Canton d'Étréchy

Étréchy

6 300 hab. (Strépiniacois), 1 406 ha dont 276 de bois, chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement d’Étampes, 7 km au NNE de celle-ci dans la vallée de la Juine. La ville est sur la rive gauche de la rivière, dans la partie occidentale d’un petit bassin dégagé qu’elle partage avec ses voisines Auvers-Saint-Georges à l’est et Chamarande au nord; elle est desservie par une gare du RER C, et par la N 20 qui suit la Juine. Elle a une église classée des 13e et 14e s. avec vitraux classés du 19e s.

Le quartier de lotissements pavillonnaires du Roussay, au sud, conserve une ferme du 15e s.; le coteau du plateau porte la forêt régionale d’Étréchy. Au nord, l’agglomération se prolonge par le château Morin, le quartier de Cocatrix et la petite zone d’activités de Bellevue. Le finage s’étend à l’ouest sur le plateau, où se perche le hameau de Vaucelas et où subsiste la ferme du Touchet (13e s.). Le hameau de Fontainelivaut, séparé du reste de la ville par la butte Saint-Martin, achève au sud le finage, dans un étroit de la vallée de la Juine où la butte resserre le passage de la N 20 et de la voie ferrée, à la hauteur du moulin de Pierre Broue et d’un pont-aqueduc.

Étréchy a un collège public, un institut médico-éducatif, et abrite un centre naturiste des Hespérides dans le vallon des Vaugibourg au nord. Elle accueille un Intermarché (55 sal.), le nettoyage Simag (60 sal.), un négoce de litières pour chats Damolin (Moglia, 45 sal.), la maçonnerie Outarex (55 sal.). La population communale était de 1 400 hab. entre 1885 et 1910, 1 700 en 1936, et augmente surtout depuis 1970 (2 700 hab.). Étréchy est le siège de la communauté de communes Entre Juine et Renarde, groupement intercommunal de l’Essonne associant 13 communes, 15 700 hab.

Le canton a 18 500 hab., 12 communes, 9 863 ha; il est sur le rebord septentrional du plateau de Beauce et divisé en deux par le cours de la Juine, qui dessine un grand coude en prenant une direction ouest-est au nord-est du canton. Il est traversé par la N 20 et la voie ferrée d’Orléans, et sa partie orientale est incluse dans le parc régional du Gâtinais Français.

Les quatre villages occidentaux sont hors du parc. Villeconin (710 Villeconinois, 1 445 ha dont 376 de bois) tient la partie occidentale du canton. Le village est à 6 km ONO du chef-lieu, dans la vallée de la Renarde, et à la source de la rivière; il passe pour un «village de charme» avec une église inscrite à petit clocher latéral, le manoir des Ardenelles, les ruines du château de la Grange (donjon du 13e s.) près du village au nord sur le relief; un polissoir subsiste dans le bois de la Charmille au nord-est. Le finage est allongé du nord au sud; le hameau du Bois Fourgon est sur le plateau à l’est du village; les hameaux de Fourchainville au fond d’un vallon et Saudreville sur le plateau sont au sud, le dernier avec un gros château avec parc des 17e-18e s. Plus loin au sud, le finage approche de Brières-les Scellés et englobe la grosse ferme isolée du Fresne et son bois. Villeconin n’avait plus que 280 hab. à son minimum de 1962 et croît depuis.

Souzy-la-Briche (390 Souzéens, 733 ha dont 316 de bois) est à 6 km au NO d’Étréchy, dans la vallée de la Renarde également, dont les versants vallonnés font au village une couronne de bois. Souzy a une église inscrite du 15e s., deux polissoirs; les hameaux des Émondants au sud-est, du Bois des Roches au nord-ouest, de la Briche au nord-est sont tous sur le plateau. Trois anciens moulins se succèdent en aval du village sur la Renarde. Le domaine de Souzy-la-Briche (château du 19e s.) est une demeure privée à la disposition de la présidence de la République; la Briche est une ancienne paroisse réunie à Souzy pendant la Révolution. La commune n’avait plus que 160 hab. en 1962 (340 en 1911).

Chauffour-lès-Étréchy (130 Calidusiens, 480 ha) est un village-rue de plateau juste au-dessus du chef-lieu, à moins de 2 km au nord-ouest; elle n’avait pas 50 hab. en 1951; un site géologique est protégé dans un vallon qui descend sur Étréchy. Mauchamps (290 Campusiens, 316 ha) est à 5 km au nord d’Étréchy, également sur le plateau, à l’ouest de la N 20 qui fixe la limite orientale de la commune; son église est inscrite. Un échangeur de la N 20 donne accès à un vaste dépôt des transports du groupe Intermarché (35 sal.); un petit aérodrome pour paramoteurs est au sud du village. Au nord, le finage dessine une pointe dans la forêt de Baville. La population s’est constamment tenue entre 100 et 120 hab. de 1836 à 1975, puis a augmenté après cette date.

Auvers-Saint-Georges (1 200 Auversois, 1 299 ha dont 280 de bois) est face à Étréchy sur la rive droite de la Juine dans la même petite plaine; elle avait 500 hab. en 1954. Le village conserve une église inscrite et le château Gravelle (18e s.); il a un centre d’aide par le travail. Son habitat est prolongé vers le sud-ouest par les hameaux de Saint-Fiacre et la Roche à Vigné, puis Challoup et Derrière les Roches, vers le nord par celui de Chagrenon et le parc de la Garenne-Thivoin au bord d’un étang de la Juine. Un site géologique est protégé dans un large cirque mordant sur le plateau; le finage s’étire en direction du sud-est. Villeneuve-sur-Auvers (640 Villeneuvois, 707 ha) est un petit village du plateau à 4 km ESE d’Auvers, qui a une église inscrite du 15e s.; son finage cache une grotte du Sarrazin au pied du coteau sous le village, et inclut tout au sud le gros hameau du Mesnil-Racoin, traversé par la N 191. La population a eu son minimum en 1962 (260 hab.) et croît depuis.

Chamarande (1 100 Chamarandais, 574 ha dont 185 de bois) est sur la rive gauche de la Juine, 3 km NNE du chef-lieu; «village de charme», il a un clocher inscrit des 12e-13e s., une gare, et abrite un domaine départemental autour d’un grand château des 17e-18e s. à douves et parc, avec pièces d’eau et fabriques, très visité (200 000 personnes par an). Plusieurs aires de pique-nique et rochers d’escalade sont aménagés dans le domaine au nord-est du village, sur le rebord du plateau. Le village s’appelait Bonnes jusqu’en 1685, date à laquelle les châtelains ont fait changer le nom. Son territoire est limité à l’ouest par la N 20, au bord de laquelle se tient le hameau des Cinq Fermes. Chamarande a eu 400 hab. en 1900, 540 en 1954, 900 en 1990.

Janville-sur-Juine (1 900 Janvillois, 1 067 ha dont 450 de bois) est 4 km en aval et à l’est, sur la rive droite. La commune n’a été créée qu’en 1889, à partir du territoire d’Auvers-Saint-Georges; elle avait alors 540 hab.: sa population a fluctué ensuite autour de 600 hab., puis augmenté à partir de 1954, passant par 1 300 hab. en 1975. L’habitat s’étire le long de la Juine près de la rive droite, en commençant en amont par le hameau et le château de Gillevoisin, du 17e s. avec parc et terrasse, et en se prolongeant à l’est par le lotissement circulaire des Graviers. La commune a un institut médico-éducatif et un centre d’aide par le travail, une maison de retraite. Au sud, le finage monte sur le plateau jusqu’aux abords du village de Villeneuve-sur-Auvers; il porte le hameau et la tour de Pocancy (18e s.), ancienne fabrique du château de Mesnil-Voisin, le dolmen de la Pierre Levée, et nettement plus au sud la ferme isolée de la Grange des Bois.

Bouray-sur-Juine (1 900 Bouraysiens, 723 ha) est 3 km à l’est de Janville et 10 km au nord-est d’Étréchy, également sur la rive droite dans un élargissement de la vallée à la sortie du plateau; elle propose un musée des vieux métiers et accueille des bureaux du groupe d’assurances Axa (90 sal.). La Juine fixe la limite nord de la commune, la rive gauche relevant de Lardy, avec laquelle Janville et Bouray forment une agglomération quasi continue. Le château de Mesnil-Voisin (17e-18e s. avec un grand parc) est à l’ouest, sur la rive droite de la Juine; il se distingue notamment par un énorme colombier de 3 000 boulins, et par un très vaste parc, à cheval sur trois communes et sur les deux rives de la rivière, jusqu’au pont Cornuel du 18e s. La paroisse du Mesnil-Voisin a été réunie à Bouray pendant la Révolution.

Le vieux village de Bouray est plus à l’est sur la rive droite; il a une église inscrite en partie du 11e s. Il est prolongé à l’ouest par une longue file d’habitations allant jusqu’au château. Il est flanqué à l’est par le château de Frémigny, construit à l’antique sous le Consulat, accompagné d’un parc et ouvert pour des réceptions et sessions de formation, notamment du groupe Axa, auquel il appartient (330 chambres). Au sud, le finage monte sur le plateau, dont le coteau offre un site d’escalade (rocher Mignot) et la grotte à gravures rupestres de la Vallée Gommier. La population communale s’est tenue autour de 700 hab. entre 1850 et 1970, puis s’est mise à croître, atteignant 1 600 hab. dès 1982.

Toutes ces communes sont dans le parc régional. Ce n’est pas le cas de Lardy, qui forme l’angle nord-est du canton, ni de Torfou (270 Torfoliens, 350 ha), très petite commune qui est sur le plateau, 3 km ONO de Lardy, et qui avait 120 hab. en 1962.


Lardy

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LARDY ET MESNIL-VOISINS DANS LA VALLÉE DE LA JUINE (d’après une image Spot dans Google Maps)
LARDY ET MESNIL-VOISINS DANS LA VALLÉE DE LA JUINE (d’après une image Spot dans Google Maps)

5 700 hab. (Larziacois), 763 ha dont 337 de bois, commune de l’Essonne dans le canton d’Étréchy, 9 km au nord-est du chef-lieu. La ville est sur la rive gauche de la Juine et forme une agglomération continue avec Janville-sur-Juine au sud et Bouray-sur-Juine à l’est. Elle se distingue par une église inscrite des 12e et 14e-15e s., le moulin des Scellés (15e-16e s.), le pont de l’Être et le pont Cornuel (18e s.) sur la Juine; l’hôtel de ville est dans un château du 17e et du 19e s., avec un parc public animalier (parc Boussard).

La ville a un collège public et deux gares du RER C. Tout l’habitat est dans la vallée, la rive gauche de la Juine fixant la limite méridionale du finage. À l’est, un vaste centre technique du groupe Renault (1 700 sal.) occupe à la fois l’ancien parc du château du Mesnil-Voisins (le château est à Bouray) et un élément de plateau formant promontoire juste au nord (butte Rousseau), sur un total d’une centaine d’hectares. Cet ensemble très vert, mais bâti au sud-est, est flanqué à l’est de plusieurs lotissements de pavillons dans la plaine (le Cochet, le Pâté). Lardy avait 1 000 hab. dans les années 1930, 2 000 en 1965, 4 000 vers 1995 et poursuit sa croissance (+ 1 300 hab. de 1999 à 2006).