Canton de Château-Landon

Château-Landon

3 200 hab. (Châteaulandonnais), 2 935 ha dont 434 de bois, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Fontainebleau, 33 km au sud de celle-ci. La ville, considérée comme «village de charme», est sur le site d’un ancien oppidum dans la vallée du Fusain, affluent de rive droite du Loing, dont le confluent est à l’extrémité orientale de la commune. La voie romaine d’Orléans à Sens, encore très visible par les chemins qui la reprennent, passait juste au sud. Son patrimoine est riche. La tour Saint-André est le reste d’un clocher-porche ruiné (12e s.); la tour de Saint-Thugal et la tour-porte Madeleine (11e s.) sont des restes de l’enceinte médiévale d’une ville close, doublée ensuite par un bourg marchand. La ville a une église à très haut clocher des 12e-13e s., montant à 57 m, et des parties de l’ancienne abbaye Saint-Séverin avec église, cloître et crypte; un hôtel-Dieu; château de Chancepoix; pont-canal au passage du Fusain; ancienne voie romaine au sud, passant à Dordives et menant à Sens.

Château-Landon est dotée d’un collège public, une maison de retraite publique,une maison de retraite médicale (35 sal.), un institut médico-éducatif. La commune contient de nombreux petits hameaux dont Mocpoix à l’est, juste au-dessus du Loing et de son canal. L’A 77 effleure le sud-est de la commune et y offre un accès. La ville a quelques établissements de production: plastiques Sogaplast (75 sal.), emballages plastiques APE (55 sal.), emballages en bois Sobogat (Dusapt, 40 sal.), verre plat Cristal et Bronze (25 sal.); supermarché Carrefour (25 sal.). Sa population n’a pas beaucoup changé: elle était de 2 500 hab. au milieu du 19e s. comme en 1936 et au cours des années 1960, puis a augmenté et culminé à 3 400 hab. en 1999.

Le canton a 14 300 hab., 15 communes, 23 404 ha. II est le plus méridional de l’Île-de-France et s’étire d’ouest en est le long du département du Loiret. Souppes-sur-Loing en est la commune la plus peuplée. Deux communes sont à l’est du Loing. La plus méridionale est Bransles (530 hab., 1 385 ha dont 205 de bois), qui est 11 km à l’est du chef-lieu sur une voie rectiligne, héritière de la route romaine Orléans-Sens, qui fixe la limite régionale à l’est à Égreville, et qui file vers Sens; son église est inscrite. Dordives (Loiret) s’interpose entre Bransles et Château-Landon. Au sud du finage, coule le Betz dans une vallée étroite mais bien marquée. De petits hameaux se dispersent dans le finage. La commune a eu plus de 700 hab. autour de 1870, 300 seulement en 1975; sa population croît depuis. Chaintreaux (850 Chanterelliens, 2 392 ha dont 255 de bois) est plus au nord, à 12 km ENE du chef-lieu; église inscrite. La commune est traversée par l’A 6, qui y a une aire de repos. S’y dispersent les hameaux de Lagerville au sud-est, ancienne commune intégrée en 1842 et qui conserve une église inscrite (13e s.) à peintures murales; Pesiote et Chancery à la pointe nord-est, Leguy à l’angle nord-ouest, la Brosse au sud-est où apparaît le bois de Cercanceaux. La population de Chaintreaux est montée jusqu’à plus de 1 100 hab. vers 1850, et a connu son minimum au cours des années 1970, avec moins de 500 hab.: elle augmente depuis 1980.

Le canton est plus étendu à l’ouest du Loing. Chenou (290 Chenouards, 1 374 ha dont 200 de bois) est à 4 km ONO du chef-lieu et a une église inscrite; les hameaux de Butteau et Trémainville sont au sud du finage. Chenou a eu 480 hab. en 1851, 230 seulement en 1975. Bougligny (700 Bouglinois, 1 631 ha dont 201 de bois) est plus au nord, à 6 km au NO du chef-lieu; église inscrite, hameaux de Thiersanville au sud, la Cuillère à l’est; foyer pour handicapés. La population a culminé à 730 hab. en 1886 puis s’était abaissée à 560 de 1968 à 1982; elle croît depuis. La Madeleine-sur-Loing (380 Magdaléniens, 616 ha) est une petite commune à 7 km au nord du chef-lieu, dont le village est sur le plateau. Le territoire se prolonge au nord par le hameau de la Groue, et atteint à l’est le cours du Loing; église inscrite. Le nom était La Madeleine avant 1937; la commune n’avait que 200 hab. en 1954 et croît depuis.

Maisoncelles-en-Gâtinais (130 Maisoncellois, 858 ha) est à 9 km au NO du chef-lieu; église inscrite. La mention en Gâtinais date de 1919; Maisoncelles a eu 220 hab. en 1841, 90 seulement en 1982. Aufferville (540 hab., 1 774 ha), dont le village est à 13 km au NO de Château-Landon sur la D 403 qui vient de Nemours (10 km), est plus étendue et inclut au sud les hameaux de Merville, Jarville et Busseau; église inscrite, en partie du 12e s. Aufferville a eu jusqu’à 690 hab. en 1846, 370 seulement en 1982. Obsonville (100 hab., 708 ha) est 4 km à l’ouest d’Aufferville. Ichy (160 Ichilliens, 780 ha) est à 14 km ONO du chef-lieu près de l’intersection de la D 403 et de la D 7, comme Arville (140 hab., 1 131 ha) qui est juste au sud et dont l’église est classée. Ichy a une fabrique de filets de tennis; elle eut 360 hab. en 1891 et son minimum est de 1982 (140 hab.).

Le village de Gironville (200 hab., 1 371 ha), sur la D 403, est tout proche, mais son finage plus étendu atteint la limite sud de la région à 5 km de là; un musée des pompiers a été ouvert à la mairie. Gironville a eu 330 hab. vers 1860, 130 seulement en 1982 et 1990. Mondreville (360 hab., 2 027 ha dont 690 de bois) est 8 km à l’ouest du chef-lieu et a une église classée des 12e et 15e s.; le hameau de Pilvernier s’isole tout à l’ouest, à 3,5 km. La commune a eu 470 hab. au milieu du 19e s., 280 à son minimum en 1982. Mondreville et Gironville ont un projet (discuté mais approuvé officiellement) de parc éolien de 60 MW, sur 1 000 ha avec Sceaux-en-Gâtinais (Loiret).

Beaumont-du-Gâtinais (1 100 Beaumontois, 1 659 ha) forme la pointe sud-ouest du canton, à 19 km à l’ouest de Château-Landon par de petites routes, mais à la jonction de la D 403 et de la D 410; maison de retraite publique (80 places). Ce «village de charme» est au bord du Fusain et a un château du 17e s. avec parc, une église et des halles classées; les hameaux de Barnonville et Seineboué près du village, Villeneuve et le Perray formant une rue à la limite orientale. Le nom était seulement Beaumont avant 1895; la commune a eu plus de 1 600 hab. au 19e s., et à peine 870 en 1975 et 1982. Elle est le siège de la communauté de communes de la Campagne Gâtinaise, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 5 communes, 1 700 hab., 5 646 ha.


Souppes-sur-Loing

5 600 hab. (Sulpiciens), 2 763 ha dont 496 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Château-Landon, 6 km au nord-est du chef-lieu. La ville est sur la rive droite du Loing et traversée par la N 7 et la voie ferrée, où elle a la seule gare du canton, sur la ligne du Transilien de Montargis. Elle a une église classée, un collège public, la seule maison familiale rurale du département, avec un internat de 90 places, une maison de retraite; plus la base de loisirs du Pavilon Bleu au sud au hameau des Varennes, une halte nautique, le parc animalier de l’Emprunt au nord, ainsi que les huit polissoirs (classés) du Beau Moulin. Le finage contient les hameaux du Coudray, de Fontenilles et des Ceriseaux. La partie orientale de la commune est traversée par l’A 77, qui y a une gare de péage et un accès avec échangeur pour la N 7. Des restes de l’abbaye cistercienne de Cercanceaux, fondée en 1181, sont à l’extrême sud. Le marais de Cercanceaux est classé espace naturel sensible sur 29 ha.

La commune accueille une sucrerie-distillerie (Ouvre, 140 sal.), deux fabriques de machines de boulangerie Panimatic (45 sal.) et de boîtes à lettres Roulimétal (25 sal.); carrières de la Société des Calcaires de Souppes-sur-Loing (50 sal.); transports Legras (30 sal.), gestion d’autoroutes Saprr (45 sal.), Intermarché (25 sal.). La mention «sur Loing» est de 1922; la commune avait déjà plus de 2 000 hab. en 1866, 3 400 en 1891; après avoir un peu baissé dans la première moitié du 20e siècle, la population communale augmente depuis la dernière guerre, avec un palier vers 4 400 hab. de 1968 à 1982.