Paris 2e arrondissement

Paris-2e

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21 900 hab., 99 ha, arrondissement du centre de Paris, le moins étendu de la capitale. Il est bordé au nord par les 9e et 10e arrondissements, à l’est par le 3e, au sud par le 1er. En forme de trapèze, il est limité à l’est par le boulevard de Sébastopol, au nord par la ceinture des Grands Boulevards, au sud par la rue Étienne-Marcel et son prolongement occidental (rues des Petits-Champs, Danielle-Casanova, des Capucines). Son axe principal ESE-ONO, parallèle à ses limites méridionale et nord-orientale, est donné par la rue Réaumur, que prolonge à l’ouest la rue du Quatre-Septembre.

Il est divisé en trois quartiers: Vivienne-Gaillon à l’ouest de la rue Notre-Dame des Victoires, Montorgueil-Saint-Denis au sud-est, du Sentier au nord-est. Le dessin assez régulier des rues orthogonales est recoupé par deux diagonales SE-NO, celle de la large avenue de l’Opéra à l’ouest, celle de l’étroite rue Montmartre au centre; à l’est, le couple de diagonales SO-NE formé par la rue d’Aboukir et, juste au nord, les rues du Mail et de Claryi, ouvertes en 1634, signale l’enceinte de Charles V.

Les trois principaux monuments de l’arrondissement sont la Bibliothèque Nationale, la Bourse et l’église Notre-Dame des Victoires; la tour de Jean Sans Peur les complète au sud-est. La partie occidentale de l’arrondissement est prestigieuse et luxueuse, cumulant les établissements de mode, voyages, théâtres, galeries d’art, restaurants et hôtels. La partie orientale est plus populaire et artisanale dans les anciens quartiers de la presse et de la confection, aux rues étroites et sombres, formant le Sentier. Les stations de métro Sentier et Quatre-Septembre sont au centre de l’arrondissement, les stations Opéra, Richelieu-Drouot, Grands-Boulevards, Bonne-Nouvelle, Strasbourg-Saint-Denis sur les boulevards, les stations Réaumur-Sébastopol et Étienne-Marcel aux limites sud-est.

L’arrondissement a eu 81 600 hab. en 1861, 43 900 en 1954, 26 400 en 1975 et 20 700 en 1990. Il a repris quelques habitants de 1999 à 2007, grâce à un solde naturel positif et au fait que le solde migratoire a cessé d’être négatif. La place des professions supérieures est considérable (34%, 2e après le 3e arrondissement), celle des retraités est faible (12%, un record à Paris) et celle des ouvriers très faible (6%) quoique supérieure à la moyenne parisienne. Les ménages d’une seule personne sont les plus nombreux de Paris: 58% du total.

L’arrondissement enregistre 58 300 emplois (53 000 salariés dont 27 500 femmes), à comparer aux 12 000 résidants ayant un emploi (indice 4,9), dont 69% travaillent à Paris même. Sur le total des emplois, 36% sont en professions supérieures, 26% en professions intermédiaires, 24% en employés et 9% en ouvriers; 14% sont dans l’industrie et le bâtiment, un record pour Paris avec le 3e arrondissement voisin. Le revenu moyen imposable est de 36 500 € par famille, 67% payant l’impôt. Sur 15 900 logements, 1 400 sont des résidences secondaires (420 en 1975) et 2 000 sont vacants (1 100 en 1975), et la mobilité est la plus élevée de Paris: seulement 53% des ménages étaient dans le même logement cinq ans avant. Le quart des ménages seulement disposent d’une voiture, dont la moitié ont une place de stationnement; c’est la plus faible proportion des arrondissements parisiens.

Mais ces données sont une moyenne entre deux ensembles assez fortement contrastés: un domaine du luxe et de la finance à l’ouest, où sont la rue de la Paix, l’avenue de l’Opéra et la Bourse; un ensemble populaire et industrieux à l’est, autour du Sentier et des anciens quartiers de la presse et des halles. Longtemps à droite, le 2e arrondissement a été conquis par une majorité de gauche en 2001; le maire est Jacques Boutault (Vert).

Parmi les entreprises du luxe et de l’habillement, sont présentes dans le quartier les locations de modèles de mode Ford Models (200 à 500 sal.), Photo Station (200 à 500 sal.) et Marilyn (100 à 200 sal.); les parfumeurs Coty (états-unien, 200 à 500 sal.), Guinot (100 à 200 sal.) et Kenzo (groupe LVMH, 200 à 500 sal.); le joaillier Cartier (200 à 500 sal., groupe Richemont); les vêtements Rousseau (100 à 200 sal.), Nivernaise (100 à 200 sal.), Devanlay (100 à 200 sal.), Thierry Mugler (groupe Clarins, 100 à 200 sal.); les négoces de textiles Diesel (100 à 200 sal.), Montaigne Diffusion (100 à 200 sal., produits Lacoste), Esprit de Corp (EDC, 250 à 500 sal.), la cristallerie Swarovski (200 à 500 sal.).

L’activité de presse du Sentier est encore représentée par le groupe du Moniteur (500 à 1 000 sal.), le Nouvel Observateur (250 à 500 sal.), Le Particulier (100 à 200 sal.), Les Échos (groupe LVMH, 250 à 500 sal.), la Régie Médias Siapp (100 à 200 sal.), la Sneep (Argus de l’automobile, 100 à 200 sal.), la Tribune Desfossés (groupe Alain Weill, 100 à 200 sal.), l’AFP (Agence française de presse, 500 à 1000 sal.).

Parmi les entreprises financières et proches, en partie attirées par la proximité de la Bourse, figurent la Banque centrale de compensation LCH Clearnet (britannique, 100 à 200 sal.), la BNP (500 sal.), la Caisse d’Épargne (250 à 500 sal.), le Crédit Mutuel CIC Asset Management (100 à 200 sal.), le Crédit Foncier (100 à 200 sal.), le Crédit industriel (250 à 500 sal.), le Crédit Lyonnais (plus de 1 000 sal.), Natixis (100 à 200 sal.), RBC Dexia Investor (100 à 200 sal.), la Banque privée européenne (100 à 200 sal.), la Société Générale (100 à 200 sal.), la Commerzbank (allemand, 100 à 200 sal.), Euronext (100 à 200 sal.) à la Bourse; les sociétés de conseil Alturia (groupe Alma, 100 à 200 sal.), BPI (ressources humaines, 250 à 500 sal.), Euroclear (100 à 200 sal.), Sodie (100 à 200 sal.), les assurances AGF (groupe Allianz, siégeant rue de Richelieu dans un immeuble de 1979, 500 à 1 000 sal.), les gestionnaires d’immeubles Altarea (Cogedim, 200 à 500 sal.), Gecina (espagnol, 200 à 500 sal.), Patrimoine Management (groupe BNP, 100 à 200 sal.); sondages CSA (groupe Bolloré, 100 à 200 sal.), SES (Société d’enquêtes et sondages, 100 à 200 sal.).

Hôtellerie, spectacles et voyages sont le domaine d’Euro Services Voyages (tchèque, 100 à 200 sal.), Go Voyages (passé d’Accor à la Financière Agache, 100 à 200 sal.), Terre d’Aventures (100 à 200 sal.) et Voyageurs du Monde (200 à 500 sal.) du même groupe VDM, du groupe de casinos Lucien Barrière (siège, 100 à 200 sal.), du Théâtre national de l’Opéra-Comique (100 à 200 sal.). L’arrondissement a 35 hôtels répertoriés, dont sept hôtels de quatre étoiles ou plus disposant de 500 des 1 500 chambres offertes, et où se distinguent l’hôtel Park Hyatt (250 à 500 sal.) du groupe Hyatt (avec Bouygues et le Comptoir des Entrepreneurs) et le Westminster Warwick (100 à 200 sal.); plus les hôtels Édouard-VII (groupe Bessé Signature), Horset Opéra (groupe Best+Western), Golden Tulip Opéra-de Noailles (à un groupe néerlandais), Mercure Stendhal (groupe Accor); restauration Hippo Gestion (100 à 200 sal., siège de la chaîne Hippopotamus du groupe Flo).

Dans d’autres domaines, sont enregistrés l’informatique Adneom (200 à 500 sal.), GL Trade (groupe états-unien SunGard, 250 à 500 sal.), Google France (100 à 200 sal.), Panoranet (100 à 200 sal.), Talan (100 à 200 sal.), Winwise (100 à 200 sal.); le cabinet d’architecture Arte Charpentier (100 à 200 sal.); négoce de café Nespresso (100 à 200 sal.), peinture et vitrerie Jardin (100 à 200 sal.), nettoyage Luxe et Traditions (100 à 200 sal.); siège de la société d’économie mixte de la ville de Paris Saemes (250 à 500 sal., parkings).


Montorgueil-Saint-Denis

5 800 hab., 28 ha, quartier de Paris dans le 2e arrondissement, entre la rue Étienne-Marcel au sud et la rue de Réaumur au nord, le boulevard de Sébastopol à l’est et la rue Notre-Dame-des-Victoires à l’ouest. Trois rues obliques traversent sa partie occidentale, la rue Montmartre de direction SE-NO et les rues d’Aboukir et du Mail, parallèles mais de direction SO-NE sur le tracé de l’enceinte Charles V.

Toute la partie orientale est en rues étroites, animées et piétonnes, dont les rues Tiquetonne, Montorgueil et Saint-Denis ou le passage du Grand-Cerf, restauré. La rue Montorgueil, jadis haut lieu des huîtres et poissons, proche des Halles dans le prolongement de la rue et du faubourg Poissonnière, reste réputée pour son animation et ses petits commerces. La rue de Turbigo, percée haussmannienne de 1 170 m évoquant une victoire remportée sur les Autrichiens en Italie en 1859, écorne en oblique l’angle sud-est. La tour de Jean-Sans-Peur, de 1411 et qui contribuait aux défenses de l’hôtel de Bourgogne, subsiste rue Étienne-Marcel, laquelle est aussi une percée des années 1860. La place des Victoires, réalisation circulaire de Mansart en 1691, est à l’angle sud-ouest du quartier.

Celui-ci accueille la clinique Bachaumont (90 lits, 100 à 200 sal.), le collège public César-Franck (340 élèves), une école privée de bijouterie-joaillerie rue du Louvre créée par l’Union professionnelle (depuis 1867), la salle de concert et de spectacle du Sentier des Halles (120 places); métros Sentier, Étienne-Marcel et Réaumur-Sébastopol.

Le nom du quartier associe deux très anciennes voies, la rue Montorgueil (360 m) déjà ainsi nommée au 13e siècle et qui menait au mont Orgueilleux ou butte au Gravois sur les hauteurs de Bonne-Nouvelle; la rue Saint-Denis (1 330 m) qui perpétue l’ancien chemin de Paris à Saint-Denis.


Sentier (le)

ou Sentier-Bonne-Nouvelle, 9 600 hab., 28 ha, quartier de Paris dans le 2e arrondissement. Il est limité par la rue Réaumur au sud, les boulevards Poissonnière et Bonne-Nouvelle au nord, Sébastopol à l’est, la rue Notre-Dame-des-Victoires à l’ouest. Il est traversé en diagonale du SO au NE par le couple des rues d’Aboukir et de Clary, ouvertes au 17e s. sur le tracé de l’enceinte de Charles V, et écorné à l’ouest par la rue Montmartre.

Le célèbre cinéma Grand Rex est au 1 du boulevard Poissonnière, à l’angle de la rue Poissonnière dont le nom évoque le chemin de l’approvisionnement des Halles de Paris par la marée en provenance de la Manche et de la mer du Nord, et qui se prolonge au sud par la rue Montorgueil. Le quartier abrite à l’ouest l’hôtel de luxe Helzear, proche de la Bourse, et le lycée sanitaire et social Lulli, devenu une annexe du lycée Jacques-Monod de Paris-5e; rue Dussoubs, à l’est, l’ancien lycée professionnel Rose-Bertin, transféré, laisse place à une école élémentaire et à une annexe du lycée Duperré, école supérieure des arts appliqués dont le siège est dans le 3e arrondissement.

Le quartier a aussi pour points clés l’église de Bonne-Nouvelle (années 1820), la porte Saint-Denis au nord-est, arc de triomphe de 1672, et la rue Saint-Denis à l’est. Il fut un haut lieu de la presse et le reste en partie (v. Réaumur). C’est entre la rue Montmartre et la rue du Sentier, dans un café de la rue du Croissant, que Jean Jaurès, alors directeur de L’Humanité, fut assassiné le 31 juillet 1914. Longtemps auparavant, le quartier fut le site de la Cour des Miracles, que l’on situe à peu près à l’emplacement de l’actuelle petite rue du Nil; la rue de la Grande-Truanderie n’est pas loin, mais dans le quartier des Halles.

Surtout, le quartier du Sentier au sens large, débordant en partie sur Montorgueil-Saint-Denis, fut et demeure en partie un foyer de la confection et du négoce du textile, connu pour ses ateliers exigeants et de réputation discutée, et sa main-d’œuvre souvent issue de l’Orient, autour des rues et passages du Caire, d’Aboukir, d’Alexandrie ou du Nil entre autres. Il est également devenu après 1998 un lieu de prolifération des activités informatiques et traitements de données équipées de réseaux de fibres optiques, profitant de la bulle Internet et de l’abandon de nombreux locaux de la confection; le mouvement a rapidement reflué, laissant quelque incertitude sur le devenir de nombreuses petites entreprises et de leurs locaux dans ce qui fut un moment «Silicon Sentier». La rue du Sentier (330 m) qui a donné son nom au quartier et qui va de la rue Réaumur au boulevard Poissonnière, porte un nom très ancien, dont l’origine n’est pas bien établie. La station de métro Sentier de la ligne 3 (1934) est à l’angle de la rue Réaumur et de la rue d’Aboukir.


Vivienne-Gaillon

4 300 hab., 41 ha, quartier de Paris dans le 2e arrondissement. Limité à l’est par la rue Notre-Dame des Victoires, il est bordé au nord par les Grands Boulevards (des Capucines, des Italiens, Montmartre) et au sud par l’alignement des rues des Capucines, Danielle-Casanova, des Petits-Champs. Il est traversé d’est en ouest par la rue du Quatre-Septembre (520 m), du nord au sud par les rues Richelieu et Vivienne, et cette trame est recoupée en oblique à l’ouest par la percée haussmannienne de l’avenue de l’Opéra.

La partie occidentale accueille de nombreux commerces de luxe et représentations commerciales étrangères, dont l’avenue de l’Opéra et surtout la rue de la Paix sont les sites favoris. Les grands hôtels de luxe Park Hyatt (ouvert en 2002, 178 chambres et suites, groupe états-unien) et Westminster (depuis le 19e s., actuellement au groupe états-unien Warwick, 102 chambres et suites) sont également rue de la Paix; cette partie accueille aussi l’Itecom (institut privé des techniques de communication et jeux vidéo) et une école privée d’enseignement des soins esthétiques (Catherine-Sertin, 250 élèves).

La petite place Gaillon est l’un des hauts lieux de la gastronomie parisienne; c’est à l’hôtel Drouant qu’est décerné le prix Goncourt. Les deux principaux immeubles du quartier sont ceux de la Bibliothèque Nationale, rue Richelieu, et du Palais Brongniart (1826) au milieu de la place de la Bourse vers l’est, qui abrite la Bourse de Paris, naguère fameuse par sa «corbeille», effacée en 1987 par les ordinateurs. La station de métro Bourse de la ligne 3 est sur la place de la Bourse, côté rue du Quatre-Septembre

La bibliothèque Richelieu, dans un grand bâtiment du 18e siècle, a été en grande partie vidée de ses collections lors de l’ouverture de la bibliothèque François-Mitterrand dans le 13e arrondissement. Elle engage en 2010 une restructuration qui doit s’étaler jusqu’en 2017. En 2014, la Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA), qui s’est installé dans la galerie Colbert (carré Vivienne) ainsi que l’Institut national du Patrimoine, résultera de la fusion de trois grandes bibliothèques d’art: la Bibliothèque d’art et d’archéologie Jacques Doucet, qui a rejoint l’INHA en 2003; la Bibliothèque centrale des musées nationaux; la Bibliothèque de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts. La Bibliothèque de l’École nationale des Chartes leur sera associée. Avec d’autres collections spécialisées (arts du spectacle, estampes et photographies, manuscrits, monnaies et médailles, musique), le département des cartes et plans reste rue Richelieu, qui conservera les deux grandes salles de lecture du salon Ovale et Labrouste, et le jardin Vivienne.

À l’angle sud-est du quartier sont la mairie, qui flanque l’église Notre-Dame des Victoires (17e s.), et les galeries Colbert et Vivienne de 1828 et 1826 dans l’ancien hôtel Bautru-Colbert. La petite rue Colbert (93 m) longe le côté nord de la Bibliothèque. D’autres galeries sont un peu plus à l’ouest avec le passage Choiseul (1827), et au nord-est autour du théâtre des Variétés (930 places) avec le passage des Panoramas, le plus ancien (1799): son propriétaire américain, William Thayer, y avait fait installer des tours d’attractions qui valurent son nom au passage.

Le quartier accueille de nombreux théâtres: Daunou (450 places), la Pépinière-Opéra (350 places), la Michodière (700 places), les Bouffes-Parisiens (670 places) à l’ouest, le théâtre-musée des Capucines créé par le parfumeur Fragonard en 1993, l’Opéra-Comique et les Variétés sur les Grands Boulevards: Marivaux, Grétry, Feydeau, Monsigny y ont leurs rues. Le théâtre national de l’Opéra-Comique, créé en 1801, utilise la salle Favart, inaugurée en 1783, reconstruite en 1840, puis en 1898, à la suite d’incendies, et qui offre 1 100 places; il a le statut d’établissement public. Les galeries d’art abondent aussi. La Photothèque Nationale est à un angle de la Bibliothèque Nationale, un conservatoire privé rue Vivienne. La rue Sainte-Anne, au sud, est devenue très «japonaise». Le quartier est dépourvu d’espace vert, si ce n’est le petit square Louvois devant la Bibliothèque Nationale, orné de la fontaine de Visconti (1842). Il est desservi par les métros Quatre-Septembre au centre, Opéra, Richelieu-Drouot et Grands-Boulevards en bordure septentrionale, Étienne-Marcel au sud-est.

Le nom du quartier associe la rue Vivienne (640 m) percée de 1784 à 1830 et dont le nom, d’origine ancienne, vient de la famille Vivien, qui donna à Paris un échevin en 1599; et de la place Gaillon, qui avec la rue de même nom vient, depuis 1578, d’un ancien hôtel de Gaillon. La rue du Quatre-Septembre, ouverte en 1864 dans le cadre des travaux haussmanniens, fut d’abord nommée rue du Dix-Décembre pour célébrer le jour de l’élection du prince Louis-Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République (10 décembre 1848). Huit jours seulement après la proclamation de la Troisième République le 4 septembre 1870, au lendemain des désastres militaires du Second Empire, son nom changea de date… Elle va de la rue Vivienne à la place de l’Opéra, sur 520 m. Elle est relayée vers l’est, au-delà de la place de la Bourse, par la rue Réaumur. La station de métro Quatre-Septembre, de 1904, est vers le milieu de la rue, sur la ligne 3.