Paris 17e arrondissement

Paris-17e

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161 300 hab., 587 ha, arrondissement au nord-ouest de Paris, entre la limite départementale et les boulevards de Courcelles et des Batignolles. Il a été formé à partir de la commune des Batignolles-Monceau, à part une petite fraction attribuée à Clichy au nord et une autre, plus étendue, incorporée au 18e arrondissement à l’est; y ont été ajoutées une petite portion de Saint-Ouen à la porte de Saint-Ouen, et la section orientale de Neuilly qui forme le quartier Ternes-Maillot. Il est limité au sud-ouest par l’avenue de la Grande-Armée et la place de l’Étoile, à l’est par l’avenue de Saint-Ouen et la place de Clichy.

Il s’étend ainsi de la Porte Maillot à la Porte de Saint-Ouen, par les portes des Ternes, de Villiers, de Courcelles, d’Asnières, de Clichy et Pouchet. Il est divisé par le faisceau de voies issu de la gare Saint-Lazare, qui s’épanouit en une vaste gare de triage entre les portes de Clichy et d’Asnières. Il est traversé par la grande courbe du boulevard Pereire, établi sur la voie ferrée de Petite Ceinture, qui croise la rue de Courcelles et l’avenue de Villiers à la place du Maréchal-Juin, une étoile à dix branches à laquelle aboutissent aussi l’avenue de Wagram, l’avenue Gourgaud, la rue Prony et la rue Ampère.

Trois autres grands carrefours portent les noms de Stuart Merrill sur le boulevard des Maréchaux près de la Porte Champerret, de Wagram au croisement des boulevards Malesherbes et Pereire, du Général-Catroux au croisement du boulevard Malesherbes et de l’avenue de Villiers. Le 17e arrondissement comporte huit quartiers: Ternes-Maillot au sud-ouest, Pereire-Malesherbes au centre, Champerret-Berthier au centre-ouest et Courcelles-Wagram au centre-sud-ouest; Legendre-Lévis au centre-sud-est, Batignolles-Cardinet au centre-est, La Fourche-Guy Môquet au nord-est et Épinettes-Bessières au nord.

La population de l’arrondissement a atteint son maximum en 1954 avec 232 000 hab. Elle a baissé ensuite, tombant à 186 300 en 1975 et 161 100 en 1999. La décrue semble arrêtée, le solde migratoire négatif, relativement élevé (-0,8% par an) étant contrebalancé par un solde naturel suffisamment positif (+0,8%). La population est plus mobile que dans la moyenne parisienne (58% des habitants étaient dans le même appartement cinq ans avant) et sa composition sociale est proche de la moyenne, avec toutefois un peu plus de cadres et professions supérieures.

Le revenu médian des ménages est ainsi supérieur à celui de la capitale: 44 000 euros par an (7e sur 20), 60 300 euros pour ceux qui paient l’impôt, ainsi que la proportion de ces derniers (69%); le prix des logements mettrait l’arrondissement en onzième position à Paris, la proportion d’adultes titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur (41%) en treizième position. L’arrondissement totalise 107 800 emplois tandis que ses résidants sont 78 600 à avoir un emploi (taux de 137%).

La qualification de ces emplois est très légèrement au-dessus de la moyenne parisienne. Le parc hôtelier est abondant: 112 hôtels (6 900 chambres) dont 11 de luxe (2 300 chambres). Tous ces caractères dénotent un arrondissement entraîné dans le mouvement de l’Ouest de Paris vers la richesse, au contact des 8e et 16e arrondissements; mais les contrastes sont assez sensibles entre la partie sud-occidentale, franchement riche, et la partie nord-orientale, où les classes moyennes sont mieux représentées, et surtout les classes pauvres; une zone urbaine sensible a d’ailleurs été définie dans le périmètre Porte de Clichy-Porte de Saint-Ouen (44 ha, 9 200 hab.) et fait l’objet d’un plan de rénovation. La majorité municipale reste à droite; le maire est Brigitte Kuster, UMP, chargée de communication.

L’arrondissement a six collèges et sept lycées publics, cinq collèges et lycées privés, trois musées, neuf théâtres; dix lieux de culte catholiques et sept protestants, deux orthodoxes et sept israélites.

Dans les emplois, les services aux entreprises sont bien représentés: conseils juridiques, de gestion et comptabilité ABC Portage (100 à 200 sal.), Altran (200 à 500 sal.), Korian (100 à 200 sal.), Ofi Asset (100 à 200 sal.), OTC (100 à 200 sal.), Sopexa (100 à 200 sal.), Valeo (100 à 200 sal.), Gaselys (100 à 200 sal.), Grant Thornton (200 à 500 sal.), Mondial Assistance (200 à 500 sal.), Roland Berger (200 à 500 sal.), Santarelli (100 à 200 sal.), sondages Tendances et Comportements (100 à 200 sal.) et LH2 (100 à 200 sal.), banques BNP (100 à 200 sal.), Société Générale (100 à 200 sal.), assurances GMF (100 à 200 sal.) et réassurances Partnerre (200 à 500 sal.), informatique Altran (1 000 à 2 000 sal.), Logica IT Services (500 à 1 000 sal.), Business et Décision (200 à 500 sal.), CapGemini (100 à 200 sal.), Cegi (100 à 200 sal.), Alcion (100 à 200 sal.), Sage (200 à 500 sal.), Teamlog (500 à 1 000 sal.) et Teamlog Dia (200 à 500 sal.), Viveo (200 à 500 sal.), Soft (100 à 200 sal.), Sylis (200 à 500 sal.), ingénieries Altran (100 à 200 sal.) et Arpe (200 à 500 sal.); dans l’immobilier, Meunier (BNP, 100 à 200 sal.), CB Richard Ellis (100 à 200 sal.), Batigere (200 à 500 sal.), Régie immobilière de la Ville de Paris (100 à 200 sal.).

Le secteur productif est principalement représenté par l’Imprimerie Nationale (500 à 1 000 sal.), les appareils chirurgicaux Proteor (200 à 500 sal.), la mécanique industrielle Halberg Précision (200 à 500 sal.), les parfums et cosmétiques Decleor (100 à 200 sal.) et les viandes Codeviandes (500 à 1 000 sal.) boulevard Pereire. L’arrondissement accueille aussi les éditions de l’Usine Nouvelle (GISI, 200 à 500 sal.), Prismapresse (200 à 500 sal.), TV5 Monde (200 à 500 sal.), VSD (100 à 200 sal.), Warner Music 100 à 200, Yahoo (100 à 200 sal.).

Le commerce est représenté par deux magasins Monoprix de 100 à 200 sal. chacun, la Fnac (200 à 500 sal.), les négoces de cosmétiques Caudalie (100 à 200 sal.), de gaz Primagaz (200 à 500 sal.) et GDF-Suez (1 000 à 2 000 sal.) et les transports de gaz GRTGaz (200 à 500 sal.), les négoces de carburants Esso (500 à 1 000 sal.), d’électricité EDF-ERDF (200 à 500 sal.), d’optique et photographie Kodak (500 à 1 000 sal.), de matériel électrique Rexel (200 à 500 sal.), de vêtements Maje (200 à 500 sal.), de voitures PSA (200 à 500 sal.), Citroën (100 à 200 sal.) et Neubauer (100 à 200 sal.), les transports STVA (100 à 200 sal.).

Dans l’hôtellerie se distinguent Paris-Clichy Ibis (Accor, 100 à 200 sal.), Lehwood Étoile (500 à 1 000 sal.), Concorde Lafayette (Starwood, 500 à 1 000 sal.) et la restauration collective Score (Sodexo, 1 000 à 2 000 sal.). Figurent encore dans les principaux établissements la gestion du Palais des Congrès Viparis (groupe Unibail, 100 à 200 sal.), la formation Langues et Entreprises (100 à 200 sal.), la clinique internationale du Parc Monceau (100 à 200 sal.) et les cliniques Sainte-Thérèse (100 à 200 sal.) et Clinea la Jonquière (100 à 200 sal.), les agences de travail temporaire JBM Medical (500 à 1 000 sal.), Heracles (100 à 200 sal.), Laborim (100 à 200 sal.), GPS (200 à 500 sal.), Manpower (100 à 200 sal.), les gardiennages DPSA (200 à 500 sal.), Sécurifrance (200 à 500 sal.), CESG (200 à 500 sal.), Integral Security (200 à 500 sal.), Inter-Bailleurs (100 à 200 sal.) et Maîtrise et Dissuasion (200 à 500 sal.), les nettoyages ISS Abilis (500 à 1 000 sal.), Pour Votre Service (200 à 500 sal.), Aspirotechnique (100 à 200 sal.), Aquanet (200 à 500 sal.), Arc-en-Ciel (200 à 500 sal.), Declic (100 à 200 sal.), Aura (100 à 200 sal.), GSF Trevise (200 à 500 sal.); publicités Publicis (100 à 200 sal.), KR Media (100 à 200 sal.) et CB (100 à 200 sal.); télécommunications Arkadin (100 à 200 sal.), Ineocom (200 à 500 sal.), centre d’appels Europhone (100 à 200 sal.), France-Télécom (200 à 600 sal.).


Batignolles-Cardinet

quartier du 17e arrondissement de Paris, à l’est; il est circonscrit par le boulevard des Batignolles au sud, l’avenue de Clichy à l’est et au nord-est, la rue de Cardinet au nord-ouest et la rue de Rome et les voies ferrées au sud-ouest. Il est traversé par la rue des Batignolles et la rue Lemercier. Il contient au nord le square des Batignolles à l’angle occidental, le marché des Batignolles et l’église Sainte-Marie des Batignolles, de 1851, à l’allure de temple grec et sans clocher. Au sud se tiennent la mairie de l’arrondissement, un IUFM dans l’ancienne école normale de jeunes filles de la Seine, la Grande Loge maçonnique, une église réformée.

Le quartier accueille aussi les cliniques Nollet (rééducation du genou), Dautancourt (chirurgicale, 50 lits), Île-de-France; la salle de spectacles et concerts L’Européen (350 places) à l’angle sud-est, tout près de la place de Clichy où est aussi le théâtre Le Méry (180 places). Le quartier est desservi par les stations de métro Rome et Place-de-Clichy au sud, La Fourche et Brochant à l’est et au nord.

Les Batignolles sont un très ancien lieu-dit parisien, appartenant jadis à la commune de Clichy et qui fut officialisé en 1830 sous la forme de la commune Batignolles-Monceau. Celle-ci avait 6 800 hab. en 1831, est passée à 19 900 hab. en 1836 et 44 100 en 1856, avant d’être dissoute à l’occasion de l’extension de Paris en 1859. Une partie de son territoire, au-delà des fortifications, est revenue à Clichy.

La rue Cardinet court sur 1 780 m de l’avenue de Wagram à l’avenue de Clichy et a été ouverte en 1852 sur le territoire des communes de Neuilly-sur-Seine et des Batignolles-Monceau. Elle passe par-dessus le faisceau des voies ferrées par le pont Cardinet, près duquel est une gare du RER C. Elle porterait le nom de l’un des propriétaires de terrains de l’époque de son ouverture. Elle est flanquée d’un passage Cardinet dans le quartier Pereire-Malesherbes. La gare du Pont-Cardinet donne sur la rue Cardinet au tout début du boulevard Pereire; elle a été mise en service en 1922. Là se raccordent la ligne issue de la gare Saint-Lazare et la voie ferrée de Petite Ceinture. La gare, qui est la seule à Paris hors du RER et des têtes de grandes lignes, est desservie par la ligne L du Transilien (directions Cergy-le-Haut, Versailles, Saint-Nom-la-Bretèche) et raccordée par navettes à la gare Pereire du RER C.

Au sud, la rue des Dames, qui va de l’avenue de Clichy à la rue de Lévis sur 880 m, est un ancien chemin qui conduisait à l’abbaye des Dames de Montmartre. La rue Truffaut (750 m), et la rue Lemercier (820 m), qui en partent vers le nord-ouest, portent des noms de propriétaires des terrains au moment de leur ouverture au milieu du 19e s.; il existe aussi une rue François-Truffaut à Paris, mais dans le quartier Bercy du 12e arrondissement.


Champerret-Berthier

quartier du 17e arrondissement de Paris, au centre-ouest. Il est limité au sud-est par le boulevard Pereire, la place du Maréchal-Juin, l’avenue Gourgaud et la première partie du boulevard Berthier; sa limite nord-orientale suit l’avenue de la Porte-d’Asnières, sa limite sud-occidentale les rues Debussy et Bayen, puis le boulevard de l’Yser et l’avenue de la Porte-de-Villiers. Il a pour limite nord-occidentale la rue Jacques-Ibert et la rue Curnonsky au-delà du périphérique.

Cet espace extérieur abonde en espaces verts dont l’Espace Champerret, le stade de la Porte d’Asnières et d’autres terrains de sports, les squares André-Ulmann, Auguste-Balagny et Sainte-Odile, bordés de blocs d’appartements. La Chambre de Commerce de Paris y a établi en 1992, à la Porte Champerret, l’École européenne des affaires Négocia, qui accueille 1 200 étudiants par an. Au-delà du périphérique, toute une série de tours de logements de 45 m de haut avoisinent la rue Curnonsky et la rue de Courcelles. Le quartier, qui va jusqu’à la Porte d’Asnières au nord-est, inclut en son sein la Porte de Courcelles et la Porte de Champerret, relayée par la place Stuart-Merrill au croisement du boulevard des Maréchaux, portant ici les noms de Gouvion-Saint-Cyr et Berthier.

L’église et le square Sainte-Odile sont au nord de la Porte Champerret, une synagogue au sud, rue Bayen. L’église, achevée en 1946, s’orne du plus haut (72 m) et étroit clocher de béton de la capitale. Le quartier est desservi par les stations de métro Champerret et Pereire, et la gare du RER C Pereire-Levallois. Champerret est à l’origine un simple lieu-dit; il apparaît à Paris sous le nom de la porte, et dans la courte avenue de la Porte-Champerret située entre la porte et le boulevard Bineau de Neuilly-sur-Seine. Le boulevard Berthier, long de 1 750 m, rend hommage depuis 1864 à la mémoire de Berthier (Louis-Alexandre), maréchal de France, collaborateur de Napoléon (1753-1815) qui en fit aussi un prince de Neuchâtel. La station de métro Porte-de-Champerret est sur la ligne 3 dans le 17e arrondissement.


Courcelles-Wagram

quartier du 17e arrondissement de Paris, au centre-sud-est. Il est limité au sud par le début de l’avenue de Wagram et le boulevard de Courcelles, et dessine une pointe au sud-ouest jusqu’à la place de l’Étoile entre l’avenue de Wagram et l’avenue Mac-Mahon. La limite occidentale suit, plus au nord, la rue Bayen puis le boulevard Pereire jusqu’à la place du Maréchal-Juin; la limite septentrionale longe l’avenue de Villiers puis fait un crochet par la rue Cardinet pour rejoindre la rue de Prony. Le quartier est traversé par la rue de Courcelles, les avenues Niel et de Wagram.

Il accueille au sud l’Espace Wagram, héritier d’une guinguette hors les murs de 1812 et que rendit célèbre la Salle Wagram, lieu de concerts et de spectacles; l’Espace est exploité par le groupe Eurosites. À l’angle de la rue des Ternes et de l’avenue Niel, la Fnac a rénové en 1969 un ancien grand magasin de 1912 qui avait pour nom À l’Économie ménagère. Plus à l’est, le lycée hôtelier public Jean-Drouant accueille 570 élèves. Tout près sont l’église et l’école suédoises de Paris, la clinique internationale du Parc-Monceau (130 lits) et un établissement de l’École active bilingue. Le quartier est desservi par les stations de métro Charles-de-Gaulle-Étoile, Ternes, Courcelles, Monceau, Pereire et par les stations du RER A Charles-de-Gaulle-Étoile et du RER C Pereire-Levallois.

Le nom de Courcelles vient du hameau de Courcelles, qui faisait partie de la commune de Villiers-la-Garenne (Levallois-Perret). La rue de Courcelles, d’orientation SE-NO, mesure 2 320 m et croise le boulevard Pereire place du Maréchal-Juin. Elle commence au boulevard de Courcelles et, dépassant la Porte de Courcelles, va jusqu’à la limite de Paris, où elle est relayée à Levallois-Perret par la rue du Président-Wilson. Le boulevard de Courcelles est un élément de l’ancien mur des Fermiers généraux, long de 1 160 m; il commence place Prosper-Goubaux (ancienne barrière de Monceau) en prenant la suite du boulevard des Batignolles, et s’achève place des Ternes. La station de métro Courcelles est sur la ligne 2 du métro à l’angle nord-ouest du parc Monceau, à la limite des 8e et 17e arrondissements.

L’avenue de Wagram commémore la victoire napoléonienne de 1809; le nom est de 1864; longue de 1 500 m, elle va de la place de l’Étoile à la place de Wagram où elle touche aux boulevards Pereire et Malesherbes. La station de métro Wagram est sur la ligne 3, au centre du 17e arrondissement sur l’avenue de Villiers.

L’avenue Mac-Mahon va de l’Étoile à l’avenue des Ternes, et sert de limite avec le quartier Ternes-Maillot; elle évoque Marie Mac-Mahon (1808-1893), qui fut fait maréchal et duc de Magenta lors de la guerre de Crimée, et fut président de la République de 1876 à 1879. L’avenue Niel prolonge la précédente, de l’avenue des Ternes à la place du Maréchal-Juin sur 650 m; elle rend hommage au maréchal Adolphe Niel (1802-1859). La place du Maréchal-Juin est au centre d’une étoile de neuf voies où se croisent principalement le boulevard Pereire, la rue de Courcelles et l’avenue de Villiers; c’est l’ancienne place Pereire, rebaptisée en 1973 après la mort d’Alphonse Juin (1888-1967), devenu maréchal et académicien en 1952.

La rue de Prony va du parc Monceau à la place du Maréchal-Juin; ouverte et nommée en 1862-1864, elle porte le nom d’un ingénieur, Gaspard Riche de Prony (1754-1839), qui dirigea l’École des Ponts-et-Chaussées et fut pair de France. La rue Bayen, qui va en diagonale de l’avenue des Ternes au boulevard Gouvion-Saint-Cyr sur 760 m et fixe la limite de trois quartiers, est une ancienne rue de l’Arcade qui porte depuis 1864 le nom d’un chimiste châlonnais (1725-1798), connu pour ses travaux sur l’oxygène.


Épinettes-Bessières

quartier du 17e arrondissement de Paris. Le plus étendu de l’arrondissement, au nord, il va de la porte de Saint-Ouen au faisceau de voies ferrées issues de la gare Saint-Lazare. Il suit à peu près le boulevard périphérique au nord, qu’il déborde à l’ouest le long des boulevards du Fort-de-Vaux et de Douaumont; il inclut à l’ouest l’ensemble des emprises ferroviaires, au sein desquelles sont les magasins des décors de l’Opéra de Paris, et a pour limite sud-orientale les rues Cardinet et Pouchet puis la rue Navier; il s’arrête à l’est aux avenues de Saint-Ouen et de la Porte-de-Saint-Ouen. Il est traversé par le boulevard Bessières, que prolonge au sud-ouest le boulevard Berthier.

Entre ce boulevard des Maréchaux et le périphérique ont pris place le cimetière parisien des Batignolles, de 11 ha, ouvert en 1833, encadré à l’ouest par le stade Léon-Biancotto, à l’est par le stade Max-Rousié et par le square Émile-Borel, près duquel est le collège juif Gaston-Tenoudji. Les tours de logements Borel (17 étages, 55 m) et Bois-le-Prêtre (50 m) dominent le boulevard périphérique. À l’angle de celui-ci et de l’avenue de Clichy, l’État projette de construire une tour de 200 m de haut et 88 500 m2 de bureaux pour loger le Tribunal de grande instance de Paris; de hauts immeubles bordent déjà l’avenue de Clichy. Entre le boulevard des Maréchaux et la rue Pierre-Rebière qui longe le cimetière, sont une caserne de gendarmerie, l’École nationale de Commerce qui relève des lycées publics professionnels et accueille 1 700 élèves post-bac, le lycée public Honoré-de-Balzac qui reçoit 1 100 élèves dont 310 post-bac plus 900 élèves au collège, et des îlots d’appartements.

Le théâtre de La Jonquière (100 places) est près du square Boulay-Level, équipé de jeux pour enfants sur 4 400 m2. Au sud, d’anciens espaces d’entrepôts ont laissé place à l’hôtel Ibis-Berthier du groupe Accor (124 chambres) équipé en photovoltaïque et ouvert en 2004, et au parc Martin-Luther-King, aménagé en gradins en 2008 et prévu sur 10 ha. Une grande partie du quartier est définie comme zone urbaine sensible de la Porte de Saint-Ouen-Porte de Clichy, sur 44 ha, pour 9 200 hab.

Le quartier bénéficie des stations de métro Porte-de-Clichy et Porte-de-Saint-Ouen, et du RER C Porte-de-Clichy. Les Épinettes est le nom d’un ancien lieu-dit, venant sans doute des ronciers d’antan, devenu un faubourg industriel au 19e siècle avec notamment les usines métallurgiques et mécaniques Gouin, fabriquant des locomotives et qui sont à l’origine lointaine de la société Spie-Batignolles, ou Leclaire qui fabriquait de l’oxyde de zinc pour la peinture. Il existe une rue des Épinettes de 400 m de long, un square de 10 400 m2 inauguré en 1898 (mais dans le quartier La Fourche-Guy Môquet), une villa et une impasse des Épinettes. Le boulevard Bessières, long de 1 150 m, va de la Porte de Clichy à la Porte de Saint-Ouen, entre les boulevards Berthier et Ney; il rend hommage au maréchal Jean-Baptiste Bessières (1768-1813), qui participa à toutes les grandes victoires napoléoniennes, fut duc d’Istrie et mourut au combat en Saxe; une petite rue du même quartier débouchant sur le boulevard porte aussi son nom.


Fourche-Guy Môquet (La)

quartier du 17e arrondissement de Paris, au nord-est, délimité à l’est par l’avenue de Saint-Ouen, au nord par la rue Navier, sous laquelle passe le chemin de fer de Petite Ceinture; à l’ouest par la rue Pouchet et au sud-ouest par l’avenue de Clichy. Il est formé d’une série de rues parallèles SO-NE, recoupées par la rue Guy-Môquet et la rue de La Jonquière. Elle accueille le collège public Stéphane-Mallarmé (730 élèves), que jouxte une clinique Orpea (95 lits de soins de suite et réadaptation), et plus au nord le lycée professionnel public Maria-Deraismes (secrétariat, 520 élèves) que borde le square des Épinettes; la résidence André Leroux monte à 55 m et 17 étages: c’est le plus haut immeuble de logements de l’arrondissement.

Vers l’ouest, la Cité des Fleurs a été aménagée dès 1847 par un lotissement dont le règlement exigeait que chaque jardinet soit fleuri; elle abrite aussi un foyer de jeunes travailleurs de 130 places. À la pointe sud, le lycée catholique Saint-Michel-des-Batignolles reçoit 370 élèves près de l’église du même nom, dont on remarque le haut clocher de brique rouge (1934). Le quartier bénéficie des métros Guy-Môquet, La Fourche et Brochant.

La Fourche désigne la bifurcation de l’avenue de Clichy, dont se sépare vers le nord l’avenue de Saint-Ouen. La station de métro La Fourche est sur la ligne 13, où elle mérite doublement son nom puisqu’elle est à la divergence des branches vers Saint-Denis et 13 B vers Gabriel-Péri (Asnières-Gennevilliers). La rue Guy-Môquet rend hommage depuis 1945 au jeune résistant communiste fusillé par les Allemands le 22 octobre 1941 à Châteaubriant (Loire-Atlantique); elle se nommait auparavant rue Balagny, succédant à un vieux Chemin des Bœufs. La station de métro Guy-Môquet est sur la ligne 13, branche principale vers Saint-Denis; elle s’est nommée successivement Carrefour-Marcadet, puis Marcadet-Balagny, et a changé de nom en 1946; elle offre une vitrine commémorative de Guy Môquet.


Legendre-Lévis

quartier du 17e arrondissement de Paris, au centre-sud-est; il est délimité au nord par la rue Cardinet, au sud-ouest par la rue de Prony, au sud par les boulevards de Courcelles et des Batignolles, à l’est par la rue de Rome qui longe les voies ferrées. Il est traversé par le boulevard Malesherbes, la rue de Tocqueville et la rue de Lévis, et par l’avenue de Villiers qui croise le premier sur la grande place du Général-Catroux, où l’hôtel Gaillard, de 1884, imite le château de Blois.

Il contient le centre universitaire Malesherbes (langues et littérature) de l’Université Paris-4, l’École normale de musique de Paris Alfred-Cortot et la salle Cortot (400 places) pour les concerts; le musée Henner (peintures de Jean-Jacques Henner, 1829-1925); le lycée technique public d’esthétique Mariano-Fortuny (170 élèves); les théâtres des Arts Hébertot (620 places) et Petit Hébertot (110 places); l’église Saint-Charles de Monceau.

Le quartier bénéficie des stations de métro Malesherbes, Monceau, Villiers et Rome et de la gare du Pont-Cardinet (RER C). La rue Legendre, longue de 1 600 m, porte le nom du mathématicien Adrien-Marie Legendre (1752-1833). La rue, la place et l’impasse de Lévis portent le nom de la famille de Lévis, qui fut propriétaire du château de Monceau; la rue (550 m) suit l’ancien chemin de Paris à Argenteuil.


Pereire-Malesherbes

quartier du 17e arrondissement de Paris, au centre. Il est délimité au sud-ouest par l’avenue de Villiers, au sud-est par la rue Cardinet, au nord-est par la rue de Rome et les voies ferrées issues de la gare Saint-Lazare; à l’ouest, sa limite est au-delà du périphérique entre les voies ferrées et l’avenue de la Porte-d’Asnières, puis sinue en suivant celle-ci, le boulevard Berthier et l’avenue Gourgaud. Le territoire est traversé par le boulevard Pereire et sa voie ferrée souterraine de Petite Ceinture qui porte les stations du RER C Pereire-Levallois et du Pont-Cardinet. Il est également traversé par la partie finale du boulevard Malesherbes, qui croise le boulevard Pereire place de Wagram, au bout de l’avenue de Wagram. Trois voies convergent vers la porte d’Asnières: le boulevard Malesherbes au-delà de la place de Wagram, la longue rue de Tocqueville (1 200 m), la rue de Saussure (1 300 m) plus proche des voies ferrées à l’est, l’une évoquant l’historien et juriste français (1805-1859) et l’autre le naturaliste genevois (Horace, 1740-1799), non le linguiste.

Le quartier englobe au sud le grand lycée public Carnot (1 260 élèves dont 380 post-bac, plus 770 au collège), le collège public Pierre-de-Ronsard (730 élèves) près de la place de Wagram, le collège public Boris-Vian (500 élèves) au nord de la Porte d’Asnières, et à l’ouest l’institution catholique Sainte-Ursule-Louise-de-Bettignies (500 élèves au collège, 300 au lycée). Il accueille aussi l’École technique supérieure de l’Institut supérieur des ressources informatiques (ETS-IRIS, privé, 380 élèves), la clinique Sainte-Thérèse (maternité de 50 lits), la direction des services du groupe Gaz de France à la Porte d’Asnières, le petit jardin Tocqueville (2 000 m2) et le square Paul-Paray (3 800 m2). Les deux églises Saint-François-de-Sales, la plus récente construite en 1913, sont au sud.

Outre les deux stations du RER C, le quartier est desservi par les métros Wagram, Pereire et Malesherbes. Le nom du boulevard Pereire vient d’Émile Pereire (1800-1875), banquier, lotisseur de terrains en ces lieux, surtout connu comme investisseur en chemins de fer et qui fut notamment concessionnaire de la ligne ferroviaire d’Auteuil, élément de la Petite Ceinture sur le tracé de laquelle a été dessiné le boulevard en 1853. La station de métro Pereire est sur la ligne 3 au croisement du boulevard Pereire, de l’avenue de Villiers, de la rue de Courcelles et de l’avenue Niel, dont la place a reçu le nom du maréchal Juin; elle y est associée à une gare Pereire-Levallois, ancienne gare de Courcelles-Levallois de la ligne d’Auteuil en 1854, liée à la Petite Ceinture en 1869 et modernisée de 1985 à 1988 pour la ligne C du RER. Le boulevard Malesherbes perpétue le nom de Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-1794), magistrat, conseiller de Louis XV et botaniste; le boulevard a fait partie des grands travaux haussmanniens et a été inauguré en 1863 mais le tracé d’une voie de la Madeleine à Monceau est antérieur (décision de 1808) et le nom fut attribué sous la Restauration. Le boulevard Malesherbes va de la Madeleine à la Porte d’Asnières (boulevard Berthier) sur 2 650 m. La station de métro Malesherbes est sur la ligne 3, place du Général-Catroux, au carrefour du boulevard Malesherbes et de l’avenue de Villiers dans le 17e arrondissement.


Ternes-Maillot

quartier du 17e arrondissement de Paris, au sud-ouest. Il est limité au sud par l’avenue de la Grande-Armée et va de la place Charles-de-Gaulle (ou de l’Étoile) jusqu’au-delà de la Porte Maillot. À l’est, la limite suit l’avenue Mac-Mahon; au nord, la rue Bayen et la rue Debussy. Sa limite occidentale emprunte au nord le boulevard de l’Yser puis l’avenue de la Porte de Villiers, la rue Cino-del-Duca.

L’espace entre le boulevard des Maréchaux et le périphérique est bâti au nord en immeubles d’appartements, et comprend au sud le Palais des Congrès, entre la place de la Porte Maillot et celle de la Porte des Ternes, renommée place du Général-Koenig. Le Palais des Congrès a été construit en 1974 sur les plans de Guillaume Gillet et rénové en 1998 par de Portzamparc. Il dispose de 40 000 m2 utiles, une grande salle de spectacles de 3 700 places, trois autres amphithéâtres et de nombreuses salles de conférence. Il est géré par Viparis, filiale du groupe Unibail-Rodamco qui s’occupe de dix sites à Paris et alentour, dont les grandes surfaces d’expositions de la Porte de Versailles et de Villepinte.

Il est flanqué au nord par le gigantesque hôtel Concorde-La Fayette, une tour de 33 étages et 137 m de haut offrant 930 chambres; construit également en1974, il appartient au groupe états-unien Starwood, auquel il a été vendu par le groupe Taittinger. Juste à l’est, de l’autre côté du boulevard Gouvion-Saint-Cyr, trône l’hôtel Méridien-Étoile, encore plus grand puisqu’il a plus de 1 000 chambres, qui a été construit en 1972 par la chaîne hôtelière du groupe Air-France, avant d’être vendu lui aussi à Starwood associé à Lehman (société Lehwood).

Au-delà du boulevard des Maréchaux, ont pris place le terminal des bus pour l’aéroport de Beauvais et des liaisons Air-France vers l’aéroport de Roissy, le square du Cardinal-Petit-de-Julleville et le jardin Fontanarosa, le stade Paul-Faber. L’Institution Sainte-Croix de Neuilly est à cheval sur la limite départementale mais tournée vers Neuilly.

Le quartier est traversé par le large boulevard Pereire et par l’avenue des Ternes; au sud-est, l’avenue Carnot vient de la place de l’Étoile. Entre l’avenue des Ternes et l’avenue de la Grande-Armée se trouvent le centre médical Marmottan, fondé par Claude Olivenstein en 1971 et spécialisé dans la toxicomanie et d’autres addictions, qui dispose d’un centre de recherche et d’une bibliothèque; le collège public André-Malraux (480 élèves); l’Institut des Métiers du Notariat de Paris (IMN) qui a succédé à l’École Notariale de Paris; l’église Saint-Ferdinand, construite de 1937 à 1957 en béton dans un style vaguement romano-byzantin et qui est rénovée en 2011.

Le marché des Ternes est un peu plus au nord. À l’extrême-nord où le quartier dessine une pointe vers la porte de Champerret, un îlot triangulaire est occupé par une caserne qui abrite l’état-major de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris. Le quartier est desservi par le RER A aux stations Charles-de-Gaulle-Étoile et Neuilly-Porte-Maillot-Palais-des-Congrès où passe aussi le RER C, et par les stations de métro de la ligne 1 Charles-de-Gaulle-Étoile, Argentine et Porte-Maillot.

Le nom des Ternes vient d’un ancien hameau des Ternes, décrit comme Externa au 15e siècle, ce qui situe bien sa position hors la ville, sur le chemin de Saint-Germain-en-Laye. Il est porté par l’avenue des Ternes, qui a 920 m de long et 35 de large; elle commence à la place des Ternes, au croisement de l’avenue de Wagram, et s’achève à la Porte des Ternes. Elle est prolongée jusqu’à la limite de Neuilly-sur-Seine par l’avenue de la Porte-des-Ternes; au début de celle-ci, l’église Notre-Dame-de-la-Compassion a été élevée en 1843 sur un plan en croix grecque en mémoire du fils de Louis-Philippe, tué lors d’un accident de voiture; elle a été déplacée lors des travaux du périphérique, et dotée alors d’une crypte. La station de métro des Ternes est sur la ligne 2, place des Ternes, à la limite des 8e et 17e arrondissements.

La place de la Porte-Maillot est une large esplanade ovale sur l’axe du Louvre à la Défense, dont la partie centrale est un espace vert cloisonné. Situé au point de contact des 16e et 17e arrondissements, de la commune de Neuilly-sur-Seine et du Bois de Boulogne, et à la porte de Paris d’où sort la route nationale 13 vers la Normandie, elle est frôlée à l’ouest par le boulevard périphérique, ouverte à l’est sur l’avenue de la Grande-Armée et bordée au nord par le Palais des Congrès, au sud par le square Alexandre-et-René-Parodi. Le nom de Maillot, qui s’écrivait Mailhot ou Mailhau au 16e siècle, pourrait venir du jeu de mail — ou d’un propriétaire de terrains. La station de métro Porte Maillot est sur la ligne 1 à la limite des 16e et 17e arrondissements et de Neuilly-sur-Seine. Elle dispose de sept accès et elle est doublée d’une gare Neuilly-Porte Maillot-Palais des Congrès du RER, où se croisent la ligne A et la ligne C1-C3.

Le boulevard Gouvion-Saint-Cyr (1 950 m) est une portion du boulevard des Maréchaux, allant de la Porte Maillot à la Porte des Ternes et nommée d’après Laurent Gouvion, Saint-Cyr par sa mère (1764-1830), général dès 1794, maréchal en 1812, ministre et marquis sous Louis XVIII. Le boulevard Pershing, de 450 m seulement, a été nommé en 1932, lors de l’aménagement de l’ancienne Zone, en hommage au commandant des forces des États-Unis en France en 1917-1918, John Pershing (1860-1948). En bordure du périphérique, les boulevards de Dixmude et de l’Yser, de la même époque, longs de 210 et 250 m, commémorent des batailles de la Grande Guerre. Au sud-est, la courte avenue Carnot (300 m) fait partie de l’Étoile et a été nommée en 1880, en substitution de la rue d’Essling, en souvenir de Lazare Carnot (1753-1823), physicien et mathématicien de renom, «organisateur de la victoire» de 1793, ministre de la guerre, républicain lucide, hostile à l’Empire et exilé sous la Restauration. Le boulevard Carnot du 12e arrondissement rend hommage au même, à l’autre extrémité de Paris.