Villiers-Saint-Georges

1 200 hab. (Villersois), 3 327 ha dont 217 de bois, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Provins, 15 km au nord-est de Provins sur la D 407. La commune a un collège public, une maison de retraite; nécropole nationale. L’Aubetin traverse la commune au nord du village, par les hameaux de Brasseaux à l’est et de Champcouelle au nord-ouest; celui de Flaix est au sud-ouest. Champcouelle et Flaix sont d’anciennes communes, intégrées en 1841 avec respectivement 130 et 60 hab., quand le chef-lieu en avait 550. La population communale est passée à 1 000 hab. vers 1900, n’en avait que 930 en 1990 puis a un peu progressé.

Le canton a 8 500 hab., 19 communes, 36 077 ha; il s’étend sur plus de 30 km nord-sud le long du département de la Marne. Sourdun (1 500 Sourdunois, 2 333 ha dont 800 de bois), 5 km ESE de Provins sur la N 19, en est la commune la plus peuplée. Elle est limitrophe de la région Champagne-Ardenne à son extrémité orientale, où la N 19 commence à descendre le front de la côte d’Île-de-France, qui culmine à 173 m. La forêt domaniale de Sourdun (741 ha) borde le territoire au sud, sur le talus de la côte. La commune a un ancien prieuré du 17e s., un terrain militaire et les installations du 2e régiment de hussards (900 personnes), qui doit être transféré à Haguenau. Le site, qui occupe 150 ha, est censé pouvoir être reconverti vers un «internat d’excellence» d’«au moins 500 lits» pour enfants de milieux défavorisés, avec des financements de Coca-Cola, Veolia et autres mécènes; la première ouverture est programmée en septembre 2009, avec 150 élèves. Il est également prévu d’y loger en 2010 le Setra (Service d’études sur les transports, les routes et leur aménagement) du ministère de l’Équipement, qui compte actuellement 330 fonctionnaires à Bagneux — bien que la plupart des services décentrés de l’Équipement soient à Marne-la-Vallée, à l’autre bout de la diagonale du département… Le bois de la Crottée est à l’est, la vallée encaissée de la Voulzie au nord de la commune. Sourdun avait 680 hab. en 1962, et croît depuis.

Son finage sépare du reste du canton, au sud, celui de Melz-sur-Seine (370 Melziens, 1 850 ha dont 673 de bois), seule commune du canton à avoir une partie de son territoire dans la plaine de la Seine; elle n’y atteint pas toutefois le cours actuel du fleuve, mais s’arrête au bras dit Vieille Seine. Au nord, les hauteurs de la forêt domaniale de Sourdun forment le rebord et le talus de la côte d’Île-de-France; au pied sont les hameaux de Blunay et Maulny, le centre de Melz étant au bord même de la plaine alluviale, 12 km au sud-est de Provins, 24 km au sud de Villiers-Saint-Georges. La population communale, de 700 hab. au cours des années 1830, était descendue à 190 hab. en 1975 et croît depuis.

Chalautre-la-Grande (680 Chalautriers, 1 833 ha dont 350 de bois) est 14 km à l’est de Provins. Le village est dans un vallon qui échancre la côte d’Île-de-France et débouche dans la vallée de la Seine face à Nogent-sur-Seine, mais son finage se limite au haut du vallon et s’étend surtout sur le plateau au nord, par les hameaux de Fouchères, les Chaises, Puits Jolly et Puits Froux. Chalautre a une église inscrite. Sa population, de 1 100 hab. en 1840, s’est abaissée jusqu’à 360 en 1982; elle s’est mise à croître ensuite. Léchelle (540 Léchellois, 2 205 ha dont 207 de bois) est à 8 km ENE de Provins à la source de la Voulzie, qui traverse son territoire. La commune contient les hameaux de Lunay, Cormeron, Richebourg à l’ouest, Pigy au sud-est. Elle a eu 350 hab. à son minimum de 1975 (530 vers 1850).

Trois communes au sud du chef-lieu résultent de fusions récentes. Louan-Villegruis-Fontaine (510 hab., 3 805 ha dont 600 de bois) est au sud-est de Villiers-Saint-Georges, et la commune la plus orientale de toute la région Île-de-France, formant un saillant entre les départements de la Marne et de l’Aube. Au nord s’élève la butte boisée qui porte les ruines du château de Montaiguillon (12e s.). Au pied de la butte se tient Louan; Fontaine-sous-Montaiguillon est plus à l’est; les hameaux d’Écurie, Villegruis et la Queue-aux-Bois se succèdent du nord au sud dans la partie occidentale de la commune. Celle-ci résulte d’une fusion de 1973 entre Louan (180 hab.), Villegruis (210 hab.) et Fontaine-sous-Montaiguillon (120 hab.); restée stable après la fusion, la population de la nouvelle commune a gagné 80 hab. de 1999 à 2006.

Beauchery-Saint-Martin (400 hab., 2 796 ha) est sa voisine à l’ouest. Elle associe côté nord Beauchery, 3 km au sud du chef-lieu, qui a une église classée, et le hameau de Chantaloup; côté sud, Saint-Martin-de-Chennetron, flanqué à l’ouest de Chennetron et au nord de Bonsac. Des vallons secs descendent vers la Traconne; un colombier date du 17e s. La fusion est de 1973; Beauchery avait alors 180 hab., Saint-Martin 100. La population de la nouvelle commune augmente depuis. Voulton (330 Voultonais, 2 629 ha) est à 9 km OSO du chef-lieu et a intégré Saint-Martin-des-Champs au sud. Elle a une église du 13e s. et s’entoure du hameau de Boôlot à l’est, du château de la Houssay (18e s. avec parc) au sud-est. Le Plessis-Poil de Chien et Gimbrois sont des hameaux à l’ouest, les deux Tremblay au nord. Le ru de Janvry est en fait la partie supérieure de la vallée qui devient plus bas celle de la Voulzie. Gimbrois et Saint-Martin-des-Champs sont issus de deux anciennes communes, intégrées en 1842 avec 50 et 160 hab. respectivement. Voulton n’avait plus que 240 hab. en 1975 et ne progresse plus guère depuis 1982.

Rupéreux (100 Rupérois, 633 ha) est un petit village à 7 km OSO du chef-lieu; le finage contient au nord le hameau d’Orvilliers. Courchamp (160 hab., 1 241 ha dont 210 de bois) lui fait suite à l’ouest, sur la route de Provins à La Ferté-Gaucher (D 204); château des Minimes au nord-ouest (19e s.), hameau de Baâle au nord-est. De 240 hab. en 1856, la population était descendue à 79 en 1982. Champcenest (110 hab., 1 246 ha dont 245 de bois) est sur la même route au nord, 14 km ONO du chef-lieu et à 13 km au nord de Provins; église du 13e s. et château au village; château du Ferreux (19e s. avec parc) au nord-est. La population reste à son minimum depuis 1990; elle avait atteint 330 hab. en 1866.

Les Marêts (160 hab., 538 ha) est à 2 km à l’est de Champcenest dans un vallon qui rejoint l’Aubetin; elle a une église du 16e s. à clocher-porche du 17e s., le bois des Marêts occupe le nord du petit finage, qui englobe au sud le hameau de la Maréchère. La commune n’avait plus que 70 hab. dans les années 1970. Augers-en-Brie (300 Augerois, 1 349 ha) est à 6 km au nord-ouest du chef-lieu et a une église classée; la vallée de l’Aubetin traverse la commune au sud du village; les hameaux de Couperdrix et Coeffrin sont au sud. La mention «en Brie» date de 1926; Augers n’avait que 170 hab. en 1982 (490 en 1856) et sa population augmente depuis.

Trois communes sont au nord-ouest du canton, traversées par la N 4. La plus éloignée, à l’angle, est Beton-Bazoches (760 Bétonais, 1 832 ha) au bord de l’Aubetin à 15 km ONO du chef-lieu, sur la N 4; elle a une église classée, un pressoir à pommes qui se visite, une halle fermée du 16e s. à pans de bois, des commerces lui assurant une fonction de village-centre, et plusieurs hameaux dont Fortail à l’est, sur la route nationale et au bord de l’Aubetin, les Hayottes au nord, la Clottée au nord-ouest. La population est descendue à 540 hab. en 1982; elle avait culminé à 750 en 1848. Courtacon (190 Courtaconnais, 1 188 ha) est au bord de l’Aubetin, au croisement de la N 4 et de la D 204 à 16 km au nord de Provins; son finage a plusieurs fermes dispersées et, à l’est, le hameau du Grand Courtiat; 140 hab. en 1975, 350 un siècle auparavant.

Cerneux (300 Cernois, 2 210 ha dont 368 de bois) est à 8 km au nord-ouest du chef-lieu, sur le plateau; son église est inscrite. Son territoire contient plusieurs bois, dont celui de Hanneton au nord-est, où une pointe vers le nord englobe le hameau de Vignory. Le château de Monglas (17e s., avec parc) est à l’ouest du village. L’Aubetin fixe la limite sud-ouest de la commune, dont le territoire s’est augmenté en 1949, au nord-est, d’une partie de l’ancienne commune de Pierrelez, alors supprimée. La population est descendue jusqu’à 190 hab. en 1982 (530 en 1866).

Trois autres communes composent le nord-est du canton. Sancy-lès-Provins (320 Sancéens, 1 821 ha dont 349 de bois) est près de la N 4, 4 km à l’est de Cerneux et 6 km au nord de Villiers-Saint-Georges, dans le petit vallon sec du Volmerot, qui rejoint l’Aubetin à Augers-en-Brie; son église est inscrite. Son finage s’étire vers le nord, où il inclut le bois de Toulotte et le hameau de Pierrelez, reste de l’ancienne commune disparue en 1949 avec moins de 20 habitants. Sancy n’avait que 170 hab. en 1975, contre 590 un siècle avant; mais sa population croît depuis.

Montceaux-lès-Provins (340 Montceldiens, 1 535 ha dont 300 de bois) est 6 km au NE du chef-lieu, et à 20 km de Provins; la D 403 y rejoint la N 4; nécropole nationale, église classée, des bois et un étang au nord-est. Son minimum de peuplement est de 1982 (250 hab.), son maximum de 1881 (460 hab.). Enfin, Sant-Martin-du-Boschet (270 hab., 1 706 ha dont 214 de bois) est à 5 km au nord de Montceaux; le village est accompagné des hameaux de Baleine à l’est, Maisoncelles au sud, Foussolles et Courtenot au nord, qu’écorne la N 34. Maisoncelles est une ancienne commune, absorbée en 1840 avec 160 hab.; Saint-Martin en avait alors 220; la population est montée à 420 hab. autour de 1860 puis a décliné jusqu’à 140 en 1975; elle remonte depuis.