Villefranche-sur-Saône

(36 420 Caladois, 948 ha) est la seule sous-préfecture du département du Rhône, 32 km au nord de Lyon au bord de la plaine de la Saône. La ville a été créée avec ses franchises en 1140 par le sire de Beaujeu, désireux de marquer une limite aux extensions lyonnaises et de tirer parti des trafics de l’axe séquanien. Les galets plats du parvis de l’église, les calades, ont fini par désigner le centre-ville et les habitants. Le centre est, selon la coutume des villes neuves, en petit damier de rues et conserve, le long de la rue Nationale qui correspond à l’ancienne traversée de la N6, d’assez nombreuses maisons bourgeoises. La ville, en effet, a été un centre d’industries textiles dès le 18e s., et l’arrivée du rail en 1854 a aidé au développement de nouvelles générations industrielles, autour de la métallurgie et de l’alimentaire surtout.

Villefranche a une grande église collégiale des Marais en gothique flamboyant (14e-15e s.), dotée de seize chapelles; maison du patrimoine avec musée de la Conscription, maison des Combattants avec musée du souvenir, musée d’art Paul Dini; théâtre, centre culturel, auditorium. Elle propose trois collèges et deux lycées publics, un collège et deux lycées privés, un centre d’aide par le travail et un institut médico-éducatif; l’hôpital (320 lits médicaux, 470 en tout) est dans la commune voisine de Gleizé. Le quartier Béligny, au sud-est du centre, est considéré comme «quartier prioritaire». Le plan d’eau du Bourdélan offre un centre de loisirs au SE de la commune; le port de commerce avec bassin sur la Saône est à Beauregard. On fête à Villefranche une grande Vague fin janvier et l’on y rappelle la mémoire de deux inventeurs, Joannès Sabot pour le bleu de travail, Victor Vermorel pour les pulvérisateurs à vigne.

L’éventail industriel reste diversifié. La principale usine est celle de Danone, Blédina, qui fabrique des aliments pour enfants (170 sal.), suivent les Teintures et impressions de Lyon (90 sal.), les plastiques SBTN (Novetud, 50 sal.) et emballages plastiques Morance (65 sal.); matériel électrique Ensto Novexia (110 sal.); appareils de levage REEL (85 sal.); mécanique Gardette (60 sal.) et Spicer (60 sal.).

Le secteur marchand est également bien représenté avec un hypermarché Leclerc (160 sal.), un Géant Casino (200 sal.), Intermarché (60 sal.) et Atac (75 sal.), un Brico Dépôt (70 sal.); négoce de bois et matériaux Plattard (140 sal.), de fournitures Lydaris (55 sal.); comptabilité Caralp (60 sal.); gardiennage Securitas (70 sal.); gestion immobilière Allaide (75 sal.); matériels de travaux publics Aximum (60 sal., groupe Colas); aide à domicile A2micile (100 sal.), Home Libre (85 sal.), Age et Perspectives (55 sal.); service des eaux Veolia (75 sal.), nettoyage AJC (50 sal.), assainissement SFTP (60 sal.); interim Adequat (70) et Proman (65); La Poste (120 sal.), Enedis (60 sal.).

La commune a absorbé en 1853 ses voisines Béligny et Ouilly, et s’est agrandie aux dépens de Gleizé. Elle est passée de 5 000 hab. au début du 19e s. à 15 000 à la fin, 22 000 en 1954, 30 000 en 1975; elle a augmenté de 5 210 hab. après 1999 (+17%). Villefranche est le siège de la communauté d’agglomération Villefranche Beaujolais Saône (18 communes, 72 800 hab.). L’arrondissement a 254 500 hab., 132 communes.

Le nouveau canton de Villefranche-sur-Saône correspond à la commune.

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