Canton de Champs-sur-Marne

Champs-sur-Marne

24 700 hab. (Campésiens) dont 200 à part, 735 ha, chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Torcy, 4 km à l’ouest de Torcy en bordure de la Seine-Saint-Denis. La commune, qui fait partie de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, se tient entre l’A 4 au sud et la rive gauche de la Marne au nord. Étirée en longueur dans le sens nord-sud, elle est traversée par l’A 199, qui y a deux échangeurs, et par la voie ferrée du RER A, ce qui lui permet de disposer, en limite ouest, de la station ferroviaire de Noisy-Champs. Au nord-est, au bord de la Marne et en continuité avec Noisiel, de grands bois et un parc à l’anglaise et à la française (85 ha) entourent le très beau château de Champs, du début du 18e s., restauré au 19e et transmis à l’État en 1935, où sont logés des visiteurs de marque de la République et qui abrite aussi le Laboratoire de recherche des monuments historiques.

La partie qui est au nord de l’A 199 est à peu près entièrement urbanisée hors de ces parcs, mais a su conserver le cadre vert des deux étangs du ru de Nesles à l’ouest. Elle contient les installations étendues du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) et du CFPA (Centre de formation professionnelle des adultes). Au sud, subsiste le grand Bois de Grâce, entamé à l’est par un lotissement à plan rayonnant autour de la place Picasso. Le Merdereau, qui coule vers le nord et aboutit à la Marne dans la commune, relie les étangs de la Haute Maison, de Bailly et de la Perruche. Vers l’est, le Luzard est un quartier pavillonnaire entouré de bois, mais traversé par l’A 199.

Toute la partie sud et sud-ouest du territoire relève des activités originales de la ville nouvelle: technoparc des Quarante Arpents, au sud le long de l’A 4; cité scientifique René Descartes au sud-ouest, sur 150 ha. Celle-ci, établie sur l’ancien domaine de la ferme de la Haute Maison, dont les bâtiments sont conservés ainsi que l’étang en forêt, est directement accessible par la station du RER. Elle contient l’Université de Marne-la-Vallée, l’Institut français d’urbanisme, une École d’architecture, l’École nationale des Ponts et Chaussées, l’École nationale des Sciences géographiques, ainsi qu’une École supérieure des ingénieurs de l’électronique et de l’électrotechnique, l’École nationale Louis Lumière et un lycée Descartes. On voit par cette liste que Champs est devenue la principale base parisienne consacrée au bâtiment et aux travaux publics. La Cité Descartes contient aussi l’École nationale du Trésor. L’université Paris-Est-Marne-la-Vallée (UPEMLV) a été créée en 1991, ex nihilo; elle a 11 000 étudiants, 450 enseignants permanents et 280 employés, 8 unités d’enseignement et de recherche dont un IUT, 17 laboratoires; 18 établissements d’enseignement supérieur et de recherche y forment le Polytechnicum de Marne-la-Vallée.

La commune a trois collèges et un lycée publics, plusieurs centres de formation en apprentissage, une maison de retraite. Elle s’organise en cinq quartiers: centre-ville au nord-est avec le château et la mairie; Bords de Marne pavillonnaires au nord-ouest; Le Nesles connu pour son décor de pyramides et le Bois de Grâce à l’ouest, celui-ci dense et en collectifs; Le Luzard au centre-sud, la Cité Descartes au sud-ouest, Picasso au sud-est. Elle héberge des bureaux du Crédit Lyonnais (360 sal.), du groupe de télécommunications Numericable (530 sal.) et Completel (150 sal.); informatique SGT (80 sal.), ingénierie Owandy (65 sal.); gardiennage Croc Blanc (110 sal.) et nettoyage La Rayonnante (110 sal.); supermarché Carrefour (55 sal.), négoce de produits chimiques Foseco (50 sal.).

Champs n’est devenue sur-Marne qu’en 1962; elle avait 500 hab. au milieu du 19e s., 1 600 à la fin, est passée à 2 000 en 1930, 3 000 en 1956; sa population a fait un bond avec l’aménagement de Marne-la-Vallée: 5 100 hab. en 1975, 16 700 en 1982; la croissance est ralentie depuis 1990 (21 600 hab.) et a été très faible de 1999 à 2006. Le maire est depuis 1995 Maud Tallet, communiste, enseignante, également conseillère générale et vice-présidente du Conseil général. Le canton a 31 800 hab., 2 communes, 1 261 ha. L’autre commune est Émerainville, au sud.


Émerainville

7 100 hab. (Émerainvillois), 546 ha dont 190 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Champs-sur-Marne, au sud de Champs. Elle fait partie de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée (Val Maubuée) et n’avait encore que 210 hab. en 1954; sa population est passée à 740 hab. en 1975, 2 500 en 1982, 6 800 en 1990 et s’est stabilisée, mais la mairie annonce 8 000 hab. Allongé du NO au SE, son territoire se tient entre l’A 4 au nord, la Francilienne à l’est et la voie ferrée vers Provins au sud, la gare d’Émerainville-Pontault-Combault, desservie par le RER E, étant à la limite sud de la commune.

Tout le centre du finage, drainé vers la Marne par le Merdereau qui passe par l’étang de Malnoue avant de traverser Champs, est occupé par de grands bois (bois de Celle et parc de Malnoue) et par le long étang de Celle. L’habitat se divise ainsi en deux parties complètement séparées, que reliait mal le petit hameau de Courcerin. Au NO, autour de l’ancien monastère, le quartier de la Malnoue, orné des deux lacs de la Malnoue, jouxte les urbanisations de Champs et de Noisy-le-Sec et se complète de deux petites zones d’activités; un château de 1866, en style Louis XIII, appartint un moment au chocolatier Menier, puis servit d’école privée, de maison de retraite, avant d’être vendu à un émir; une maison de style normand du 19e s., qui fut aussi aux Menier, sert de mairie annexe.

Au SE se tient le quartier peuplé d’Émery, ou Émerainville proprement dite, où sont la mairie et la gare d’Émerainville-Pontault-Combault, un collège public et, vers l’ouest, de nouvelles zones d’activité entourant le parc d’Émerainville et un embranchement ferroviaire transversal vers Lognes. Le château, du 19e s., a été acquis par Rhône-Poulenc qui y a aménagé un centre de recherche. La partie méridionale de cet ensemble d’immeubles d’appartements, sous le nom de Clos Émery, est considérée comme «zone urbaine sensible». Au NE au-delà de la Francilienne, la commune partage avec Lognes un aérodrome. Le parc Denis Le Camus est érigé en réserve naturelle régionale de 20 ha.

Les principaux établissements de production sont ceux du constructeur de structures métalliques Ponticelli (80 sal.), de l’installateur de réseaux pour fluides Sobea (80 sal.), des ateliers de meubles de bureau Chappaz (70 sal.), de lunettes Hoya Lens (50 sal.). La ville a un supermarché Auchan (100 sal.) et un magasin But (80 sal.), des négoces de surgelés France Distribution (120 sal.), de matériel informatique Infomag (90 sal.), de vaisselle France Gift (120 sal.), d’automatismes Factory Systemes (70 sal.), de matériel électrique et électronique Phoenix Contact (70 sal.) et Sick (60 sal.), de jeux et jouets Ludendo (55 sal.); nettoyage GSF (180 sal.), entrepôts et transports DHL (140 et 100 sal.), travaux publics Progent (110 sal.). La commune est le siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Seine-et-Marne, et accueille l’Université technologique et d’enseignement consulaire (Utec), un nom un peu ambitieux adopté par le centre d’apprentissage de la Chambre de Commerce; elle a ainsi plusieurs formations en apprentissage, notamment aux métiers de l’hôtellerie; maison de retraite, centre d’aide par le travail.