Apatou

(9 600 hab., 202 000 ha) est une commune de Guyane dans la CC de l’Ouest Guyanais, ,sur la rive droite du Maroni à 55 km au SO de Saint-Laurent, de part et d’autre du parallèle 5°N. La commune, créée en 1976 par détachement de Grand-Santi-Papaïchton, est frontalière, et son territoire s’étire le long du Maroni au sud du village-centre. Celui-ci est au bout de la Route du Fleuve, ouverte en 2010 après de nombreux travaux archéologiques préventifs.

En aval, la Sparouine fixe la limite nord-orientale du territoire, le hameau de Sparouine étant à l’entrée aval de la commune mais dans celle de Saint-Laurent. En amont, le peuplement s’étend en hameaux le long du fleuve jusqu’à la crique Beïman, qui marque la limite méridionale de la commune; le Maroni y est barré de nombreux sauts et encombré d’îles. Juste sous le 5e parallèle, celle de Langa Tabiki («l’île longue») avait fait l’objet d’un permis aurifère de l’australienne WMC (Western Mining), mais qui a été abandonné; un aérodrome y a été aménagé.

Au sud-est, le territoire s’élève dans les monts de la Sparouine et dessine une pointe jusqu’au sommet du massif Dékou-Dékou (500 m), partagé avec Saint-Laurent. À l’extrême sud, les abords de la montagne Yaya sont un lieu d’orpaillage, dont les sites déjà anciens d’Espérance (aérodrome) et de Providence (au confluent Maroni-Beïman). La Compagnie minière Espérance y est titulaire de 25 km2 et exploite un gisement primaire (dans la roche); elle a d’autres permis à Maripasoula, son siège est à Cayenne et elle emploie 40 personnes.

Le village d’Apatou a été fondé en 1882 par un guide Boni et porte son nom; on y trouve école et dispensaire, ainsi qu’un collège de 160 élèves. Un peu au nord à 4 km, le village de Maïman, sur la Route du Fleuve, fondé peu après Apatou (1886) porte le nom de la fille d’Apatou, compte environ 500 habitants et dispose également d’une école, d’un dispensaire et d’une pharmacie, plus une microcentrale thermique de 850 kVA. À mi-chemin d’Apatou et Sparouine au bord du Maroni, le hameau de New Campo est apparu dans les années 1990 comme refuge pour des exilés bushinengués fuyant le Surinam, et abrite environ 200 habitants. Apatou n’avait que 3 600 hab. en 1999, 2 400 hab. en 1990, 450 en 1975, mais a attiré de nombreux réfugiés et sa population croît rapidement, elle a été multipliée par 2,7 depuis 1999.

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