Saint-Leu

(35 220 Saint-Leusiens, 11 837 ha) est une commune à l’ouest de la Réunion, dans la CA TCO. La commune a été formée en 1790 à partir du domaine du Boucan Laleu, ce qui explique le choix du nom, mais n’a été indépendante de Saint-Paul qu’en 1817. Sa population croît sensiblement: elle atteignait 21 000 hab. en 1990, 25 500 en 1999. Son territoire occupe 15 km de la côte sous le Vent et s’étend sur 15 km vers l’intérieur, jusqu’au bord du cirque de Cilaos où elle monte au Petit Bénaré (2 600 m). Il est limité au sud par la ravine des Avirons, au nord par celle du Fond des Galets. La partie haute relève de la forêt domaniale des Bénaré. Une ligne d’habitat suit à mi-pente la D3 vers 800 m, une autre plus bas la N1, une troisième N1A longe le rivage.

Le bourg, labellisé «village créole», est sur le rivage et la N1A, à 27 km au sud de Saint-Paul; il bénéficie de plages, et du premier site de sports de glisse de la Réunion, avec école de voile et de surf. Il a un petit port de pêche et le pèlerinage de Notre-Dame de la Salette, lancé en 1859 dans l’espoir de réduire le choléra. Au nord sur la côte, le bourg est relayé par le lotissement de la Pointe des Châteaux, entre N1 et N1A; rocher des Colimaçons, ferme Corail (élevage de tortues, depuis 1977), rénovée en 2006 sous la forme d’un Centre d’étude et de découverte des tortues Kelonia, avec musée et Observatoire des tortues marines. Vers l’est sont les hameaux des Colimaçons, avec un jardin botanique et le conservatoire botanique des Mascarins, Bras Mouton, Notre-Dame des Champs et la Chaloupe Saint-Leu, et un habitat quasi continu le long de la D3 (route Hubert) dont Saint-Christophe, les Camélias, le Plateau.

Au centre du rivage ressort la pointe au Sel (ou de Bretagne), qui est un site de plongée réputé et où des salines artisanales ont été rouvertes en 1996 sur 2,2 ha — le Gelysel est vendu dans toute l’île. Plusieurs «souffleurs» sont visibles au sud, ainsi qu’un élevage d’autruches. Un peu au-dessus s’est largement étendue l’urbanisation autour de Stella Matutina, qui a un lycée et un musée agricole et industriel très réputé et réussi, installé par la Région dans une ancienne sucrerie; et plus au sud, du Piton Saint-Leu et du Plateau.

La commune a un hypermarché E.Leclerc (270 sal), des hôtels Apolonia (65 sal.) et Iloha (65 sal.), un négoce de pharmacie Soredip (95 sal.); EDF a 55 emplois. La commune se veut «station balnéaire»; elle accueille aussi une petite piste pour avions ave site de parapente, une ferme d’autruches, et un centre de formation professionnelle agricole au Piton Saint-Leu, au sud du finage. À l’autre extrémité, aux Colimaçons (nord-ouest de la commune), sont situés le Conservatoire botanique national de Mascarin et un site de parapente. Saint-Leu cultive géraniums, canne et pêchers, et une spécialité de pomme cannelle (z’ate); elle a trois collèges et un lycée publics, un dispensaire. Elle a moins d’emplois (4 100) que de personnes actives employées. Les ensembles d’habitations du Piton Saint-Leu et du Bois des Nèfles sont inscrits en «quartiers prioritaires».

Le nouveau canton de Saint-Leu (36 800 hab.) contient une fraction de Saint-Leu et la commune de Trois-Bassins.

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