Canton de Triel-sur-Seine

Triel-sur-Seine

12 000 hab. (Triellois), 1 358 ha dont 392 de bois, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, 14 km au nord-ouest de celle-ci. Le nom viendrait d’un ancien francique pour jachère, bien que localement on préfère imaginer qu’il évoquait trois îles de la Seine au passage d’une voie romaine… Son territoire s’étire sur 7 km en bord de Seine et déborde en une bande assez étroite mais longue sur la rive gauche du fleuve, dont il écarte ainsi Vernouillet; c’est le résultat d’un glissement historique de la boucle de méandre vers l’est. L’île d’Hernières et la partie nord de l’île du Platais sont ainsi entièrement dans la commune, qui contient aussi à l’extrême sud le port de plaisance des Grésillons. Deux ponts sont jetés vers Vernouillet, en aval un pont suspendu refait en 1956, en amont un viaduc plus récent sur la rocade D 1 (2003).

Le nord de la commune est formé par le plateau qui domine la Seine, et son talus; il porte la forêt de l’Hautil, et tout au nord, à la pointe, la mare ronde de l’Hautil; de nombreux pavillons accompagnent le tracé de la D 23 dans les bois. Le plateau de l’Hautil a été abondamment exploité pour le gypse, ce qui a provoqué de nombreux effondrements et soutirages: la surface est trouée et d’accès dangereux. Le château de la Tour (1900) y est devenu le siège d’un observatoire astronomique depuis 1973, assorti d’un «parc aux Étoiles» en 1991.

La moitié méridionale de la commune est au pied du talus, sur le glacis du méandre de Carrières-sous-Poissy; restée en grande partie agricole, elle est traversée par la voie rectiligne de la D 190 vers Saint-Germain-en-Laye et contient de larges étangs de sablières (la Grosse-Pierre) et la nouvelle zac (zone d’aménagement concerté) des Trois Cèdres au sud. La voie ferrée suit la large courbe dessinée par le talus du plateau vers le pédoncule du méandre. Voie ferrée et route longent la Seine en pénétrant dans la ville proprement dite, qui est principalement résidentielle.

Triel a une église des 13e-15e s., un collège public, deux maisons de retraite; supermarché Atac (25 sal.), éclairage Taquet (35 sal.). La mention «sur Seine» a été acquise en 1909; la commune avait alors 3 000 hab.; elle est passée à 4 500 en 1954, 7 700 en 1982, et poursuit sa croissance. Le canton a 37 200 hab., 3 communes, 2 949 ha. Les deux autres communes sont Verneuil-sur-Seine et Vernouillet.


Verneuil-sur-Seine

15 700 hab. (Vernoliens) dont 330 à part, 943 ha dont 180 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Triel-sur-Seine, face au chef-lieu mais de l’autre côté de la Seine. Au nord, le territoire communal inclut la rive gauche de la Seine, dans un secteur de grands étangs de gravières et sablières tels que l’étang du Roulaud à la limite des Mureaux, le bassin de la Grosse Pierre, formant une vaste base de loisirs du Val de Seine et qui accueille quelques bateaux de plaisance, et l’étang de Gallardon. Ils sont séparés par une zone artisanale et longés par une gare de triage. L’aérodrome des Mureaux déborde ici sur la commune. Celle-ci conserve au nord-ouest la forêt de Verneuil, il est vrai bordée par un grand ensemble à l’est, très échancrée par le grand lotissement des Clairières de Verneuil au centre et abritant une décharge au sud. Tout le reste de la commune est urbanisé: au total, 340 ha d’habitations, équipements, parcs et jardins pour 220 ha de bois et 36 ha de cultures (153 ha d’eaux, 115 ha de terrains autres, dont l’aérodrome et les bords de Seine).

La ville a deux gares, une église romane du 12e s. à statues des 15e-16e s., un château du 16e s. avec parc, devenu école privée en 1929. Résidentielle, elle est dotée d’un collège public et un collège et lycée privé, une maison de retraite (40 sal.). Les entreprises ont une place discrète: supermarché Atac (30 sal.), négoce de matériel de travaux publics Bergerat-Monnoyeur (85 sal.), manutention Euralog (55 sal.). La commune avait 650 hab. en 1900 et a commencé de croître entre les deux guerres, montant à 1 600 hab. en 1936; elle en a eu 4 600 en 1962, 10 000 en 1975 et poursuit sa croissance.


Vernouillet

9 400 hab. (Vernolitains), 648 ha, commune des Yvelines dans le canton de Triel-sur-Seine, face au chef-lieu de l’autre côté de la Seine. Plus exactement, le territoire de Vernouillet est séparé de la rive gauche de la Seine par le territoire de Médan au sud, puis en aval par une longue et étroite bande appartenant à Triel, selon une limite fixée quand la Seine coulait plus à l’ouest. Une zone industrielle a été établie à cheval sur la limite de Verneuil-sur-Seine près du viaduc de la rocade D 1 qui traverse la Seine.

L’ancien centre villageois est dans la moitié nord de la commune sur un bas plateau; il a une église du 12e s., un château du 18e s., avec parc, aménagé en maison de retraite.La moitié sud est bien moins urbanisée, mais deux quartiers se sont peuplés dans les bois de la pointe sud, Brézolles et surtout Marsinval; un assez large espace encore agricole les sépare de l’agglomération principale. À la pointe nord, Vernouillet a une partie de l’étang du Gallardon.

La commune a un collège public, deux maisons de retraite. Elle accueille les automatismes Apilog (40 sal.), le siège des toitures Eternit (90 sal.) et un supermarché Carrefour ex-Champion (125 sal.); le traitement de surfaces Matrax (Savoisienne de cataphorèse, 125 sal.) est liquidé en 2009. Elle avait 900 hab. en 1900, 1 500 en 1936, puis est montée à 5 700 hab. dès 1962, 6 400 en 1982 et a culminé à 9 500 hab. en 1999.