Canton de Montfort-l'Amaury

Montfort-l’Amaury

3 100 hab. (Montfortois), 571 ha, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Rambouillet, 20 km au nord de celle-ci. La commune est en lisière nord de la forêt de Rambouillet. Le vieux «village de charme» est accroché sur le rebord du plateau supérieur, d’où il domine le bas plateau drainé vers le nord par la Guyonne, affluent de la Mauldre. Ses maisons couvrent le talus exposé à l’est et il offre une maison-musée de Maurice Ravel (le Belvédère), une église classée (15e-16e s.) et son cimetière avec porte et galeries en forme de cloître (16e-17e s.), les restes d’un château fort du 11e s. et 15e s. dont la tour octogonale dite d’Anne de Bretagne, des restes de remparts et de belles maisons anciennes. Plus bas, des étangs, le château de Groussay (19e-20e s.) et ses jardins agrémentent le vallon du ruisseau des Gaudigny, qui descend vers la Guyonne.

Des habitations se dispersent sur le bas plateau, vers le hameau de l’Aulnaie à l’est et surtout au nord où l’habitat se confond avec celui de Méré. Le territoire communal comprend en outre au sud-ouest une large portion du haut plateau, très plate et pour cela nommée la Plaine, à 180 m d’altitude. Outre une allée arborée menant à la forêt de Rambouillet, on y voit le château Bluche et les lotissements des Tuileries, de Château Gaillard et du Camp d’Henri IV, bordés par l’étang de la Plaine et l’étang de la Ville.

La commune accueille un collège public et un privé, un hôpital local (200 lits de long séjour et hébergement) et l’établissement de soins du Parc de Montfort (35 sal.), plus quatre maisons de retraite. La commune avait 2 000 hab. au début du 19e s., 1 500 vers 1890 et 1 600 en 1936, puis sa population a lentement augmenté depuis la dernière guerre, atteignant les 2 000 hab. en 1968 et les 3 000 vers 1997.

Le canton a 44 200 hab., 29 communes, 19 411 ha; il est traversé à l’est par la Mauldre, et d’est en ouest par la N 12. Il est strié par deux bandes de buttes et collines ESE-ONO parallèles aux directions générales du relief de la forêt de Rambouillet et du proche Vexin. L’une passe par Montfort, l’autre par Beynes et Thoiry. Le canton est morcelé en nombreuses communes de petite dimension, mais la périurbanisation parisienne se fait sentir vers l’est, où le canton avoisine Maurepas et Plaisir: Jouars-Pontchartrain, Neauphle-le-Château et Beynes ont dépassé les 2 000 habitants.

Méré (1 800 Méréens dont 85 à part, 1 032 ha) est juste au nord du chef-lieu et forme avec lui une même agglomération. La N 12 et la voie ferrée Paris-Granville passent au nord de la commune et la gare sert aussi pour Montfort-l’Amaury; autour de la gare et de l’échangeur routier s’est développée une zone d’activités. Le finage atteint au nord le cours du Lieutel au ras du village de Vicq. Au sud-ouest, il monte sur le haut plateau, où le hameau, le château et le parc d’Égremont (ou Aigremont, 19e s.) sont proches du vieux Montfort. Les principales entreprises sont un atelier de visserie Mecanindus (50 sal.), les espaces verts Even (135 sal.) et un supermarché Casino (45 sal.). Méré avait 400 hab. au début du 20e s., 670 en 1954 et a accéléré sa croissance ensuite, passant les 1 000 hab. en 1975, les 1 500 vers 1995.

Mareil-le-Guyon (420 Mareillois, 400 ha) est à 4 km au nord-est de Montfort, sur le bas plateau de part et d’autre de la vallée de la Guyonne, affluent de gauche de la Mauldre; elle a un château avec parc, et le hameau du Cheval Mort au sud. Elle n’avait que 180 hab. en 1954. Bazoches-sur-Guyonne (580 Bazochéens, 566 ha) est juste au sud. Son finage se partage entre le bas plateau, une grosse butte-témoin boisée du haut plateau à l’est, et la vallée de la Guyonne qui reçoit au pied de la butte le Guyon à l’est et le ruisseau des Gaudigny à l’ouest. L’habitat se disperse, surtout sur les pentes de la butte exposées au nord (le village et la Garenne), à l’ouest (le gros hameau de Houjarray), moins au sud (hameau des Houveaux).Un grand garage-entrepôt s’est établi dans la plaine à l’angle sud-ouest de la commune aux Gaudigny. La maison-musée du galeriste Louis Carré (1897-1977) y a été créée par Alvar Aalto et acquise par la fondation culturelle de Finlande; la commune honore aussi la maison-musée de Jean Monnet, qui résida à Houjarray de 1945 à sa mort (1979). Le nom était seulement Bazoches jusqu’en 1928; la population communale était descendue à 200 hab. en 1954.

Les Mesnuls (900 Mesnulois, 649 ha dont 468 de bois) est à 4 km au SE du chef-lieu, en lisière de la forêt de Rambouillet. Le «village de charme» est au pied du talus du haut plateau exposé au nord, associé à un gros château des 16e et 18e s., plusieurs étangs et le château de Blainvilliers. Les nombreuses maisons se dispersent sur la retombée du plateau au milieu des bois, jusqu’aux Amontoirs. Un autre élément de haut plateau boisé apparaît au sud-ouest de la commune, mais vide; les restes d’une villa gallo-romaine y ont été trouvés au Bois-Dieu. Les deux reliefs sont séparés par une large échancrure où la Guyonne a sa source, et vers laquelle convergent de l’ouest d’autres vallons; le hameau de la Millière se campe au milieu, le château de la Vallée Cotterel est au sud au bord de la Guyonne, avec parc et jardin. La commune abrite aussi la fondation d’art contemporain du parfumeur Guerlain. Elle avait moins de 500 hab. de 1910 à 1960 et croît depuis.

Saint-Rémy-l’Honoré (1 400 Saint-Rémois, 1 015 ha dont 280 de bois) est la commune la plus méridionale, à 7 km au SE du chef-lieu. Le village ancien est sur un promontoire du haut plateau. Le finage se développe largement vers le sud, où le haut plateau porte le nom de Plaine des Hautes Bruyères; il porte le château de ce nom et son parc; au sud-ouest, où il prend le nom de Plaine de Châtillon, s’est établi un gros dépôt de l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Le plateau est défoncé à l’est par la vallée encaissée de la haute Mauldre, à l’ouest par celle du Guyon. Au nord, une large dépression sépare le plateau d’une butte-témoin isolée et boisée; elle est couverte de pavillons, plus ou moins regroupés en hameaux (les Pâtis d’en Bas, la Lombarderie, etc.) et accompagnés au nord-est d’exploitations horticoles à serres et du jardin chinois Yili (2004). La commune n’avait encore que 290 hab. en 1962, 790 en 1982, et poursuit sa croissance.

Le Tremblay-sur-Mauldre (1 100 Tremblaysiens dont 210 à part, 603 ha) complète cette partie sud-est du canton; le village est 6 km à l’est de Montfort, sur le bas plateau à peine vallonné par la Mauldre à l’est. Le finage s’étire vers le nord, où il est traversé par la N 12 et contient, au-delà, une bonne part du parc du château de Pontchartrain, dont le parc aux Daims, et jusqu’au Pavillon du Pontet. Il s’accidente au sud-ouest de portions de buttes-témoins détachées du haut plateau et partagées avec Bazoches à l’ouest, Saint-Rémy au sud. Un château du 17e s,. qui fut celui du père Joseph (François Leclerc du Tremblay, 1577-1638), est devenu hôtellerie avec parc et golf, à l’ouest du village. Au sud-est, s’est établi un centre horticole d’enseignement privé, avec un internat et un jardin botanique. La commune accueille les espaces verts Prettre (50 sal.) et le conditionnement de parfums STS (50 sal.). Blaise Cendrars y a vécu et ses cendres y ont été transférées. Des traces d’une ancienne agglomération gallo-romaine Divodurum ont été identifiées à la ferme d’Ithe, au bord de la Mauldre près de Jouars et de la N 12. La mention «sur Mauldre» est de 1887; la commune avait moins de 250 hab. dans le second quart du 20e siècle et sa population augmente régulièrement depuis.

Neauphle-le-Vieux (700 Neauphléens, 752 ha) domine le confluent de la Guyonne, du Lieutel et de la Mauldre, 7 km au NE de Montfort et face à Pontchartrain; le parc et le jardin de l’ancien château de l’abbaye (12e, 18e et 19e s.) sont en contrebas. La N 12 et la voie ferrée passent au sud, encadrant le hameau de Saint-Aubin; le hameau de Cressay est sur le versant gauche de la Mauldre au nord. La commune conserve une fabrique des liqueurs Marnier-Lapostolle (35 sal.). La population communale n’a qu’assez peu varié en deux siècles, entre 450 et 550 hab., sauf un gonflement autour de 1950 et un autre au cours des années 1990. Vicq (300 Vicquois, 445 ha) est 2 km à l’ouest, dans le vallon du Lieutel qui atteint également la Mauldre à Neauphle; elle a une église du 12e s. et un musée international d’art naïf, une entreprise d’espaces verts Eden Vert (80 sal.). À l’ouest se tient à part le hameau de Bardelle, au bord d’un espace de marais en fond de vallée.

Deux communes peuplées sont à l’est de la Mauldre. Villiers-Saint-Frédéric a plus de 2 000 hab. Saint-Germain-de-la-Grange (1 800 Saint-Germanois, 523 ha) est juste au nord, 4 km au SE de Beynes. Son finage est limité au nord par la vallée encaissée et dissymétrique du Maldroit, ou vallée Yart, et au sud par le talus du haut plateau de Sainte-Apolline. Aussi ses maisons se divisent-elles en deux habitats, le Bourg, grossi du hameau de Villeroy, sur le versant gauche en pente douce du Maldroit non loin de Beynes, et une série de lotissements sur le coteau méridional entre Neauphle-le-Château et Plaisir (Chatron, la Grange, les Cent Arpents). Les voies ferrées venant de Dreux et de Mantes s’y rejoignent dans la trouée du Maldroit en direction de Paris, l’aqueduc de l’Avre traverse la commune en son milieu. Il n’y avait dans la commune que 150 hab. en 1954; ils sont passés à 820 en 1975, 1 500 en 1990 et le mouvement se poursuit, quoique ralenti. La commune conserve une grange aux dîmes et héberge la maçonnerie GTB (65 sal.). Elle est le siège de la communauté de communes Cœur d’Yvelines, groupement intercommunal de sept communes du haut pays de la Mauldre dans les Yvelines, incluant Beynes et Jouars-Pontchartrain (20 700 hab.).

Plus à l’ouest, l’aqueduc traverse plusieurs communes du nord du canton. Saulx-Marchais (800 Marcasalucéens, 213 ha) est à 3 km au SO de Beynes et contient au nord une partie de sa forêt; l’habitat se divise en deux hameaux-rues distincts de sens nord-sud, la Grande et la Petite Mare. La commune avait 250 hab. en 1954 et croît depuis. Auteuil (950 Auteuillois, 440 ha) est juste à l’ouest, à 5 km OSO de Beynes et 8 km au nord de Montfort-l’Amaury par une route rectiligne qui suit le tracé d’une ancienne voie romaine de Chartres à Beauvais, tandis que la limite sud de la commune s’appuie sur le tracé tout aussi rectiligne d’un ancien «chemin de Paris»; vignoble anecdotique. Au nord, Auteuil partage avec Marcq, Thoiry et Autouillet une butte-témoin boisée de l’ancien haut plateau, où subsiste une chapelle. La commune n’avait que 260 hab. en 1954 et poursuit sa croissance. Autouillet (470 Autouilletois, 493 ha) est juste à l’ouest d’Auteuil et également sur l’aqueduc de l’Avre; l’église a un chœur classé. La population était de 160 hab. en 1960.

Marcq (700 Marcquois, 472 ha) est plus au nord, de l’autre côté de la butte boisée, et a une église inscrite. Le village s’étire vers le sud-est jusqu’au Bas-Marcq; sur le bas plateau au nord-est, se dispersent dans les champs quelques postes de gaz du réservoir souterrain de Beynes. Le finage, au nord, atteint les maisons d’Andelu. Thoiry (1 100 Thoirysiens, 709 ha), à 7 km ONO de Beynes et 13 km au nord de Montfort, est «village de charme» au terrain assez accidenté, sur le dos de relief prolongeant les hauteurs de Beynes. Il se distingue par son château de Philibert Delorme (16e et 18e-19e s.) et son célèbre parc zoologique (réserve africaine) qui occupe 150 ha et que complète un parc botanique de 126 ha (55 sal.); la fréquentation est de l’ordre de 400 000 visiteurs par an. Le hameau de Villarceaux complète à l’ouest l’habitat.Thoiry n’avait pas 400 hab. en 1954; sa population croît régulièrement depuis.

Goupillières (440 Goupilliérois, 563 ha) tient l’angle NO du canton; le village, dont les maisons sont assez éparses, possède une église en partie du 12e s., et un château (17e s.) avec parc. Il s’appuie sur une butte boisée et allongée qui relaie l’accident de Beynes et monte à 175 m. La commune avait 170 hab. en 1954 et le nombre de ses habitants n’a pas cessé d’augmenter depuis. Villiers-le-Mahieu (700 Mahieutins, 677 ha) est proche de Thoiry à l’ouest et le parc de Thoiry déborde d’ailleurs sur son territoire. Elle a un château du 13e et surtout du 17e s. avec douves et pièces d’eau; il fut la propriété de Bernard Buffet et a été transformé en hôtellerie de luxe (75 sal.). La commune n’avait que 200 hab. dans les années 1960. Elle est très étendue vers le sud, où elle englobe le hameau de Boulaincourt et la grosse ferme Maizelan. Flexanville (590 hab., 889 ha) complète cette partie septentrionale du canton, à 12 km NNO de Montfort et à la tête du ruisseau de même nom, affluent de la Vaucouleurs. L’habitat se prolonge vers le nord par les hameaux successifs de Tessé et Féranville. L’aqueduc de l’Avre passe au sud-est. La population était de 230 hab. en 1926, 310 en 1975.

Béhoust (460 Béhoustiens, 534 ha) est à 10 km au nord-ouest de Montfort-l’Amaury, entre Garancières et Orgerus; le village est étiré du sud au nord, où se tiennent le château du 18e s., son parc et la grosse ferme de la Coudreuse. L’aqueduc de l’Avre traverse la commune au nord, la voie ferrée Paris-Granville au sud dans les bois (sans gare). Béhoust était à 220 hab. en 1962 et croît depuis. Garancières a plus de 2 000 hab. Millemont (240 Millemontais, 578 ha dont 500 de bois) est juste au sud-ouest de Garancières et son finage, très boisé, est occupé à l’ouest par la forêt des Quatre Piliers, partagée avec Bazainville, et où la butte du Tertre monte à 184 m au-dessus de l’étang de la Pimardière qui est à 135 m. La commune n’avait plus que 90 hab. en 1975 mais croît depuis. Un château (16e, 17e et 18e s.) et son parc dominent à l’ouest le village, dont une partie des maisons sont en fait dans la commune voisine de La Queue-les-Yvelines à l’est. Celle-ci a plus de 2 000 hab.

Galluis (1 100 Galluisiens, 452 ha) est entre La Queue et Montfort, sur une longue et basse butte juste au sud de la N 12 et de la voie ferrée qui traversent son finage; le territoire est bordé à l’ouest par la vallée SSO-NNE du Lieutel, où sont le château du Lieutel (14e et 19e s., parc) et l’étang Aubris; La Queue a été détachée de Galluis en 1883 après lui avoir été réunie en 1790, et avoir beaucoup grandi.

Enfin, Grosrouvre (850 Grosrouvrois, 1 243 ha dont 362 de bois) est un village de clairière dans la forêt de Rambouillet, 4 km à l’ouest de Montfort, mais très largement ouverte: la forêt ne commence vraiment qu’à sa limite sud, qui est aussi celle du canton. La plus grande partie du finage est sur le plateau supérieur, assez profondément creusé par la vallée de la Mormaire, l’une des deux têtes du Lieutel. L’habitat se partage entre le haut plateau à l’est (la Masse, le Chêne Rogneux), au sud-ouest où s’étire le long hameau-rue des Haizettes, à l’ouest où la Troche est un autre hameau-rue sur la D 172, ainsi que dans le vallon de la Mormaire et sur le talus du plateau au nord-est. Le château de la Mormaire (17e s.), sur le haut plateau au sud, est une propriété de François Pinault, qui a peuplé le parc d’œuvres d’art contemporain.Grosrouvre a eu plus de 900 hab. au début du 19e s. puis sa population était descendue à 430 à son minimum de 1962; elle augmente depuis.


Beynes

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Le site de Beynes

7 600 hab. dont 400 à part, 1 856 ha dont 432 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Montfort-l’Amaury, 13 km au NNE du chef-lieu dans la vallée de la Mauldre. Elle est surtout connue par le tréfonds, comme site d’un vaste stockage de gaz souterrain, distribué en 1956 entre deux réservoirs à -430 et -730 m, stockant 1,2 milliard de mètres cubes. Les 36 têtes de puits se dispersent dans la forêt domaniale de Beynes à l’ouest, et à ses abords; les installations industrielles sont dans la vallée de la Mauldre au sud de la ville, côté ouest. L’ensemble emploie sur place une cinquantaine de salariés.

Le centre-ville est en fond de vallée, au confluent de la Mauldre et du Maldroit, qui vient de l’est. Il a une gare sur la voie de Mantes à Versailles qui passe sur la rive droite, où s’est développé le quartier de la Garenne et où sont les ruines et les fossés du vieux château fort. Sur le plateau à l’est subsiste le camp militaire de Frileuse, dont les 256 ha dominent les vallées de la Mauldre, du ru de Gally au nord et du Maldroit au sud; après avoir hébergé un régiment d’infanterie, il est affecté depuis 1997 à un groupement de gendarmerie mobile et au Groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale (GSIGN), fort de 370 personnes et qui comprend le groupe de sécurité de la présidence de la République. Le camp est flanqué à l’est par le vaste lotissement du Val des Quatre Pignons, au sud par celui des Chênes, étagé en terrasses sur le versant gauche du Maldroit et prolongé sur le promontoire de confluence par les immeubles de la résidence de la Petite Mauldre.

Le hameau de la Maladrerie est au nord de la commune, au confluent de la Mauldre et du ru de Gally; celui de la Couperie est à l’ouest à la limite nord de la forêt, ceux de Haute et Basse Pissotte à la pointe sud-ouest, près de Sault-Marchais; l’aqueduc de l’Avre passe dans la partie sud du finage. Beynes a une église du 11e s. à nombreuses chapelles latérales et beau clocher carré, un collège public, le centre culturel de la Barbacane. De plus de 1 100 hab. dans la première moitié du 19e s., la population s’était abaissée jusqu’à 750 entre 1880 et 1940; elle a sauté à 5 500 en 1975, 7 600 en 1982 et s’est stabilisée depuis.


Garancières

2 400 hab. (Garanciérois), 1 069 ha, commune des Yvelines dans le canton de Montfort-l’Amaury, à 7 km au NO du chef-lieu. C’est le plus gros village au sud-ouest du canton, doté d’un Intermarché (35 sal.). Il se tient au bord du ru du Breuil, branche du Lieutel qui descend vers l’est en direction de la Mauldre; il a une église inscrite, les châteaux et parcs du Breuil (16e s.) à l’est et du Moulinet (19e s.) au sud. Son finage va jusqu’au ras des maisons de La Queue-en-Yvelines et de Millemont au sud, incluant ainsi les habitations de la Haute Perruche et une gare du Transilien. Garancières a conservé environ 900 hab. du début du 19e s. à 1962, puis sa population a augmenté, atteignant 2 000 hab. en 1992.


Jouars-Pontchartrain

5 100 hab. (Chartripontains), 965 ha, commune des Yvelines dans le canton de Montfort-l’Amaury, 6 km ENE du chef-lieu. La commune est bordée à l’ouest par la Mauldre et traversée par le ru de Blancourt, qui y conflue avec la Mauldre. Son territoire s’étend pour l’essentiel dans une échancrure du haut plateau, au fond de laquelle est aussi Élancourt. Jouars est au centre, Pontchartrain au nord au passage de l’ancienne N 12. La commune englobe en outre les hameaux des Mousseaux, la Butte Rouge et la Dauberie à la pointe sud, proches de la Mauldre et qui s’appuient sur le talus du plateau de Maurepas; de Chennevières, la Richarderie, Ergal et le Moulin Neuf à l’est. Mais, avec les lotissements, l’urbanisation dessine en fait trois ensembles: l’un au nord en bordure de la forêt de Sainte-Appolline (Plaisir) qui va de Pontchartrain au Moulin Neuf; un au sud le long de la Mauldre; un autour d’Ergal à l’est.

Jouars, dont le nom vient d’une cité gallo-romaine (Diodorum) qui a laissé quelques traces archéologiques, n’est qu’un hameau menu et isolé, tandis que Pontchartrain s’est beaucoup développé et concentre les services publics, dont la gendarmerie, un collège public et un hôpital local (230 lits dont 90 médicaux), une maison de retraite. La commune est traversée par la N 12 à quatre voies, qui est à l’origine du développement de Pontchartrain; un gros château du 17e s., très remanié aux 18e et 19e s., sur le ru d’Élancourt au confluent de la Mauldre, s’orne d’un parc, d’étangs et de plusieurs jardins aménagés, en partie sur le territoire du Tremblay-sur-Mauldre. La commune accueille l’ingénierie Asitec (30 sal.), une boulangerie Panavi (25 sal.), la maçonnerie Cojan (25 sal.). Elle avait 1 300 hab. de 1900 à 1940, puis sa population a augmenté, passant à 2 500 hab. en 1975 et 4 300 en 1990.


Neauphle-le-Château

3 000 hab. (Neauphléens), 215 ha, commune des Yvelines dans le canton de Montfort-l’Amaury, 11 km NE du chef-lieu à la limite de Plaisir.Elle occupe l’extrémité occidentale du plateau de Sainte-Apolline, élément du plateau supérieur des Yvelines, et une partie de son talus; elle domine ainsi les sites de Pontchartrain et de Villiers-Saint-Frédéric. La distillerie du Grand Marnier y a été fondée en 1827 par J.-B. Lapostolle et poursuit son activité (400 sal. en tout, 35 sur place). Quelques résidences de célébrités (Marguerite Duras, Rufus, Deanna Durbin…) illustrent la commune, qui a hébergé l’ayatollah iranien Khomeini au cours de l’hiver 1978-1979 — la rue de Téhéran où est l’ambassade de France en Iran a été nommée rue de Neauphle-le-Château… Le territoire, restreint, est presque entièrement urbanisé sauf tout au nord et dans une extension de la forêt de Sainte-Apolline (Plaisir) au sud-est, où passe le GR 11. La commune a eu 1 100 ou 1 200 hab. de 1840 à 1950, puis sa population a augmenté lentement, passant les 2 000 hab. en 1977.


Queue-les-Yvelines (La)

2 100 hab. (Laqueutois), 577 ha, commune des Yvelines dans le canton de Montfort-l’Amaury, 5 km au nord-ouest du chef-lieu. Comme son nom l’indique, elle étire ses maisons au long d’une route en bordure des bois; sa croissance a fait naître d’autres files de maisons vers le sud, plus quelques lotissements et une zone d’activités à l’est. La N 12 traverse au sud le finage, qui inclut une partie du haut plateau au bois de la Couarde, élément septentrional de la forêt de Rambouillet. La voie ferrée Paris-Granville rase la commune au nord; la gare est partagée avec Garancières.

La commune a une serre aux papillons de la jardinerie Poullain (Horti-Service, 50 sal.), un château (17e et 19e s.); deux centres d’accueil pour enfants handicapés (centre Lazard et centre Guynemer), un lycée polyvalent, une maison de retraite. Le château de la Couarde (ou Couharde), au sud-ouest, est sur le territoire de La Queue-les-Yvelines mais son golf est partagé avec Grosrouvre.Le territoire communal a été détaché de Galluis en 1883, avec 610 hab.; la commune est restée à ce niveau jusqu’en 1931 puis a commencé à croître; elle est passée à un palier de 900 hab. (1950-1970) puis a repris sa croissance, atteignant 1 800 hab. en 1982. Le site Internet de la ville écrit La Queue-lez-Yvelines, qui n’est pas l’orthographe officielle. Le nom médiéval était Cauda et il y eut une seigneurie de La Queue.


Villiers-Saint-Frédéric

2 800 hab. dont 75 à part, 506 ha, commune des Yvelines dans le canton de Montfort-l’Amaury, 9 km au nord-est du chef-lieu entre Neauphle-le-Vieux et Neauphle-le-Château. Elle disperse ses maisons autour d’une butte qui monte à 169 m, et dans la vallée de la Mauldre où débouche à l’ouest la Guyonne. Le grand carrefour du Pontet est au sud. À l’ouest, le quartier de la Mauldrette cumule gare, lycée public, lotissements et zone industrielle. La commune accueille un bureau d’études et centre d’essais de véhicules utilitaires du groupe Renault-Nissan (IDVU, 890 sal.) complété par un magasin Renault (60 sal.), un supermarché Carrefour ex-Champion (35 sal.), un négoce de cristallerie (35 sal.). La commune avait moins de 400 hab. avant 1930 et sa population croît depuis: elle a atteint 1 000 hab. en 1970, 2 000 vers 1985.