Canton de Mormant

Mormant

4 400 hab. (Mormantais), 1 660 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Melun, 21km ENE de la préfecture. Le bourg est sur la N 19; la voie ferrée de Paris à Bâle le frôle au nord mais la gare est fermée; collège public, maison de retraite publique. Au sud, le finage incorpore le village de Lady, ancienne commune réunie en 1841 avec 180 hab., qui a une église inscrite; le hameau de Rouvray à l’ouest. Mormant avait moins de 1 400 hab. en 1954 et a crû depuis, passant par 3 000 hab. en 1975, 4 000 vers 1995, puis la population s’est stabilisée. Elle a une fabrique d’engrais azotés GPN (210 sal.), la maintenance d’usine chimique Sdel-Opteor (80 sal.), une métallerie Hognon (30 sal.), un atelier de mécanique Massip (25 sal.), et un Intermarché (35 sal.).

Le canton a 22 800 hab., 22 communes, 24 467 ha. Il est en plein centre du département et inclut au nord-ouest Guignes et Verneuil-l’Étang. Yèbles (590 Ébuliens, 1 168 ha dont 277 de bois) est juste à l’ouest de Guignes, à 10 km ONO du chef-lieu. La commune est traversée à la fois par la N 19, la N 36 et la D 402, qui se réunissent à Guignes. Elle partage avec celle-ci le bois de Vitry au nord, à l’orée de laquelle est le hameau de Nogent-sur-Avon, et y ajoute au nord-ouest le bois de Rosay; l’Yerres fixe la limite nord du finage et reçoit à gauche l’Avon à la corne sud-ouest du bois de Vitry. Yèbles a des ateliers: métallerie des Ateliers de Yèbles (40 sal.), cosmétiques Contapharm (35 sal.), mécanique (ATMP77, 30 sal.); peinture Lassarat (40 sal.). Elle n’avait plus que 220 hab. en 1962 et a crû ensuite, quoique faiblement après 1990.

Champdeuil (660 Champdeuillais, 397 ha) est le village le plus occidental du canton, 14 km à l’est de Mormant et 11 km au NNE de Melun; transports Curry (140 sal.), quelques fermes d’allure fortifiée. La commune avait 200 hab. en 1931 et croît lentement depuis. Crisenoy (660 Crisenoyens, 1 287 ha) est un peu plus au sud, 13 km OSO du chef-lieu et 10 km au NE de Melun; château du 18e s. avec parc. La commune est traversée du NE au SO par la N 36 et abrite quelques écarts, dont au nord la ferme de Genouilly flanquée de l’ancien parc de chasse dit pépinière Croux, et le hameau de Suscy-sous-Yèbles, avec jardin signalé du domaine de Suscy; Suscy est ce qui reste d’une commune absorbée en 1842 avec sa trentaine d’habitants. La pointe sud-ouest de la commune est traversée par l’A 5, qui y a un échangeur avec la N 36, et inclut une bifurcation ferroviaire. Crisenoy n’avait guère que 400 hab. dans les années 1950 et 1960, et croît depuis.

Fouju (500 Forjaviens, 781 ha) est à 10 km OSO de Mormant; ruine d’un château fort avec ses douves au village; carrière au sud-ouest, le long de l’A 5 qui, flanquée par la voie ferrée, fixe la limite occidentale du finage. Fouju n’avait que 270 hab. entre 1960 et 1975 et sa population augmente depuis. Andrezel (320 Andrezeliens, 808 ha) est à 8 km à l’ouest de Mormant par la route, à 4 km au SE de Guignes; château du 17e s., hameau du Truisy à l’ouest, ferme fortifiée de Mainpincien au sud-ouest. La commune, dont la population croissait un peu depuis 1962, aurait perdu une cinquantaine d’habitants de 1999 à 2006.

Champeaux (780 Campéliens, 1 305 ha) est à 7 km au sud-ouest du chef-lieu sur la route de Melun, et se distingue par sa grande collégiale des 12e-13e s., flanquée d’un cloître et où se tient depuis 1983 un festival d’art sacré en juin. Le château d’Aunoy (18e s.) est au sud, dans un parc de 70 ha, et se loue pour des réceptions; Ben Bella y avait été placé en résidence (très) surveillée avec ses codétenus en 1961, après avoir obtenu le statut de prisonniers politiques. La commune accueille une serrurerie BSB (70 sal.), les transports Samat (55 sal.). En augmentation depuis 1954 (540 hab.), sa population aurait un peu diminué de 1999 à 2005. Saint-Méry (400 Médériciens, 994 ha dont 613 de bois) est à 2 km ESE de Champeaux au bord du ru d’Ancœur, une des têtes de l’Almont qui passe à Melun; elle a une église inscrite. Son territoire envoie une longue queue vers le sud-est, occupée par le bois de Saint-Méry. La commune avait 240 hab. en 1975, contre 560 au milieu du 19e s.; sa population augmente un peu depuis.

Bombon (930 Bombonnais, 1 500 ha dont 600 de bois) est à 8 km SSO de Mormant par la route (4 km à vol d’oiseau). Elle a une église classée des 13e et 16e s., une maison de retraite; le château de Bombon (17e s.) et le château de Montjay (19e s.) au sud-ouest, tous deux avec parcs; le bois de Bombon est à l’est, la ferme fortifiée des Époisses (13e et 16e-17e s.) au nord. Dans la vallée de l’Ancœur, au sud, qui dessine un étroit méandre, le site des Bordes Chalonges est classé en espace naturel sensible sur 68 ha. La commune était passée de près de 800 hab. au milieu du 19e s. à 460 hab. en 1931 et a lentement crû jusqu’en 1975 (550 hab.), un peu plus vite ensuite. Elle avait hébergé le poste de commandement du général Foch en 1918.

Bréau (360 Bréautins, 135 ha) a un minuscule finage 6 km au sud de Mormant sur la route de Fontainebleau (D 227); château du 19e s. avec parc; la commune n’avait guère plus de 100 hab. entre 1920 et 1965. La Chapelle-Gauthier (1 400 Chapellois, 1 736 ha dont 309 de bois) est un peu plus à l’est, sur la D 408 à 19 km à l’est de Melun et 8 km au sud de Mormant, au bord de l’Ancœur. Elle a une église, deux châteaux dont un du 12e et du 17e s. à douves, une tour. Son territoire a un dessin contourné et s’étire vers le sud-ouest où il est frôlé par l’A 5 et la voie ferrée. La commune n’avait que 480 hab. en 1962, contre plus de 900 vers 1840, et a crû ensuite, surtout au cours des années 1980 et 1990. Saint-Ouen-en-Brie (850 Audoniens, 569 ha dont 240 de bois) est juste à l’est de La Chapelle-Gauthier et son petit territoire est à moitié boisé: le hameau du Jarrier est à l’est. Elle n’avait que 130 hab. en 1962 et a connu depuis une croissance spectaculaire en petits lotissements de pavillons.

Fontenailles (990 Fontenaillais, 2 744 ha dont 1 951 de bois) est la commune la plus méridionale et la plus boisée du canton. Le village est à 10 km au sud-est du chef-lieu, sur la D 408, 4 km à l’ouest de Nangis; il s’étire sur un long versant. Le château du Bois-Boudran (19e s., avec parc), au nord, est devenu un hôtel et s’accompagne d’un golf de 27 trous; les hameaux de Glatigny et le château du Champ Brûlé sont au sud. Le finage s’étend largement au sud-ouest du village; il y est occupé par la forêt domaniale de Villefermoy; l’étang (40 ha) et le hameau de Villefermoy, issu d’une grange monastique, sont à 2 500 m au sud-ouest du village. Fontenailles avait 400 hab. en 1954 (740 en 1866) et croît depuis.

Grandpuits-Bailly-Carrois (990 Grandiputéens, 2 450 ha) est une commune qui résulte d’une fusion de 1972; Bailly-Carrois avait alors 240 hab. (330 à son maximum de 1954), Grandpuits 320 hab. La commune est passée à 920 hab. dès 1990 et sa population a peu changé depuis. Grandpuits n’est qu’un village à 7 km ESE de Mormant et 4 km NO de Nangis sur la N 19, qui conserve la ferme de la Salle (16e s.); mais il est connu par sa raffinerie de pétrole, qui a pris place à l’ouest du village, entre la N 19 et la voie ferrée Paris-Bâle. La raffinerie du groupe Total emploie 400 personnes; elle a été ouverte en 1966 par Elf pour tirer parti des découvertes de pétrole en Bassin Parisien, tout en fournissant la proche agglomération métropolitaine. L’essentiel du brut lui vient néanmoins du Havre par oléoduc, la région n’apportant guère qu’un dixième des 4,9 Mt traitées annuellement. Bailly-Carrois est 2 km à l’est de Grandpuits, également sur la N 19 et la voie ferrée, qui y traversent le ru d’Ancœur. Le hameau des Loges complète l’habitat à l’est; il est au bord de l’aérodrome de Nangis-les-Loges (LFAI), situé principalement dans la commune de Grandpuits-Bailly-Carrois; l’aérodrome, qui appartient à l’État, occupe 113 ha et dispose de deux pistes, une bitumée de 1 025 m, une gazonnée de 955 m, et d’un aéroclub doté de quatre avions et assurant des cours de pilotage. La commune accueille aussi les transports Siftra (120 sal.) et Transpevrac (45 sal.).

Clos-Fontaine (260 Clos-Fontainois, 597 ha) est le village le plus oriental du canton, 5 km au nord de Nangis, et possède une partie des terrains de l’aérodrome; elle avait 130 hab. en 1954. Quiers (650 Quierçois, 1 191 ha) est à 7 km à l’est de Mormant au bord du ru d’Avon, qui coule vers l’ouest en direction de l’Yerres. La route de Rozay-en-Brie à Nangis traverse la commune, qui inclut côté nord un autre hameau nommé aussi les Loges, et celui de la Fermeté, ancienne commune intégrée en 1839 avec une cinquantaine d’habitants. Quiers n’en avait plus guère que 160 en 1970 (350 en 1896) et s’est bien étoffée depuis

Aubepierre-Ouzouer-le-Repos (900 Albapétruciens, 2 683 ha) est une commune étendue au nord de Mormant, issue d’une fusion de 1972; elle avait 590 hab. en 1975 et croît lentement depuis. Aubepierre est à 2 km au nord du chef-lieu et a une église du 12e au 16e s. Le village est relayé au nord-est par le hameau de Bonfruit, à l’est par celui de Granville, au sud-ouest par celui de Pecqueux. Pecqueux était à la tête d’une ancienne commune absorbée en 1829; il est situé près de la N 19, laquelle traverse l’extrémité occidentale de la commune. Ozouer-le-Repos est à moins de 2 km à l’est de Mormant au bord de l’Avon, et a une église des 13e et 16e s.; le château et la ferme de Bisseaux sont tout au sud près de la N 19, et en partie du 17e s. Le hameau d’Yvernailles est au nord-est, celui de Bagneux au sud-est, où apparaît l’angle nord-ouest de la raffinerie de Grandpuits. C’est sous le territoire de la commune que se situe le gisement de pétrole de Chaunoy, resté l’un des deux principaux d’Île-de-France avec celui d’Itteville dans l’Essonne; découvert par Esso-Rep et passé ensuite à Vermilion, il n’a cependant produit que 74 000 t de pétrole en 2008.

Trois petites communes se partagent l’extrémité septentrionale du canton. Courtomer (560 Courtomerois, 462 ha) est à 6 km au nord de Mormant au bord de l’Yerres; elle a une église des 13e et 17e s., le menhir de la Pierre Couvée à l’ouest; métallerie Saumac (30 sal.), constructions Phénix (25 sal.). Elle n’avait que 170 hab. en 1962, mais plus de 400 vers 1850; sa population augmente depuis. Argentières (360 Argentiérois, 257 ha) a un territoire très petit également au bord de l’Yerres, un peu à l’ouest, et avait seulement 120 hab. en 1962. Beauvoir (200 hab., 394 ha) est juste au sud d’Argentières et proche de Verneuil-l’Étang, mais n’a pas accès aux bords de l’Yerres; 140 hab. en 1980.


Guignes

3 000 hab., 2 400 hab. (Guignols), 568 ha dont 280 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Mormant, 8 km ONO du chef-lieu et 15 km au nord-est de Melun. Le bourg est au croisement de la N 19, de la N 36 qui vient de Meaux, et de la D 402 qui va de Coulommiers à Corbeil. La commune comprend au nord une moitié du bois de Vitry, l’autre revenant à Yèbles. La voie ferrée Paris-Bâle passe tout au nord, la gare étant à Verneuil-l’Étang. Guignes accueille un supermarché Carrefour (40 sal.), un négoce de fournitures Matériaux Service (CRH, 35 sal.), la Francilienne de Forage (25 sal.). Longtemps restée proche de 1 000 hab. (1850 à 1960), la population communale augmente depuis: 1 700 hab. en 1975, 2 400 en 1999.


Verneuil-l’Étang

3 100 hab. (Verneuillais), 781 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Mormant, 8 km au nord-ouest du chef-lieu. Le bourg est au nord de la commune, attaché à la gare de la voie ferrée Paris-Bâle, et a une zone d’activités, ainsi qu’un collège public. Le hameau de l’Étang est au sud, au bord du ru d’Avon près de la N 19; c’est une ancienne commune, intégrée en 1839; la ferme de l’Étang appartient aux semences Limagrain, qui y ont de vastes installations (370 sal., siège de Limagrain Verneuil Holding). Non loin en amont au bord du ru d’Avon, le château de Vernoullet (1842) étend son parc, qui conserve d’anciennes douves. La commune, qui avait une sucrerie, accueille en outre la minoterie des Grands Moulins de Paris (60 sal.), la métallerie Cassese (50 sal.); installations électriques AEC77 (40 sal.), supermarché Atac (20 sal.). Elle est le siège de la communauté de communes de la Brie Centrale, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 7 communes et 6 100 hab. sur 5 279 ha. Sa population n’a pas cessé d’augmenter au cours des deux derniers siècles: 200 hab. au début du 19e s. et 500 à la fin, 820 en 1954, 1 700 en 1975, 2 600 en 1990; elle semble toutefois étale depuis 1999.