27 900 hab. (Gosiériens) dont 540 à part, 4 520 ha, commune de la Guadeloupe, divisée en 2 cantons, dans l’arrondissement de Pointe-à-Pitre juste au sud-est de celle-ci. Son nom vient des pélicans, surnommés «grands gosiers». Le Gosier (nom officiel, mais on dit plus souvent Gosier) est comme un prolongement balnéaire de la grande ville et fait figure de centre de la vie nocturne dans l’île. Le quartier du Bas du Fort, à l’ouest et jouxtant Pointe-à-Pitre, bénéficie d’une belle rade; il entoure le port de plaisance de Pointe-à-Pitre, où aboutit la course de la «Route du Rhum». Il offre plage, marina, établissements hôteliers, un casino et des résidences de luxe, ainsi qu’un aquarium et le vieux fort de la fin du 18e siècle dit Fleur d’Épée, agrémenté d’un musée, plus un centre commercial au bord de la N 4 à l’est du port. La principale urbanisation est un peu plus au sud-est sur la côte, au-delà de la Grande Baie; en face, l’îlot du Gosier sert de plage naturiste. La bande littorale a ici 1 km de large au pied des collines des Grands Fonds, mais elle est elle-même assez accidentée; moins à l’ouest où les quartiers du Poucet, de Montauban, et de la Plaine sont en effet en plaine, que vers l’est où se dispersent les maisons de Périnet, Dampierre et Saint-Félix. Plusieurs plages et l’étang de la Saline s’échelonnent vers l’est en direction de Sainte-Anne, jusqu’au Petit Havre; elles sont accessibles à partir de la N 4 qui suit la côte d’un peu loin; et plusieurs lotissements résidentiels s’y sont fixés. La pointe de la Saline marque la fin de la plaine littorale vers l’est: au-delà, les reliefs des Grands Fonds dominent directement le trait de côte. Côté nord, la commune s’étend donc sur les Grands Fonds, d’habitat dispersé mais assez dense, et très cultivés. L’habitat s’y tient préférentiellement au creux des vallons, si nombreux qu’ils dessinent des formes de labyrinthes, comme vers Champagne, Grand Bois et Cocoyer au nord; mais il existe aussi quelques alignements de crête comme vers Pliane, Port Blanc et Bois de Rose et, le long de la N 4 vers l’est, à Mare Gaillard et Petit Havre. La population s’accroît: elle était de 20 700 hab. en 1990, 25 400 en 1999. La commune dispose d’un collège de 1 100 élèves, une clinique, un parc paysager; un lycée doit s’y ouvrir. Le revenu moyen est supérieur à la moyenne du département (18 900 €, 35% de ménages imposés), le taux de chômage un peu plus bas (25%), ce qui représente tout de même 3 300 personnes sans emploi; 5 500 emplois existent dans la commune; environ la moitié sont tenus par des habitants de la commune, tandis que 7 000 autres habitants (72% de ceux qui ont un emploi) ont leur travail au-dehors. Les deux principaux employeurs de Gosier sont la société hôtelière du Bas du Fort-Fleur d’Épée (ex-Novotel passé au groupe Blue Hotel Season-SGHT), et l’hypermarché Cora, qui ont entre 200 et 300 salariés; deux groupes hôteliers viennent ensuite avec 100 à 200 salariés: Creole Beach (groupe Leader-Des Hôtels et des Îles, 870 places en 220 chambres) et SHTG (groupe Accor) à Montauban avec la Vieille Tour (ex-Sofitel, 420 places en 210 chambres); au même niveau d’emploi se situe le casino, du groupe Cogit. Le Gosier groupe au total une douzaine d’hôtels de luxe (trois étoiles et plus), disposant de quelque 4 800 places: c’est, sous ce rapport, la première commune de Guadeloupe. Elle y ajoute quelques résidences de tourisme, dont la principale a 425 places (120 studios et appartements) et accueille aussi près de 600 résidences secondaires, ce qui ne représente toutefois que 4% du parc de logements, et elle n’est pas une grande commune agricole: à peine 560 ha sont exploités, et plus en légumes ou prairies (1 400 bovins) qu’en canne; à peine une vingtaine d’exploitations sont à temps complet. La municipalité était à droite avant 1989; depuis elle est gérée par la gauche; le maire du Gosier est Jean-Pierre Dupont, qui conduit une liste de divers gauche. |