (60 sal.). Saint-Bernard n’avait que 250 hab. en 1962 et croît depuis. L’ancien nom de la commune était Spinosa, d’où le gentilé; elle a pris plus tard le nom altéré d’un lieutenant de Charlemagne, Barnard, qui est censé avoir été à l’origine du village. À Beauregard (830 hab., 94 ha), à l’angle NO du petit canton, 8 km NNO de Trévoux, en bord de Saône, le château du Bouchet date du 19e s., mais il a succédé à un château médiéval refait en 1699 et devenu un temps manufacture de glaces et cristaux. La population communale croît depuis l’entre-deux-guerres (250 hab.) mais modérément (+76 hab. de 1999 à 2004). La principale commune du canton est Jassans-Riottier. Les deux autres communes, qui ne sont pas riveraines de la Saône, sont Saint-Didier-de-Formans (1 600 Désidériens, 653 ha) juste au nord de Trévoux, où le château de Tanay est du 16e s., et Frans (1 900 Franvernois, 798 ha), plus loin au nord du canton, où travaillent les menuiseries M. Philibert (45 sal.). La population de Saint-Didier n’était que de 670 hab. en 1975 et croît assez vivement; elle a ajouté 200 hab. de 1999 à 2005. Frans n’est guère en reste: 480 hab. en 1962, 1 000 en 1982, +80 hab. de 1999 à 2006. |