Villepinte

35 800 hab. dont 230 à part, 1 037 ha, chef-lieu de canton de la Seine-Saint-Denis dans l’arrondissement du Raincy, 8 km au nord de celle-ci. La commune associe des quartiers assez différents, séparés par plusieurs grandes voies. Son territoire est traversé d’ouest en est par la N 2, confondue à l’est avec la Francilienne (A 104). Celle-ci se poursuit vers le nord-ouest où elle croise l’A 1 tout près de la pointe extrême nord de la commune.

La voie ferrée du RER B en direction de Roissy-Gare longe la limite occidentale de la commune puis traverse le parc départemental du Sausset (200 ha) partagé à moitié avec Aulnay-sous-Bois, y proposant la gare de Villepinte; elle traverse le nord de la commune entre le parc d’activités Paris-Nord 2 à l’ouest et le Parc des Expositions à l’est, accessible par la gare du même nom. La D 115 passe au centre du territoire, parallèlement à la N 2. Le sud de la commune est traversé par le canal de l’Ourcq et la voie ferrée Paris-Soissons qui le longe, séparés des quartiers résidentiels par le bois de la Tussion (60 ha); au-delà du canal, le finage englobe la moitié du parc forestier national de Sevran.

Le centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger occupe un vaste îlot au sud de la N 2 et du parc du Sausset. Il est relayé à l’est par un grand ensemble du Parc de la Noue puis, toujours entre N 2 et D 115, par un vaste quartier où se concentrent des établissements scolaires dont une école hôtelière, et des terrains de sports, enfin par la zone d’activités dite Central Park à la limite de Tremblay-en-France. Celle-ci est prolongée vers le sud, le long de la limite communale, par les zones d’activités des Petits-Ponts et des Merisiers.

Le reste de Villepinte, dans ses parties centrales, est occupé surtout par des lotissements de pavillons, tels que la Haie Bertrand et Mousseaux puis Marie-Laurencin au nord de la N 2, séparés par le Vieux Pays où est l’hôtel de ville. Celui-ci fait face à la maison de cure établie dans l’ancien sanatorium dans le parc de Bel-Air, le premier apparu dans la région en 1881 pour «jeunes filles poitrinaires», dans l’ancien château du 17e s. Au sud de la D 115 sont les quartiers du Clos Montcelet, Bellevue et la Fontaine-Mallet vers le centre; puis, au-delà d’un alignement de constructions scolaires, le Pré Galant tout au sud, au plan radioconcentrique très régulier et dont le centre porte le nom de place Pierre Bérégovoy.

La partie méridionale de la commune a été urbanisée dès les années 1920, tandis que la partie septentrionale et centrale ne l’a été que dans le cadre d’une grande zone d’urbanisation prioritaire (zup) intercommunale après 1960; quelques blocs d’HLM voisinent avec les lotissements de pavillons mais aucun n’est déclaré «zone urbaine sensible». La D 40 sépare au sud-est Villepinte de Tremblay puis, vers le nord, le Villepinte résidentiel du Villepinte des zones d’activités et de la maison d’arrêt; un grand foyer départemental d’aide à l’enfance la borde à l’ouest. Elle croise la D 225 par un large rond-point, et la N 2-A 104 par un échangeur. La maison d’arrêt est au nord-est à la limite de Tremblay; elle a été mise en service en 1991 et sa capacité est de 588 places.

La ville est desservie par les gares de Villepinte et du Parc des Expositions de la ligne B3 du RER et, au sud, par la station Vert-Galant du RER B5. Le Parc des Expositions date de 1981 et offre 246 000 m2 de surface d’exposition. La zone d’activité Paris-Nord 2 déborde en Val d’Oise et totalise 300 ha et 16 000 emplois, avec un centre commercial Usines Center et un grand parc hôtelier (1 800 chambres); mais Villepinte n’a que sa partie méridionale, près du Parc des Expositions et avec l’échangeur A 104-D 40.

Villepinte a quatre collèges et deux lycées publics, un lycée privé, deux centres d’aide par le travail. Les principales entreprises sont les fabriques de produits pharmaceutiques Guerbet (200-500 sal.), de l’outillage de presse SNOP (100-200 sal.), les informaticiens Infosys (100-200 sal.) et T Systems (groupe Deutsche Telekom, 500-1 000 sal.), l’ingénierie de l’Institut de Soudure (centre technique de la Fédération des Industries Mécaniques, 250-400 sal.).

Dans le tertiaire se distinguent de nombreux établissements: banque BNP(100-200 sal.), vente à domicile des cosmétiques Avon (plus de 1 000 sal.), négoces d’équipements Sperian Protection (groupe Bacou-Dalloz, 100-200 sal.), de pharmacie Beckman Coulter (200-500 sal.) et Ophtalmic B et T (100-200 sal.), de fournitures de bureau Spicers (100-200 sal., marque Calipage Plein Ciel) et Viking (100-200 sal.), d’électronique LG (250-400 sal.), de machines-outils Trumpf (100-200 sal.), d’électronique Sharp (100-200 sal.), de lunettes Safilo (italien, 100-200 sal.); torréfaction Sara Lee et produits ménagers Sara Lee HB&C (100-200 sal.).

La commune accueille aussi les constructions ETP (250-400 sal.), la location immobilière Lyovel (100-200 sal.) et le nettoyage Pacific (100-200 sal.); les transports Geodis (100-200 sal.) et TNT (250-400 sal.), les transports par autocars TRA (réseau départemental de la Seine-Saint-Denis, 250-400 sal.); les services aéronautiques Embraer (brésilien, 100-200 sal.), la location de camions Petit Forestier (250-400 sal.); publicité Umanis (100-200 sal.), traiteur Georges Rosell (950 sal.), services informatiques Gedas du groupe Volkswagen (140 sal.).

La commune de Villepinte avait 300 hab. en 1851 et 650 en 1901 mais déjà 2 200 en 1926 et 3 800 en 1936; sa population est passée de 7 700 à 1962 à 17 600 en 1975, 30 300 en 1990 et poursuit sa croissance. La majorité municipale a connu plusieurs alternances; elle a été communiste dès 1932 mais a connu après la guerre trois municipalités RPR ou UMP avant d’être reprise par la gauche en 2008. Le maire est Nelly Rolland-Iriberry, apparentée communiste et également conseillère générale. Le canton correspond à la commune.