Canton d'Aubergenville

Aubergenville

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AUBERGENVILLE: le grand ensemble du parc d’Acosta
AUBERGENVILLE: le grand ensemble du parc d’Acosta

12 200 hab. (Aubergenvillois), 883 ha, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, 12 km ESE de celle-ci. Le finage est très étiré du nord au sud, et l’habitat très contrasté, en quartiers fort différents. Au nord, il est occupé par une partie de l’usine Renault de Flins et par l’urbanisation d’Élisabethville, cité-jardin à plan rayonnant semi-circulaire fondée dans les années 1920 et ainsi nommée en l’honneur de la reine des Belges, avec une plage en bord de Seine, un casino, un golf; église en béton armé de 1928, gare de 1843. Le quartier s’étend en partie dans la commune voisine d’Épône à l’ouest.

Le village originel est sur le coteau de Seine, à 2 500 m du fleuve; il a un clocher carré du 14e s. Il est flanqué à l’est sur le plateau par le grand ensemble du Parc d’Acosta des années 1970, dit «cité de brique rouge» et considéré comme «zone urbaine sensible». La route, l’autoroute (A 13) et la voie ferrée passent au pied. Le reste du plateau est encore agricole; le château de Montgardé (18e s.) et son parc sont à l’ouest, dominant la vallée de la Mauldre et abritant un centre hospitalier privé (130 sal., 90 lits). Enfin, dans un vallon échancrant le coteau de la Mauldre au sud, s’isole le quartier de pavillons de Vaux-les-Huguenots, doté d’un temple.

La commune contient encore le dolmen de la Noue de Blé, le château du Vivier (parc); elle a un collège et un lycée publics, deux maisons de retraite publique et privée, un foyer médicalisé pour handicapés. Elle participe à l’usine Renault (4 300 sal.) et accueille les fabriques de lunettes Carl Zeiss (310 sal.), de pièces pour automobiles Rieter (170 sal.), de visserie LR Etanco (140 sal.), de composants électriques (SCE, 110 sal.), de pièces plastiques Visteon (60 sal.), de moules et modèles Tomecanic (35 sal.), de bétons Stradal (40 sal.); ainsi que les négoces de fournitures industrielles Komatsu (90 sal.) et Bol FM (60 sal.) et les transports Van Ecke (40 sal.).

Aubergenville n’avait encore que 470 hab. en 1900, 1 100 hab. en 1936, et s’est surtout peuplée entre 1962 (2 700 hab.) et 1975 (10 200 hab.); la croissance se poursuit, mais au ralenti. La commune est le siège de la communauté de communes Seine-Mauldre, groupement intercommunal de cinq communes des Yvelines qui rassemble 18 900 hab.

Le canton a été créé en 1967. Il a 33 600 hab., 11 communes, 7 858 ha. Il comprend au nord-est Flins-sur-Seine, Bouafle et Ecquevilly; au sud-ouest sur la Mauldre, Maule. Six plus petites communes entourent cette dernière. Aulnay-sur-Mauldre (1 200 Aulnaysiens, 223 ha), au nord, 4 km SSO du chef-lieu, est au fond de la vallée de la Mauldre où s’insinuent une route et la voie ferrée de Mantes à Versailles. Elle n’avait pas 400 hab. en 1954 et sa population a progressé surtout après 1970. Elle est suivie en aval par Nézel (950 Nézellois, 131 ha), dont les maisons s’alignent en fond de vallée sur la rive droite de la Mauldre sous le château de Montgé, face à La Falaise et 3 km OSO d’Aubergenville; son territoire est contenu entre la rivière et le sommet du versant droit. Une gare, au sud, fut flanquée en 1867 d’une papeterie issue d’un moulin. Nézel avait 330 hab. en 1911 et croît lentement depuis.

Bazemont (1 600 Bazemontais, 659 ha) est à 4 km au sud du chef-lieu, sur un long versant exposé au nord et dominant le vallon de la Rouase, tributaire de droite de la Mauldre; mais le finage s’étend aussi sur le versant d’en face et le haut plateau que couvre au nord la forêt des Alluets, à 178 m, autour du domaine du Roncey, qui a des jardins réputés; le hameau de Sainte-Colombe, à la retombée occidentale du plateau au-dessus de Vaux-les-Huguenots, déborde sur Aubergenville. La mairie occupe un ancien château renaissance des 16e et 18e s.; des galeries souterraines d’anciennes carrières, furent un temps converties en champignonnières; la commune a une salle de spectacles aménagée en 1804 (la Comédie) et une troupe de théâtre amateur (le Gothique). Bazemont n’avait pas 400 hab. en 1954 et croît depuis; elle a passé les 1 000 hab. en 1980 et a ralenti sa progression depuis 1990, et n’a pas de commerce.

Herbeville (290 Herbevillois, 640 ha) est 3 km au SE de Bazemont, à l’est de Maule. Le village est sur le bas plateau que domine celui des Alluets, à l’échancrure du vallon du ruisseau de la Vallée Pierreuse qui descend vers la Mauldre. Le château de Boulémont (17e s.), en brique et pierre, et son parc, sont au sud-est du village, également sur le bas plateau. La commune avait 140 hab. en 1962, a crû ensuite mais a perdu quelques habitants depuis 1990.

Mareil-sur-Mauldre (1 800 Mareillois, 433 ha) est à 2 km au sud de Maule dans la vallée de la Mauldre. Le village ancien, au pied du versant de rive gauche, a été doublé par un hameau de route sur la rive droite, avec une gare sur la ligne de Mantes; puis le vaste lotissement du Parc de Mareuil a été construit au sud-est sur le versant droit et le bas plateau; il domine au nord-est la vallée et le hameau de Riche. La commune a une église en partie des 12e-13e s., un pont de 1776 à deux arches. Elle accueille un Intermarché (25 sal.), un établissement pour handicapés mentaux de l’association Perce-Neige depuis 1997 dans une ancienne ferme. La commune n’avait que 220 hab. en 1936, 420 en 1975; elle est passée à 1 600 en 1982, puis la croissance a ralenti.

Montainville (570 Montainvillois, 479 ha) est la commune la plus méridionale du canton, proche de Beynes et à 4 km au sud de Maulne; le village est sur le plateau de rive gauche de la Mauldre et la commune s’étend surtout sur le plateau à l’ouest, vers 130 m. Bourvil y est enterré. Le nombre d’habitants croît depuis les 240 hab. de 1954; il avait déjà atteint 580 en 1800.


Bouafle

2 200 hab. (Bouaflais), 692 ha, commune des Yvelines dans le canton d’Aubergenville, 4 km à l’est du chef-lieu. Le bourg est sur le plateau inférieur, que domine au sud le talus du plateau des Alluets; la pointe méridionale du territoire communal prend une part de la forêt des Alluets, au bois des Fonds de Cayenne. Au nord, le finage n’atteint pas la plaine alluviale de la Seine, que se partagent Les Mureaux et Flins-sur-Seine. La D 113 (ex-N 13) passe au sud du bourg, l’A 13 le rase au nord dans la plaine; Bouafle y a un accès direct, auprès duquel s’est ouverte une petite zone d’activités; travaux publics La Francilienne (40 sal.). La commune avait 1 100 hab. en 1840, moins de 700 dans les années 1930; sa population a crû après la dernière guerre, passant à 2 100 dès 1975, puis s’est stabilisée.


Ecquevilly

4 400 hab. (Ecquevillois), 1 127 ha dont 263 de bois, commune des Yvelines dans le canton d’Aubergenville, 6 km ESE du chef-lieu. Le bourg est sur la D 113 (ex-N 13) au pied du talus du haut plateau allongé qui porte la forêt des Alluets. Une partie de celle-ci est dans la commune, autour des châteaux des Préaux à l’ouest, de Romainville à l’est, celui-ci construit en 1893 pour l’industriel Deutsch de la Meurthe et tous deux avec parc. Un autre château est au village (16e s.), à l’origine aligné sur le bas plateau mais très étoffé par des lotissements de pavillons à l’ouest (la Cavassalon, les Motelles), et les barres d’immeubles à l’est près de la D 43, qui forment la résidence du Parc, classée en «zone urbaine sensible» et «zone de rénovation urbaine».

Ce bas plateau est traversé par la vallée encaissée du ru d’Orgeval, où sont au sud-est la zone d’activités du Petit Parc et la grosse ferme de la Muette. Au nord-est, le territoire s’étend sur le bas plateau nu au-delà de cette vallée; il y est traversé par l’autoroute de Normandie, doté au nord d’un échangeur partagé avec Chapet, à la limite des Mureaux. L’ancien nom du village était Fresne jusqu’au 17e s. et a été changé à la demande du seigneur, titulaire d’une terre de ce nom en Picardie, dont le fief a été de surcroît érigé en marquisat.

La commune a reçu un collège public, un centre d’aide par le travail; traitement des eaux EAV (140 sal.), carrosserie CEV (40 sal.), installation d’alarmes (PAF, 55 sal.), nettoyage Segi (250 sal.) et gardiennage Surgard (65 sal.), étanchéification Telerep (45 sal.), transports par cars Veolia (190 sal.). La commune avait 570 hab. en 1954 et a vite atteint 2 100 hab. en 1962; elle poursuit sa croissance.


Flins-sur-Seine

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2 400 hab. (Flinois), 861 ha dont 207 de bois, commune des Yvelines dans le canton d’Aubergenville, juste à l’est du chef-lieu. Le village, au pied du coteau, est resté de petite taille. Son finage, étroit, s’allonge du bord de Seine au nord à la forêt des Alluets au sud, où il monte à 177 m. Il inclut dans la plaine au nord-est la plus grande partie du bois de Saint-Vincent, où se cache une station d’épuration des eaux.Un parc paysager de 24 ha monte au sud-ouest du village sur le coteau et le plateau, au ras de l’urbanisation du Parc d’Acosta.

La commune est surtout connue comme site de la grande usine Renault, établie en 1952; mais elle n’en contient que la partie orientale, le principal étant à Aubergenville. Les embranchements ferroviaires sont toutefois à Flins. Juste au sud se sont fixés un grand échangeur de l’autoroute de Normandie (A 13) et, en 1974, un centre commercial. Celui-ci accueille un hypermarché Carrefour (500 sal.), des magasins Castorama (85 sal.) et C&A (30 sal.); jardinerie Delbard (25 sal.). La commune avait 1 000 hab. en 1831, 750 à son minimum de 1911, et croît depuis; elle a passé le millier d’habitants en 1956, les 2 000 en 1987.


Maule

6 100 hab. (Maulois), 1 730 ha, commune des Yvelines dans le canton d’Aubergenville, 6 km au SSO du chef-lieu dans la vallée de la Mauldre. La commune s’étend largement sur le plateau du Mantois à l’ouest, où s’isolent trois grandes fermes, bien moins à l’est au-delà de la Mauldre, où le finage grimpe en pointe jusqu’au talus du plateau des Alluets, couvert par des pavillons de lotissements comme la Cauchoiserie, dont le nom vient de l’abondance ancienne de pommiers à cidre. Le bourg s’illustre par le château (17e s. à gros colombier), une chapelle (13e s.), l’église (en partie des 11e-12e s.) avec grande crypte romane du 11e s. et clocher-tour renaissance du 16e s., le musée municipal Victor Aubert (histoire, arts et traditions) et l’espace culturel dans un prieuré des 13e et 15e s., plus le complexe culturel des Deux Salles (2001). La commune a plusieurs parcs d’anciens châteaux dont la Rolanderie (18e s.).

Elle est dotée d’un collège public et d’un collège privé; le château du Buat (17e s.) sert de lycée agricole privé catholique depuis 1951. Maule a aussi un institut médico-éducatif et un centre d’aide par le travail, deux maisons de retraite. Elle dispose d’une gare sur la voie de Mantes à Versailles qui emprunte la vallée, où ont été aménagées des zones d’activités. Les principales entreprises sont une usine de caoutchouc Heurteaux (50 sal.), la menuiserie Mantrand (50 sal.), la recherche de semences Sem Seco (40 sal.), la chocolaterie Colas (25 sal.) et le négoce de quincaillerie Strauss-Vonderwaldt (50 sal.). Maule a eu 1 300 hab. pendant la plus grande partie du 19e siècle et jusqu’en 1940; sa population est montée à 2 900 en 1962, 5 300 en 1982, puis la progression a ralenti.