Canton de Lizy-sur-Ourcq

Lizy-sur-Ourcq

3 600 hab. (Lizéens), 1 116 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Meaux, 15 km au nord-est de Meaux. Le bourg est sur la rive de l’Ourcq, réputé «village de charme» et orné d’un château du 17e avec parc. Le canal de l’Ourcq court le long de la rive droite. Le finage s’étend surtout au-delà de la rive droite, au nord, le long de laquelle court au pied du coteau le canal de l’Ourcq, et où se tient en hauteur le hameau d’Échampeu, ancienne commune absorbée en 1840 avec 180 hab. Quatre routes en divergent. La petite ville fut jadis un foyer protestant au commerce actif, ruiné par la révocation de l’édit de Nantes. Elle a une gare sur la ligne de La Ferté-Milon, un collège public, une maison de retraite médicale (40 sal.). Les autres employeurs sont une métallerie Defi (Développement et fabrications industrielles, 200 sal.), la reliure Interbrochage (35 sal.), les commandes électriques RVE (35 sal.), un Intermarché (70 sal.), les gravières Ariletz (30 sal.). La commune a eu 1 500 hab. en 1841, s’est approchée de 1 900 en 1906, est descendue à 1 600 de 1925 à 1955, puis s’est remise à croître, passant par 2 000 hab. en 1965 et 3 000 en 1990.

Le canton a 17 200 hab., 22 communes, 23 471 ha; il est limitrophe des départements de l’Oise et de l’Aisne, atteint au sud la vallée de la Marne, et il est traversé du nord au sud par la vallée à méandres de l’Ourcq, qui s’encaisse dans le bas plateau entre Multien et Valois. Mary-sur-Marne (1 200 Marysiens, 222 ha) est sur la rive droite concave et accidentée d’un méandre de la Marne, immédiatement en amont du confluent de l’Ourcq et séparée de Lizy par la voie ferrée. La commune accueille sur le plateau une grosse imprimerie Didier (groupe Quebecor, 660 sal.) et une maison de retraite; elle n’avait que 380 hab. dans les années 1960 et sa population a augmenté ensuite peu à peu.

Congis-sur-Thérouanne (1 900 Congissois, dont 200 à part, 1 512 ha dont 410 de bois) est sur la rive gauche de la rivière juste en amont de son confluent avec la Marne, et au bord du canal de l’Ourcq; elle se nommait simplement Congis jusqu’en 1974. Le château du Gué (parc) et le hameau du Gué à Tresmes sont au bord de la Thérouanne à 2 km au nord-ouest, au passage de la route de Meaux à Villers-Cotterets (D 405). Le lycée public polyvalent du Gué à Tresmes y a un internat de 200 places. À l’est, le château de Villers domine le site du hameau de Villers-les-Rigault, ancienne commune absorbée en 1807, entre Marne et canal de l’Ourcq, qui fait face à Isle-Meldeuse et possède une ancienne usine élévatoire des eaux (19e s.). La plaine en bord de Marne est trouée d’étangs de gravières, dont l’exploitation n’a été arrêtée qu’en 2006; la réserve naturelle du Grand Voyeux y a été délimitée, sur 242 ha, au titre de la protection des zones humides. La commune avait 600 hab. en 1954 mais un millier au 19e siècle, et 1 000 à nouveau en 1975; elle poursuit sa croissance.

Cinq communes touchent à la Thérouanne à l’ouest de Lizy et de Congis. Trocy-en-Multien (260 Trocéens, 746 ha) est à 5 km ONO de Lizy sur le plateau; la Thérouanne borde son finage au sud; elle se nommait Trocy avant 1958 et n’avait que 170 hab. en 1975, moitié moins que vers 1820. Étrépilly (830 Étrépillois, 1 318 ha) est sur la rivière, 8 km à l’ouest du chef-lieu; église du 15e s., nécropole nationale (530 morts). La commune n’avait plus que 390 hab. au cours des années 1960 (700 dans la première moitié du 19e s.). Les trois autres villages sont à l’écart de la rivière, qui borde une partie de leurs limites. Marcilly (390 Marcilliens, 693 ha), 250 hab. en 1954, est du côté sud, 4 km à l’ouest d’Étrépilly. Douy-la-Ramée (280 Doyacois, 797 ha) est au nord, 14 km ONO de Lizy; elle avait 160 hab. en 1975; son hameau de Fontaine-les-Nonnes, qui conserve des traces d’un château des 13e et 16e s., borde la rivière. Puisieux (290 Puisotins, 921 ha), 180 hab. vers 1970, est à 11 km ONO de Lizy sur la route de Meaux à Crépy-en-Valois (D 38) et ne touche à la Thérouanne que par sa pointe méridionale.

Quatre autres communes sont au nord du canton, à l’ouest de l’Ourcq. Vincy-Manœuvre (190 Viniciens, 496 ha) est un petit village à 9 km au nord-ouest de Lizy, résultant de la juxtaposition ancienne de deux petits finages distincts, Manœuvre étant au sud de Vincy; elle avait 125 hab. en 1975. Le Plessis-Placy (270 hab., 820 ha), plus étoffé, est à 5 km au nord-ouest du chef-lieu et a une église en partie du 13e s.; son hameau de Beauval, au sud, est sur la route de Lizy à Dammartin-en-Goële (D 401). La ferme de Saint-Faron, à l’est, se signale par son jardin d’agrément du 19e s. La commune avait 200 hab. en 1982, et 350 un siècle avant; sa population a crû un peu récemment. May-en-Multien (850 Mahouyots, 1 915 ha dont 282 de bois) est sur la route de Meaux à Villers-Cotterets, à 6 km au nord de Lizy, et a une église classée; son finage s’étend surtout sur le plateau du Multien à l’ouest, mais il suit à l’est le cours de l’Ourcq. Au bord du canal de l’Ourcq sont les hameaux de Vernelle et de Marnoue-la-Poterie. La population n’était que de 440 hab. au minimum des années 1960 contre 900 vers 1850; elle croît depuis.

De l’autre côté de l’Ourcq le finage est celui de Crouy-sur-Ourcq (1 700 Crouyciens, 1 942 ha dont 1 140 de bois), gros village de la rive gauche situé à 10 km NNE de Lizy. C’est un «village de charme» avec une église du 16e s., le donjon du Houssoy (14e-15e s.), les jardins d’agrément du parc de Notre-Dame-du-Chêne et du parc de Champivert près du village. La commune a plusieurs châteaux dont celui de Gesvres (18e s.) au bord de l’Ourcq, et le hameau de Fussy au sud; chemin de fer avec gare; maison de retraite publique (65 places), travaux publics Offroy (75 sal.). La population avait légèrement décliné de 1 200 et 900 hab. entre 1880 et 1970 puis s’est mise à croître.

Coulombs-en-Valois (610 hab., 2 241 ha dont 350 de bois) est à 5 km ESE de Crouy et 10 km au NE du chef-lieu, à la tête du vallon du ru de la Croix-Hélène, qui aboutit à l’Ourcq à Crouy; le village a une église classée des 13e et 15e s. Son finage a plusieurs petits hameaux et grosses fermes, dont Certigny à l’ouest, Hervilliers au nord, Bremoiselle, Vasset et Vaux-sous-Coulombes tout au nord au-dessus de la vallée du Clignon. Vaux, ancienne commune réunie en 1964 avec une centaine d’habitants, a une église classée à fresques. La commune n’avait plus que 290 hab. en 1962, contre 770 en 1831; la population augmente depuis la fusion, à l’occasion de laquelle Coulombs (tout court) a pris son nom actuel.

Deux communes limitent le canton et la région à l’est. Germigny-sous-Coulombs (190 Germinois, 653 ha) est à 3 km à l’est de Coulombs et donne sur un vallon affluent du Clignon; elle avait 105 hab. en 1975 (500 en 1931); stockage souterrain de gaz sur 25 km2 dans une nappe aquifère du crétacé inférieur. Dhuisy (280 Dhuiséens, 814 ha dont 222 de bois) est à 3 km au sud de Germigny et donne au contraire sur un vallon affluent direct de la Marne. L’A 4 empiète un peu sur la commune au sud-est, près des hameaux de Chambardy et des Écoliers. Dhuisy n’avait pas 140 hab. en 1975 (plus de 400 avant 1850) et poursuit sa nouvelle croissance comme toutes ses voisines.

Trois autres communes se déploient à l’est de l’Ourcq, dans les terrains quelque peu accidentés par le ru de Chaton et ses vallons. Vendrest (710 Vendrestois, 1 773 ha) est à 7 km au nord-est de Lizy et englobe, dans le vallon principal, les hameaux de Chaton et de Rademont, ce dernier venant d’une commune absorbée en 1839 avec une centaine d’habitants. Cocherel (570 hab., 827 ha) est un peu plus au sud, 6 km à l’est du chef-lieu, et comprend au sud-ouest le hameau de Crépoil, ancienne commune intégrée en 1842 et qui avait alors 130 hab. Cocherel n’avait plus que 210 hab. en 1975, contre 550 en 1851; mais elle croît depuis. Ocquerre (400 hab., 1 012 ha) est dans la vallée de l’Ourcq à 4 km ENE de Lizy; son finage inclut tout au nord le hameau de Marnoue-les-Moines, et tout au sud le hameau et le château de la Trousse (17e s.) avec parc. La commune accueille un centre d’apprentissage du bâtiment. Elle est le siège de la communauté de communes du pays de l’Ourcq, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 22 communes et siégeant à Ocquerre, 16 700 hab. Sa population a relativement peu varié (250 hab. en 1975, 360 au maximum de 1901).

Deux communes, au sud-est du canton, ont leurs villages proches du bord de Marne, mais des finages qui s’étendent assez loin en direction de l’est. Tancrou (320 Tancrétiens, 1 221 ha) est à 4 km au sud-est du chef-lieu; elle a une église inscrite, et les hameaux de Rutel et Villemoneux à l’est, qu’effleure l’A 4; le jardin de la ferme de la Vallière est protégé. Tancrou n’avait que 220 hab. en 1975. Jaignes (330 Jaignaciens, 1 011 ha) est seulement à 1 km au sud de Tancrou et inclut tout à l’est le hameau de Torchamps, à 6 km; l’A 4 traverse en biais son finage allongé, où a été conservé un polissoir néolithique, classé. Elle avait 160 hab. en 1975, 430 en 1841, et sa population croît doucement. Tancrou et Jaignes s’étaient partagé en 1836 le territoire de la commune des Essarts-Grandchamp, alors dissoute.

Enfin, deux communes sont sur la rive gauche de la Marne, où elles divisent le lobe d’un grand méandre. Armentières-en-Brie (1 400 Armentiérois, 727 ha dont 274 de bois) est à 6 km au SSO de Lizy; les châteaux de Vignols et de la Coulommière sont à l’est près de la Marne; un tunnel ferroviaire traverse le pédoncule du méandre au sud-ouest, sous la forêt domaniale de Montceaux. La commune abrite les collèges techniques privés israélites Beth Myriam pour filles et Ismah David pour garçons au Vignols, et une maison de retraite. La précision «en Brie» date de 1937. La commune a connu de très fortes variations de population: 640 hab. en 1851, 120 seulement en 1954, puis une sensible croissance continue, passant par 1 000 hab. en 1986.

Il est vrai qu’Isles-les-Meldeuses (730 Iléo-Meldois, 694 ha dont 199 de bois), qui est juste au nord d’Armentières, à 4 km SO de Lizy, a été créée à partir d’Armentières en 1906, avec 250 hab.; elle en avait autant en 1936, et croît depuis 1975. La commune a un parc animalier (ferme pédagogique Edentara); elle accueillait l’aérodrome de tourisme dit de Lizy-sur-Ourcq à l’est en bord de Marne, mais la plaine est devenue un site de sablières et d’enfouissement. Le château des Bruyères se tient à l’ouest sur le pédoncule du méandre. Elle dispose d’une gare sur la ligne de l’Ourcq; sablières et traitement de déchets Capoulade (35 sal.).