Canton de Mantes-la-Ville

Mantes-la-Ville

19 700 hab. (Mantevillois) dont 200 à part, 606 ha, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Mantes-la-Jolie, juste au sud de celle-ci.Contrairement à Mantes-la-Jolie, son territoire s’étend du nord au sud, de part et d’autre de la vallée de la Vaucouleurs qui conflue avec la Seine dans la commune. Le parc de la Vallée (19e s.) s’étire dans la vallée, que suit une voie rapide (avenue du Breuil) débouchant vers les D 983 et 65. Le territoire communal est traversé d’est en ouest par l’A 13 dotée de deux échangeurs, et tout au nord par la N 13 (D 113) et le tronc commun des voies ferrées Paris-Le Havre et Paris-Granville.

Il ne touche à la Seine qu’à l’extrême nord-est, où aboutit l’autre ligne ferroviaire issue de Paris par la rive droite. Cet espace de confluence ferroviaire, routière et fluviale a été occupé par La Cellophane, une usine de films de cellulose entre 1929 et 1985, qui a été entièrement détruite ensuite pour faire place au parc d’activités de Vaucouleurs; une cité de la Cellophane subsiste entre A 13 et N 13 juste au sud de la zone industrielle. D’autres espaces d’activité sont au nord-ouest entre l’autoroute et les voies ferrées, tandis que la commune conserve quelques terres agricoles au sud sur le plateau. Plusieurs groupes d’immeubles de logements se dispersent dans l’espace bâti. Les quartiers des Merisiers et Plaisance au sud de l’autoroute sont considérés comme «zone urbaine sensible». Les lotissements de Magnanville prolongent vers le sud-ouest l’espace urbanisé de Mantes-la-Ville.

La ville a deux collèges et un lycée publics, deux maisons de retraite, et accueille le département de mécatronique de l’ISTY (Institut des Sciences et techniques des Yvelines), école d’ingénieurs de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Les principaux employeurs sont les peintures et vernis Dupont Performance Coating (390 et 120 sal.), les équipements de défense et de sécurité Sagem (290 sal.), les plastiques Polyfilm (160 sal.), les pompes Sulzer (90 sal.), les objets en bois, liège et vannerie Ballauff (65 sal.) et deux facteurs d’instruments à vent, les clarinettes Buffet-Crampon (250 sal.) et les saxophones Selmer (600 sal.). Les autres secteurs sont représentés par la distribution publicitaire Adrexo (100 sal.), le gardiennage Securitas (40 sal.), l’isolation Kaefer-Wanner (40 sal.), un garage Renault (120 sal.).

Mantes-la-Ville avait environ mille habitants jusqu’en 1885 puis sa population a augmenté, passant à 2 300 hab. en 1911, 6 700 en 1954, 16 700 en 1975; le mouvement s’est ralenti après 1990 (19 100 hab.). À l’opposé de Mantes-la-Jolie, la municipalité a une majorité de gauche; le maire est Monique Brichot, socialiste, gestionnaire de l’immobilier social. Le canton a 31 700 hab., 4 communes, 3 462 ha. Les trois autres communes sont Magnanville, Rosny-sur-Seine et Buchelay.


Buchelay

2 300 hab. (Buchelois), 494 ha, commune des Yvelines dans le canton de Mantes-la-Ville, juste à l’ouest du chef-lieu. Le village est au pied du coteau de rive gauche de la Seine.Il est fleuri (trois fleurs) et a une gare de péage sur l’A 13. deux voies ferrées vers le Havre et vers Cherbourg et des zones industrielles au nord le long des voies ferrées aux Closeaux.

Les entreprises de production sont toutefois de taille réduite: produits chimiques Clariant (70 sal.); charpentes métalliques Secim (50 sal.), chaudronnerie Roulot (35 sal.) et traitements de surface Satec (30 sal.); négoces d’électromécanique (Nice France, 50 sal.), d’ordinateurs Cuc (La Connexion apprivoisée, 45 sal.), de matériaux PB&M Pro (45 sal.), de fournitures de boulangerie Les Moulins de Mantes (40 sal.).

Au centre-est près du péage et de l’accès autoroutier, à la limite de Mantes, le centre commercial groupe un hypermarché Auchan (690 sal.) et des magasins Leroy-Merlin (200 sal.), Decathlon (80 sal.), Maximo (55 sal.), Boulanger (40 sal.), Lapeyre (35 sal.), Heytens (droguerie et vaisselle, 35 sal.), Metro (30 sal.) et une jardinerie Truffaut (30 sal.); peinture en bâtiment Vignola (75 sal.), autoroutes Paris-Normandie (SAPN, 50 sal.), plusieurs restaurants. Buchelay n’avait encore que 330 hab. en 1900; la population est passée à 590 hab. en 1954, 1 000 en 1968, puis a franchi un nouvel échelon de 1982 à 1990 (2 000 hab.).


Magnanville

5 600 hab., 426 ha, commune des Yvelines dans le canton de Mantes-la-Ville, juste au sud du chef-lieu. Le village initial, minuscule, est sur la route de Mantes à Dreux (D 928). Il est bordé à l’ouest par les 70 ha de parc du château de 1750, très altéré au 19e s., qui après avoir accueilli un sanatorium puis une maison de retraite en 1926, est devenu centre de gérontologie. L’essentiel de l’habitat, au nord, est formé par les lotissements des Brosses et des Hauts de Magnanville, qui sont des extensions de Mantes et sont séparés par la route principale et une zone d’activités. Leur apparition a valu à Magnanville de recevoir collège et lycée publics, tandis que le lycée agricole privé Sully a été transféré en 1968 de Rosny.

La commune abrite deux maisons de retraite, le siège de la Camy (communauté d’agglomération de Mantes-en-Yvelines) et une enseigne But (50 sal.). Magnanville avait à peine 60 hab. en 1926 mais a connu ses premiers développements au cours des années 1930: 580 hab. en 1936. Elle n’en avait encore que 680 en 1968 mais elle est passée à 3 200 en 1975, 5 000 en 1982, 6 300 en 1990; mais elle a perdu des habitants ensuite.


Rosny-sur-Seine

5 100 hab. (Rosnéens), 1 936 ha dont 1 203 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Mantes-la-Ville, 6 km ONO du chef-lieu. La ville est au bord de la Seine, sur la N 13 et la voie ferrée vers Rouen et Le Havre; l’A 13 traverse aussi la commune et y a une aire de service et, à l’extrémité nord-ouest, un échangeur vers Bonnières-sur-Seine.

Le territoire communal, ancien fief des Mauvoisin puis des Sully, s’étire sur plus de 8 km. Elle s’orne du château de Sully, en brique et pierre avec parc, que fit construire le ministre d’Henri IV; il fut acquis par une société japonaise en 1984, très dégradé et pillé puis incendié en 1997, ce qui provoqua une intervention de l’État. Un ancien hospice des années 1820 hébergea une école d’agriculture de 1943 à 1968; il fut ensuite abandonné et fait l’objet de restaurations en vue d’en faire un centre culturel.

Rosny accueille un collège public et quelques entreprises: réseaux téléphoniques SITS (50 sal.), négoce de boissons Bertrand (40 sal.), travaux publics Screg (140 sal.). La commune avait 750 hab. en 1891 et croît depuis: 1 300 hab. en 1954, 3 500 en 1975, 4 600 en 1990.