Cantons de Meaux

Meaux

50 700 hab. (Meldois) dont 1 800 à part, 1 480 ha, sous-préfecture de Seine-et-Marne. Elle tire son nom de la tribu gauloise des Meldes. Néanmoins, la contrée environnante se nomme le Multien. La ville occupe un grand méandre de la Marne dont le canal de l’Ourcq souligne au nord un ancien tracé, occupé par le Brasset. Elle est classée «ville d’art et d’histoire» et ville fleurie (quatre fleurs). Son patrimoine comprend un théâtre antique et le sanctuaire gallo-romain de la Bauve au nord-est du centre-ville, et surtout en centre-ville la cité épiscopale, comprenant une cathédrale des 12e et 15e s., le palais épiscopal (12e au 16e s.) et le Vieux Chapitre du 13e s., le jardin et le musée Bossuet et le jardin des Remparts restaurés; jardin des Trinitaires devant la gare, Mémorial Américain au nord-est, avec jardin. Le centre-ville contient aussi de nombreux hôtels des 16e-17e s., en partie liés au fort passé protestant de la ville.

Meaux a été surtout une ville ecclésiastique au Moyen Âge, et n’a pas figuré parmi les villes des foires de Champagne, à l’encontre de Lagny et Provins. Elle a pu être protégée de l’invasion allemande de 1914. La ville originelle est tout à l’ouest du territoire communal, sur la rive droite de la Marne, avec la cathédrale et l’hôtel de ville, sur la rive concave d’un étroit méandre dont elle a rapidement annexé l’étroit lobe au sud, sous forme de ville marchande. Une ville nouvelle s’est développée après 1950 à l’est, sur la partie sud d’un large lobe de méandre où sinue le canal de l’Ourcq, et dont la plaine alluviale est trouée d’étangs de sablières et gravières, avec terrains de sports et base nautique; les quartiers d’immeubles Beauval et la Pierre Collinet y forment une vaste «zone urbaine sensible» ayant un statut de zone franche urbaine. Une cité administrative a pris place à l’est du centre ancien, tandis que l’hôpital est à l’ouest, dans une extension du territoire au-delà du canal de l’Ourcq.

La ville a cinq collèges publics et deux privés, trois lycées publics dont un professionnel, deux lycées privés dont un professionnel, quatre centres de formation en apprentissage, des centres d’aide par le travail. Le centre hospitalier public offre 900 lits dont 600 médicaux, un centre de médecine physique et réadaptation. Meaux a aussi plusieurs maisons de retraite. Elle est dotée d’un tribunal de grande instance, la maison d’arrêt étant en banlieue à Chauconin.

Deux zones industrielles (135 ha, 2 500 emplois) sont à l’est de la ville, au nord de la ville nouvelle de part et d’autre de la voie ferrée; elles sont prolongées au nord-est par la zone industrielle de Poincy; la zone artisanale des Platanes (1 000 emplois sur 22 ha) est tout à l’est, entre la Marne et l’Ourcq. Les entreprises de production principales sont les radiateurs Frisquet (220 sal.), les métalleries AB (200 sal.), SEOP (190 et 100 sal.), et Osborn (50 sal.), les fabriques de ressorts No Sag (65 sal.), de détergents Cognis (180 sal.), d’emballages plastiques Graham (130 sal.); pizza Domino (100 sal.), surgelés Brake (90 sal.), négoce alimentaire Panavi (60 sal.). Meaux a des hypermarchés Leclerc (230 sal.) et Auchan (130 sal.). Dans les services se signalent la Société Générale (80 sal.) et la Banque Populaire (50 sal.), le travail temporaire Adecco (130 sal.) et Adia (60 sal.), un blanchissage Elis (360 sal.), le gardiennage Loomis (55 sal.), le Nettoyage de Meaux (75 sal.); transports Marne et Morin (170 sal.), Brinks (75 sal.), Panalog (55 sal.) et travaux publics Screg (70 sal.), garages Renault (100 sal.) et Peugeot (80 sal.); traitement des eaux Veolia (70 sal.).

Meaux avait 9 000 hab. vers 1950, 13 500 en 1900, 14 400 en 1936; elle a crû après la dernière guerre, passant à 22 300 hab. en 1962, 42 200 en 1975, puis le rythme s’est ralenti et la ville aurait même perdu quelques dizaines d’habitants après 1999. Le maire est, depuis 1995, Jean-François Copé, député UMP et ancien ministre, président du groupe parlementaire UMP, économiste et avocat. Meaux est le siège de la communauté d’agglomération du pays de Meaux, groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 18 communes et 80 900 hab.

La ville tire également quelque renommée du brie de Meaux, qui bénéficie d’une appellation (aoc) depuis 1980, mais qui peut être produit jusque dans la Meuse (v. Brie). La situation de Meaux sur la Marne en aval des vignobles champenois lui a également donné une spécialité de moutarde de Meaux, entretenue d’abord par des moines, puis depuis 1760 par la maison Pommery; elle est en principe «à l’ancienne», à graines apparentes et au vinaigre, en pots de grès. L’arrondissement a 267 800 hab., 8 cantons, 128 communes. Les 2 cantons de Meaux ont 83 200 hab., 18 communes, 13 008 ha. Ils s’étendent des deux côtés de la Marne, surtout au nord, où court la LGV Paris-Est.

Le canton de Meaux-Nord comprend Crégy-lès-Meaux, Chauconin-Neufmontiers et six autres communes. Germigny-l’Évêque (1 300 Germinois, 1 176 ha dont 600 de bois) est la seule de ce canton à être sur la rive gauche de la Marne, 8 km au NE de Meaux; ancien palais d’été des évêques de Meaux (17e s.) avec parc. Elle a un golf en bord de Marne, et le bois de la Mairesse, qui fait partie de la forêt domaniale de Montceaux, occupe les hauteurs au sud-est; il cache une bifurcation ferroviaire des voies de Paris vers Château-Thierry et vers Soissons. La commune n’avait que 210 hab. en 1962; elle est passée à 510 en 1975 et à 1 400 en 1990, avant de décroître légèrement.

Varreddes (1 900 Ravetons, 800 ha) est à 2 km au nord-ouest, et 6 km au nord-est de Meaux, entre la Marne et le canal de l’Ourcq, sur la D 405 vers Soissons; église inscrite; maison de retraite; équipements en inox pour industries alimentaires et pharmaceutiques Dimitro (30 sal.). Le finage s’étend également au nord du canal et sur le plateau du Multien qui domine la vallée de la Marne. De 1 300 hab. en 1831, la population de Varreddes était descendue à 740 en 1931, et progresse depuis.

Poincy (730 Pépitois, 639 ha dont 333 de bois) est à 5 km à l’est de Meaux sur la rive droite de la Marne; la commune est traversée par le canal de l’Ourcq et a reçu à l’ouest une zone industrielle prolongeant celles de Meaux; la voie ferrée et la N 3 passent près de la limite sud de la commune, que borde Trilport sur la rive gauche. Elle accueille les emballages plastiques Seaquist (200 sal.), les transports Berthelin (35 sal.) et Barre (35 sal.), le négoce d’audiovisuel Hama (60 sal.). Poincy a aussi un port de plaisance (22 places). Elle avait 100 hab. vers 1850, 240 en 1954, 510 en 1975 et poursuit sa lente croissance.

Chambry (870 Chambrysiens, 975 ha) est à 5 km au nord de Meaux; le hameau de Mansigny à l’ouest, au pied d’une butte boisée; une nécropole nationale a trouvé place au nord. Elle avait 480 hab. en 1936 et sa population augmente depuis. Barcy (230 Barciens, 695 ha) est à 7 km au nord de Meaux, église classée; la LGV-Est passe dans la partie sud de la commune. Le nombre d’habitants augmente légèrement depuis le creux de 1982 (170 hab.). Penchard (1 000 Penchardais, 434 ha) est à 4 km au NO de Meaux, au pied d’une butte montant à 163 m et partagée avec Neufmontiers. Elle n’avait que 360 à 370 hab. dans les années 1960, a fait un premier saut à 620 hab. en 1975, et a poursuivi sa croissance.

Le canton de Meaux-Sud comprend trois communes peuplées de la banlieue de Meaux, Villenoy, Nanteuil-lès-Meaux et Trilport, plus six autres communes. Montceaux-lès-Meaux (620 Monticellois, 472 ha) est tout à l’est, 10 km ESE de Meaux et séparée par Trilport du reste du canton; son nom était seulement Montceaux jusqu’en 1981. Elle a un château du 16e s. avec parc, qui fut à Catherine de Médicis puis à Gabrielle d’Estrées et enfin à Marie de Médicis, avant de passer aux Conti puis à l’abandon. Elle a eu des minima à 320 hab. en 1936 et 1962 avant d’entamer une nouvelle croissance. La forêt domaniale de Montceaux, qui s’étend sur 679 ha, n’est guère dans la commune, mais plus au nord, surtout dans celles de Trilport, Germigny-l’Évêque et Armentières-en-Brie.

Fublaines (1 200 Fublainois, 548 ha) est sur le versant de rive gauche de la Marne entre Trilport et Nanteuil. Elle avait 250 hab. en 1936 et croît depuis; elle a passé les 1 000 hab. en 1999. Mareuil-lès-Meaux (1 900 Mareuillois, 717 ha) est à 5 km SSO de Meaux sur la rive droite de la Marne; elle a deux échangeurs de l’A 140, qui relie Meaux à l’A 4, et un ensemble d’activités de banlieue: clinique Saint-Faron (130 sal., 80 lits), informatique ISM (60 sal.), distribution pharmaceutique Cerp (100 sal.), supermarché Carrefour (40 sal.); nettoyages Sinka (150 sal.) et Victoria (35 sal.). La commune avait autour de 600 hab. de 1950 à 1968 puis sa population a augmenté, passant les 1 000 hab. vers 1982.

lsles-lès-Villenoy (850 Insuvillais, 697 ha) est sur la rive droite de la Marne, 4 km SSO de Villenoy et 7 km SSO de Meaux, desservie par la D 5 et face à Esbly; elle a un petit Intermarché (20 sal.), un atelier de mécanique Lorentz (25 sal.). Elle avait 250 hab. en 1954 et croît depuis. L’aérodrome dit de Meaux-Esbly (XYB/LFPE) est dans la commune, juste au nord du canal de l’Ourcq. Relevant de la gestion des Aéroports de Paris, il occupe 102 ha et dispose de trois pistes en herbe de 1 145, 1 075 et 1 020 m et il est activement fréquenté, enregistrant environ 80 000 mouvements par an; il est utilisé par quatre aéroclubs, dont au moins un avec école de pilotage et vols de nuit. Vignely (240 Vigneliens, 358 ha) est un peu en aval entre la Marne et le canal de l’Ourcq à 6 km SO de Meaux; la commune n’avait que 90 hab. en 1954, 140 en 1990.

Trilbardou (600 Triboulois, 795 ha) est le village le plus occidental des cantons de Meaux, sur la rive droite de la Marne; la commune est traversée au centre par le canal de l’Ourcq, au nord par la N 3; une partie du finage est sur la rive gauche de la Marne. Elle a un château du 18e s. avec parc, une usine élévatoire des eaux pour le canal (19e s.), créée en 1865 et classée, d’où sont commandées toutes les installations du canal. Le plan d’eau des Olivettes, partagé avec Charmentray, est l’objet d’un arrêté de protection de biotope sur 103 ha. La population communale était de 350 hab. en 1962 et 1975.


Chauconin-Neufmontiers

2 500 hab. (Coconatiens-Neufmontois), 1 739 ha, commune du département de Seine-et-Marne dans le canton de Meaux-Nord, 3 km à l’ouest de Meaux. La commune est issue d’une fusion de 1971 entre Chauconin (280 hab.) et Neufmontiers-lès-Meaux (340 hab.), le quartier d’Orgemont ayant été auparavant (1968) intégré à Meaux. La population a sensiblement augmenté depuis, passant de 820 hab. en 1982 à 1 500 en 1990. De nouveaux lotissements sont apparus à la pointe sud-est de la commune. Le village de Chauconin est proche de la N 3, qui traverse la partie sud de la commune, proche de Meaux; Neufmontiers-lès-Meaux est un village à 1 km au nord, dominé par la butte isolée de Montassis, et qui conserve une église du 16e s.; château du Martroy (17e et 19e s.) avec parc, au sud; transports MF (50 sal.). Au NO du finage se voient la nécropole nationale de la Grande Tombe et le mémorial Charles Péguy en hommage à l’écrivain, tué dans les environs aux premiers jours de la guerre de 1914. La LGV-Est frôle ce site. La commune a reçu en 2004 un centre de détention, servant aussi de maison d’arrêt pour Meaux, de 578 places.


Crégy-lès-Meaux

4 300 hab. (Crégyssois), 367 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton Nord de Meaux, juste au nord de Meaux. Le nom était Crégy jusqu’en 1919. Le finage s’étire le long de la Marne, rive droite; le centre est au bord d’un ancien méandre de la Marne, le Brasset, où se glisse le canal de l’Ourcq; vestiges de remparts d’un ancien couvent de carmélites. La commune avait 350 hab. au début du 20e s., moins de 800 encore en 1975, et a fortement crû depuis, en extension de Meaux, passant par 2 300 hab. en 1990, 3 900 en 1999. Cette banlieue a un collège public, un supermarché Carrefour (40 sal.), un entrepôt de service du groupe Lidl (80 sal.). Une ancienne décharge (1981-1998) Onyx (depuis au groupe Veolia), installée dans une ancienne carrière de gypse, a recueilli un million de tonnes de déchets urbains sur 14 ha et s’était illustrée par ses émanations de gaz méthane, obligeant à évacuer des habitants en 1999; l’entreprise, la commune et la communauté d’agglomération de Meaux ont été condamnées en 2009 à indemniser les habitants du lotissement de Chaillouët (58 pavillons).


Nanteuil-lès-Meaux

5 300 hab. (Nanteuillais), 762 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Meaux-Sud, 4 km au SSE de Meaux; l’habitat s’éparpille sur les versants de plusieurs vallons, notamment celui du ru des Cygnes, débouchant sur la rive gauche concave du grand méandre de Meaux; l’aqueduc de la Dhuis traverse le territoire. Cette banlieue a un collège public et abrite un centre commercial de taille modérée avec des magasins Carrefour (40 sal.), Conforama (60 sal.), Lapeyre (35 sal.), Bricorama, Leader Price, etc. La commune avait 1 500 hab. en 1900, 2 100 en 1954, et a accéléré sa croissance après 1982 (2 900 hab.).


Trilport

4 900 hab. (Trilportais), 1 097 ha dont 490 de bois, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Meaux-Sud, 5 km à l’est de Meaux sur la rive gauche de la Marne au passage de la N 3. Elle a un collège public, une gare sur la voie de Paris à Strasbourg. La forêt domaniale de Montceaux apparaît à l’est sur le relief. Ses principales entreprises sont les plastiques Recticel (110 sal.) et Proseat (85 sal.), la métallerie Nugue (30 sal.); supermarché Carrefour ex-Champion (40 sal.). Trilport avait 1 000 hab. en 1906, 1 300 en 1954; elle a passé les 2 000 hab. vers 1971 et les 4 000 vers 1993 et poursuit sa croissance.


Villenoy

4 000 hab. (Villenoyens), 737 ha, commune de Seine-et-Marne dans le canton de Meaux-Nord, juste au sud-ouest de Meaux dans la plaine de la Marne. L’habitat se concentre dans la plaine alluviale, entre Marne et canal de l’Ourcq, à l’exception du quartier de la Chaussée de Paris, à l’extrémité nord, sortie de Meaux par la N 3 vers Paris où l’habitat grimpe sur le plateau. La ville a un centre d’aide par le travail, et des ateliers et des silos le long de la voie ferrée qui longe la Marne, et de son triage; mais sa sucrerie et l’Union commerciale (grossiste en épicerie), créées en 1870 et 1895, ont cessé leur activité en 2002. La commune avait 230 hab. en 1962 et sa population croît depuis.