Canton de Saint-Nom-la-Bretèche

Saint-Nom-la-Bretèche

5 000 hab. (Nonnais-Bretéchois), 1 174 ha dont 481 de bois, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, 7 km au SO de celle-ci. La moitié nord de la commune est sur le plateau boisé de la forêt de Marly; la moitié sud, où sont les habitations, est sur le bas plateau que draine vers l’ouest le ru de Gally, qui passe plus au sud à Chavenay et dont la commune n’a qu’un vallon affluent. L’autoroute de Normandie traverse en diagonale la forêt mais n’est accessible qu’à l’est, à Rocquencourt.

La commune a une église inscrite des 12e-13e et 16e-17e s., une tour de guet du 13e s., un château des 17e-18e s. avec parc (la Bretèche), la ferme Saint-Nom qui fut une ferme modèle des moines cisterciens des Vaux de Cernay et qui a des bâtiments du 17e s., la ferme du Val Martin (ou Valmartin, 17e-18e s.), trois maisons de portiers des portes du parc de chasse de Versailles, les ruines d’un ancien château médiéval de Montjoie et du château de Joyenval. Le golf, au sud-est, ouvert en 1959 (36 trous) est réputé et les villas bourgeoises abondent dans des lotissements cossus, surtout ceux qui entourent le golf en débordant à l’est sur Noisy-le-Roi.

La commune a un conservatoire de musique renommé et accueille l’ingénierie Euromatic (45 sal.), les éditions audio Dam’s (40 sal.), les plantations Art Topia (35 sal.), les nettoyages EGN (450 sal.) et TFN (370 sal.). Elle n’avait que 670 hab. en 1936, puis est passée à 1 100 en 1962, 3 000 en 1975, 5 100 en 1990 avant de perdre quelques habitants.

Le canton a 37 600 hab., 8 communes, 6 058 ha. Il comprend L’Étang-la-Ville et Noisy-le-Roi à l’est, Villepreux et Feucherolles à l’ouest. Rennemoulin (140 hab., 222 ha) est une très petite commune à 3 km au sud-est du chef-lieu, sur le ru de Gally où elle conserve un beau lavoir; un ancien prieuré de prémontrés du 13e s., acquis en 1916 par l’Institut Pasteur, y a une ferme expérimentale; elle avait 90 hab. en 1926, 120 en 1954. Chavenay (1 900 hab., 603 ha) dans la même vallée mais à 3 km au SO du chef-lieu, est plus étendue et plus peuplée; son église est en partie du 10e s. Le vieux village de fond de vallée est dominé au nord, sur le bas plateau, par le vaste lotissement dit du Vallon de Chavenay. L’aérodrome de Chavenay-Villepreux est au sud sur le même plateau; il est doté de deux pistes gazonnées de 720 et 800 m et utilisé par sept aéroclubs disposant d’une batterie de hangars; le nombre annuel de mouvements est de l’ordre de 90 000. La commune n’avait encore que 550 hab. en 1954; elle a atteint 1 500 hab. en 1977.


Bailly

4 200 hab. (Baillacois) dont 170 à part, 653 ha dont 170 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Saint-Nom-la-Bretèche, 5 km ESE du chef-lieu, jouxtant Marly-le-Roi, Rocquencourt et le parc de Versailles. L’habitat est sur le bas plateau, tandis que l’autoroute de Normandie court au nord sur le haut plateau vers 180 m, où la commune possède la moitié du fort du Trou d’Enfer. Bailly a un château du 16e et des 18e-19e s., abritant un centre de rééducation de la Fondation Stern pour enfants paralytiques, et un château du 19e s.; un ensemble funéraire militaire du Souvenir français; une tour du télégraphe Chappe; un musée à la mairie. Elle est dotée d’un ensemble scolaire international privé, de la mouvance Montessori (primaire et secondaire).

La commune est traversée par l’A 13 au nord et l’A 12 à l’est, et par la voie rapide D 307. Elle accueille au nord-est l’intégralité du fameux triangle autoroutier dit de Rocquencourt, et l’échangeur de la Grille de Maintenon; un centre de fret routier y a pris place. Le domaine de Vauluceau est juste à l’est. La voie ferrée de la grande ceinture traverse la commune mais n’y a pas de gare et ne porte ici que du fret. Une station d’épuration est à la pointe sud de la commune dans le vallon du ru de Gally. L’habitat se cantonne à l’angle nord-ouest de la commune, qui accueille des services financiers du groupe Mercedes-Benz (170 sal.), les espaces verts Gally (60 sal.). Bailly avait 430 hab. en 1936 et sa population croît depuis (1 900 hab. en 1975, 3 700 en 1982), au ralenti depuis 1990.


Étang-la-Ville (L’)

4 900 hab. (Stagnovillois), 538 ha dont 321 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Saint-Nom-la-Bretèche, 4 km ENE du chef-lieu.La commune, purement résidentielle, occupe une partie du plateau de la forêt de Marly, entaillée par un profond vallon orienté vers le nord-est et que contourne par une boucle serrée la voie ferrée du Transilien (ligne L) et de la voie ferrée de grande ceinture Ouest. La ligne L offre les deux gares de L’Étang-la-Ville et de Saint-Nom-la-Bretèche-Forêt de Marly, toutes les deux dans la commune.

Le patrimoine comprend l’allée couverte du Cher Arpent, déplacée dans le parc du château; un château Séguier du 17e s. abritant la mairie; une croix monumentale Saint-Michel (18e s.) dans la forêt. Les deux tiers de la commune restent forestiers. L’étang éponyme, au fond du vallon, a depuis longtemps disparu. La commune avait 400 hab. en 1900, 1 200 en 1954, puis a atteint 4 300 hab. en 1975 et n’a que faiblement progressé ensuite.


Feucherolles

3 100 hab. (Feucherollais), 1 286 ha dont 387 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Saint-Nom-la-Bretèche, 4 km ENE du chef-lieu. Le village est sur la D 307, au croisement de la D 30 qui va de Poissy à Plaisir; il est au pied du plateau des Alluets et de Marly et a une église des 11e et 12e s.

Le haut plateau porte le quartier d’habitation de Sainte-Gemme, qui a maintenant rejoint l’ancien bourg, et une partie de la forêt de Marly au nord-est, où passe l’autoroute de Normandie et où sont quelques maigres restes d’un ancien château de Retz. Il s’étend assez loin vers le nord-ouest dans une partie restée agricole autour des Beurreries de Feucherolles, à l’exception des pylônes à antennes du centre militaire d’écoute de télécommunications, dit des Alluets-Feucherolles, qui fait partie du réseau de renseignement et d’espionnage Frenchelon de la DGSE.

Sur le plateau inférieur à l’est du village est le golf de Feucherolles (65 ha), orné de cinq étangs. La commune dispose d’un collège public. Elle accueille les entreprises de location de matériels et programmes musicaux pour magasins Mood Media (45 sal.) et de nettoyage Mr Services (45 sal.), et quelques plus petites entreprises de service et de négoce. Feucherolles, alors peuplée de 250 hab., avait absorbé en 1818 l’ancienne commune de Lauluets-Sainte-Gemme, qui en avait 300. La population communale est montée à 780 hab. en 1906, est restée à ce niveau jusqu’en 1945, puis a entrepris une nouvelle croissance, qui l’a portée à 2 100 hab. en 1975 et qu’elle poursuit.


Noisy-le-Roi

8 300 hab. (Noiséens), dont 260 à part, 543 ha, commune des Yvelines dans le canton de Saint-Nom-la-Bretèche, 3 km au sud-est du chef-lieu. Son territoire est sur le bas plateau, au sud du haut plateau qui porte la forêt de Marly-le-Roi. L’essentiel de son habitat se concentre au pied du talus de ce dernier, et se fond à l’est avec celui de Bailly. Elle a deux châteaux, l’un dit Vieux (du 16e et du 18e s.) construit pour les Gondi et passé au 17e s. dans les propriétés royales, l’autre nommé Nouveau, du 18e s., en centre-ville. La porte des Gondi, au nord du château Vieux, donne sur la forêt; une roseraie est au sud du château.

La commune a aussi un ancien couvent des cordeliers, une batterie de 1875 et, séparé des autres habitats, le lotissement cossu du domaine de la Tuilerie en bordure du golf de Saint-Nom-la-Bretèche à l’ouest, et d’un petit golf annexe juste au nord, dans la commune de Noisy. Elle accueille un collège public et une maison de retraite. Le nord de son territoire est dans la forêt de Marly, et traversé par l’autoroute de Normandie. La voie ferrée de grande ceinture prend des voyageurs à la gare Eurocampus vers Saint-Germain-en-Laye et assure la connexion avec la ligne L du Transilien à la gare dite de Saint-Nom-la-Bretèche-Forêt de Marly. La commune a reçu de nombreux lotissements et des ensembles de collectifs à partir de 1961 (la Quintinie ou la Gaillarderie, à l’est) et le quartier du Parc au nord-ouest en 1985.

Un relais de poste du 18e s. a été restauré en centre culturel; un Chemin des Impressionnistes a été tracé au nord et jalonné de reproductions de tableaux. La D 367 à quatre voies traverse la commune du SE au NO et dispose de trois échangeurs. La partie méridionale de la commune au-delà de cette voie rapide reste agricole. Les grandes serres d’horticulture Moreux (60 sal.) sont au nord-ouest près du lotissement de la Tuilerie et du hameau du Golf. Le ru de Maltoute passe à la limite sud de la commune. Noisy-le-Roi a un supermarché Shopi (60 sal.), un atelier des machines IDF Thermic (80 sal.). La commune avait moins de 800 hab. avant la dernière guerre; elle est montée à 2 600 en 1968, 5 600 en 1975, 8 100 en 1990 mais n’a guère crû ensuite.


Villepreux

10 000 hab. (Villepreusiens), 1 040 ha, commune des Yvelines dans le canton de Saint-Nom-la-Bretèche, 4 km au SSO du chef-lieu. L’ancien bourg est au sud du ru de Gally; il a été submergé par les lotissements qui l’ont soudé, du côté du sud-ouest, aux Clayes-sous-Bois. Le château de Grand-Maisons du 18e s. et son parc orné d’un long plan d’eau sont dans un vallon affluent du ru de Gally; la ferme de Grand-Maisons est aménagée en centre de séminaires; le château de Villepreux, de 1885, est sur un ancien site de château Gondi du 17e s.

La ville a un collège et un lycée publics, une maison de retraite, l’École des métiers du bâtiment, un foyer pour handicapés; des pépinières, et la ferme expérimentale de la Faisanderie. Une voie ferrée passe au sud de la commune, mais la gare de Villepreux-Les Clayes est dans la commune voisine. Le quartier urbanisé du Val Joyeux (400 pavillons) est à la pointe sud-est du finage au-delà de la voie ferrée. À côté, passe l’aqueduc de l’Avre. L’Institut de physique du globe avait transféré à Val Joyeux, en 1901, son observatoire magnétique de Saint-Maur; mais il a dû être déménagé à Chambon-la-Forêt (Loiret) en 1936 pour les mêmes raisons: trop de perturbations à cause de la croissance urbaine.

Tout au nord, des villas longent sur deux côtés le golf de Saint-Nom-la-Bretèche. Un nouveau quartier de pavillons et immeubles nommé Trianon est apparu à l’ouest. La ville a un supermarché Carrefour (60 sal.), un chantier des travaux publics Screg (100 sal.). Villepreux n’avait encore que 850 hab. en 1954, puis est passée à 2 700 en 1962, 6 900 en 1968, 8 400 en 1975; la croissance s’est ensuite réduite.