Cantons de Poissy

Poissy

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LES BORDS DE SEINE ENTRE POISSY (au sud) ET CARRIÈRES-SOUS-POISSY (au nord)
une île habitée, des cabanes sur l’eau dans l’étang de la Galiotte, un port pour la plaisance (et la résidence)
(document Spot sur Google Maps)
LES BORDS DE SEINE ENTRE POISSY (au sud) ET CARRIÈRES-SOUS-POISSY (au nord)
une île habitée, des cabanes sur l’eau dans l’étang de la Galiotte, un port pour la plaisance (et la résidence)
(document Spot sur Google Maps)

36 200 hab. (Pisciacais) dont 370 à part, 1 328 ha, chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, 5 km au nord-ouest de celle-ci. La ville est sur la rive gauche de la Seine, au pied de la concavité du coteau que couronne la forêt de Saint-Germain, dont Poissy ne possède rien puisque la limite communale court à l’orée des bois. La commune inclut l’îlot Blanc et, en aval le long de la rive, l’île de Migneaux, qui est habitée, et accessible par un pont et une passerelle; une écluse coupe le canal qui la sépare de Poissy. Un pont traverse en direction de Triel et Meulan. Carrières-sous-Poissy est en face, Achères en amont.

La ville est fleurie (trois fleurs) et a des restes d’un vieux pont du 16e s. (trois arches), une abbaye (14e-16e s.), une collégiale romane à deux clochers (11e-14e s.), le château de Villiers (19e s.) qui fut au marquis de Ségur puis à Kuhlmann et Agache, et qui, devenu municipal en 1976, abrite un centre aéré; la propriété Meissonnier, avec un beau parc, un plan d’eau et un porche (19e s.), la villa Savoye (1929) au Parc de Villiers, dessinée par Le Corbusier et son cousin P. Jeanneret; un hôtel de ville en béton de 1937 avec un théâtre, une cité-jardin des années 1930. Un couvent d’ursulines (17e et 19e s.) est devenu prison (maison centrale) en centre-ville. Poissy propose un musée d’art et d’histoire, un musée du jouet. La ville est dotée de trois collèges et trois lycées publics, un collège privé, un centre d’aide par le travail; un centre hospitalier de 790 lits dont 500 médicaux, une clinique (100 sal., 65 lits), cinq maisons de retraite.

Juste au nord-est en bord de Seine s’étend le vaste ensemble industriel des usines Peugeot (ex-Simca), flanquées à l’est d’un Technoparc (Espace Cristal, Chambre de commerce de Versailles, école de pharmacie). La voie ferrée Paris-Le Havre passe au pied du coteau et rase la zone industrielle où est une gare de marchandises; la gare du RER est en centre-ville près du pont. L’A 14 et l’A 13 courent sur le plateau et se rejoignent à la limite des communes de Poissy et d’Orgeval. La ligne ferroviaire de grande ceinture passe dans la partie nord-est de la commune sur le plateau, mais ne sert qu’au fret.

Le grand ensemble de barres d’appartements de Beauregard et l’ensemble plus confiné de la Coudraie à l’ouest sont classés en «zone urbaine sensible», le premier également en «zone de rénovation urbaine». Le finage de Poissy inclut à l’ouest le quartier de la Maladrerie et une part des échangeurs des trois grandes voies routières. Il envoie au-delà, vers le sud-ouest, une longue queue que traverse l’A 13 et qui porte le bois de Poncy à l’est et le hameau et le château de Béthemont (19e s.) à l’ouest, sur le talus du haut plateau; le plateau est occupé par le golf de Béthemont, des cultures et la grosse ferme du Poux à l’extrémité. Les maisons de Chambourcy, au sud sur ce haut plateau, sont très proches de Poissy.

Celle-ci avait déjà 4 000 hab. en 1845, 7 400 en 1901, 15 000 en 1954 et sa population a crû jusqu’en 1975 (37 500 hab.) avant de baisser puis de se stabiliser. Dirigée par un maire communiste de 1947 à 1983, la municipalité a été reprise par la gauche en 2007; le maire est Frédérik Bernard, socialiste. Les activités pisciacaises sont multiples; le principal employeur, de loin, est PSA avec 8 600 salariés; l’usine a été créée par Ford en 1938, bombardée pendant la guerre, puis a fabriqué des Vedette après 1949; elle est devenue Simca de 1954 à 1963 où elle a produit la Simca-1000, Chrysler ensuite jusqu’en 1978 où le groupe PSA la reprend et y lance la filière Talbot, puis la 306 et la 207. Elle est accompagnée d’une école professionnelle, dont les anciens locaux ont été acquis par Environnement SA.

Sont également présents les parfums Rochas (450 sal.), les matériels scientifiques Environnement SA (150 sal., mesures de l’air et de l’eau), les automatismes Egea (75 sal.) et Firac (90 sal.), le reconditionnement de moteurs SRIM (80 sal.), les installations électriques Aclemium (120 sal.); boulangerie France-Pain (55 sal.), réseaux de canalisations Spac (Surbeco, 120 sal.); nettoyage Derichebourg (220 sal.); négoces de boissons Eldis (groupe Kronenbourg, 110 sal.) et de pièces pour automobiles Mahle (85 sal.), transports Gefco (65 sal.) et Crown (45 sal.).

Les 2 cantons de Poissy ont 68 300 hab., 9 communes, 7 922 ha. Celui de Poissy-Nord associe Carrières-sous-Poissy rive droite, Villennes-sur-Seine et Médan rive gauche. Médan (1 500 Médanais, 285 ha) est la commune la plus en aval, sur la rive escarpée à la sortie du méandre de Poissy. Le finage, très petit, monte vers le sud-ouest où il atteint 169 m dans les bois. La commune a une gare sur la ligne du Havre, tout près de la maison-musée d’Émile Zola, qui a beaucoup fait pour la renommée de la commune en y recevant ses amis «naturalistes» ou autres; constructions Milaprat (40 sal.). Elle possède une partie de l’île de (ou du) Platais, qui fut dite aussi des Couleuvres, dont Triel et Villennes ont les deux extrémités. Zola y a eu des terrains et un chalet où, dans les années 1930, est apparu un complexe sportif avec piscine des années 1960, fermé en 2003 et actuellement à l’abandon; au sud, mais à Villennes, un centre naturiste Physiopolis a été créé à la fin des années 1920 par A. et G. Durville, frères médecins. La plage de Villennes (sud de l’île) est passée des tentes et cabanes à des constructions en dur et un lotissement de jardins. L’île du Platais est habitée, reliée par deux bacs à Médan et Villennes. Médan a un château du 15e et du 19e s., où habitèrent Ronsard et Maeterlinck. Le plateau qui domine Médan reste vide, à l’exception des débordements des lotissements villennais: Guérandes au-dessus du coteau, Renadrières plus à l’ouest. Médan n’avait guère que 250 hab. au temps de Zola, 400 hab. dans les années 1930. Sa population a surtout augmenté après 1970, passant à 970 hab. en 1975, 1 400 en 1990.

Le canton de Poissy-Sud comprend Orgeval et Morainvilliers, et trois communes plus éloignées. Les Alluets-le-Roi (1 200 hab., 739 ha) est à 8 km OSO de Poissy sur un plateau allongé dont la direction tectonique est parallèle à celle des principaux accidents du Vexin (ESE-ONO). La forêt des Alluets, toutefois, est à peine dans la commune: presque tout est à Morainvilliers et dans le canton d’Aubergenville, surtout à Ecquevilly et Bazemont. Le nom vient d’une charte de franchise royale de 1174; il n’a pas encore fourni de gentilé, confirme le site Internet municipal. La commune a une église du 13e s. L’habitat, longtemps groupé autour du village, s’est fortement étendu vers le nord et atteint les bois; négoce de boissons ERVM (40 sal.). Au sud-est à la limite de la commune d’Orgeval a été installée une vaste station d’écoute de la DGSE à puissantes antennes radio. La commune n’avait pas 400 hab. en 1962; elle a atteint le millier en 1990. Le plateau des Alluets est un élément majeur du relief au nord-est des Yvelines; v. Alluets (plateau des).

Crespières (1 700 Crespièrois, 1 491 ha dont 300 de bois), 3 km au sud des Alluets, tourne le dos à Poissy: le village et son finage sont de l’autre côté du plateau, au pied du coteau qui le borde et à la tête d’un vallon affluent de la Mauldre. Elle a une église romane du 12e s. et deux ensembles habités, autour du village originel et au nord-ouest dans le parc de la Croix-Marie; sports couverts à l’est, motocross au sud. Le château de Wideville à l’est, de style Louis XIII (1620) et à vaste parc, appartient au couturier italien Valentino. Au nord-est, le finage inclut toutefois une fraction du plateau. La forêt des Flambertins est un «espace naturel sensible» départemental. Un festival annuel Brassens rappelle que le chanteur a habité la commune de 1958 à 1971; constructions FIR (50 sal.). Crespières avait 600 hab. en 1962 (760 un siècle avant) et croît depuis.

Davron (400 Davronais) est dans la même position de l’autre côté de ce vallon au sud-est, et à 10 km au sud-ouest de Poissy. Elle est proche de Grignon sur le même bas plateau, mais dont elle est séparée par le ru de Gally. L’habitat est groupé au village, né autour d’un prieuré bénédictin au 12e s., dont l’église est classée. Elle avait moins de 200 hab. entre 1930 et 1970.


Carrières-sous-Poissy

14 100 hab. (Carriérois), 719 ha, commune des Yvelines dans le canton de Poissy-Nord, à 3 km au nord de Poissy. La commune occupe la moitié sud d’un lobe de méandre de la Seine, sur la rive droite; le centre est un peu en amont de Poissy, à laquelle le relie un pont. L’habitat se divise en deux grandes parties: Carrières proprement dite au nord-est, le vaste quartier des Grésillons au sud-ouest, classé en «zone urbaine sensible». Le hameau de la Reine-Blanche se singularise au sud, près du pont de Poissy; une ancienne clinique des ouvriers de l’usine Simca de Poissy y est devenue une maison de retraite. Au centre-nord, le parc d’activités des Trois Cèdres s’installe sur le site des anciennes carrières séculaires, qui avaient été partiellement transformées en champignonnières.

En aval, la basse plaine est trouée de vastes gravières et sablières, dont les étangs de la Galliotte devant Poissy, de la Vieille Ferme devant Villennes; celui de Port-Saint-Louis est aménagé en port de plaisance, mais il est partagé avec Triel; d’autres ont été comblés en attendant de nouvelles urbanisations. Un autre étang, la Demi-Lieue, est au nord de la commune et au centre du lobe de méandre, près de la déchetterie Onyx (Veolia, 180 sal.).

La commune entretient le parc de la Fosse, doté d’un centre de loisirs; elle contient les châteaux de Champfleury et Vanderbilt. Elle englobe au nord-est la longue île de la Dérivation, habitée et terminée en aval par l’écluse de Carrières; elle n’inclut en revanche que la partie amont de la petite île Saint-Louis, dont le reste est à Poissy. Elle a deux collèges publics. Un centre d’essais et analyses du groupe PSA occupe en bord de Seine, et en face des usines de Poissy, le site d’une ancienne usine Chrysler de 1970; il propose un musée de l’automobile.

La ville accueille aussi les équipements pour automobiles GKN Driveline (160 et 70 sal.), transports par autocars des Courriers de Seine-et-oise (groupe Veolia, 270 sal.), un hypermarché Leclerc (180 sal.); et deux maisons de retraite dont une médicalisée (75 sal.). La commune a atteint les 1 000 hab. en 1903, les 2 000 en 1930, 4 000 en 1960. Sa population n’a pas cessé de croître: 10 300 hab. en 1975, 13 500 en 1999. L’ancienne mairie abrite le siège de la communauté d’agglomération des Deux Rives de la Seine, groupement intercommunal comprenant six communes des Yvelines allant d’Andrésy à l’est à Verneuil-sur-Seine et Chapet sur la rive gauche à l’ouest, soit 63 900 hab.


Morainvilliers

2 400 hab. (Morainvillois), 724 ha, commune des Yvelines dans le canton de Poissy-Sud, 9 km à l’ouest de Poissy. L’habitat est formé par trois agglomérations. Sur le plateau des Alluets se juxtaposent le village originel et, à l’est, avec une église du 12e s., celui de Benainvilliers, qui ne font qu’un désormais. Sur le plateau inférieur au nord, à plus de 2 km, le village de Bures est au-delà de l’autoroute A 13, qui y a une aire de service; il conserve un château du 19e s. avec parc, et le jardin de l’ancien château de Bures. Le finage touche au nord à ceux de Vernouillet et de Médan. La commune est résidentielle; elle accueille un négoce de matériel de manutention Fenwick-Linde (50 sal.), un restaurant d’autoroute et une maison de retraite. Elle avait 840 hab. en 1954, 1 400 en 1982.


Orgeval

4 900 hab. (Orgevalais), 1 533 ha dont 336 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Poissy-Sud, 5 km à l’ouest du chef-lieu. L’habitat principal est au pied du talus du plateau des Alluets, éventré par le vallon du ru de Russe, où sont des étangs.Le patrimoine comprend une église romane du 11e s. à tour octogonale et les restes d’une ancienne abbaye de prémontrés (17e-18e s.). La commune a plusieurs hameaux dans les vallons qui accidentent ce plateau, notamment Haut-Orgeval et le Moulin d’Orgeval au sud, ou au pied de son talus comme l’Orme Gauthier et Montamets.

Elle s’orne des châteaux de Brunetière (ou la Brunetterie, 19e s.), Feugères, Haut-Orgeval, et de la villa Chartier (20e s., mairie). Le bois d’Abécourt, à l’ouest, est un «espace naturel sensible» départemental. Le GR 1 traverse la commune. Celle-ci est limitée au nord par le faisceau de circulation D 113 (ex-N 13 dite route de Quarante Sous)-A 13 (de Normandie) qui court sur le bas plateau dominant Villennes-sur-Seine; échangeur au nord-est de la commune, centre commercial et zone d’activité de la Maison-Blanche entre les voies. Au nord-ouest, le finage la commune dépasse ces voies et ajoute de nouvelles urbanisations dans le quartier des Feugères et du Petit Parc en bordure de Villennes-sur-Seine. Le ru d’Orgeval, formé dans la commune, court ensuite vers le nord-ouest jusqu’aux Mureaux.

Le centre commercial Art de Vivre comporte une cinquantaine de magasins dont les plus grands sont Conforama (110 sal.), Bricorama (100 sal.), Darty (70 sal.), la librairie Le Cercle (50 sal.), Boulanger (50 sal.), Kinnarps (meubles, 50 sal.); il a été racheté en 2005 par le néerlandais Corio. Orgeval avait déjà 1 600 hab. vers 1830, puis 1 300 en 1906; sa population a surtout augmenté après 1950, passant à 2 000 hab. en 1965 et 4 000 en 1983.


Villennes-sur-Seine

5 100 hab. (Villenois), 508 ha dont 250 de bois, commune des Yvelines dans le canton de Poissy-Nord, juste en aval de Poissy sur la même rive gauche à 3 km et au creux de la rive concave du méandre de Poissy, que longe la voie ferrée de Paris au Havre (gare). La grande île de Villennes accueille depuis 1913 un lotissement accessible par un pont. En aval, dans la partie sud de l’île de Platais qu’elle partage avec Médan, s’était établi à la fin des années 1920 un centre naturiste Physiopolis, créé par les frères A. et G. Durville, médecins; cette «plage de Villennes» est passée des tentes aux cabanes en dur et à un lotissement de jardins; elle est en principe non constructible mais très habitée, accessible seulement par bac.

La partie sud-est de la commune, assez boisée, conserve les châteaux d’Acqueville (17e au 19e s.) et des Migneaux (18e-19e s.) en bord de Seine, celui de Fauveau sur le plateau; mais l’île des Migneaux, en amont de celle de Villennes, relève de Poissy. Un golf de 1985 et le lotissement du domaine du Golf qui le borde au nord occupent le plateau à l’ouest. L’A 13 écorne à peine l’angle SO de la commune.; l’échangeur est à Orgeval.

La commune n’a que de petites entreprises; maison de retraite Serpa (35 sal.); chaux Carmeuse (35 sal.), autocars Tourneux (35 sal.). La mention «sur Seine» a été ajoutée en 1901; la commune avait alors 680 hab.et avait entamé une croissance qui n’a pas cessé de se poursuivre: 1 300 hab. en 1936, 2 000 en 1962, 4 000 vers 1986.