Canton de Moret-sur-Loing

Moret-sur-Loing

4 700 hab. (Morétains), 494 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Fontainebleau, 11 km ESE de celle-ci. Le bourg est considéré comme «village de charme»; il s’orne d’un château des 12e et 17e s., de portes de ville de l’enceinte médiévale et d’un pont fortifié, d’anciens remparts, plus le prieuré de Pont-Loup, un pont-aqueduc de la Vanne et la maison de Clemenceau. Il est doté d’un collège public, d’une maison de retraite publique et deux maisons de retraite privées, un institut médico-éducatif agricole privé.

La commune, résidentielle et touristique, fut un lieu apprécié des peintres impressionnistes. Elle offre une halte fluviale, un conservatoire du vélo, un musée du sucre d’orge, un salon de la bande dessinée. Elle n’a pas d’entreprise de plus de 35 employés. Une voie ferrée traverse la commune, mais la gare est à Veneux-les-Sablons à l’ouest. Le finage comprend une zone Natura 2000 de la Seine-et-Marne ha (bassin du Loing), la prairie Clemenceau est classée espace naturel sensible sur 3,5 ha. Moret est le siège de la communauté de communes de Moret, Seine et Loing, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 12 communes et 30 200 hab.

Le canton a 34 800 hab., 14 communes, 13 149 ha. Il comprend au nord les communes peuplées de Champagne-sur-Seine, Veneux-les-Sablons, Thomery, Saint-Mammès, Vernou-la-Celle-sur-Seine et Écuelles qui forment avec Moret une agglomération quasi continue, plus Montigny-sur-Loing au sud-ouest. Épisy (510 Épisiens, 741 ha) est sur la rive droite du Loing à 5 km au SO du chef-lieu. Son territoire contient au nord l’aérodrome de tourisme de Moret-Épisy (LFPU), doté d’une piste gazonnée de 825 m et appartenant à l’aéroclub, qui possède six avions Robin. La limite occidentale de la commune suit le cours du Lunain, qui conflue avec le Loing tout près du village, qui a une église inscrite et deux sites d’écluse protégés. Le marais d’Épisy est un espace naturel sensible qui bénéficie d’un arrêté de protection de biotope sur 41 ha. La population avait un peu baissé de 1962 (350 hab.) à 1990 (320) mais a repris depuis.

Villemer (660 Villemerois, 1 854 ha dont 320 de bois) est à 8 km au sud de Moret et sa commune s’étend d’ouest en est entre le cours du Lunain et la route de Lorrez-le-Bocage. Elle contient une église inscrite (13e et 15e s.), les hameaux de Rebours et du Coudray à l’ouest, de Villeron à la pointe nord-ouest près du Lunain, le petit hameau de Montmery au sud-est. Villemer avait 400 hab. en 1962 et croît depuis. Dormelles (850 Dormellois, 1 302 ha dont 299 de bois) est à 10 km au sud-est du chef-lieu dans la vallée de l’Orvanne. Elle a un clocher classé des 12e et 13e s., et la vieille ferme forte de Saint-Germain, à douves. En aval sont les hameaux de Chailleau et de la Vallée-de-Dormelles, avec un château et les ruines d’un fort médiéval; menhir de la Pierre Plantée. Le hameau de Pinard est au sud-ouest. La commune a une maison de retraite publique. Elle est le siège de la communauté de communes du Bocage, petit groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 3 communes, 2 100 hab., 3 672 ha. Dormelles avait 400 hab. en 1975 comme en 1926 (mais 820 en 1850), puis sa population a augmenté.

Villecerf (810 Villecerfois, 1 094 ha dont 303 de bois) est à 5 km au sud-est de Moret, également sur la rive gauche de l’Orvanne; le village est doublé à l’est, rive droite, par le hameau de la Fondoire. Le château de Saint-Ange, ancien marquisat (16e et 17e s. avec parc), est à l’est dans la vallée; la ferme Train (ou de Trin), à l’ouest, issue d’un prieuré grandmontain, est inscrite. Le bois de la Lune est au nord-ouest, sur la butte de la montagne de Trin (142 m). La commune avait 410 hab. en 1962 et croît surtout depuis 1980; elle s’est agrandie d’un lotissement au sud du village.

Montarlot (220 hab., 521 ha) est à 3 km ESE du chef-lieu, à l’est de la vallée de l’Orvanne qui fixe la limite occidentale de la commune; son église des 12e-13e s. est classée; la N 6, l’obélisque de la Reine et l’aqueduc de la Vanne sont au nord du finage. Ville-Saint-Jacques (720 Saint-Jacquevillois, 1 074 ha) est à 8 km ESE du chef-lieu sur la route de Montereau à Nemours (D 403); la commune a une église inscrite, le château de la Brosse (17e, 18e et 19e s., avec parc); la N 6 rase la limite nord du territoire, qui atteint la plaine de la Seine, mais non le fleuve. La commune avait 420 hab. en 1954 (670 en 1866) et a crû ensuite peu à peu.


Champagne-sur-Seine

6 700 hab., dont 200 à part, 728 ha dont 436 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Moret-sur-Loing, 5 km NNO du chef-lieu. La ville est la seule du canton sur la rive droite de la Seine, face au confluent du Loing. Elle se signale par son église inscrite, une église russe de 1939, et une cité ouvrière de l’ancienne usine Jeumont-Schneider, qui employa 1 200 personnes entre les deux guerres, 2 800 dans les années 1950 puis, passée à ABB en 1989, ferma finalement en 2006. Elle a une gare du Transilien, un collège public et deux lycées publics avec internat, un pont sur la Seine vers Thorigny, un aqueduc et une écluse en amont; ateliers de mécanique Mecagil Lebon (35 sal.) et Teste (25 sal.), cartonnages Sitco (25 sal.), supermarché Carrefour (40 sal.).

La forêt domaniale de Champagne occupe 511 ha; elle est au nord sur le plateau troué de nombreuses mares, le bois et le château de Graville à l’est. Le parc du château accueille un parcours «lémurien» dans les arbres et un centre équestre; site géologique sur le coteau de Seine au nord, espace naturel sensible des Basses Godernes sur 12 ha autour de l’étang dit des Libellules sur le méandre de la Seine. Le nom de Champagne a été complété en 1899; auparavant, la commune avait environ 500 hab.; l’ouverture de l’usine Schneider en 1903 l’a fait passer brusquement à 1 800 hab. en 1906, puis 3 300 en 1926; elle en avait 3 600 en 1954, 4 800 en 1962, puis sa croissance a ralenti (5 500 hab. en 1975, 6 100 en 1990), pour cesser apparemment entre 1999 et 2006.


Écuelles

2 600 hab. (Écuellois), 1 181 ha dont 201 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Moret-sur-Loing, 2 km au sud du chef-lieu sur la rive droite du Loing; église inscrite à bas clocher fortifié carré. La partie sud de la commune, avec le bourg, est entre Loing et Orvanne, jusqu’à leur confluent; la partie nord est entre Seine, Loing et Orvanne et atteint la rive gauche de la Seine, où est le centre de recherches d’Électricité de France aux Renardières, dans un grand parc. Dans la vallée de l’Orvanne, étang de Moret et domaine et parc de l’ancien château de Ravanne (18e s.), disparu vers 1810; menhir de la Pierre Droite. Écuelles a un supermarché Carrefour (40 sal.), un magasin Bigmat (30 sal.); carrière de pierres (Pïketty, 65 sal.); institut médico-éducatif. La Maison de l’Environnement d’Écuelles est le siège de la réserve de biosphère de la forêt de Fontainebleau, reconnue en 1998 par l’Unesco sur 70 000 ha. La commune avait 450 hab. en 1900, 930 en 1954, 1 400 en 1982, et poursuit sa croissance.


Montigny-sur-Loing

2 900 hab. (Montignons), 920 ha dont 384 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Moret-sur-Loing, 8 km au sud-ouest du chef-lieu. Le «village de charme» est sur la rive gauche du Loing et a une gare du Transilien sur la ligne de Montargis; il a une église inscrite du 12e s., un ancien viaduc ferroviaire. Son territoire, qui est le plus occidental du canton, comprend aussi le gros hameau de Sorques sur la même rive en aval, qui est assorti d’une réserve ornithologique d’étangs, marais et prairies étendue sur 130 ha. Le bois des Belles Vues bénéficie d’un arrêté de protection de biotope sur 23 ha.La limite nord de la commune suit le talus du Long Rocher qui souligne l’orée de la forêt de Fontainebleau et offre de beaux sites de rochers de grès; ce relief porte un monument dédié au général Kosciuszko qui défendit la commune en 1814. La population communale a crû lentement tout au long des deux derniers siècles: 820 hab. vers 1830, 1 000 en 1905, 1 400 en 1950, 2 000 en 1975.


Saint-Mammès

3 300 hab. (Mammésiens), 224 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Moret-sur-Loing, juste au nord du chef-lieu. Le finage est dans la plaine entre Seine et Loing, juste en amont du confluent; la Seine fixe sa limite septentrionale. L’ancien centre et l’église préromane du 11e s. sont tout à l’ouest, au confluent, avec un pont sur la Seine menant à Champagne-sur-Seine, et une écluse de 1724 sur le canal du Loing, à bajoyers (murs latéraux), agrandie au 19e s. La commune reste un lieu de batellerie, avec port et halte fluviale, mais un trafic très diminué. Elle a une gare sur la voie de Paris à Montereau et une école régionale du premier degré pour 150 enfants de mariniers et enfants en difficulté, avec internat (40 filles, 40 garçons); des jardins pour bateliers longent les quais; atelier d’emballages plastiques pour pharmacie (30 sal.). La ville a deux espaces naturels sensibles, en bord de Seine et au sud à la Roche-Godon. Saint-Mammès a une population en augmentation depuis la fin du 19e s.: 1 100 hab. en 1900, 1 600 en 1954, 2 900 en 1975; mais le rythme a bien ralenti ensuite.


Thomery

3 400 hab. (Thomeryons), 371 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Moret-sur-Loing, 6 km NNO du chef-lieu. La ville est sur la rive gauche de la Seine, face à Champagne-sur-Seine, sur le lobe d’un méandre en bordure de la forêt de Fontainebleau. Ce «village de charme» a une église classée des 13e et 16e s., le parc du château de Rivière (19e s.) et un port, deux maisons de retraite. Elle héberge la maison, l’atelier et le jardin de Rosa Bonheur assortis d’un musée, au château de By; le hameau de By est une ancienne paroisse formant la partie méridionale de l’habitat de Thomery, en bord de Seine. De nombreux murs à vigne classés sont des témoins de l’ancienne culture de chasselas. Thomery a une fabrique de roulements à billes ADR (60 sal.) et un supermarché Atac (55 sal.). La commune a une population croissante depuis les années 1860; 1 200 hab. en 1900, 700 en 1954, 2 200 en 1975, 3 000 en 1999.


Veneux-les-Sablons

4 900 hab. (Veneusiens), 403 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Moret-sur-Loing, face à Moret sur la rive gauche du Loing et de la Seine, en amont et en aval de leur confluent. Le bourg, sur le plateau, domine une plaine alluviale boisée délimitée par la courbure d’un ancien méandre. Il est encadré par la voie ferrée de Paris à Montargis qui offre une gare avec bifurcation, desservie par le Transilien, et la N 6 qui sort de la forêt de Fontainebleau, à laquelle est adossée la commune. L’une des voies va vers Nemours, l’autre vers Montereau par le viaduc de Saint-Mammès, qui traverse le Loing. Le nom de la commune fut longtemps Veneux-Nadon; sa forme actuelle est de 1922. Nadon est à présent un quartier de la ville. Le nombre des habitants augmente depuis 1872 (900 hab.); il était de 1 200 en 1900, 2 300 en 1954, 4 000 en 1982; Intermarché (40 sal.), nettoyage urbain (Aubine, 45 sal.), maison de retraite.


Vernou-la-Celle-sur-Seine

2 700 hab. (Vernoucellois), 2 242 ha dont 1 126 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Moret-sur-Loing, 3 km au nord-est du chef-lieu à vol d’oiseau, 7 km par la route. La commune est bordée au sud par la rive droite de la Seine. Elle a trois principaux pôles d’habitat, Vernou au sud-est, Marangis sur le plateau au nord de Vernou, La Celle-sur-Seine en aval au débouché d’un petit vallon, réunie à Vernou-sur-Seine en 1972 avec 360 hab. La commune a une église inscrite du 13e s., les châteaux d’Argeville et de Graville (17e et 19e s.) avec parcs, une maison de retraite. Le nord du finage est dans le bois de Valence, où passe la D 210 et où se cache le château de Beaurepaire (17e s.). La voie ferrée de Melun à Montereau longe la Seine et offre une gare. L’emprise de l’ancienne centrale thermique EdF débordait au sud-est près de Vernou, laissant des possibilités d’accueil d’entreprises; les bétons Fehr (40 sal.) et les travaux publics Vetra (65 sal.) sont installés dans la commune. Le ru Flavien limite la commune à l’est et draine la «vallée des Moulins», où il anima jusqu’à sept moulins. La population communale était de 1 200 hab. en 1975, 2 300 en 1990 et poursuit sa croissance.