Canton de Donnemarie-Dontilly

Donnemarie-Dontilly

2 800 hab., 600 hab. (Donnemaritains), 1 207 ha dont 370 de bois, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Provins, 18 km au SO de celle-ci. Le bourg, «village de charme», est dans la vallée de l’Auxence, affluent de droite de la Seine, sur la D 403. Il réunit depuis 1967 deux villages qui se faisaient face sur chaque rive, Donnemarie au nord, rive gauche, qui avait alors 960 hab., Dontilly au sud, rive droite, qui en avait 730 hab. Leur population augmente depuis; elle était de 2 300 hab. en 1990. Chaque village a une église classée, toutes deux à haute nef, la première dotée d’un cloître. La commune accueille un Intermarché (40 sal.), un collège public, une maison de retraite publique. Le finage s’étire vers le nord-ouest le long de l’Auxence, par les hameaux de Laval, les Couloux, Bécherelles. Une autre partie du finage, au sud, englobe les hameaux de la Mare Vincent et du Plessis aux Chats, où demeure un château sur le coteau dominant la vallée de la Seine. La société Vermilion a un permis d’exploitation de pétrole, inactif pour l’instant.

Le canton a 10 500 hab., 19 communes, 17 853 ha; il est traversé par l’aqueduc de déviation de la Voulzie. Il atteint au sud le cours de la Seine et monte au nord à 150 m sur le rebord du bas plateau du Montois, qui domine la plaine de la Seine, ou Bassée; le coteau de Seine est ici le prolongement de la côte d’Île-de-France, dont le relief s’accentue vers l’est. Trois villages sont dans la plaine de la Seine au sud; tous trois sont au bord de l’Auxence, dite aussi Vieille Seine, qui court au bord de la plaine inondable. Châtenay-sur-Seine (920 Châtenysiens, 1 303 ha) est à l’angle sud-ouest du canton, le plus en aval, 7 km au sud-ouest du chef-lieu. La commune contient le hameau du Plessis à l’ouest; le plan d’eau de la Bachère est l’objet d’un arrêté de protection de biotope sur 29 ha. La population était de 510 hab. en 1975, moins qu’en 1860 (740 hab.); elle augmentait depuis, mais en aurait reperdu entre 1999 et 2006.

Égligny (330 Églignyciens, 1 658 ha dont 400 de bois) est à 6 km au sud du chef-lieu, juste en aval du confluent de l’Auxence et du ruisseau qui porte son nom; elle n’avait que 200 hab. en 1982 alors qu’elle avait dépassé les 400 autour de 1880. Son église à haut clocher est inscrite; un peu au nord, se voient le château et l’ancienne abbaye de Preuilly (12e au 16e s.). Vimpelles (480 Vimpellois, 1 133 ha dont 284 de bois) est plus en amont, à 5 km SSE du chef-lieu; elle a une église classée à haut clocher des 13e au 16e s.; le gros hameau de Cutrelles est au pied du coteau de Seine, à 2 km au nord du village. Vimpelles a connu son minimum de population en 1990 (330 hab.); elle avait 670 hab. en 1861.

Le finage de Luisetaines (230 hab., 504 ha) atteint le cours de l’Auxence-Vieille Seine au sud, mais ne mord pas sur la plaine inondable et le village est sur coteau, 2 km au nord, sous le bois de Sigy. L’Auxence borde aussi la limite orientale de la commune à son entrée dans la plaine de la Seine. Le nombre d’habitants varie assez peu, mais a eu son minimum à 174 hab. en 1975. Sigy (70 Sigyssois, 473 ha) est 4 km à l’est du chef-lieu près de la rive droite de l’Auxence; son petit finage est sur le revers du coteau de Seine et porte un bois; un château du 14e au 18e s., à douves, est au bord de l’Auxence. Paroy (180 Paroyens, 425 ha) est 1 km à l’est de Sigy mais de l’autre côté de l’Auxence; elle a une église classée à façade austère; il reste des douves du château.

Jutigny (580 Justigniaciens, 460 ha) est la commune la plus orientale du canton, sur la rive droite de la Voulzie, à la bifurcation des routes D 412 et D 403 qui viennent de Provins, 10 km en aval de celle-ci. La commune a été créée en 1870 à partir de Paroy; elle avait alors 330 hab. et il n’en est resté que 150 à Paroy, puis 80 seulement en 1927. Jutigny en a eu 380 en 1931, 310 seulement en 1962, puis sa population a sensiblement augmenté.

Savins (610 Savinois, 600 ha dont 250 de bois) est à 8 km au NE de Donnemarie-Dontilly, tout près de la route rectiligne D 209 qui suit à peu près le tracé d’une ancienne voie romaine de Sens à Meaux. Le village est sur une butte qui porte le point culminant du canton, à 153 m; le relief de son petit finage, proche du coteau de Seine, est assez mouvementé. Savins a une église inscrite (13e et 16e s.). Le minimum de sa population a été de 330 hab. en 1968, alors que la commune en a eu plus de 700 au début du 19e s. La population augmente depuis.

Thénisy (270 Thénisiens, 537 ha) et Mons-en-Montois (430 Montoyens, 623 ha) sont deux villages à l’est de Donnemarie-Dontilly, à 2 et 4 km du chef-lieu, dans le vallon du ruisseau de Mons, petit affluent de gauche de l’Auxence qui coule vers l’est. Le finage de Mons atteint à l’ouest le cours supérieur de l’Auxence en amont de Donnemarie; son église est classée; le nom de la commune était simplement Mons avant 1924; elle a eu un creux à 240 hab. dans les années 1970. Thénisy a eu plus de 600 hab. vers 1840 et sa population a décliné jusqu’à 155 hab. en 1982; elle augmente depuis.

Quatre communes sont au nord du canton. Lizines (170 Lizinois, 577 ha) est sur la D 209, 2 km au NNO de Savins, et a une église classée à clocher fortifié du 13e s.; son finage, borné au nord par la voie ferrée Paris-Bâle, s’étire dans le sens ouest-est. Sa population est tombée d’un coup de 590 hab. à 140 en perdant le territoire de Sognolles; elle n’en avait pas 100 autour de 1970. Cessoy-en-Montois (210 Cessoyens, 526 ha) et Sognolles-en-Montois (410 Sognolots, 1 012 ha) sont à 4 et 6 km au nord-est du chef-lieu. Sognolles s’est détachée de Lizines en 1874, avec 430 hab.; elle n’en avait plus que 160 en 1975, avant d’en regagner quelque peu. La mention «en Montois» est de 1919 pour Sognolles, de 1936 pour Cessoy, tombée à moins de 140 hab. en 1982. Meigneux (210 Meigneusiens, 776 ha dont 330 de bois) est à 5 km NNO de Donnemarie-Dontilly et contient la source de l’Auxence, ainsi qu’un gouffre tout à l’ouest dans le bois de Saint-Martin et Saint-Loup. Elle n’avait pas 120 hab. en 1968.

La partie nord-occidentale du canton se divise en quatre communes. La plus proche du chef-lieu est Gurcy-le-Châtel (490 Gurcyssois, 1 259 ha dont 694 de bois), 3 km à l’ouest; elle possède un château au village, des ruines d’un ancien château plus à l’est, le hameau de Chalautre-la-Reposte au centre et le bois des Chêneaux au nord. Chalautre est une ancienne commune, intégrée en 1968 avec une centaine d’habitants. La population a baissé ensuite (350 hab. en 1990) avant de remonter un peu. La commune a eu jusqu’en 2003 une école des métiers d’Électricité de France et ses rues portent des noms de savants ayant contribué à la connaissance de l’électricité; un centre d’instruction de pompiers lui a succédé en 2006.

Montigny-Lencoup (1 300 hab., 2 037 ha dont 800 de bois) est à 4 km OSO de Gurcy dans le vallon du ruisseau d’Égligny qui coule vers l’est avant de rejoindre la Seine à Égligny. Elle a une église inscrite, plusieurs hameaux dont la Fontaine Geoffroy, la Fontaine Couverte, Orvilliers; le bois du Fresnoy est à l’ouest, celui de Malvoisine au nord. Proche de 1 300 hab. en 1840, la population communale s’était abaissée autour de 650 hab. entre 1930 et 1975; elle a sensiblement augmenté ensuite.

Villeneuve-les-Bordes (570 hab., 2 060 ha dont 1 124 de bois) est 4 km au nord de Montigny et 7 km ONO du chef-lieu sur la route de Nangis; elle a un clocher inscrit, et contient les hameaux de Valjouan au nord et des Bordes au nord-ouest, celui-ci conservant un château du 18e s. avec parc. Le bois de Putemus (ou Pute-y-Musse…) ferme la commune à l’ouest. Valjouan était une commune, absorbée en 1841 avec 130 hab.; supérieure à 400 hab. jusqu’en 1926, la population communale n’était plus que de 290 hab. entre 1962 et 1975; elle croît depuis. Enfin la petite Coutençon (260 Coutençonnais, 623 ha dont 413 de bois), la commune la plus occidentale du canton, est à 4 km OSO de Villeneuve, dans une petite clairière qui n’est ouverte que vers l’ouest. Un petit gisement de pétrole y est exploité par la société Vermilion à la Brémonderie (930 t en 2008), au nord-est du village. La commune n’avait plus qu’une centaine d’habitants entre 1962 et 1975 (et même 79 en 1968) au lieu de 220 vers 1900; sa population augmente depuis.