Val-de-Marne

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Territoire et réseaux du Val-de-Marne

département de l’Île-de-France, créé en 1968 à partir du sud-est de l’ancien département de la Seine et d’une fraction de l’ancienne Seine-et-Oise. Il couvre 245 km2 et a pour préfecture Créteil; pour sous-préfectures L’Haÿ-les-Roses et Nogent-sur-Marne. Il est divisé en trois arrondissements, 49 cantons et 47 communes. Celles-ci sont regroupées en quatre communautés d’agglomération: Val-de-Bièvre autour de Villejuif et L’Haÿ-les-Roses, Plaine Centrale du Val-de-Marne autour de Créteil, Haut-Val-de-Marne autour de Sucy-en-Brie et Vallée de la Marne (Le Perreux et Nogent); plus deux communautés de communes (Charenton-Saint-Maurice et Plateau Briard autour de Villecresnes). Il a pour voisins Paris, les Hauts-de-Seine, l’Essonne, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis.

Ce territoire est divisé par les cours sinueux de la Seine et de la Marne, qui confluent en son sein. Il associe ainsi une fraction des plateaux du Hurepoix au sud-ouest, dont une partie de la plate-forme de l’aéroport d’Orly, et une fraction des plateaux de Brie au sud-est et à l’est, à l’intérieur du tracé de la grande rocade francilienne, qui ne fait que le frôler; il inclut la forêt de Notre-Dame sur le plateau de Brie, mais ne totalise guère que 2 500 ha de bois. Il ne touche à Paris, au nord-ouest, que par les 13e et 12e arrondissements.

Il est puissamment structuré par les faisceaux divergents des couloirs de circulation vers l’est (autoroute A 4 et N 4), le sud-est (N 19, N 6 et voie ferrée vers Lyon), le sud sur la rive gauche de la Seine (A 6 et N 7, voie ferrée vers Orléans et Toulouse). Cette situation a conduit les autorités à s’efforcer de donner un rôle éminent au chef-lieu, Créteil, qui a reçu de tangibles moyens de restructuration et d’expansion en équipements, notamment culturels et universitaires, d’administration et de communication. Mais la grande masse des déplacements se fait sur les radiales parisiennes, et le centre effectif du département reste Paris.

Le conseil général a une majorité de gauche depuis 1978; il est actuellement composé de 17 conseillers communistes et 10 socialistes plus 4 divers gauche, contre 18 UMP; son président est Christian Favier, communiste. Le Val-de-Marne a douze députés (huit UMP, trois socialistes et un communiste) et six sénateurs (deux communistes et un socialiste, deux UMP et un Nouveau Centre).

Son territoire avait atteint un premier sommet à 1 215 700 hab. en 1975, résultant d’une longue et assez régulière croissance puisque, dans ses limites actuelles, il comptait 161 000 hab. en 1861, 289 000 en 1901, 685 000 en 1936, 970 000 en 1962. Selon les recensements la population se serait ensuite stabilisée, puis aurait repris quelque croissance à partir de 1990, passant à 1 227 300 hab. en 1999 et 1 302 900 en 2007 (1 311 500 estimés en 2008). Actuellement, cette croissance est entièrement due aux excédents de naissances sur les décès (+0,9% par an), avec un taux de natalité de 15,6‰, puisque le solde migratoire est très légèrement négatif (-0,1% par an).

Le Val-de-Marne a des activités assez dispersées et diversifiées. Situé à la fois en amont et à l’est de Paris, Il ne comprend pas de grands espaces d’industrie, ni de concentration de laboratoires associée à la proximité des «beaux quartiers», et il a moins de quartiers en grande difficulté que la Seine-Saint-Denis ou le Val-d’Oise. De même, les orientations politiques de ses communes et cantons sont très contrastées, allant des solides fiefs communistes comme Ivry et Vitry aux bastions de droite comme Saint-Maur. Les indicateurs sociaux à l’échelle du département ne représentent donc qu’une moyenne d’assez faible signification.

Le Val-de-Marne est souvent en cinquième position parmi les huit départements d’Île-de-France: pour la superficie, pour le nombre d’habitants, pour le produit brut global (38 milliards d’euros), pour le produit par emploi (74 100 euros, devant Val-d’Oise, Essonne et Seine-et-Marne mais derrière la Seine-Saint-Denis); il est toutefois le quatrième pour le produit par habitant (29 250 euros, devant les précédents plus la Seine-Saint-Denis), et néanmoins le troisième pour le taux de chômage, après Seine-Saint-Denis et Val-d’Oise. Il compte 584 000 personnes ayant un emploi, dont 175 000 employés, 160 000 membres des professions intermédiaires, 135 000 cadres et professions supérieures, 87 000 ouvriers; mais seulement 501 000 emplois dans le département, ce qui donne un taux de couverture de 85% et de fortes migrations quotidiennes vers Paris. La qualification moyenne des emplois du département est inférieure à celle des habitants ayant un emploi. Le tertiaire l’emporte largement (85%), et a l’un de ses points forts à Rungis, place forte de la distribution alimentaire.