Canton de Nangis

Nangis

7 700 hab. (Nangissiens), 2 416 ha dont 233 de bois, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Provins, 22 km à l’ouest de celle-ci et 28 km à l’est de Melun. La ville est sur la N 19 et la ligne ferroviaire Paris-Bâle où elle a une gare. Le bourg a un château d’origine médiévale, altéré au 19e s. et devenu hôtel de ville, et une église des 12e-16e s., une halle de 1881; son territoire a quelques fermes éparses. Nangis a reçu un collège et un lycée publics, un centre de formation en apprentissage du bâtiment, deux maisons de retraite publiques et une privée.

Elle accueille plusieurs usines: constructions métalliques Camom (150 sal.), sucrerie Lesaffre (120 sal., 70 000 t de sucre par an, au groupe nordiste Lesaffre-Bonduelle, qui confie la distribution au groupe coopératif Sucre-Union) et entretient de vastes bassins de décantation à l’ouest de la ville, verrerie Macocco (verre plat, 45 sal.), plastiques Fornells (40 sal.), Fonderies de Nangis (35 sal.), équipements d’emballage Aucouturier (30 sal.). Elle abrite aussi un supermarché Carrefour (40 sal.), le négoce d’outillages Triplex (50 sal.), les transports Citaix (810 sal.) et la coopérative agricole Valfrance de Senlis.

Elle est le siège de la communauté de communes de la Brie Nangissienne, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 11 communes (13 200 hab.). Sa population avait atteint 2 000 hab. en 1836, 3 200 en 1900 comme en 1954, puis elle s’est mise à croître, passant à 6 600 hab. en 1975, avant de ralentir un peu le rythme. L’aérodrome de Nangis-les-Loges (LFAI) est juste au nord de la ville, mais il est situé principalement dans la commune de Grandpuits-Bailly-Carrois, dans le canton de Mormant; il appartient à l’État, occupe 113 ha et dispose de deux pistes, une bitumée de 1 025 m, une gazonnée de 955 m, et d’un aéroclub doté de quatre avions et assurant des cours de pilotage.

Le canton a 15 900 hab., 17 communes, 25 410 ha; il s’étire sur 32 km du NE au SO. Fontains (260 Fontenois, 1 436 ha dont 414 de bois) est à 4 km au sud de Nangis; elle a une église inscrite, un bois à l’ouest du finage, une maison de retraite; et seulement 140 hab. en 1975. Le village de La Chapelle-Rablais (900 Capello-Rablaisiens, 1 544 ha dont 748 de bois) est en position de clairière à 6 km SSO de Nangis. Son habitat est prolongé vers l’ouest par les hameaux des Moyeux et des Montils et comprend le château des Moyeux, de 1848, avec parc et haras. Elle avait 320 hab. en 1962 (560 autour de 1850) et croît depuis.

Rampillon (770 Rampillonnais, 2 312 ha) est à 4 km à l’est de Nangis; église du 13e s. en grès, à portail très sculpté et tour ronde. Son finage, drainé par un bras supérieur de l’Yvron, s’étend surtout vers le sud où il englobe les hameaux des Veaux et de Rogenvilliers. Celui de la Petite Bertauche est au nord, sur la N 19. La commune avait 410 hab. en 1975 (700 au milieu du 19e s.) et croît depuis. Vanvillé (180 Vanvilléens, 753 ha) est à 8 km à l’est de Nangis; son petit finage est traversé par la N 19 et la voie ferrée; elle n’avait plus que 90 hab. en 1975.

Maison-Rouge (760 Mansyrubiens, 1 391 ha) est à l’angle sud-est du canton, à un croisement de routes 11 km à l’est de Nangis et autant à l’ouest de Provins sur la N 19; hameaux de Coutevroust au nord, Leudon et Landoy au sud; ce dernier est issu d’une ancienne commune absorbée en 1842 avec 240 hab., et conserve une église inscrite; installations électriques RMH (40 sal.). La commune a eu 600 hab. en 1900, 390 seulement en 1962, et croît depuis. Vieux-Champagne (180 Vieux-Champenois, 889 ha) est un peu au nord au bord du ru de Sainte-Anne qui est l’une des têtes de l’Yvron et avait 110 hab. au creux de 1975; hameau de Corberon à l’est.

Châteaubleau (310 Castelblotins, 340 ha) est un peu au nord-ouest, 9 km ENE du chef-lieu, au passage de la vieille route qui court de Coulommiers à Sens (D 209). Elle offre quelques vestiges gallo-romains au site de la Riobé, en particulier un théâtre, des temples, un sanctuaire de l’eau. La commune n’avait que 130 hab. en 1975, moitié moins que vers 1850. La Croix-en-Brie (670 Crucibriards, 2 943 ha) est une commune assez étendue, dont le centre est à 7 km au nord-est de Nangis; son territoire est traversé par l’Yvron, le village dominant la confluence de ses trois têtes; église des 13e et 15e s., hameaux de Courméry au nord, le Sceau au nord-ouest. Il reste peu de chose d’une vaste commanderie d’hospitaliers qui régna sur son territoire. La commune a eu 900 hab. au maximum de 1861, 510 au minimum de 1975.

La route D 209 vers Coulommiers, qui suit le tracé d’une antique voie romaine, sépare exactement Croix de Saint-Just-en-Brie (260 hab., 736 ha) à l’est, dont l’habitat se disperse entre les hameaux de Saint-Just sur la route au sud-ouest, des Bruyères au centre et du Plessis-Rainault au nord; la partie orientale de la commune est dans la forêt domaniale de Jouy. La population communale était tombée à 70 hab. en 1975 (240 hab. en 1866). Gastins (640 Gastinois, 1 495 ha) est à 8 km au nord de Nangis, près du cours de l’Yvron qui traverse la commune au sud-ouest; un moulin à vent classé dit Moulin Choix, des 15e et 19e s., est au nord du village. Gastins n’avait que 370 hab. en 1962 (contre 640 en 1876). Pécy (810 Péciacquois, 2 107 ha) est à 13 km NNE de Nangis; elle se signale par son église à haut clocher des 15e-16e s., le château de Beaulieu des 17e et 19e s. avec parc; hameaux de Mélentroy à l’ouest et Givry au sud, maison de retraite. Pécy est le siège de la communauté de communes de la Visandre, qui associe 5 communes et 4 300 hab. sur 13 011 ha. La limite orientale du territoire suit la voie rectiligne de la D 209.

Cette ancienne voie Agrippa sépare Pécy de Jouy-le-Châtel (1 400 Joviciens, 3 768 ha dont 260 de bois), dont le village est à 18 km au NE de Nangis, et qui a une église inscrite et le château Vignot (ou du Vigneau), avec un parc. Son finage est étendu; il partage au nord-ouest avec Vaudoy-en-Brie le carrefour D 209-D 231-N 4, ces deux dernières traversant le finage. Les hameaux du Corbier et d’Ouzelle sont au nord sur la N 4, celui de Villars-les-Demoiselles au nord-est, Fontaine-Pépin est à l’ouest, le Petit-Paris (château du 19e s. avec jardin) et les Orbies sont au sud-ouest, Bois-le-Comte se tient au sud-est. Jouy a eu près de 1 600 hab. vers 1870, 1 000 seulement en 1975, puis a un peu repris jusqu’en 1990 avant de rester presque étale.

Bannost-Villegagnon (590 Bannostiens, 1 941 ha) résulte d’une fusion de 1972 et sa population progresse depuis. Bannost est au centre du nouveau territoire, et a une église classée. Villegagnon est au sud-ouest. Boisdon est un gros hameau à l’est; la N 4 traverse le nord de la commune près des hameaux de Villeflond et des Essarts. Vermilion extrait du pétrole au permis de la Conquillie (2 000 t/an), hameau au sud-est du finage.

Le canton englobe encore deux très petites communes au nord-est. Bézalles (210 hab., 266 ha) est la plus orientale, au nord de la forêt de Jouy à l’orée de laquelle est le hameau de Beauregard; elle n’avait que 80 hab. au minimum de 1975. Frétoy (150 Frétoysiens, 643 ha) est la commune la plus septentrionale du canton, sur la rive gauche de l’Aubetin à 26 km au nord-est du chef-lieu; le hameau du Grand Frétoy double le village au sud-est, celui de Montcel est juché sur le rebord du plateau de rive droite de l’Aubetin. La commune a eu 73 hab. à son minimum de 1975 (240 en 1851).