Canton de Montereau-Fault-Yonne

Montereau-Fault-Yonne

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MONTEREAU-FAULT-YONNE, VILLE DE CONFLUENCE OÙ «FAULT» L’YONNE
La ville ancienne est sur la rive gauche, doublée par le grand ensemble de Surville au nord. L’Yonne est le principal des deux cours d’eau
Montereau-Fault-Yonne, ville de confluence où «fault» l’Yonne
La ville ancienne est sur la rive gauche, doublée par le grand ensemble de Surville au nord. L’Yonne est le principal des deux cours d’eau

17 000 hab. (Monterelais) dont 220 à part, 910 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Provins, 36 km au sud-ouest de celle-ci. Le nom désigne l’endroit où «faut» l’Yonne, c’est-à-dire où elle disparaît; le verbe s’écrivait toutefois Faut jusqu’en 1992. La ville est en effet au confluent de la Seine et de l’Yonne, qui partagent son territoire en trois parties. Le centre-ville est au sud-ouest, rive gauche du confluent. Il est doublé au nord de la Seine dans le quartier de Surville par un grand ensemble immobilier du début des années 1960 en forme de ville nouvelle en hauteur, dans une ancienne «zup» (zone à urbaniser en priorité) de 14 ha réunissant plus de 4 700 logements. Il est classé comme «zone urbaine sensible» et zone franche urbaine et des travaux de rénovation et démolition ont été récemment entrepris. La ville avait 5 000 hab. en 1948, 8 600 en 1911, 10 100 en 1954. Elle a culminé à 21 600 hab. en 1975 et perd des habitants depuis. Le maire est Yves Jégo, ancien député UMP et ancien ministre.

Un double pont enjambe la Seine et l’Yonne juste à la pointe du confluent. La partie sud-est de la commune, dans la plaine, est occupée par un petit ensemble de collectifs du faubourg Saint-Maurice à la pointe du confluent, et surtout par de vastes surfaces d’industries et entrepôts autour d’une grande darse du Port autonome de Paris; un autre pont sur la Seine assure la liaison avec Surville. La voie ferrée Paris-Lyon passe au sud de la ville et un embranchement en part vers la vallée supérieure de la Seine. Le TGV Paris-Lyon et l’A 5 écornent le territoire communal au nord-est mais les échangeurs routiers sont hors de la commune, ainsi que la N 6 qui passe au sud.

Montereau est une ville fleurie (trois fleurs), on y voit les restes d’un château des 11e-14e s., une église classée; pierres levées des Sept Grès, musée de la faïence; la cité organise un festival Montereau-Confluences. Elle a trois collèges et trois lycées publics, deux centres de formation en apprentissage, un centre hospitalier de 420 lits dont 200 médicaux, une clinique (70 lits), une maison de retraite publique, un centre pour handicapés, un institut médico-éducatif; et un tribunal d’instance. Une réserve naturelle régionale de la colline Saint-Martin et des Rougeaux a été créée en 1995 sur 28 ha pour la protection de la flore calcicole, notamment des orchidées; elle reçoit 3 000 visiteurs par an.

Montereau accueille plusieurs entreprises de production: Câbles Silec (Sagem, 970 sal.), Aciérie Sam (370 sal.) et fonderie Dial (70 sal.), machines Soletanche (90 sal.), antennes Leclerc (60 sal.), bétons EB2 (55 sal.) et Siporex (Xella, 50 sal.), plastiques Ico Polymers (40 sal.), gaz industriels Linde (40 sal.), constructions ETPI (45 sal.) et Gagneraud (45 sal.), constructions métalliques Menara (50 sal.). Elle a des magasins Carrefour (150 et 30 sal.), MrBricolage (45 sal.); transports Girault (130 sal.), les Cars Lepape (70 sal.). Un incinérateur d’ordures traite 25 000 t/an.

Le canton a 34 600 hab., 14 communes, 18 121 ha. Quatre communes de banlieue de Montereau, La Grande-Paroisse, Varennes-sur-Seine, Cannes-Écluse et Saint-Germain-Laval, dépassent les 2 000 habitants. Au sud de l’Yonne ne sont que deux autres communes. Esmans (860 Esmanais, 1 783 ha dont 300 de bois) est à 4 km au SSE du centre de Montereau, et a une église inscrite et un château à douves des 13e-16e s. La commune avait 530 hab. en 1968 et sa population a crû jusqu’en 1990 (950 hab.) puis s’est un peu réduite. Le finage contient les hameaux du Grand et du Petit Frossard au nord, de Fresnes au sud; l’aqueduc de la Vanne traverse la partie méridionale du finage. Il passe aussi par La Brosse-Montceaux (720 Brossois. 1 200 ha dont 240 de bois), dont le centre est à 8 km au sud-est du chef-lieu. La commune est limitrophe du département de l’Yonne, juste à l’ouest de Villeneuve-la-Guyard; château des 18e et 19e s. avec parc. La N 6 et la voie ferrée Paris-Lyon passent dans le nord de la commune, qui touche à la rive gauche de l’Yonne. La commune n’avait que 375 hab. en 1975 et croît depuis.

Barbey (170 Barbésiens., 432 ha) est une petite commune de la rive droite de l’Yonne, 9 km ESE de Montereau, dont le village s’orne d’un château avec parc; sa population augmente depuis les 110 hab. de 1968; elle en eut 270 en 1951. Misy-sur-Yonne (930 Misyciens, 625 ha) est la commune la plus orientale du canton, 12 km à l’est de Montereau sur la rive droite de l’Yonne; la voie ferrée, et l’A 5 qui la longe, traversent le finage au nord. Misy a une église inscrite et un château du 19e s. avec parc, une maison de retraite. Elle n’avait plus que 300 hab. en 1962 (740 autour de 1850) mais a entamé alors une vigoureuse croissance.

Marolles-sur-Seine (1 600 Marollais, 2 019 ha dont 400 de bois) est sur la rive gauche du fleuve à 6 km à l’est du chef-lieu; la Vieille Seine rattrape la Seine devant le village. Son territoire est bordé par l’Yonne au sud-ouest. L’A 5 traverse toute la commune et offre un échangeur avec la D 411, tout près des châteaux de Saint-Donain (19e s.) et de Motteux (16e et 18e s., parc). La réserve ornithologique de Carreau-Franc, sur 22 ha, abrite notamment des hirondelles de mer (sternes pierregarin) et bénéficie d’un arrêté de protection de biotope; il en est de même de la héronnière des Motteux (41 ha). La commune n’avait que 450 hab. en 1962 (plus de 600 au 19e s.) et croît depuis.

Courcelles-en-Bassée (220 Courcellois, 1 079 ha) est juste au pied du coteau de Seine à 8 km ENE de Montereau. La commune a une petite fraction du val de Seine, mais la partie septentrionale est sur le plateau, qui monte à 136 m; petit château de Montapot (19e s.) à l’ouest sur le talus, près d’un site funéraire gallo-romain. Le coteau de Tréchy, fraction de la côte d’Île-de-France qui s’étend en partie à l’ouest à Saint-Germain-Laval, bénéficie d’un arrêté de protection de biotope, sur 59 ha et sous l’autorité du conservatoire régional Pro Natura.

Salins (1 000 Salinois, 1 055 ha) est à 8 km au NE du chef-lieu dans les collines, sur la D 403.; elle a une église classée, une maison de retraite (50 sal.) et plusieurs petits hameaux; le château (17e s.) et le bois du Fresnoy sont à l’extrême nord du finage. La commune n’avait que 280 hab. de 1954 à 1968; elle est passée à 475 en 1975 et poursuit sa croissance. Laval-en-Brie (470 Valrivois, 2 029 ha) est juste à l’ouest de Salins et, comme elle, au bord du ru de l’Étang; son église est classée; mais son finage va plus loin vers le nord dans les bois, incluant notamment la forêt domaniale de Villefermoy à 11 km au nord de Montereau; menuiserie Millet (35 sal.). La mention «en brie» est apparue en 1937; la population communale est descendue au-dessous de 250 hab. dans les années 1960 et augmente depuis.

Forges (550 Forgeois dont 150 à part, 1 332 ha dont 588 de bois) est un village à 4 km au nord du chef-lieu. Son finage est traversé par l’A 5, qui y a un échangeur, et la LGV; la partie nord du territoire communal est dans la forêt de Saint-Martin; châteaux de Forges (18e s.) et du Plessis (19e s.). Le château de Forges est depuis 1948 le site d’un centre d’enseignement du groupe catholique de l’Assomption, comprenant école, collège, lycée général et lycée professionnel horticole, centre d’apprentissage, avec un internat de 225 places. La population communale augmente depuis les années 1960.


Cannes-Écluse

2 600 hab. (Cannois) dont 440 à part, 863 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Montereau, 4 km ESE du chef-lieu sur la rive gauche de la Seine, que longe la voie ferrée Paris-Lyon. Le nom était seulement Cannes jusqu’en 1886. La population croît assez régulièrement depuis le début du 20e siècle où elle fut d’environ 600 hab.: 820 hab. en 1954, 1 800 en 1975, 2 200 en 1999. Le finage comprend une partie sur la rive droite de la Seine, trouée de lacs de gravières; le hameau des Bordes fait face à Cannes sur la rive droite. Le plan d’eau de Cannes-Écluse est l’objet d’un arrêté de protection de biotope sur 283 ha.

La commune accueille la maison de retraite des Tournesols (50 sal.) et l’École nationale supérieure des officiers de police (Ensop) dans un ancien château, refait au 19e s. dans le style néo-renaissance; le domaine accueille aussi trois autres organismes de la police: le Centre national d’éducation physique et sportive, le Centre national de formation des unités cynophiles, le Centre national de formation aux techniques de transmission; il dispose de 17 ha et de 720 chambres, utilise 210 fonctionnaires dont une cinquantaine de formateurs. Les principaux établissements privés sont une fabrique de moteurs électriques Electropréci (45 sal.), un magasin Brico-Dépôt (50 sal.); travaux publics Jean Lefebvre (90 sal.), transports Dupessey (40 sal.), collecte et traitement de déchets Buffeteau (80 sal.).


Grande-Paroisse (La)

2 600 hab. (Grands-Paroissiens), 2 907 ha dont 1 012 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Montereau, 4 km à l’ouest du chef-lieu. Le centre est sur le bas plateau qui domine la Seine, formé de plusieurs hameaux coalescents (la Roche, les Vauroux, Rubrette). Le hameau de Montgelard est un peu à part sur le coteau de Seine; l’église est inscrite. Le coteau calcaire de la Grande-Paroisse bénéficie d’un arrêté de protection de biotope sur 13 ha, ainsi que la Noue Notre-Dame (10 ha) au pied du coteau et, plus à l’ouest, le marais alcalin partagé avec Vernou (30 ha). Dans cette plaine alluviale au sud, sont des étangs de gravières et une base de loisirs, le célèbre site de fouilles archéologiques de Pincevent (magdalénien, -14 000 ans), la gare, un port fluvial avec un silo à grains Invivo, au premier groupe coopératif français et même européen, réputé être le plus grand d’Europe (170 000 t) et établi à la place d’une ancienne cimenterie. Une centrale thermique EdF de 750 MW à charbon a fonctionné de 1959 à 2004 avant d’être définitivement arrêtée. La commune a une maison de retraite publique et un atelier de fabrication d’antennes (Leclerc, 60 sal.). Le finage s’étend assez loin vers le nord, jusqu’à près de 6 km du village, dans la forêt domaniale de Valence traversée par la D 210, la N 105 et l’autoroute A 5. De 1 300 hab. en 1836, la population était d’abord descendue jusqu’à 910 en 1896, puis a augmenté jusqu’en 1931 (1 500 hab.), faibli au cours des années 1930 puis repris sa croissance, passant les 2 000 hab. vers 1977.


Saint-Germain-Laval

2 800 hab. (Saint-Germanois) dont 140 à part, 885 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Montereau, 4 km au nord-est du chef-lieu. Le centre villageois originel est très petit et situé à l’extrémité du coteau de Seine; le hameau de Tréchy est sur un coteau à l’est, assorti d’un arrêté de protection de biotope sur 59 ha (avec Courcelles-en-Bassée). Mais des lotissements sont apparus au contact de Montereau à l’ouest à Courbeton; d’autres hameaux se sont étoffés au nord (Gardeloup et Buisson). Un centre d’apprentissage (école des métiers) occupe le château de Courbeton. La commune avait seulement 360 hab. en 1936; sa population a augmenté après la guerre (930 hab. en 1962) et assez rapidement jusqu’en 1982 (2 600 hab.) avant de perdre puis de retrouver quelques dizaines d’habitants.


Varennes-sur-Seine

3 200 hab. (Varennois), 1 002 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Montereau, juste au sud-ouest du chef-lieu. La commune est au sud de la Seine, qui la borde au nord-ouest. La N 6 passe dans la partie méridionale, la N 105 borde le finage à l’est. Cette banlieue a une église inscrite (13e-15e s.), un collège et un lycée professionnel publics, un hypermarché Leclerc (110 sal.). Le nom était simplement Varennes jusqu’en 1911. La population n’a pas cessé d’augmenter de 1881 (510 hab.) à 1975 (3 200 hab.) puis a baissé avant de remonter légèrement. Une ancienne sablière a été réaménagée en espace naturel du Grand Marais (Pro Natura), sur 43 ha.