Vallon-Pont-d’Arc

2 100 hab. (Vallonnais), 2 862 ha dont 226 de bois, chef-lieu de canton du département de l’Ardèche dans l’arrondissement de Largentière, 20 km au SE de celle-ci sur la rive gauche de l’Ardèche. Le bourg garde l’entrée des gorges de l’Ardèche et en est le principal centre touristique. Il est également situé sur un fort ancien itinéraire, de Nîmes à Alba aux temps gallo-romains, d’Alès à Villeneuve-de-Berg au temps des guerres de religion, auxquelles Vallon participa du côté huguenot.

Le centre-ville a quelques ruines de l’ancien château du 10e s., et un hôtel de ville du 17e siècle orné de tapisseries d’Aubusson; un collège public, un hôpital local (16 lits); Intermarché (20 sal.), maçonnerie (Mira Charmasson, 25 sal.). Aux Mazes, à l’ouest du bourg, une magnanerie propose un musée de la sériciculture; la commune cultive 273 ha de vignes et totalise 740 résidences secondaires. La commune a ajouté Pont-d’Arc à son nom en 1948. Elle a eu 2 800 hab. en 1851, puis est descendue à moins de 1 700 en 1954. Sa population a augmenté un peu depuis, surtout récemment: elle a gagné 330 hab. de 1999 à 2004 (+16% en cinq ans).

Le finage communal suit la rive gauche des gorges sur 10 km. Le pont d’Arc est une arche naturelle creusée dans les calcaires par la rivière dans un méandre encaissé; juste en amont s’ouvrent les grottes des Tunnels et des Huguenots. C’est aussi là, mais en aval, que se cache la grotte Chauvet, très célèbre pour ses peintures rupestres, interdite au public mais doublée par un musée au bourg. En aval, la commune inclut le promontoire du méandre presque recoupé du Pas du Mousse, le rocher de l’Aiguille et le belvédère du Serre de Tourre.

Le canton a 7 300 hab., 11 communes, 24 880 ha dont 10 147 de bois; il s’étire sur 30 km du nord au sud. À l’extrême nord, dominant la rive gauche de l’Ardèche encaissée dans les Gras et ainsi perché au-dessus d’une muraille calcaire, Balazuc (340 Balazucains, 1 890 ha), 19 km au NNO du chef-lieu, 11 km au SE de Largentière, est un des «plus beaux villages de France», avec église romane, nombreuses maisons anciennes souvent transformées en résidences secondaires (220 contre 160 résidences principales), grottes et larges panoramas; elle cultive 148 ha de vignes et héberge le traitement de données Plaisir Informatique (20 sal.). De plus de 900 hab. en 1851, sa population était pourtant descendue à 210 en 1975; elle a un peu repris depuis, mais s’est à peine maintenue de 1999 à 2007. Ruoms lui succède plus au sud.

Lagorce (710 Lagorçois, 6 949 ha dont 3 522 de bois), «village de charme» à 6 km au nord du chef-lieu, repérable à sa tour-beffroi, est à la tête d’une vaste commune étalée sur les Gras, qui cultive 265 ha de vignes; laboratoire ardéchois de cosmétiques (Ardécosm, 120 sal.) au groupe M&A Santé-Beauté; au milieu des garrigues, la vallée de l’Ibie y déroule ses méandres encaissés et sans eau jusqu’à sa confluence avec l’Ardèche à Vallon; à l’est, l’altitude approche 700 m près de la dent de Rez. Le site du Serre des Fourches a révélé des mégalithes anthropomorphes et a accueilli en 2003 la première éolienne de l’Ardèche, restée seule depuis (600 kW). Lagorce a eu 2 000 hab. en 1846, 490 seulement en 1970, mais a gagné quelques dizaines d’habitants depuis; la commune a près de 300 résidences secondaires, à peu près autant que de résidences principales.

Au sud du cours de l’Ardèche, plusieurs communes participent aux paysages et au tourisme des gorges de l’Ardèche.

Sampzon (180 Sampzonnais, 839 ha dont 483 de bois) est un petit village perché au-dessus des premiers grands méandres de l’Ardèche juste en aval du confluent du Chassezac. Il eut la réputation jadis d’un repaire de bandits, défendu par ses bois et son escarpement; une usine électrique est installée sur l’Ardèche; la population augmente un peu depuis 1962 (110 hab.). Salavas (520 Salavassiens, 1 711 ha dont 917 de bois) est au contraire tout paisiblement en face de Vallon, au bout du dernier pont avant les gorges et sur l’itinéraire du Gard au Vivarais; transports Verdier (30 sal.) et TLAV (20 sal.); restes de l’ancien village médiéval, site de vol libre de Fond Garnide, plus de résidences secondaires (240) que de résidences principales (210). Sa population suit une évolution semblable (980 hab. en 1856, 240 en 1968).

Labastide-de-Virac (220 Bastidains, 2 332 ha dont 1 654 de bois), 9 km au sud du chef-lieu, est un village perché autour de son château du 15e s. Son finage s’étend sur le causse et possède presque tout le versant droit des gorges de l’Ardèche entre le pont d’Arc et la limite départementale aux environs du Gournier; à l’angle sud-ouest de la commune à la limite de Barjac (Gard), avens de la Forestière et du Colombier, avec zoo cavernicole. La commune a eu 500 hab. en 1866, 145 en 1968.

Orgnac-l’Aven (350 Orgnacois, 2 184 ha dont 1 600 de bois), ainsi nommée depuis 1940, est à 8 km au SSE de Labastide et son territoire fait une avancée à l’intérieur du département du Gard. Caché dans le bois de Ronze au nord du village, l’aven d’Orgnac s’est révélé en 1935 et offre, au bas d’un escalier de 780 marches, un monde de salles souterraines et de concrétions, ainsi que des restes d’animaux et de témoignages préhistoriques. Un musée régional de préhistoire a été ouvert sur le plateau près de l’orifice. L’aven reçoit 125 000 visiteurs par an. La commune cultive 371 ha de vignes; elle a droit à une mention spéciale à l’intérieur de l’aoc des côtes-du-vivarais. Elle n’avait que 280 hab. en 1968, augmente depuis et a gagné130 hab. de 1999 à 2005.

Au sud-ouest du canton, Vagnas (440 hab., 2 383 ha dont 792 de bois) à 8 km au sud de Vallon et Bessas (170 Bessassois, 1 718 ha dont 454 de bois), 8 km à l’ouest de Vagnas, sont aussi des communes viticoles limitrophes du département du Gard, avec 116 et 135 ha de vignes respectivement. Vagnas a gagné 90 hab. de 1999 à 2005, Bessas +40 de 1999 à 2005.