Canton de Meulan

Meulan-sur-Seine

8 800 hab. (Meulanais), 348 ha, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, 18 km à l’est de celle-ci. Elle se nommait simplement Meulan jusqu’en 2003, la précision topographique ayant été ajoutée après consultation en vue d’éviter la confusion avec Melun. La ville, en dépit de son nom (Mediolanum, le milieu de la plaine…) a un territoire exigu et accidenté, sur la rive droite de la Seine à la sortie d’un grand méandre du fleuve et au double débouché des vallées encaissées de l’Aubette et de la Montcient, partagé avec Hardricourt.

La plaine alluviale de la Seine est ici très étroite mais supporte voie ferrée, D 190, un établissement de santé et le centre-ville, dont l’église des 12e et 16e s. est classée. Meulan possède aussi l’île du Fort où est une partie de la vieille ville, et l’intégralité de l’île Belle, qui s’étend loin vers l’aval et se soude avec l’île de Mézy. Le coteau de Seine a été colonisé par les habitations aux Annonciades et aux Sarrasins, et le plateau entre Seine et Aubette a reçu le grand ensemble de la cité du Paradis (1970), dont le nom a été emprunté, non sans arrière-pensée promotionnelle, à une ferme du Paradis déjà là. La ville a un petit pont du 12e s. à l’île Belle, et s’orne du parc du château de Thun. Un pont sur la Seine vers Les Mureaux a été reconstruit en 1957. Le plan d’eau du Cercle de la voile de Paris a servi à des épreuves des jeux Olympiques de 1900 et de 1924.

Meulan a un collège public et un privé, un centre hospitalier de 510 lits (200 médicaux), trois maisons de retraite, mais peu d’entreprises privées notables, si ce n’est un négoce de textiles (FDG, 45 sal.) et le nettoyage Promain (80 sal.). La commune avait 2 700 hab. en 1900, 3 700 en 1954 et sa population est montée à 8 800 hab. en 1982, avant de se stabiliser. Meulan est le siège de la communauté de communes Meulan-Vexin-Seine, groupement intercommunal de huit communes des Yvelines, qui rassemble 21 500 hab.

Le canton a 54 100 hab., 9 communes, 4 873 ha: il s’étend des deux côtés du fleuve. Au sud le finage des Mureaux est prolongé par celui de Chapet (1 200 Chapetois, 510 ha), qui est sur le glacis du méandre, proche d’un échangeur de l’A 13 partagé avec Ecquevilly. Le bois de Verneuil déborde sur la commune au nord-est; le château de Bazincourt, assorti d’un parc, est devenu un centre de médecine physique et de réadaptation (35 sal.). Chapet avait 300 hab. en 1936 et sa population augmente peu à peu: 770 hab. en 1975, 1 100 en 1990.

Sur la rive droite en amont de Meulan, la commune la plus orientale est Vaux-Sur-Seine. Entre elle et Meulan se serre Évecquemont (780 Épiscomontois), qui a une église du 13e s. et un château, et accueille un centre cardiologique privé (170 sal., 190 lits); une champignonnière est encore en activité; le bois de l’Hautil couronne ses reliefs. La commune avait 270 hab. en 1900 et n’a pas cessé de croître depuis. Tessancourt-sur-Aubette (970 Taxicurtiens, 436 ha) est au nord de Meulan dans la vallée encaissée de l’Aubette qui aboutit à la Seine juste à l’ouest de Meulan. Elle a une église du 12e s., un château, et abrite les pépinières Robert (Terverte, 50 sal.) et un magasin Atac (35 sal.). Le village est sur la rive droite, et il est doublé de l’autre côté par le hameau de la Marêche. Le nom était Tessancourt jusqu’en 1932; à cette date, la commune avait 350 hab.; sa population croît depuis.

Gaillon-sur-Montcient (670 Gaillonnais, 483 ha) est à 3 km au NO de Meulan dans un vallon qui échancre le versant gauche de la vallée de la Montcient, autre vallée encaissée qui rejoint la Seine au même endroit que l’Aubette; elle a une église des 12e-13e s., un château avec parc, un collège public. Le nom était simplement Gaillon avant 1977; la commune n’avait pas 240 hab. à son minimum de 1931, et se peuple depuis.

Mézy-sur-Seine (1 900 Méziacois, 476 ha) est juste en aval d’Hardricourt et en amont de Juziers. Le village est dans un haut vallon dominant la Seine, mais les pentes voisines se sont peuplées. L’habitat s’étend aussi sur l’île Mézy, jusqu’au domaine de l’Île Verte en aval. Le coteau de Seine porte un château du 15e s. avec parc. La villa du couturier Paul Poiret a été dessinée par R. Mallet-Stevens (1925). Mézy a deux maisons de retraite de 70 et 40 places, une production cinématographique YMC (60 sal.). La mention «sur Seine» date de 1971. La commune avait environ 600 hab. entre 1890 et 1940 puis sa population a augmenté, passant par 1 300 hab. en 1975.


Hardricourt

2 000 hab., 329 ha, commune des Yvelines dans le canton de Meulan-sur-Seine. Elle est juste en aval de Meulan et du confluent des vallées de l’Aubette et de la Montcient avec la Seine et son finage s’étire un peu en courbe sur le versant droit de la Montcient. Elle a une église du 12e s. et un château avec parc où Jean Bedel Bokassa, ex-«empereur» de Centrafrique, fut assigné à résidence de 1983 à 1986. La chocolaterie Barry-Callebaut (170 sal.) a été créée en 1842 par Charles Barry; supermarché Casino (80 sal.). L’île Belle, devant Hardricourt, appartient à Meulan.


Mureaux (Les)

30 900 hab. (Muriautins) dont 310 à part, 1 199 ha, commune des Yvelines dans le canton de Meulan, sur la rive gauche de la Seine face au chef-lieu, à laquelle elle est reliée par un pont refait en 1957; barrage-écluse de la navigation sur Seine. La commune s’étend largement dans la plaine alluviale, qui est presque entièrement urbanisée. Un centre culturel est au château de Bécheville (17e s.), dont le parc a été affecté à des logements sociaux à partir de 1955 avec une forte concentration de collectifs, complétés vers le sud le long de la D 43 (avenue de l’Europe). Au sud-est, le bas plateau conserve des bois, mais grignotés sur les bords et troués par l’ensemble hospitalier privé de Bécheville (rééducation, 60 lits), quartier où EdF-GdF a un centre de formation.

Compte tenu de ses difficultés, l’ensemble continu formé dans la partie méridionale de la ville par les quartiers de Bécheville, les Bougimonts, l’Île de France, la Vigne Blanche et les Musiciens est classé en «zone urbaine sensible», «zone de rénovation urbaine» et «zone franche urbaine». Le maire est François Garay, divers gauche, à la tête d’une municipalité de gauche.La population municipale croît depuis les années 1860; elle était de 2 200 hab. en 1900, 5 000 en 1936, et a fait un bond dans les années 1950 avec l’installation de l’usine de Flins, atteignant 19 000 hab. dès 1962; elle a continué d’augmenter jusqu’en 1990 (33 100 hab.) et s’est réduite depuis.

La ville a trois collèges et deux lycées publics, un institut médico-éducatif, une maison de retraite. Le parc du Moulin de Sautour est au sud. Un échangeur de l’A 13, à l’extrême sud-ouest, est partagé avec Chapet et Ecquevilly. Vers l’ouest, Les Mureaux partage une partie du bois Saint-Vincent avec Flins-sur-Seine; parcours de motocross. En bord de Seine, des parcs et le Paléoscope sont au bas du pont, suivis par la zone industrielle de la Haye et la station d’épuration. Le Paléoscope est un musée d’archéologie avec atelier de préhistoire, installé dans une villa de prestige de 1879, la maison Bouvaist.

Au nord-est, l’aérodrome des Mureaux, ouvert en 1902, est à moitié sur la commune voisine de Verneuil-sur-Seine; il est flanqué au nord par l’étang du Rouillard, au sud-ouest par l’usine de constructions aéronautiques EADS (Astrium, 1 700 sal.) dont le premier Noratlas est sorti en 1952 et qui construit à présent des éléments de la fusée Ariane. Le terrain est doté de deux pistes gazonnées de 950 et 1 000 m et d’un aéroclub; il est assez peu utilisé (3 800 mouvements par an); il avait accueilli de 1968 à 1999 un groupement d’hélicoptères légers de l’armée, mais la base est fermée.

La ville dispose également de vastes terrains industriels de part et d’autre de la voie ferrée, l’un proche d’EADS et du pont (zone d’activité Pierre-Curie), les autres plus à l’ouest (les Garennes, Nouvelle France). Elle accueille ainsi d’assez nombreuses entreprises, y compris en production: fabriques de produits plastiques Diam (280 sal.), de matériels électriques Cimlec (320 et 220 sal.), d’équipements pour automobiles MGI Coutier (210 sal.), d’explosifs OEA (Autoliv, 80 sal.) et Pyroalliance (65 sal.), de peintures Arch Coatings (55 sal.), de tuiles Tereal (Lambert, 65 sal.), de coussinets Zollern (45 sal.); ingénierie Flan (90 sal.), installations électriques Ineo (140 sal.), ETDE (95 sal.) et Apilog (45 sal.); distribution de chaleur de la Cram (100 sal.); comptabilité Raibaut-Chaugny (40 sal.), éditions Sed (65 sal.); blanchisserie RLD2 (40 sal.); négoce de pharmacie Phoenix Pharma (80 sal.), distri-vente du Parisien (40 sal.), vente par automates Autobar (60 sal.); location de matériel pour manifestations Options (400 sal.); constructions GCC (750 sal.), travaux publics Jean Lefebvre (150 sal.) et Colas Rail (65 sal.); transports Langlois (60 sal.).


Vaux-sur-Seine

4 800 hab. (Vauxois), 845 ha, commune des Yvelines dans le canton de Meulan, 5 km à l’est du chef-lieu, dont elle est séparée par Évecquemont. Route et voie ferrée suivent la Seine, doublée par un canal en aval du lotissement de plaine de Port Maron, qui est à l’extrémité orientale de la commune. L’habitat ancien se tient au pied du plateau le long de la route, et dans l’île de Vaux. Les constructions ont gagné le moyen plateau (le Jonquet, le Gibet, les Cocagnes); la limite nord de la commune court sur la forêt domaniale de l’Hautil; celle-ci est criblée de fontis, trous d’eau provoqués par le soutirage à la faveur des galeries anciennes des carrières de gypse. À l’extrême ouest de la commune sur le coteau de Seine, trône un château du 16e s. (et 19e s.) avec parc; l’église est en partie du 12e s.; le pavillon d’Artois et son parc sont en contrebas. La commune accueille une faculté libre de théologie évangélique depuis 1965, et une maison de retraite Orpea (35 sal.). la commune s’appelait seulement Vaux jusqu’en 1902; elle avait alors 1 200 hab. puis sa population a augmenté: 2 000 hab. en 1954, 3 100 en 1982, 4 400 en 1999.